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Nom latin : Vaccinium myrtillus L.*, après révision en 2012 synonymes retenus Vaccinium oreophilum Rydb.*, Vitis-idaea myrtillus (L.) Moench*, Vaccinium myrtillus var. oreophilum (Rydb.) Dorn, Vaccinium myrtillus subsp. oreophilum (Rydb.) Á. Löve, D. Löve & B.M. Kapoor, sont toujours non résolus Myrtillus niger Gilib., Myrtillus sylvaticus Drejer famille : Ericaceae, tribu Vaccinieae. catégorie : sous-arbrisseau ligneux, chaméphyte, aux ramifications rampantes formant des stolons, au système racinaire rampant et profond qui peut vivre au-delà de 40 ans, pour certaines variétés plus de 50 ans. port : touffe dense aux rameaux dressés. feuillage : persistant, coriace, glabre, vert franc à vert foncé, se teintant de rose rouge à l'automne. Sur de grêles rameaux anguleux, des petites feuilles de 2 à 3 cm, alternes, ovales-aiguës souvent incurvées en forme de gouge à marge finement dentelée. floraison : au printemps courant avril-mai, nectarifère, visitée par les bourdons montagnards Bombus monticola (bilberry bumblebee), les abeilles et certaines espèces de papillons dont la Thécla de la Ronce Callophrys rubi (Green Hairstreak), voir photo. Solitaire ou par paire, petite fleur bisexuée, axillaire et pendante, en forme de grelot subglobuleux de 4 à 6 mm, urcéolé à 4 ou 5 courtes dents, 8 à 10 étamines, dans un calice à 4 courtes dents. couleur : blanc à blanc rosé à rose soutenu, rose saumoné, lavé de vert. fruits : les myrtilles, maurettes, gueules noires..., diversement nommées sont petites baies globuleuses de 5 à 9 mm d'un noir bleuté pruineux à maturité, selon climat et l'altitude, de la mi-juin/juillet jusqu'en septembre, à pulpe juteuse à saveur aigre-douce. Elles sont très convoitées ainsi que le feuillage par des oiseaux et bien des petits mammifères et les plus grands, l'ours brun, le renard et le grand gibier (cerfs, chevreuils, sangliers) dont la surpopulation mette parfois en danger la survie de certaines espèces d'oiseaux comme c'est le cas pour le Grand tétras dans les Pyrénées, lire article de l'ONF Office national des forêts. La cueillette des myrtilles, est réglementée, avec ou sans instrument et selon la région, elle est limitée de 1 à 3 kilos par personne et par jour, compter au moins une heure pour récolter environ un kilo. croissance : lente, il faut lui laisser le temps, d'installer son système racinaire. hauteur : 0,20 à 0,50 m et plus. plantation : du début de l'hiver jusqu'à la fin du printemps à l'abri des vents, compter de 4 à 5 plants au m² et patienter selon la taille du plant, 2 à 3 ans pour avoir les premières myrtilles. Pour une meilleure fécondation, il est préférable de planter deux variétés différentes. multiplication : par division des touffes, prélèvement de stolons, boutures à talon, de tiges semi-aoûtées, par marcottage, et aussi, de mars jusqu'en mai, par semis, de surface, comme le persil, entre 15 et 20 °C, compter pour la levée, entre 15 et 21 jours. sol : humide, très acide, Ph 4 à 5, type, terre de bruyère, tourbe ou humus sablonneux, et si nécessaire, pour acidifier le substrat, et le rendre plus meuble, incorporer des copeaux de bois, de la sciure de conifères et prévoir un tapis de mousse.
zone : 2b-9a, U-K hardiness H6, USDA zone 2a-8b. origine : l'Eurasie et l'Amérique boréale, en altitude, dans les bois de feuillus clairs et les clairières, dans les landes de bruyères et les éboulements siliceux, depuis le nord de l'Europe, des fjelds scandinaves*, l'Islande et îles britanniques incluses, et jusqu'au Caucase. De l'Asie Mineure, jusqu'au nord de l'Asie, dans les forêts boréales et taïga sur la côte de la Mer baltique, dans les forêts de bouleau Betula pendula, d'épicéas Picea abies, de chêne pédonculé Quercus robus, de sorbier Sorbus aucuparia, présent en France, ainsi qu'en Corse. entretien : après la plantation arroser très régulièrement avec de l'eau non calcaire, pour favoriser la descente racinaire, pas de taille, mais prévoir peut-être un filet pour protéger les baies des nombreux chapardeurs. maladies et ravageurs : pour l'instant exempt de maladies, peut être sujet à l'oïdium (powdery mildews) et à la chlorose (chlorosis) dû à un manque de fer ou de manganèse. NB : son nom, Vaccinium a une origine grecque incertaine relatée par Pline*, pour certains auteurs, il désignerait en vieux latin le vaciet et l'airelle, fruit qui servait à confectionner une teinture pourpre, pour d'autres, il viendrait tout simplement du latin 'vacca' qui signifie vache parce qu'elle broute les sommités et pour d'autres encore il dériverait de Baccinium qui vient de bacca qui signifie baie, un fruit bacciforme, et son nom spécifique myrtillus vient du latin 'myrtus' issu du grec 'murtos' qui désigne le myrte Myrtus donc 'Myrtillus' signifie petit Myrte faisant référence à sa ressemblance avec les feuilles et les fruits du Myrte. Le Myrtillier a un port gracieux, une jolie floraison blanche et de somptueuses couleurs en automne, il a sa place dans les jardins alpins en couvre sol, dans les pentes. Une légende bourguignonne raconte que la 'myrtil' seraient nées des graines du chapelet qu'égrenait juste avant de mourir un ermite. Les myrtilles se récoltent avec un peigne à myrtille, peigne aux dents longues qui bien souvent ont un espacement pas très réglementaire et les rameaux ou les touffes sont arrachées. Propriétés et utilisations : Dans certaines régions, les myrtilles sont contaminées par l'échinococcose multiloculaire Echinococcus multilocularis (ténia du renard) présente dans les selles des carnivores (renard roux) et petits mammifères sauvages atteints de cette maladie parasitaire, il est déconseillé de consommer des myrtilles fraîches, car il y a des risques de développer cette parasitose qui est en forte augmentation en Europe. Autrefois, les teinturiers mélangeaient le suc des fruits avec de l'acétate de cuivre, de la chaux et du sel d'ammoniac pour obtenir une belle couleur pour teindre les étoffes en pourpre et juste additionné d'alun, il servait à colorer les vins, et les fleurs distillées donnaient une eau astringente nommée Eau d'Ange. Les myrtilles fraîches et crues sont à consommer avec parcimonie, car elles sont un peu laxatives, principalement consommées cuites en gelées, confitures, coulis, mousses, yaourts, crèmes, fromage blanc, compotes, clafoutis, tartes, biscuits, gâteaux, muffins et scones, jus, nectars, sirops, vinaigre aromatisé ou vinaigre balsamique (dont vinaigre de bleuets), bières et vins fermentés, vins cuits, apéritifs aux myrtilles dont l'apéritif de Marianne (avec du vin blanc) ou le Myro ardéchois, eaux-de-vie, liqueurs, crèmes et liqueurs ou encore ratafia et dans les Vosges une eau-de-vie, le Schwarzwald. En cuisine, elles entrent dans la confection de sauce pour accompagner quasiment les mêmes viandes et les gibiers que les airelles. Malheureusement, ces baies noircissent les dents, inconvénient que l'on fait rapidement disparaître en écrasant, sur ces dernières, quelques grappes de groseilles ou en les frottant avec un peu de vinaigre. https://www.google.fr/books/edition/Annales/9Wo2AQAAMAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=Dioscoride++myrtille&pg=RA2-PA103&printsec=frontcover Dans l'Antiquité, le médecin grec Dioscoride* fut le premier à vanter, les bienfaits des myrtilles, dans le traitement de la diarrhée et des dysenteries, sous forme de sirop, resserrant les tissus. Au 12e siècle, la guérisseuse de renom, Hildegarde*, la recommandait, pour favoriser le retour des règles. Le feuillage séché est riche en acide citrique et silicique, en tanins, cuivre, fer, silice, zinc et manganèse, il contient aussi de la quinine. Autrefois, il était prescrit sous forme de tisane pour traiter le diabète. Dans les Alpes, elle était connue sous le nom, d'infusion alpine, et, il était de tradition, de le mélanger à des feuilles de fraisier sauvage. Les racines contiennent les mêmes substances que les feuilles et les deux sont réputées, dans les pharmacopées traditionnelles, pour leurs propriétés astringentes, désinfectantes et diurétiques. Les myrtilles sont les fruits les plus riches en antioxydants, crues, elles sont acides et astringentes aux propriétés laxatives et antibactériennes, réputées soigner les infections intestinales dues aux colibacilles, également riches en pectine et tanins galliques qui sont des antidiarrhéiques, riches en vitamines A, B3, C et P, qui ont des propriétés anti-inflammatoires, des propriétés protectrices et anti-radiculaires, qui améliorent la circulation sanguine, renforcent la résistance capillaire, un excellent antiagrégant plaquettaire, c'est aussi un antiulcéreux, contre l'hyperacidité gastrique. Elles améliorent la vision nocturne, l'acuité visuelle et favorisent la régénération du pourpre rétinien, augmentant, la résistance capillaire. Elles sont bénéfiques, pour retarder l'apparition de la cataracte, des glaucomes et des troubles vasculaires de la rétinopathie diabétique. Sur ses bienfaits sur l'amélioration de la vision nocturne, une petite histoire circule qu'elle aurait été constatée durant la deuxième guerre mondiale par les pilotes et les équipages des bombardiers de la Royal Air Force (RAF) qui en consommaient régulièrement car selon la légende ce serait suite à l'offre d'un lot de pots de confiture de myrtilles par un parent âgé d'un des pilotes qui s'était plaint de ses problèmes visuels noctunes lors des survol au-dessus de l'Allemagne. Mais un grand-père américain a raconté quelques temps plus tard, qu'il avait participé à des vols de la RAF à cette époque et que la précision des mitrailleurs et artilleurs des bombardiers s'est soudainement améliorée après le 30 janvier 1943, lorsque la RAF sur ses bombardiers Halifax et Stirling a utilisé, un système radar de balayage au sol (H2S); et afin de cacher cette invention aux allemands, les Alliés auraient fait savoir que l'amélioration visuelle résultait d'un ajout de myrtilles au régime alimentaire des équipages et des pilotes britanniques.
*Airelle myrtille, ainsi nommée dans le Bulletin de la Société d'histoire naturelle des Ardennes en janvier 1966. "L'airelle myrtille (Vaccinium myrtillus L.) est une plante des sols siliceux, bien connue des Ardennais qui vulgairement l'appellent framboisier. Ses fruits noirs bleuâtres sont appréciés et l'objet d'un commerce important. *Bluets, Bluets des Vosges est aujourd'hui une appellation, donnée à une myrtille à pulpe blanche nettement plus grosse que la myrtille sauvage, introduite d'Amérique du Nord. *Cueillette des baies, les fruits sauvages constituant une ressource alimentaire non négligeable pour la faune sauvage et ils sont également, les moyens pour les plantes, de se disperser tout naturellement. La cueillette de végétaux sauvages est une tolérance et non un droit. Les fruits, qui sont les produits d'un sol, n'appartiennent qu'au propriétaire de ce sol, sur un domaine privé, comme sur un domaine public, sous réserve, du respect de la propriété privée et de la réglementation en matière de protection des espaces naturels et selon la publication, d'un arrêté préfectoral propre à chaque département, qui autorise ou non la cueillette avec un instrument, le nombre de kilos autorisés par personne et par jour et la période où celle-ci est autorisée. Exemple La cueillette des myrtilles, toujours à la main, est réglementée* dans les Vosges à seulement 3 kilos par personne, compter au moins une heure pour un kilo, elle a démarré le 26 juillet 2021, en Cévennes consulter la réglementation, format pdf. Dans les Alpes, la cueillette des végétaux est interdite dans le Parc national des Écrins, les fruits sauvages constituant une ressource alimentaire non négligeable pour la faune sauvage et ils sont également les moyens pour les plantes de se disperser tout naturellement. La cueillette des baies suivantes* est autorisée, pour une consommation domestique, c'est-à-dire « familiale » et limitée à 1 kg par jour et par personne. *Dioscoride, Dioscoride d'Anazarbe le persan, médecin d'origine grec (I?? siècle avant J.-C.), le plus grand pharmacologue de l'Antiquité qui influença avec ses écrits, la pharmacopée durant plusieurs siècles. Dans 'De materia medica', écrit vers l'an 64, il y décrit des centaines de plantes en indiquant leurs propriétés pharmacologiques, ouvrage consultable en ligne à la bibliothèque numérique Mondiale wdl.org. *fjelds scandinaves, des plateaux rocheux usés par la glaciation entre 800 et 900 m d'altitude, les myrtilliers croissent dans des landes rugueuses et marécageuses en compagnie d'arbustes et sous-arbrisseaux nains tels que Betula nana, Calluna vulgaris, Empetrum nigrum (Camarine noire) et avec la myrtille des Marais Vaccinium uliginosum. *Hildegarde, célèbre mère abbesse bénédictine Hildegarde de Bingen (1098 -1179), compositrice et guérisseuse de renom, écouter sa biographie et ses chants religieux sur France Musique dans Musicopolis (25 mm) du jeudi 8 avril 2021 par Anne-Charlotte Rémond. *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linneaus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. En 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. Son herbier 'Linnean Herbarium', le plus riche de son époque ne contenant que 7000 plantes, est conservé au Musée national d'histoire naturelle de Stockholm. *Moench., abréviation botanique, pour le botaniste allemand Conrad Moench (1744-1805), durant toute sa vie, il enseigne à l'Université protestante de Marbourg (Hesse-Allemagne), il est en total désaccord avec Linné à propos de la classification des plantes. On lui doit des ouvrages sur la systématique. Un petit genre de 3 espèces présentes au sud de l'Europe, lui est dédié sous le nom de Moenchia (Caryophyllaceae) par un autre opposant à Linné, le médecin botaniste allemand F.K. Medicus (1736-1808), ainsi qu'à une douzaine d'espèces spécifiques sous la forme moenchii, moenchia, moenchiana. *Pline, naturaliste et écrivain Pline l'Ancien (23-79 après J.C), en latin Gaius Plinius Secundus, auteur de l'Histoire naturelle, les livres XII à XIX sont dédiés à la botanique, et les livres XX à XXXII dédiés à la médecine, ce sont de précieux recueils sur les sciences en général et de l'art de guérir à partir des ouvrages de différents écrivains et médecins qu'il a lus et compilés. L'ouvrage de référence qui durant des siècles a été considéré comme le symbole du savoir humain. Il est également connu sous le nom de Pline le Naturaliste. *Rydb., abréviation botanique pour le botaniste, taxonomiste américain, d'origine suédoise Per Axel Rydberg (1860-1931), spécialiste de la flore des états nord-américains et de celle des Montagnes Rocheuses. Il travaille, à partir de 1899, au Jardin botanique de New York et il y devient, le premier conservateur de l'herbarium. natacha mauric © 19.01.2010 ® Jardin! L'Encyclopédie - nmauric©19.01.2010 - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites. ![]() |
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