Citrus australasica - Citron caviar, Lime digitée d'Australie
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    Nom commun : Citron caviar, Lime australien, Lime digitée d'Australie, nommée par les anglophones 'Australian Finger Lime, Citrus australasica, Lime crystals, Lime caviar, Caviar lime.
    Nom latin : Citrus australasica F.Muell.*, autrefois nommé Microcitrus australasica (F.Muell.) Swingle, nom attribué plus tardivement en 1915, révisé en 1997, par le botaniste britannique David John Mabberley (1948- ), grand spécialiste des Rutaceae, auteur d'un dictionnaires sur les plantes.
    famille : Rutaceae.
    catégorie : grand arbuste ou petit arbre, pourvu de larges et épaisses, épines vertes de 2 à 3 cm, effilées en pointe.
    port : évasé, buissonnant, hirsute pour les jeunes sujets, adultes, de forme plus arrondie.
    feuillage : persistant, en réalité semi-persistant, se renouvelant au moment de l'apparition des nouvelles pousses et feuilles, d'un vert moyen, glabre, pourvu de glandes translucides sur le limbe visible à l'oeil nu, dégageant un parfum lorsqu'on le froisse.
    Petites feuilles (2 à 6 cm x 0.5 à 0,25 cm) elliptiques obovales, la marge vers le sommet est légèrement crénelé, court pétiole plus ou moins aplati, pouvant être articulé, ailé en forme de coeur. Le jeune feuillage, les toutes jeunes tiges souples et les bourgeons sont d'un vert pourpré.
    floraison : s'échelonnant de la fin de l'automne à l'été, parfumée, nectarifère et mellifère.
    Comme chez le Poncirus à l'aisselle des épines, de minuscules fleurs hermaphrodites, à 3 pétales, un bouquet d'étamines soudées à la base, un style à un seul stigmate et un ovaire supère.
    couleur : en principe blanc avec un fond de gorge verdâtre, parfois lavé de rose et violacé à sur le revers, des étamines blanches qui, suivant le cultivar, peuvent être lavées de rose bonbon, aux anthères d'un jaune poussin. Les boutons floraux ovoïdes peuvent être blanc ou rose lavé de blanc.
    fruits : micro-citrons cylindriques entre 5 et 12 cm à l'épicarpe glanduleux d'un vert acide, passant au rose, puis au jaune à maturité, vers la fin du printemps, sa surface est lisse, brillante et légèrement rugueuse, à l'intérieur, 6 quartiers contenant chacun des micro perles ovoïdes (vésicules globuleuses à fines parois) de couleur jaune, jaune vert, vert chartreux, rose saumoné, grenadine ou rose framboisé, selon la variété, de saveur acidulée rappelant celle du citron et du pamplemousse. La récolte des fruits, s'effectuent d'octobre à décembre.
    croissance : assez lente.
    hauteur : 2 à 6 m en pleine terre.
    plantation au jardin : sous climat approprié, au printemps ou à l'automne, en prenant soin de bien lui laisser de la place et de le placer, loin des zones où vous répandez des engrais azotés, car trop d'azote, pendant la période de floraison peut provoquer par la suite, la chute prématurée des fruits.
    multiplication : par semis à chaud environ 25°C, uniquement de graines fraîches et le résultat est aléatoire, compter pour la levée entre 15 et 1 mois 1/2, mais, il faut savoir dès le départ que pour apercevoir sa première fleur, il faudra patienter une bonne quinzaine d'années, par bouturage de tiges semi-ligneuses, en utilisant des hormones de bouturage, les autres sont vouées à l'échec.
    La meilleure solution pour avoir rapidement, une floraison et des fruits, c'est exclusivement par greffage sur Poncirus trifoliata et sur Citrange Troyer.
    sol : profond, à tendance limoneuse, riche en matières organiques, comme bien des agrumes, il a tendance à appauvrir les sols, et il supporte, des sols légèrement salés, tolérance qui sera variable, selon le choix du porte-greffe.
    substrat pour potée : en part égale, une bonne terre de jardin, un terreau horticole, enrichi et du sable grossier.
    emplacement : au soleil léger et surtout à l'abri des vents.
    zone : 10-11, U-K Hardiness H1c, USDA zones 9b-12, ailleurs dans des potées que l'on rentre en serre froide (3 °C) ou protéger avec un voile de protection, car les jeunes pousses sont sensibles au gel en dessous de -5 °C, elles peuvent être brûlées.
    origine : sur la côte est de l'Australie, dans les zones tropicales, des forêts pluviales (rainforests avec des précipitations estivales), principalement, au sud-est du Queensland, puis, dans le nord-est de la Nouveau-Galles du Sud, consulter la carte.
    En France, en extérieur, il peut être cultivé, le long du littoral sur la Côte d'Azur, dans le Var et en Corse, là où les minima annuels avoisinent les 14 °C.
    entretien : prévoir dès le départ un bon paillis pour maintenir le sol humide et frais, arroser régulièrement. La taille si elle est nécessaire, s'effectue à l'automne, juste après la fructification. Ne pas oublier d'effectuer un apport annuel de chélate de fer, pour palier à la carence en fer (chlorose), un engrais pour agrumes ou engrais organique composé d'oligo-éléments, d'algues toutes les six semaines en pleine terre et toutes les trois semaines, en pot, de la fin de la floraison à la fin de la fructification.
    maladies et ravageurs : comme les autres agrumes, il peut être sujet à la gommose, un écoulement résineux brunâtre du à un chancre bactérien. Il est également sensible, aux attaques des aleurodes (glasshouse whitefly) qui peuvent favoriser l'apparition de la fumagine, aux cochenilles farineuses (mealybugs) ainsi qu'aux pucerons (aphids).
    Une atmosphère trop sèche, favorise le développement des araignées rouges (red spiders), sous d'autres climats, il est sensible aux sauterelles (grasshoppers) et certaines espèces de chenilles (caterpillars).
    Juin 2023, première détection en France, dans le Gard (Aubord, Bernis, Uchaud, Vestric-et-Candiac) et l'Hérault (Lunel), d'un insecte asiatique, l'aleurode du citronnier, Aleurocanthus spiniferus, un polyphage qui s'attaque au feuillage des agrumes, fruitiers à pépins* et à la vigne, déposant un miellat asphyxiant, consulter la publication de la Draaf-Occitanie. Voir photos OEPP.
    NB : son nom Citrus vient du latin où il désigne le cédratier, mais semble-t-il aussi le cèdre, et son nom spécifique, donné en 1858 australasica signifie de l'Asie australe.
    Ce genre comprend plus de 160 espèces* originaires des zones tropicales ou subtropicales de l'Asie du sud-est et des îles du Pacifique, dont l'archipel Indonésien, de la Mélanésie, Nouvelle-Guinée et Nouvelle-Calédonie, en Australie, 7 espèces endémiques et en Afrique tropicale. Une seule d'entre elles, le pomelo Citrus paradisi est originaire de l'Amérique centrale et il existe un grand nombreux d'hybrides et de cultivars.
    Propriétés et utilisation :
    Ce citron caviar doit avoir à peu près les mêmes propriétés que les autres agrumes, il est commercialisé sous le nom de Finger limes ou Citrus Pearls, il porte d'ailleurs bien son nom de caviar, car selon le pays, il est rare et fort coûteux.
    Il se consomme frais, tel que et sous forme de jus, sa fine peau et ses perles accompagnent, les produits de la mer (huîtres, crevettes, poissons grillés), les tartares, salades, soupes, entremets, desserts, sorbets et cocktails, confitures, marmelades et gelées et ses petites feuilles aromatiques, sont utilisées comme condiment, pour parfumer, boissons et mets cuisinés.
    Parmi les hybrides et les 70 cultivars australiens, citons :
    - Microcitrus australasica 'Sunshine yellow', les fruits sont brunâtres et la pulpe perlée est jaune.
    - Citrus australasica var. sanguinea hybridation naturelle donnant des fruits à pulpe rose rouge.
    - Citrus australasica 'Rainforest Pearl', aux fruits de couleur pourpre.
    - Citrus × virgata Mabb* ( Sydney - 1998), autrefois nommé par Hume Microcitrus × virgata H. Hume, issu d'hybridation naturelle, entre Citrus australasica . et l'horticole Citrus australis, qui se distingue par deux sortes de feuilles, rappelant celui des parents, des fruits ellipsoïdes de 3 à 5 cm à peau grumeleuse jaune et vert acide.
    - Citrus australis Planch.*, rapporté en 1939, par W.T.Wingle, obtention dans des serres, dans l'État de Washington, mais déjà enregistrer en 1858 sous Citrus australis (A.Cunn. ex Mudie) Planch., Hort. Donat, trouvé au sud du Queensland vers Moreton Bay.
    - Citrus × oliveri Mabb. 2004, issu de croisement entre Citrus australasica x Citrus microcarpa, des fruits jaune citron, en forme de navette de 5 cm.
    - Citrus australasica 'Alstonville' obtention du Centre d'horticulture tropicale d'Alstonville en Nouvelle-Galles du Sud, des fruits ayant une pulpe d'un vert acidulé.
    - Citrus australasica 'Judy's Everbearing', fruits kaki, brun foncé, des perles de couleur verte et rose.
    - Citrus australasica 'Judy Viola', des perles vraiment rose.
    - Citrus australasica ' Pink Ice', 1989, des perles d'un rose bonbon.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces présentes dans l'Encyclopédie.


    Annotations :
    *fruitiers à pépins, l'aleurode du citronnier s'attaque aux espèces suivantes : Agrumes (Citrus), lierre (Hedera), grenadier (Punica granatum), fruitiers à pépins ou d’ornement tels que pommiers, poiriers, néfliers, buisson-ardent (Malus, Mespilus germanica, Pyrus, Pyracantha), rosiers (Rosa), vignes (Vitis vinifera), liste non exhaustive, établie après constat en juillet 2023.
    *Mabb., abréviation botanique pour le botaniste-taxonomiste anglais David John Mabberley (1948 -), professeur à Cambridge, spécialiste des Labiatae (Flore de la Nouvelle-Calédonie), Meliaceae et Rutaceae, on lui doit des monographies sur les Clerodendrum de Malaisie et du Pacifique, qui ont permis en 2010, la révision du genre ; des ouvrages et des articles sur la flore australienne, est d'ailleurs en cours, une monographie sur les Citrus, dont il a repris la classification des citrons comestibles en 1997, et de nombreux articles scientifiques sur ces 3 familles. Il a modifier l'appellation Microcitrus virgata en Citrus x virgata.
    *F.Muell., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste explorateur britannique d'origine allemande, le baron Ferdinand Jacob Heinrich von Mueller (1825-1896), à la fin de ses études vers 1847, il part en Australie. En 1849, il obtient la nationalité britannique, et, durant 43 ans, il est le botaniste officiel du gouvernement de la colonie de Victoria, nommé en 1853, directeur des Jardins botaniques de Melbourne, puis en 1860, il est nommé Président de la Royal Society of Victoria.
    Tout au long de sa carrière, il participe à des expéditions qui lui permettent de découvrir, de nombres nouvelles espèces dont les Eucalyptus et les Corymbia et d'en introduire certaines d'entre elles, en Europe et des espèces lui sont dédiées, sous la forme muelleriana et muelleri, muelleriodes et la revue du jardin botanique se nomme Muelleria.
    En Allemagne, ses découvertes et descriptions sont régulièrement publiées dans la revue Linnaea, il est l'auteur de nombreux ouvrages, sur la flore australien, dont 'Plants Indigenous to the Colony of Victoria'publiée à Melbourne, en en 2 volumes de 1860 à 1865, en collaboration avec le botaniste britannique Alfred James Ewart (1872-1937), flore toujours rééditée.
    *plus de 160 espèces, car en 2007, a été intégré l'ancien genre répertorié sous le nom de Eremocitrus, espèce endémique au désert australien, aujourd'hui nommée Citrus glauca (Lindl.) Swingle, dont est issu par hybridation, le chinois citron 'Meyer'.
    Swingle, abréviation botanique pour le botaniste Walter T. Swingle, auteur de la classification des Citrus.
    natacha mauric © 05/08/2015 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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