Nom commun : Magnolia à fleurs de lis, la Lassone à cinq pétales, nommé par les anglophones 'Lily magnolia'.
Nom latin : Magnolia liliiflora Desr.*, après révision synonymes retenus Magnolia atropurpurea Steud., Magnolia discolor Vent., Magnolia gracilis Salisb., Magnolia liliiflora var. gracilis (Salisb.) Rehder, Magnolia liliiflora var. nigra (G.Nicholson) Rehder, Magnolia liliiflora f. nigra (G.Nicholson) Geerinck, Magnolia obovata var. liliiflora (Desr.) Ser., Magnolia obovata var. purpurea (Curtis) Ser., Magnolia plena C.L.Peng & L.H.Yan, Magnolia polytepala Y.W.Law, R.Z.Zhou & R.J.Zhang, Magnolia purpurea Curtis, Magnolia purpurea var. discolor (Vent.) Loudon, Magnolia purpurea var. liliiflora (Desr.) Loudon, Magnolia quinquepeta (Buc'hoz) Dandy, Magnolia × soulangeana var. nigra G.Nicholson, Lassonia quinquepeta Buc'hoz, Talauma sieboldii Miq., Yulania japonica Spach, Yulania japonica var. purpurea (Curtis) P.Parm., Yulania liliiflora (Desr.) D.L.Fu
famille : Magnoliaceae.
catégorie : arbuste calcifuge à l'écorce grise.
port : buissonnant, étalé.
feuillage: caduc, vert moyen à vert sombre, brillant au revers plus clair et pubescent. Grandes feuilles (10 à 18cm) ovales à obovales acuminées aux nervures profondément marquées.
floraison : du printemps jusqu'au début de l'été (avril-juin) avant le feuillage puis en même temps que celui-ci, floraison parfumée, nectarifère et pollinifère, visitée entre autre par les abeilles, des papillons, des mouches et surtout des coléoptères qui en assurent la pollinisation.
Longues et étroites fleurs hermaphrodites (+ ou - 12 cm) dressées, solitaires, en coupe à 5 ou 7 tépales pétaloïdes charnus oblongs et sépales lancéolés, nombreuses et longues étamines.
couleur : rose violacé pourpré, l'intérieur des tépales est plus clair voire blanc, les étamines sont roses.
croissance : lente
fruits : des fruits ovoïdes à l'enveloppe pubescente, contenant des graines d'un rouge orangé à maturité. Ces graines conservent leur acuité germinative* durant 5 à 6 mois à condition de les conservées bien sèches et au sec.
hauteur : 3 à 4 m, étalement légèrement supérieur.
plantation : de l'automne au printemps
multiplication : par boutures en fin d'été et patienter quelques années avant d'obtenir une floraison, par marcottage et par semis de graines après stratification à froid.
sol : tous à une préférence pour un sol riche, humide, plutôt acide, drainé, tolère bien le calcaire.
emplacement : soleil, mi-ombre
zone : à l'abri des vents pour préserver sa floraison, 5 - 9, U-K hardiness H=4, USDA zone 6a-9b, tolère aisément -28 °C.
origine : est et centre de la Chine, présent au Japon, consulter la carte.
entretien : n'oublier pas de l'arroser et de protéger les jeunes sujets des gelées printanières avec un bon paillis; si nécessaire la taille s'effectue au coeur de l'été.
maladies et ravageurs : peut-être sujet à la cochenille pulvinaire du marronnier Pulvinaria regalis (horse chestnut scale) et subir les assauts des punaises vertes Lygocoris pabulinus (green capsid bugs), voir ephytia INRA.
Dans des conditions trop humides sensible à la pourriture grise provoquée par le champignon Botrytis cinerea* (grey mould), également à la maladie du corail provoquée par un champignon Nectria cinnabarina (coral spot) qui développe des pustules oranges sur l'écorce; et sur le tronc l'armillaire couleur de miel Armillaria mellea ( Honey fungus), voir photo.
NB : son nom Magnolia lui a été donné en souvenir du médecin-botaniste français Pierre Magnol* qui fut l'un des directeurs du Jardin Botanique de Montpellier, son nom spécifique liliiflora signifie à fleurs de Lis.
Il fut introduit vers 1790 par l'officier impérial-horticulteur français Étienne Soulange-Bodin*, un des fondateurs de la Société Nationale d'Horticulture de France, il ouvre en 1829 la première école d'horticulture française (Fromont).
Son nom initiale Lassonia Lassone, donné par Pierre-Joseph Buc'hoz en l'honneur de M de Lassone, premier Médecin du Roi en survivance, et de la Reine, également recommandé par son amour pour le bien de l'humanité, et par son urbanité" cité page 21 et planche XIX dans Plantes nouvellement découvertes, récemment dénommées & classées, représentées en gravures, avec leurs descriptions, représentées en gravures, avec leurs descriptions; ; pour servir d'intelligence a l'histoire générale et économique des trois régnes, premier cahier, Paris 1779, consultable en ligne.
Ce genre comprend environ une centaine d'arbustes ou d'arbres caducs ou persistants, originaires de l'Extrême-Orient et des Amériques.


Kurt Stueber ©

Parmi les cultivars ou hybrides, citons :
- Magnolia liliiflora  'Nigra' est une ancienne obtention (1861) que l'on peut rencontrer commercialisé à tort sous le nom de Magnolia soulangeana 'Nigra' aux fleurs d'un rose violet plus soutenu, l'intérieur est plus clair, les étamines sont nettement plus foncés voir photo ci-contre.
- Magnolia × brooklynensis G. Kalmbacher issu d'un croisement entre Magnolia acuminata  L. et Magnolia liliiflora envron 9 m de haut à fleurs parfumées blanc crème à base violacé.

Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de Magnolia présentes dans l'Encyclopédie.

Annotations:
*acuité germinative, de 5 à 6 mois pour les graines des Araucaria, Cephalotaxus, Magnolia,Taxus et Ulmus.
*Buc'hoz, abréviation botanique pour le médecin botaniste Pierre Joseph Buc'hoz (1731-1807), auteur de nombreux ouvrages de médecine, sur la flore et les oiseaux, consulter la liste de ces oeuvres à la BnF.
*Desr., abréviation botanique pour le botaniste français Louis Auguste Joseph Desrousseaux (1753-1838), un spécialiste des fougères, il collabore à la rédaction de l'Encyclopédie méthodique: Botanique de Lamarck, plusieurs volumes sont consultable en ligne à la BHLibrary.
*Magnol Pierre Magnol (1638-1715), , professeur titulaire de la chaire de botanique de Montpellier en 1694, nommé Intendant du Jardin botanique de Montpellier de 1694 à 1697, il initie la classification des plantes par familles naturelles proposée par John Ray (1623-1705), préfigurateur de la classification de Carl von Linné.
Il fut l'un des fondateurs de la Société Royale des Sciences de Montpellier (1706), on lui doit entre autre la première flore de Montpellier 'Botanicum Monspeliense, sive Plantarum circa Monspelium nascentium index' (1676) et 'Prodromus historiae generalis plantarum in quo familiae per tabulas disponuntur' (1689).
Lire l'oeuvre des Magnols, illustre famille implantée à Montpellier, article du Dr Louis Dulieu dans la Revue d'histoire des sciences de mars 1959 pp. 209-224 chez Persée.
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