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Nom latin : Arctostaphylos uva-ursi (L.*) Spreng.*, après révision en 2012, 41 synonymes dont Arbutus buxifolia Stokes*, Uva-ursi procumbens Moench, Arctostaphylos angustifolia Payot, Daphnidostaphylis fendleri Klotzsch, Mairrania uva-ursi (L.) Desv., voir les autres sur The Plant lits. famille : Ericaceae. catégorie : arbrisseau ou sous-arbrisseau couvre-sol aux rameaux à l'écorce d'un brun rougeâtre (acajou) qui, avec le temps, s'écaille par plaques irrégulières. Les nouvelles pousses sont rougeâtres. port : forme un coussin prostré, compact, tapissant. Seules les jeunes sont dressées. feuilles : persistant, coriace, vert foncé brillant sur le dessus, au revers plus pâle, se cuivrant et rougissant sous l'effet du froid et avec les ans, aux veinules fortement marquées. Des feuilles alternes, oblongues et spatulées de 3 cm, pourvues d'un court pétiole. floraison : au printemps, courant avril-mai, nectarifère, visitée par les abeilles, les papillons de nuit et d'autres insectes. En cime, grappes d'une dizaine de minuscules fleurs urcéolées, pendantes, dont la partie tubulaire est recouverte intérieurement de poils, 10 étamines. couleur : blanc lavé de rose au niveau de l'ourlet de l'urne dans un calice rougeâtre. fruits : des baies globuleuses, glabres, d'un rouge écarlate à maturité, comestibles, mais à pulpe farineuse, aigrelette et avec 5 graines. Des fruits demeurant en place tout l'hiver et qui sont fortement convoités par les ours, les renards, les oiseaux et les petits mammifères, notamment les écureuils et les perdrix. croissance : lente. hauteur : 0.15 ± 0.30m Ø de 0.60 à plus de 1.40 m. plantation : selon climat, au printemps ou à l'automne. multiplication : par semis spontané, par bouturage de tiges, par marcottage, n'aime pas être transplantée. sol : acide ou neutre, même pauvre, mais bien drainé, même aride et rocheux. emplacement : plein soleil, mi-ombre partielle. zone de rusticité : 2-6, U-K hardiness H7, USDA zone 2a - 6b. Une fois installée, tolère la sécheresse et les embruns. origine : Nord-Ouest Pacifique, le long des étendues sablonneuses de la zone côtière, dans les friches, les landes rocheuses, les lisières des forêts des régions circumpolaires et sur les moraines glaciaires du nord de l'Amérique du Nord, du nord de la Californie et du Nouveau-Mexique et du New-Jersey, Pennsylvanie et Wisconsin. Vers le nord, jusqu'en Alaska et dans le cercle polaire arctique. En Europe, depuis la péninsule ibérique jusqu'au nord-ouest de l'Irlande, l'Islande et le Groenland et la Scandinavie et l'Europe centrale-orientale jusqu'au Caucase, et la Russie, dont la Basse-Sibérie jusqu'à l'Extrême-Orient russe, au Kamtchatka. Dans l'Himalaya, du nord de l'Asie au nord du Japon. En France, la busserole est présente dans les sous-bois subalpins, dans les escarpements rocheux, dans les Alpes jusqu'à 2400 m, présente dans les Cévennes, dans le Causse aveyronnais, les Corbières et les Pyrénées, très rare dans le Jura, elle a disparu des Vosges dans les années 60 et elle est absente en Corse. entretien : arroser les deux premières années après la plantation, ensuite une fois établi, arroser de temps en temps en période de chaleur et de sécheresse extrême. maladies et ravageurs : un excès d'eau favorise l'apparition des maladies cryptogamiques telles que le pourrissement racinaire, les taches foliaires, le mildiou et la rouille. NB : son nom Arctostaphylos vient du grec 'arctos' qui signifie ours et 'staphyle', désigne une grappe de raisin faisant référence aux fruits en grappe et son nom spécifique uva-ursi vient du latin 'uva' qui désigne le raisin et de 'ursus'qui signifie ours, donc le raisin d'ours qui se traduit en anglais par Bearberry. Le nom commun de busserole vient du provençal 'bouisserolo', qui désigne le buis faisant référence à la ressemblance entre leurs feuillages. Depuis 2002, c'est la fleur emblématique des hautes terres du comté d'Aberdeenshire au nord-est de l'Écosse et celle de l'archipel subarctique des Orcades (Orkney islands) sur l'île de Hoy. Le raisin des ours a sa place en couvre-sol dans les massifs, mixed-border et les rocailles, il est souvent utilisé pour fixer les sols sur les talus, les escarpements sablonneux et rocailleux.
Propriétés et utilisations : Charles de L'Écluse* la décrivait en 1576 sans se référer à ses propriétés, bien que Galien* la disait utile comme hémostatique et plus tard, c'est le médecin montpelliérain Charles de Barbeyrac (1629-1699) qui le premier signale les propriétés que nous leur connaissons. La recommandant pour traiter les maladies inflammatoires des voies urinaires. Finalement admise en 1763 dans la pharmacopée de Londres comme remède contre les troubles néphritiques. Traditionnellement les baies de busserole sont consommées crues et fraîches avec du sirop d'érable, cuites ou encore, elles sont séchées pour être intégré par la suite, dans des soupes et des bouillons, servies en accompagnement avec les viandes, associées aux oeufs de poissons et elles entraient dans la préparation du célèbre pemmican* nord-américain. Le feuillage peut être récolté toute l'année, mais les principes actifs seraient plus importants à l'automne après des étés bien chauds et secs. Les Amérindiens et les premiers pionniers en période de restriction fumaient dans leur pipe ses feuilles séchées seules ou mélangées avec du tabac ou d'autres feuillages fumables ou encore mélangées avec du liber séché (écorce interne) du cornouiller rouge (Cornus alba). Dans les pharmacopées traditionnelles ses feuilles riches en arbutine (glucoside phénolique), en arbutoside (hydroquinone glucoside, antiseptique urinaire), des glycosides phénoliques, des flavonoïdes et des tanins sont réputés pour leur propriété antibactérienne, astringente, diurétique, sédative réputée comme étant un antiseptique urinaire, prescrite en infusion, décoction, teinture mère, etc.. pour désinfecter l'appareil urinaire et traiter les pertes blanches, la diarrhée, les cystites, les lithiases urinaires et les néphrites, les infections de l'urètre. En usage externe, sous forme de cataplasme, une décoction était utilisée pour traiter les plaies purulentes et les problèmes de peau. En cosmétologie, elle entre dans la préparation de crèmes pour soigner le teint de la peau. La consommation de busserole est fortement déconseillée aux enfants de moins de 12 ans, aux femmes enceintes et durant la période d'allaitement, ainsi qu'aux personnes ayant des traitements pour les infections urogénitales et les tanins qui colorent les urines en brun, peuvent chez certaines personnes, être source d'irritations gastriques, à forte dose busserole et feuillage peuvent provoquer des nausées et des vomissements. Parmi les cultivars, citons : *Algonquin nom d'une langue et d'un peuple autochtone du Canada vivant à l'ouest du Québec et de l'Ontario. Lire leur histoire dans l'encyclopédie du Canada. *de L'Écluse, Jules Charles de L'Écluse (1526-1609) médecin flamand, botaniste, mycologue et humaniste de la Renaissance, plus connu sous le nom de Carolus Clusius. En 1587, à Leyde (Pays-Bas), il est le créateur du premier jardin botanique d'Europe et le premier à y introduire la pomme de terre et la tulipe, considéré comme étant le fondateur de l'horticulture. *Galien, médecin grec Klaudios Galênos ou Claude Galien, Claudius Galenus (129 vers 201), considéré comme étant, après Hippocrate le plus grand médecin ayant eu une influence jusqu'à la Renaissance (1400 à 1600). Consulter sa biographie dans le Larousse. *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757 Carl Linnaeus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi de la 'Flora lapponica'. Il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année, à partir de 1741, la médecine, puis la botanique, jusqu'en 1772. En 1738, il fonde l'Académie des sciences de Suède. Son herbier, le plus riche de son époque contient 7000 plantes. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto attendre le chargement. *Pemmican, mot venant de 'pimikan', qui signifie graisse fabriquée dans la langue créé, parlée par les peuples algonquiens de l'Amérique du Nord qui confectionnaient du pemmican, une graisse à base de viande séchée réduite en poudre grossière, traditionnellement avec celle du bison (également du caribou, du cerf, chevreuil, de l'ours, du buffle ou de la baleine à défaut du boeuf) découpées en fines bandes de chair séchées au vent et au soleil ou devant un feu puis hachées et aromatisées avec fruits séchés, amélanches, busseroles, canneberges et même, des cerises, des astringentes et amères cerises de Virginie (Prunus virginiana), des groseilles, ou des bleuets (myrtilles), puis mélangée en parts égales à du saindoux, de la graisse de phoques. *Spreng., abréviation botanique pour le médecin botaniste allemand Kurt Polycarp Joachim Sprengel (1766-1833), il enseigne la médecine en 1789, spécialiste de l'histoire de la médecine, auteur de nombreux ouvrages sur cette histoire, il s'intéresse à la classification linnéenne. Il est élu membre de l'Académie royale des sciences de Suède en 1810. Il échange de septembre 1818 à mai 1819 une correspondance sur des graines et des fougères plantées à Liverpool avec l'éditeur, botaniste anglais William Pamplin (1806-1939) également pépiniériste à Chelsea. *Stokes, abréviation botanique pour le médecin-botaniste Jonathan Stokes (1755-1831), resté célèbre pour ses travaux et essais cliniques sur l'utilisation de la digitale dans le traitement de l'insuffisance cardiaque. natacha mauric© 25/10/2018 ® Jardin! L'Encyclopédie ® par la Société des Gens de Lettres - ® Jardin! L'Encyclopédie -Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites - ® Jardin! L'Encyclopédie.//--> |
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