Laburnum anagyroides - Aubour, Cytise aubour
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    Vida Dimovska © Flickr
    Nom commun : Aubour, Cytise aubour, Cytise commun, Cytise faux ébénier, localement Pluie d'or, nommé par les anglophones 'Golden Chain Tree, Common Goldenchain Tree'ou simplement 'Golden Chain'.
    Nom latin : Laburnum anagyroides Medik.*, synonymes Laburnum vulgare J. Presl.*, Laburnum pendulum Raf., Cytisus laburnum L. et donné par l'IPNI comme synonyme de Laburnum praecox Fuss.
    illustration 'Sämmtliche Giftgewächse Deutschlands : naturgetren dargestellt und allgemein fasslich beschrieben' de Eduard Winkler, Leipzig 1854. (Ouvrage sur les plantes toxiques d'Allemagne) - BHL Collections, New York Botanical Garden.
    famille : Leguminosae.
    catégorie : petit arbre toxique dans son intégralité dont la longévité est assez courte compter une trentaine d'années.
    port : dressé, étalé.
    feuillage : caduc, vert, glabre au revers plus pâle et légèrement velu. Feuilles alternes, trifoliées, folioles oblongues-elliptiques au bout d'un long pétiole.
    floraison : fin printemps à début de l'été (mai-juillet selon climat), légèrement parfumée, nectarifère, visitée par les abeilles.
    Longues grappes pendantes de 10 à 30 cm, assez lâches, de petites fleurs papillonacées, hermaphrodites au calice et au court pédoncule soyeux.
    couleur : jaune d'or, gorge lèvre supérieure pouvant être griffée de rouge pourpre.
    fruits : siliques déhiscentes et velues de + ou -6 cm, vertes puis grisâtres contenant 3 à 7 graines noirâtres, réniformes très toxiques.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 6-8 m.
    plantation : automne ou printemps.
    multiplication : par bouturage de tiges aoûtées en été ou à l'automne, semis en prenant soin de tremper les graines durant une journée dans de l'eau tiède ou par greffage en écusson l'été.
    sol : surtout bien drainé pas trop fertile, calcaire.
    emplacement : soleil, mi-ombre légère juste quelques heures dans la journée.
    zone : 3/4-9, U-K hardiness H6, USDA zones 5b-8b, parfaitement adapté à la pollution atmosphérique.
    origine : Europe centrale et sud de l'Europe en altitude jusqu'à 1 800 m, en France subspontané, dans les bois de feuillus dans les Alpes- Maritimes et dans l'Est en zone calcaire ; introduit au Royaume-Uni.
    entretien : arroser les deux premiers années après la plantation, juste supprimer le bois mort, en présence d'enfants supprimer les gousses.
    maladies et ravageurs : convoité par les escargots (snails) et limaces (slugs) et il peut être aussi visité par les fourmis et des pucerons noirs, Aphis cytisorum (aphids) qui peuvent, en cas d'invasion sérieuse entraîner le développement d'un champignon noir, la fumagine (sooty mold).
    Le feuillage peut être sujet aux larves de la mouche mineuse* Agromyza demeijerei (leaf-miner) ainsi qu'à a rouille Uromyces genistae tinctoriae (rust), sous climat ou en période nettement trop humide.
    NB : son nom Laburnum désigne déjà le genre en latin, un mot qui viendrait peut être de 'aburnum' qui signifie aubier, son nom spécifique anagyroides vient du latin 'anagyros' et du grec 'anagyris' qui désigne l'anagyre (bois-puant) et de 'oides' qui signifie semblable à.
    C'est le conservateur du Chelsea Physic Garden, Phillip Miller* qui lui donne, en 1772, le nom de Cytise, et c'est le botaniste tchèque Jan Svatopluk Presl, qui le classe, en 1830, dans le genre Laburnum et son nom commun de Cytise écossais parce qu'il y était beaucoup planté, comme arbre d'alignement, le long des routes et dans les jardins urbains.
    Il ne faut pas le confondre avec le genre Cytisus, dont il est botaniquement assez proche, mais se différencie, par son port et ses racèmes.
    Ce genre, après révision, ne comprend que 5 espèces de petits arbres toxiques caducs, originaires de l'Asie Mineure et de l'Europe.
    Il a sa place dans les petits jardins en sujet isolé près des zones de passage pour profiter de sa floraison parfumée, dans les haies libres ou les massifs arbustifs. Il peut être traité en cépée, car il redémarre de souche.
    Eduard Winkler ©BHLibrary
    Propriétés et utilisations :
    Le coeur de son bois est fortement teinté tirant vers le brun ou noir jaunâtre, qui lui a valu son nom de 'faux ébénier'.
    Comme les quatre autres espèces et tous les cultivars, il contient un alcaloïde, la cytisine qui est une substance toxique que l'on retouve en plus grande quantité dans les graines qui peuvent en cas d'intoxication, chez les animaux et les humains provoquer des vomissements, suivis de symptômes neurologiques (convulsions) et troubles cardiaques pouvant entraîner un coma suivi d'une asphyxie fatale.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Medik., abréviation botanique pour le médecin-botaniste allemand Friedrich Kasimir Medikus (1736-1808), fut directeur des jardins de Schwetzingen et de Mannheim, on lui doit de nombreux travaux sur les Apocynées, Asclépiadées et Malvacées et sur les champignons.
    Il fait paraître en 1771, l'Index plantarum Horti electoralis Manhemiensis', en 1786 'Theodora speciosa ein neues Pflanzengeschlecht' BNf Gallica, puis entre autre 'Philosophische Botanik mit kritischen Bemerkungen' (Botanique philosophique avec des remarques critiques) édité en allemand (1789 -Mannheim), consultable à la BNf Gallica et pour finir en 1800 un essai sur la culture des végétaux exotiques, qui renferme, en outre, un catalogue de tous ses travaux.
    *Miller, jardinier, botaniste écossais, Philip Miller (1691-1771), nommé surintendant en chef du Jardin botanique de Chelsea (Apothecaries’ Garden 1673), l'un des plus anciens jardins botaniques, aujourd'hui, connu sous Chelsea Physic Garden à Londres. Dans ce vieux jardin botanique, il y cultive de nouvelles espèces comme l'Arum d'Éthiopie.
    On lui doit la référence pour les jardiniers du 18 ème siècle 'The Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres 1755-1760, illustré de nombreuses gravures de Ehret, Lancake et John Miller. Abréviation botanique Mill.
    *J.Presl, abréviation botanique pour le zoologiste et botaniste tchèque Jan Svatopluk Presl (1791 – 1849), avec son frère Karel (Carl) Borivoj Presl (1794-1852) en 1819 il publie la flore de Bohême intitulée 'Flora cechica: indicatis medicinalibus, oeconomicis technologicisque plantis'.
    La Société tchèque de botanique leur dédie son journal nommé Preslia et deux genres leur ont été dédiés sous la forme Preslaea (Boraginaceae) et Preslia (Lamiaceae).
    natacha mauric © 29.02.2000 ® Jardin! L'Encyclopédie





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