Cistanthe grandiflora - Cistanthe, Calandrinie à grandes fleurs
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    Cistanthe grandiflora désert d'Atacama en juillet
    FarOutFlora© Désert d'Atacama juillet
    Nom commun : Cistanthe, Calandrinie à grandes fleurs, Pourpier de Calandrini, Pourpier des rochers, Cuisse de guanaco, au Chili nommée 'Pata de guanaco' (cuisse de Guanaco*), Doquilla*, Mármol, Hierba del corrimiento, Yerba del corrimiento, Renilla' et par les anglophones 'Rock Purslane, Large rosy Caliandra'.
    Nom latin : Cistanthe grandiflora (Lindl.*) Schltdl.*, synonymes retenus, depuis 1993, suite à la classification de Carolin Calandrinia grandiflora (Lindl.) Carolin ex Hershkovitz, Calandrinia glauca Schrad. ex DC.*, Calandrinia elegans H.Vilm. , Calandrinia lindleyana Walp., Claytonia discolor (Schrad.) Kuntze, Claytonia grandiflora (Lindl.) Kuntze, Sanicula epipactis E.H.L.Krause, Rhodopsis décolorer Lilja, Tegneria décolorer Lilja et quelques autres consultables sur The Plant list.
    famille : Montiaceae, anciennement Portulacaceae.
    catégorie : vivace succulente bisannuelle, ayant une excellente résistance au feu, la plupart du temps cultivée en annuelle semi-rustique.
    port : touffe compacte à rosette de feuilles basales, ramifiée et étalée.
    feuillage : persistant, épais, charnu, succulent, vert de gris à vert jade pruineux, revers tirant sur le magenta.
    Des feuilles basales puis des feuilles alternes, spatulées, acuminées, de 10 cm x 3,5 à 4 cm.
    floraison : éphémère, mais abondante, ne durant qu'une seule journée, ne s'ouvrant que du matin jusqu'à midi, du milieu du printemps jusqu'au début de l'automne, nectarifère et pollinifère, visitée par les abeilles et par certaines espèces d'oiseaux et de papillons.
    Dans son milieu naturel, en zone désertique, elle est plus courte, de l'ordre de 3 mois avec un pic de floraison au mois d'août, en zone côtière, elle est nettement plus étalée dans le temps.
    Des fleurs solitaires de Ø 5 à 6 cm à 5 larges pétales en forme de coeur refendu, à marge ondulée, bouquet d'une trentaine d'étamines, aux anthères bifides, dans un calice à 2 larges sépales avec un pédoncule pourvu de bractées.
    couleur : vif rose fuchsia, brillant, lavé de jaune à la base des pétales, étamines fuchsia plus pâle vers la base, anthères orange, rouille, calice d'un vert jaune pruineux, éclaboussé de macules d'un vert foncé, photo ci-contre de l'espèce type au Chili, dans le Parque Nacional Nevado de Tres Cruces, dans la région d'Atacama.
    croissance : lente.
    fructification : comme chez le pourpier, enchâssées dans le calice de nombreuses petites graines sphériques d'un noir brillant munies d'un hile blanc.
    hauteur : + ou - 0.30 à 0.45 m, en fleurs 0.50 à 0.70 m, pour un étalement avoisinant 0.90 m et plus.
    plantation : au printemps ou à l'automne selon climat.
    multiplication : par semis spontané en place tout au long de l'année ou par semis à chaud entre 18 ° et 22 °C, à peine couvert dans un mélange bien drainant, compter pour la levée entre 2 à 6 semaines, lorsque les conditions sont favorables, compter 3 mois pour la floraison, par bouturage de feuilles et par marcottage.
    sol : pauvre, sablonneux, caillouteux et sec.
    culture en pot : dans un mélange pour cactées et succulentes, arroser avec parcimonie.
    emplacement : plein soleil, ombre partielle à besoin d'au moins 6 heures d'ensoleillement pour bien fleurir.
    zone de rusticité : 8b-9a, U-K hardiness H3, USDA zone 8b-10a, dans les régions aux étés longs et secs, tolère aisément des périodes de gel occasionnel jusqu'à - 5 °C ; ailleurs à cultiver comme une annuelle.
    Une fois installé, parfaitement adaptée à des périodes de longue sècheresse durant plusieurs mois avec des pluies durant l'hiver et adaptée aux embruns et aux vents violents, sous climat trop pluvieux et hors ces zones, à cultiver, dans des potées que l'on rentre l'hiver en serre froide.
    origine : endémique au Chili depuis la côte rocheuse de la région de Coquimbo, au centre du Chili, sur les versants nord, dans les vallées en altitude entre 1 300 et 2 800 m, dans les régions V de Valparaiso, VII du Maule et jusqu'au nord dans la région III du désert d'Atacama, formant un vaste tapis rose vif, voir vidéo réalisée après les précipitations de 2017, à découvrir entre le mois d'août et novembre, ou le découvrir en rentrant dans un moteur de recherche :'désert d'Ataca fleuri', consulter la carte.
    entretien : laisser vivre, juste supprimer les hampes florales lorsqu'elles sont desséchées, pour favoriser la floraison, penser à multiplier et à remplacer tous les 2 ou 3 ans.
    maladies et ravageurs : rien de signalé pour l'instant, excepté que les limaces (slugs) et escargots (snails) apprécient les jeunes pousses, elles sont dédaignées par les cervidés.
    NB : son nom Cistanthe a pour origine le nom du genre Cistus donné à cause de la ressemblance entre leurs fleurs et son nom spécifique grandiflora signifie à grande fleur.
    Le nom Calandrinia a été utilisé en 1991, par M. John Bleck* de l'Université de Californie à Santa Barbara, il est dédié à l'astronome et mathématicien genevois Jean-Louis Calandrini (1703-1758), qui a occupé la chair de philosophie à l'Académie de Genève, qui s'est intéressé à la physiologie végétale.
    Un genre, qui comprend à ce jour 104 espèces succulentes ayant 94 autres noms comme synonymes.
    Son nom chilien de Doquilla signifie petite doca, qui est, le nom commun, donné au Carpobrotus et au Lampranthus roseus et celui de 'Pata de Guanaco', cuisse de Guanaco, faisant référence à la similitude dans la forme de ses boutons floraux, voir photo.
    Ce rustique Cistanthe, trouve sa place dans les jardins secs, ceux en bord de mer et ceux au climat doux, aux étés secs, formant un couvre-sol tapissant, dans les bordures, les plates-bandes, au pied des massifs et mixed borders, sur les talus ou encore tout simplement dans des vasques, des potées pour embellir balcons, patios et terrasses durant de longs mois.
    Cistanthe grandiflora 'Jazz Time'© FarOutFlora - 15 juillet 2011, Mendocino California
    FarOutFlora© juillet, Mendocino Californie

    Ce genre après la révision de mars 2012, sur 169 noms d'espèces référencées, ne comprend plus que 38 noms d'espèces et 120 autres noms juste considérés comme étant des synonymes et 11 autres demeurent toujours non résolus.
    Propriétés et utilisations :
    Dans les pharmacopées traditionnelles chiliennes, elle est connue sous le nom de Yerba (Hierba) de corrimiento ou Renilla, ses feuilles succulentes sont réputées avoir des propriétés anti-inflammatoires pour traiter les hématomes et les oedèmes et pour soigner les plaies.
    Des études menées par le Dct Alexandra Stoll (CEAZA), ont mis en avant, le fait que son système racinaire, vivait en symbiose avec des micro-organismes qui apportaient des éléments pour son développement, sa protection et sa survie en plein désert, favorisant son développement racinaire, lui apportant de l'eau, et sources diverses de nutriments.
    Selon la composition du sol, ces communautés microbiennes avoisinantes sont différentes, et elles lui assurent ses besoins nutritionnels, également différents, tout en augmentant ses défenses immunitaires, consulter la publication du 20 février 2020, CEAZA (Centro de estudios avanzados en zonas aridas).
    Parmi les cultivars, citons :
    - Cistanthe grandiflora 'Jazz Time', commercialisée également sous Calandrinia grandiflora ou Calandrinia spectabilis, une obtention de 2004 de Dave Bernstein de Cactus Ranch, offre des feuilles obovales charnues d'un gris-vert, elle serait plus résistante au gel, tolérant des basses températures entre - 6 et - 9 °C ( 15-20°F), floraison du printemps à l'automne, dans un magenta soutenu, photo ci-contre.

    Annotations :
    *John Bleck, universitaire qui a contribué entre autres à la rédaction du Jepson Desert Manual, vascular plants of Southeastern California, publié en 2002 par l'Université.
    *Guanaco, Lama guanicoe mot venant du quechua 'huanacu' qui signifie lama, nom désignant une espèce sauvage de Camélidés, endémique à l'Amérique du Sud (Biozone de Patagonie) proche du lama, considérée comme étant une sous-espèce. Le découvrir au parc zoologique de Paris.
    *Lindl., abréviation botanique pour le botaniste britannique John Lindley (1799-1865), il fut l'un des premiers à occuper une chaire de botanique à l'Université de Londres et de Cambridge, l'assistant de Bank's, nommé en 1822, secrétaire de la Royal Horticultural Society (RHS*).
    Spécialiste des orchidées et de leur hybridation, on lui doit les descriptions des 77 espèces découvertes par Thomas L. Mitchell lors de ses 3 expéditions en Australie orientale vers 1838 et par la suite celles découvertes en Australie occidentale par Drummond et Molloy. En 1838, son intervention a permis de sauver Kew garden de la destruction.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804 qui décerne chaque année The Award of Garden Merit (AGM) à de nouvelles obtentions au cours du Chelsea Flower Show qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    *Schltdl., abréviation botanique pour le botaniste allemand Diederich Franz Leonhard von Schlechtendal (1794-1866), à partir de 1933 en Saxe, il enseigne la botanique tout en assurant la direction du jardin botanique de l'Université Martin-Luther de Halle-Wittenberg.
    Durant 5 années, il contribue au journal botanique 'Linnaea : ein Journal für die Botanik in ihrem ganzen Umfange' de 1830 à 1835, En 1843, il collabore à la rédaction de Flora von Deutschland en 24 volumes, de 1840 à 1875. Ainsi qu'à une flore du Mexique, en collaboration avec le poète botaniste français Louis-Charles Adélaïde de Chamissot (1781-1838) et bien d'autres ouvrages.
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