Colletia cruciata - Collétie croix de fer
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    © Kurt Stueber
    Nom commun : Collétie en forme de croix, Colletier croisette, en espagnol 'Espina de la Cruz, Cura-mamuel, Curumamil, Curro, Corona de Cruz, Quina', en brésilien 'Cruzeiro', nommée par les anglophones 'Anchor Plant, Jet-Plane Plant, Crucifixion Thorn, Crucifix Thorn, Thorn of the Cross', cliquer sur la photo pour en voir d'autres.
    Nom latin : Colletia cruciata  Gill. & Hook., aujourd'hui plus connu sous le nom de Colletia paradoxa (Spreng.) Escalante., synonymes Colletia bictanensis Lindl.*, Colletia bictoensis  Lindl., Colletia exserta  Klotzsch ex Reissek
    famille : Rhamnaceae.
    catégorie : arbuste épineux à souche ligneuse, aux larges et plates épines ascendantes et triangulaires, acérées, vertes à pointe d'un ocre jaune, imbriquées les unes dans les autres faisant songer à une ancre de bateau, d'où, le nom donné par les anglophones d'Anchor Plant.
    port : érigé, dense, rigide, buissonnant et très ramifié.
    feuillage : caduc, vert-de-gris à vert vif glauque. Sur de courtes ramules opposées ou alternes, de minuscules feuilles elliptiques de 0,7 cm et sessiles présentes juste sur les nouvelles pousses et qui tombent assez rapidement.
    Deux bourgeons axillaires, l'un formera l'épine et l'autre la nouvelle ramule.
    floraison : sous nos climats assez longue de la fin de l'été au début de l'automne, voire plus tardive, dans l'hémisphère sud courant mars-avril, parfumée rappelant un peu le parfum de la pâte d'amandes ou du miel, visitée par de nombreux insectes et les abeilles et par les papillons.
    A l'aisselle des ramules, bouquets de 5 à 2 petites fleurs hermaphrodites urcéolées à 5 lobes pointues retroussés, 5 étamines saillantes un style dans un court calice à 5 lobes.
    couleur : d'un blanc cireux et des bourgeons floraux et un calice d'un blanc verdâtre et des anthères noires.
    fruits : capsules à trois loges ovoïdes de 0,5 cm, d'un vert brillant.
    croissance : lente.
    hauteur : 2 à 3 m, dans son milieu naturel jusqu'à 5 m.
    plantation : au printemps loin des zones de passage.
    multiplication : par semis à l'étouffée ou par bouturage.
    sol : indifférent surtout bien drainé, une préférence pour les sols pierreux ou sablonneux.
    emplacement : soleil, dans son habitat il pouse dans les ravins et sur les versants nord.
    zone : 7-10, U-K hardiness H4, USDA zones, tolère aisément -10°C parfaitement adapté à la sécheresse et aux embruns.
    origine : Amérique du Sud, sur les versants rocheux et dunes côtières du centre-ouest de l'Argentine, dans la province de Buenos Aires, sud-est du Brésil, au Chili et le long de la côte en Uruguay.
    Dans son milieu naturel, il est fréquent dans les forêts de nuages et il est en voie d'extinction à cause de l'introduction de la robuste Ronce à feuilles d'Orme Rubus ulmifolius, originaire de l'Europe et de l'Afrique du Nord, qui forme de gros massifs aux aiguillons acérés ayant un impact néfaste sur les écosystèmes naturels et semi-naturels de l'Argentine, du Chili (archipel Juan Fernandez), de l'Équateur, des États-Unis (Californie, Nevada, Oregon et New Jersey), de l'Afrique du Sud, de l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les îles Galápagos, supplantant les espèces naturels avec évidemment un impact négatif sur la faune indigène.
    entretien : une taille d'entretien pour le rendre un peu plus compact, elle s'effectue après la floraison.
    NB : son nom Colletia  lui à été donné en souvenir du magistrat botaniste français Philibert Collet (1643 - 1718) qui oeuvra au Parlement des Dombes, on lui doit entre autres ouvrages 'Historia Rationis'(1695) et 'Catalogue des plantes les plus considérables qu'on trouve autour de Dijon' (1702) et son nom spécifique cruciata  vient du latin 'crux, crucis qui désigne la croix, donc en forme de croix.
    Ce genre établi par le naturaliste Philibert Commerson (1727-1773) et Antoine-Laurent de Jussieu*, se composait de 65 noms d'espèces d'arbustes caducs, associé au genre Retanilla par Étienne Pierre Ventenat et de Candolle*, après révision en 2013 seulement 5 espèces ont retenues par The Plant list, toutes originaires de l'Amérique du Sud en zones subtropicales et tempérées souvent aphylles utilisées localement pour confectionner des clôtures ou des haies défensives, un arbuste étonnant a introduire dans les jardins secs et les rocailles, loin des cheminements.
    Vous pouvez en découvrir un spécimen au Jardin des Plantes de Paris, au jardin exotique de Roscoff, au parc botanique de Cornouaille, au jardin botanique de Vauville dans le Cotentin et en Angleterre au Jardin botanique de Kew Garden.

    © Kurt Stueber
    Autre espèce présente dans l'Encyclopédie :
    - Colletia spinosissima J.F.Gmel, le Colletier très épineux, Collétie épineuse, consulter sa fiche.
    Les autres espèces :
    - Colletia hystrix Clos, synonymes Colletia aciculata Miers, Colletia armata Miers, Colletia armata f. subglabra Sealy, Colletia brevispina Phil., Colletia cataphracta Miers, Colletia dumosa Miers, Colletia ferox var. dumosa  Suess., Colletia ferox var. veprecula Suess., Colletia hystrix var. brevispina  (Phil.) Reiche, Colletia pungens  Miers, Colletia spinosissima var. valdiviana  (Phil.) Escal. ex Reichert, Colletia tomentosa  Phil., Colletia valdiviana Phil., Colletia veprecula  Miers, Notophaena tomentosa  Miers, Discaria dumosa  (Miers) Kuntze est illégale., nommé localement Crucero, Barbed Wire Bush, Espino Negro, Yaqui, par les anglophones ' Crucifixion Thorn', l'épine de la Crucifixion un arbuste originaire du Chili et de l'Argentine, avoisinant 4 à 5 m de haut, muni de courtes et larges épines, floraison parfumée blanche à corolle en forme d'urne renflée, boutons floraux d'un très pâle rose délavé.
    - Colletia paradoxa (Spreng.) Esc., dans la flore du Brésil ,il est une espèce distincte non rattaché à cruciata, endémique au Rio Grande do Sul, Santa Catarina et le Paraná, sur les versants dans les forêts de nuages chiliennes, un arbuste ou de petit arbre de 5 m, à feuilles caduques, aux courtes mais larges et épaisses branches épineuses, certaines d'entre elles glabres et d'autres couvertes de fins poils gris, abondante floraison urcéolée, blanche au parfum vanillé, elle la particularité de rester longtemps durant plusieurs mois en bouton s'ouvrant sporadiquement pour pouvoir être visitée par un plus grand nombre d'insectes, mais la fructification est rare, une espèce menacée.
    - Colletia spartioides Bertero ex Colla, pas de synonyme retenu, le Colletier en arbre, son nom spécifique signifie faux-Spartier, très peu de feuillage, floraison blanche lavée de rose.
    - Colletia ulicina Gillies & Hook. , synonyme considéré comme non valide par The Plant List, Colletia valenzuela Bertero ex Steud., nommé Cunco rojo, Junco minero, et comme les autres Crucera et Yáquil, endémique à la zone australe (Conosur) du Chili, en altitude dans la Cordillère, des rameaux arqués à courtes épines donnant une allure cylindrique aux rameaux d'un vert bleuté, floraison parfumée d'un rose rouge, corolle tubulaire plus pâle à l'intérieur, mais plus longue que pour les autres espèces, voir photo © Lucía Abello 2021, Instituto de botánica Darwinion, Flora del Conosur.
    Annotations :
    *de Candolle, Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), botaniste et docteur en médecin suisse, qui en 1880 occupe la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles. Des ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813). Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes. Abréviation botanique DC.
    *A-L. de Jussieu, médecine, botaniste français Antoine-Laurent de Jussieu (1748-1836), le spécialiste de la classification des plantes, qui à partir du 19 juin 1770, donne des cours de botanique au Jardin royal des plantes, il est nommé en 1800, Directeur du Museum d'histoire naturelle de Paris et 4 ans plus tard, durant plus de 20 ans professeur de la faculté de médecine de Paris.
    Auteur de nombreux ouvrages de médecine et la botanique dont Principes de la méthode naturelle des végétaux, publié en 1824 consultable à la BnF.
    *Lindl. , abréviation botanique pour le botaniste britannique John Lindley (1799-1865), l'un des premiers à occuper une chaire de botanique à l'Université de Londres et de Cambridge, assistant de Bank's, nommé en 1822, secrétaire de la Royal Society of Horticultur.
    Spécialiste des orchidées et de leur hybridation, on lui doit les descriptions des 77 espèces découvertes par Thomas L. Mitchell, lors de ses 3 expéditions en Australie orientale vers 1838 et par la suite, celles, découvertes en Australie occidentale par Drummond et Molloy.
    En 1838, son intervention a permis de sauver Kew Garden de la destruction.
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