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Nom latin : Asphodelus albus Mill.* (1768), deux synonymes retenus, Asphodelus ramosus subsp. albus (Mill.) Baker* (1876), et dans la nouvelle flore italienne Adriano Fiori*, de 1923 : Asphodelus ramosus var. albus (Mill.) famille : Asphodelaceae, ordre des Asparagales. Pour certaines flores, toujours dans les Liliaceae ou les Xanthorrhoeaceae. catégorie : vivace herbacée géophyte, thermophile et pyrophyte, aux racines tubéreuses comestibles, réunies en faisceau. Ils sont convoitées par les sangliers qui labourent les sols. port : touffe érigée, ramifiée en partie supérieure. feuillage : caduc, coriace, en forme de gouttière, d'un vert-gris bleuté et glauque. Rosette basale d'étroites feuilles, caniculées et carénées en pointe, disposées en spirale. floraison : du printemps à l'été, de mai jusqu'en juillet, selon climat, mellifère et parfumée, visitée entre autres par les abeilles. dense grappe terminale, compacte, allongée, sur une épaisse tige pleine et rectiligne. Fleurs en pédicellées étoiles de 2 à 6 cm de diamètre, tépales striés en partie centrale, 6 longues étamines, blanches et saillantes aux anthères bifides rose puis ocre et de larges bractées membraneuses, effilées en pointe et retroussée, un fin style blanc dressé. Sur les boutons floraux les bractées sont rougeâtres. couleur : blanche avec la ligne médiane du tépale dans un ton de vieux rose, revers strié de brun rosé, bractées bractées roussâtres ou brunâtres. fruits : capsules obovoÏdes de 5 à 6 mm, à valves vertes passant à l'ocre orangé, puis à maturité d'un brun noirâtre, contenant des graines oléagineuses comestibles, voir photo d'Andrea Moro © Université de Trieste. croissance : rapide. hauteur : 0.50 à 1.20 m. plantation : à l'automne ou au printemps. Renouvellement des tubercules fusiformes^tous les 2 ou 3 ans. multiplication : par semis de graînes fraîches en place ou après stratification durant 6 à 8 semaines, semis à chaud entre 18-20 °C, courant mars/avril dans un mélange sablonneux et humide, patienter car la levée est lente et peut être aléatoire, également par division des racines après la floraison. sol : ordinaire, surtout bien drainé, sec,et même caillouteux, avec une préférence pour les sols calciques. Au jardin ou dans des potées, effectuer un apport de sable, dans un mélange pouvant être riche, acide ou neutre. emplacement : ensoleillée, chaud et sec. zone : 5-10, U-K hardiness H6, USDA zones 5a-10b. Indice* sécheresse 5, c'est-à-dire sans eau durant 5 mois et plus. origine : Afrique du Nord, dans les garrigues languedociennes et les clairières dans les forêts de chênes et sur les Causses, dans les Landes du sud-ouest et de l'ouest de l'Europe méridionale, depuis le centre-ouest de la Péninsule ibérique présent en abondance dans parc naturel de la Serranía de Cuenca*, les îles Baléares et les Canaries. Jusqu'à 2 000 m à l'ouest des Alpes et dans la chaîne des Apennins, l'Apennin central, dans les pelouses subalpines, acidophiles et les gazons alpins de fétuque paniculées et dans les prairies en compagnie de touffes de carex et des coussins grisâtres d'astragale épineuse. Plus à l'est de l'Italie, jusqu'à la région des Marches, présent au nord-ouest en Ligurie, ainsi qu'en Istrie et dans les îles italiennes. C'est une espèce protégée dans l'ouest de la France, sa cueillette est interdite, il en est de même en Espagne et en Italie. Introduit en Australie, Nouvelle-Zélande et l'Amérique du Nord. entretien : laisser vivre en paix, supprimer les hampes chargées de fruits car ils se e ressèment abondamment. NB : son nom latin Asphodelusdonné par Linné en 1753, vient du grec 'asphodelos' qui désigne déjà la plante et désigne un spectre, un fer de lance ou une pique, et son nom spécifique albus signifie blanc. L'asphodèle est une fleur sacrée dans la mythologie grecque et romaine, emblème de la résurrection. relatée par Homère (l'Odyssée) qui l'associait aux Champs Elyséens où séjournaient les âmes des morts, qui se nourrissaient de leurs racines. Une Association reprise dans les oeuvres poétiques de Victor Hugo ('parfum d'asphodèle' de Booz) *et André Chénier (L'Aveugle*). L'asphodèle revêt encore de nos jours, une importance symbolique en Corse, ainsi qu'en Grèce et en Italie. Durant les fêtes de la Toussaint, en Corse, les Asphodelus, les épis floraux étaient trempés dans de l'huile d'olive, puis allumés et déposés près des tombes. Sur la côte au nord-ouest de l'île, au coeur de la Balagne, s'effectue, certaines années, des récoltes de miel d'asphodèle, un miel doux et fumé. En 1969, la chanteuse Marie Laforêt (1939-2019), le met à l'honneur dans une chanson 'Mes bouquets d'asphodèles', du compositeur israélien Nahum Heiman*, que l'on peut écouter sur youtu.be Mes bouquets d'asphodèles : Je ne sais plus parler aux hirondelles Je ne sais plus rien de l'odeur des sous-bois Je ne vais plus cueillir les asphodèles Mon ciel et ma terre, c'est toi BR> Je ne sais plus les frissons des ablettes Dans l'eau des étangs il y a Des tourbillons qui me tournent la tête Qui n'arrêtent pas de me parler de toi... Et dans les Bucoliques : Puis, déchaînant les vents à soulever les mers Il perdait les rochers sur les gouffres amers. De là, dans le sein frais d'une roche azurée, En foule il appelait les filles de Nérée, Qui bientôt, à des cris, s'élevant sur les eaux, Aux rivages troyens parcouraient des vaisseaux; Puis il ouvrait du Styx la rive criminelle, Et puis les demi-dieux et les champs d'Asphodèle, Et la foule des morts ; vieillards seuls'et souffrans,    par André Chénier - dans l'Aveugle - les Bucoliques. Cet Asphodèle blanc a sa place dans les jardins secs, caillouteux ou sablonneux, les jardins de gravier, les rocailles, les massifs, les mixed-borders et sur les talus, également, employé pour revegétaliser les zones dégradées. Ce genre comprend une quinzaine d'espèces d'annuelles et de vivaces, originaires des régions méditerranéennes et de l'Asie Mineure, présente jusque dans l'Himalaya. En Europe, le genre fait partie des plantes protégées. Il a les propriétés de résister au feu (pyrophyte). Propriétés et utilisations : Les asphodèles ont des racines tubéreuses qui contiennent de l'amidon, elles étaient autrefois cultivées, pour les utiliser dans la panification en périodes de disette. Après avoir fait sécher les racines, avant de les piler et de pouvoir en fin diluer la farine obtenue dans de l'eau. Les relieurs et les cordonniers chauffaient cette préparation, pour obtenir une poisse dont ils se servaient pour coller reliures et livrets. Leurs tiges étaient autrefois consomées et séchées, elles servaient de fourrage et s'utilisaient pour la confection d'objets. Elles ont des propriétés médicinales réputées dans les pharmacopées traditionnelles locales, en usage externe et également en homéopathie et les feuilles fraîches servaient pour soigner les plaies, et aussi, pour éloigner les moustiques. Trois sous-espèces retenues :
*Baker, abréviation botanique pour le botaniste écossais Joseph Gilbert Baker (1834-1920), spécialiste des mousses, responsable de l'Herbier de Kew, il fut l'assistant de William Jackson Hooker (1785-1865), ensemble, ils publient en 1874 "Synopsis Filicum; Or, a Synopsis of All Known Ferns, Including the Osmundaceae, Schizaeaceae, Marattiaceae, and Ophioglossaceae". Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont " Handbook of the Amaryllideae, Including the Alstroemerieae and Agaveae" publié en 1888 ; ces 2 ouvrages sont toujours réédités. *Chénier, oète et journaliste français André Chénier (1762-1794), dans l'Aveugle - les Bucoliques. Idylles et fragments d’idylles, pages 23 à 29, consultables à la Bnf. *Fiori d'Adriano Fiori (1865-1950), Nuova flora analitica d'Italia, contenente la descrizione delle piante vascolari indigene inselvatichite e largamente coltivate in Italia, volume 1, 1925-29, consultable pages 23 à 29. target=_blank>BHLibrary. *Heiman, Nahum Heiman (1934-2016), un grand compositeur israélien dont les chansons font partie des classiques de la chanson folklorique israélienne et un joueur d'accordéon francophile, qui durant son séjour à Paris, dans les années soixantes, a composé d'autres chansons françaises pour Nana Mouskouri, en 1967, , il a composé 'Le jour où la colombe', en 1969 avec Maxime Leforestier, ils ont composés 'La petite fugue', puis, pour Rika Zaraï , en 1970 'Un mur en Israël' et pour Mike Brandt, 'Arrava', en 1971. Lire sa biographie. *Hugo, Victor Hugo (1802-1885), dans 'Booz endormi', parut dans La Légende des siècles (1859-1883), manuscrit consultable à la Bnf avec corrections. Booz ne savait point qu'une femme était là, Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d'elle Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle Les souffles de la nuit flottaient sur Gargala. L'intégrale du poème sur Bonjourpoésie.fr. *Indice, indices de résistance à la sécheresse : indice : 1 - jusqu'à 1 mois sans eau, indice : 2 - jusqu'à 2 mois sans eau, indice : 3 - jusqu'à 3 mois sans eau, indice : 4 - jusqu'à 4 mois sans eau, indice : 5 - jusqu'à 5 mois sans eau, indice : 6 - jusqu'à 6 à 7 mois sans eau, correspond à des zones désertiques. *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757, nommé, Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie, qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. En 1738, il fonde l'Académie des sciences de Suède, et à partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année, la médecine, puis, la botanique jusqu'en 1772. Son herbier, le plus riche de son époque contenait 7 000 plantes. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto. *Mill., abréviation botanique, pour le jardinier, botaniste écossais, Philip Miller (1691-1771), nommé surintendant en chef du Jardin botanique de Chelsea (Apothecaries’ Garden, 1673), l'un des plus anciens jardins botaniques, aujourd'hui connu, sous le nom du Chelsea Physic garden de Londres. On lui doit, la référence pour les jardiniers du 18e siècle : 'The Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres de 1755 à 1760, illustré de nombreuses gravures d'Ehret, Lancake et John Miller. Dans ce vieux jardin botanique, il y cultive, en 1757, de nouvelles espèces, telles que l'Arum d'Éthiopie et la Pervenche de Madagascar, adressées, depuis le jardin du Roy de Paris. *Serranía de Cuenca de vastes étendues de Gamonitas comme ils le nomment là-bas, dans ce parc naturel à découvrir en fleurs au coeur du mois de mai. natacha mauric© 01.03. 2024 ® Jardin! L'Encyclopédie ® par la Société des Gens de Lettres ® Jardin! L'Encyclopédie - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites - ® Jardin! L'Encyclopédie. ![]() |
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