Magnolia x soulangeana - Magnolia de Soulange
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    Nom commun : Magnolia de Soulange, parfois Magnolier de Soulange, nommé par les anglophones 'Saucer magnolia, Japanese magnolia, Chinese magnolia'. Photos courant avril à l'Arboretum National du Vallon d’Aubonne en Suisse, cliquer sur la photo.
    Nom latin : Magnolia x soulangeana Soul.- Bod.*, synonymes Magnolia × brozzonii Millais, Magnolia conspicua var. alexandrina Loudon*, Magnolia conspicua var. citriodora Loudon, Magnolia conspicua var. soulangeana (Soul.-Bod.) Loudon, Magnolia conspicua var. speciosa Loudon, Magnolia lene Pépin, Magnolia × lenneana (Lem.) Koehne, Magnolia × lennei  Van Houtte, Magnolia obovata var. soulangeana  (Soul.-Bod.) Ser., Magnolia speciosa  Van Geel, Magnolia yulan var. soulangeana (Soul.-Bod.) Lindl., Yulania × lenneana Lem.; Yulania × soulangeana (Soul.-Bod.) D.L.Fu
    famille : Magnoliaceae.
    catégorie : arbre ou arbuste calcifuge à la ramification, présente depuis la base, d'une grande longévité pouvant être centenaire.
    port : arrondi, largement étalé.
    feuillage: caduc, coriace, vert soutenu, brillant, au revers plus pâle et pubescent.
    De grandes feuilles de 10 à 20 cm, ovales à obovales acuminées.
    floraison : au printemps, c'est le premier du genre à fleurir, parfumée avant la feuillaison, nectarifère et pollinifère visitée entre autre par les abeilles, des papillons, des coléoptères et des mouches.
    De grandes et larges fleurs de + ou - 20 cm dressées, solitaires, campanulées ou en 'gobelet' à 9 tépales pétaloïdes, des tépales sépaloïdes externes et de nombreuses étamines.
    couleur : blanc teinté à la base de rose pâle, rose soutenu, carmin ou pourpre et/ou sur le revers, les étamines sont d'un brun-rouge.
    fructification : des fruits cylindriques contenant des graines à arille d'un rouge vif à maturité. Les graines conservent leur acuité germinative* durant 5 à 6 mois à condition, de les conserverbien sèches et au sec.
    croissance : lente.
    hauteur : 3-5 m, étalement idem.
    plantation : à l'automne ou au printemps, bien choisir son emplacement, car une fois établi, il est difficile à transplanter
    multiplication : par bouturage en fin d'été et patienter quelques années avant d'obtenir une floraison, surtout par marcottage ou par semis, après récolte, veiller à stratifier ou garder ou froid, puis au début du printemps semer dans un mélange légèrement sablonneux.
    sol : profond, riche, humide, plutôt acide, drainé.
    emplacement : soleil, mi-ombre à l'abri des vents froids et des gelées printanières
    zone : 5 - 10, U-K hardiness H=6, USDA zone 5b-8b, tolère aisément -25 °C, excellente résistance à la pollution atmosphérique.
    origine : une ancienne obtention de 1820 de Soulange-Bodin*, issue d'un croisement entre le petit arbuste, mais spectaculaire, Magnolia liliiflora une espèce originaire du sud-ouest de la Chine (Séchouan, Yunnan, Guizhou et Chongqing) où il est nommé Zî yùlàn (magnolia violet) avec le précoce Magnolia denudata au parfum citronné en provenance aussi de Chine, où il est connu sous le nom de Yùlàn Yulania denudata et il lui a donné son nom, il serait l'un des magnolias le plus planté dans les jardins, les avis étant partagés avec Magnolia conspicua, qui serait spontané en Chine, consulter la carte.
    entretien : arroser régulièrement les deux premières années après la plantation, si nécessaire, la taille s'effectue en mars-avril. Protéger des gelées, les jeunes sujets.
    maladies et ravageurs : les jeunes pousses sont convoitées par les escargots (snails), il est sensible à la chlorose et comme tous les autres magnolias, il peut être sujet à la cochenille pulvinaire du marronnier Pulvinaria regalis (horse chestnut scale) et subir les assauts des punaises vertes Lygocoris pabulinus ( green capsid bugs), voir ephytia INRA.
    Dans des conditions trop humides, il est sensible à la pourriture grise provoquée, par le champignon Botrytis cinerea* (grey mould), également à la maladie du corail provoquée par un champignon Nectria cinnabarina (coral spot), qui développe des pustules oranges sur l'écorce et sur le tronc l'armillaire couleur de miel Armillaria mellea (Honey fungus), voir photo.
    NB : son nom Magnolia lui a été donné en souvenir du médecin-botaniste français Pierre Magnol* qui fut l'un des directeurs du Jardin Botanique de Montpellier, son nom spécifique soulangeana, de Soulange, il porte le nom de son obtenteur Étienne Soulange-Bodin* qui en 1852, était le conservateur des jardins de l’Impératrice Joséphine à Malmaison.
    Il est l'un des magnolias avec ses hybrides à être le plus planté dans les parcs et jardins de l'Europe.
    Ce genre comprend plus d'une centaine d'espèces d'arbustes ou d'arbres caducs ou persistants, originaires des régions tempérées et tropicales de l'Asie, dans l'Himalaya, en Chine, Taïwan, Japon, Malaisie et Indonésie, Mexique, Amérique centrale et de l'Amérique du Nord.
    Parmi la cinquantaine de cultivars connus, citons :
    Attention certaines variétés sentent vraiment très peu !
    - Magnolia x soulangeana 'Alba' synonyme Magnolia x soulangeana  'Alba superba', des fleurs blanches parfumées tirant sur le rose vers la base.
    - Magnolia x soulangeana 'Alexandrina' fleurs blanches à base rose foncé.
    - Magnolia x soulangeana 'Lennei', des fleurs d'un rose foncé à l'extérieur, blanc à l'intérieur, il fleurit plus longtemps.
    © K.Stueber
    - Magnolia x soulangeana 'Pinkie', des fleurs plus grandes sur le revers d'un rose pâle à la base plus soutenu remontant en griffure rose soutenu, intérieur blanc.
    - Magnolia x soulangeana 'Rustica Rubra', des fleurs d'un rose-rouge panachée de blanc.
    - Magnolia x soulangeana 'San José', des fleurs parfumées d'un rose pâle au coeur crèmme sur le revers la base du pétale est plus foncée, floraison assez précoce.
    - Magnolia x soulangeana 'Speciosa' en abondance des fleurs d'un rose vif.

    Dans l'abécédaire consulter la liste des autres espèces de Magnolia présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *acuité germinative, de 5 à 6 mois pour les graines des Araucaria, Cephalotaxus, Magnolia, Taxus et Ulmus.
    *Botrytis cinerea, la pourriture grise s'attaque généralement aux espèces de fruits rouges, aux légumes, à la vigne, fréquent sur les plantes ornementales cultivées sous serre mal ventilée comme les cyclamen, chrysanthemum, dianthus, hydrangea, pelargonium, primula, une moisissure se développant sur les bourgeons, feuilles, fleurs ou fruits.
    *Loudon, jardinier paysagiste et architecte écossais John Claudius Loudon (1783-1843), il fut aussi un fort célèbre journaliste horticole (Gardener's Magazine), façonnant le goût des jardins, parcs puis de l'architecture des banlieues de l'ère victorienne.
    Auteur de 'An Encyclopaedia of Gardening' (1822) et 'Arboretum et Fruticetum Britannicum' édité en 1838, avec son épouse Jane C. Webb Loudon (1807-1858), 'Loudon's encyclopaedia of plants; comprising the specific character, description, culture, history, application in the arts, and every other desirable particular respecting all the plants indigenous to, cultivated in, or introduced into Britain' - Londres 1866. Abréviation botanique officielle Loud.
    *Magnol Pierre Magnol (1638-1715), professeur titulaire de la chaire de botanique de Montpellier en 1694, nommé Intendant du Jardin botanique de Montpellier de 1694 à 1697, il initie la classification des plantes par familles naturelles proposée par John Ray (1623-1705), préfigurateur de la classification de Carl von Linné.
    Il fut l'un des fondateurs de la Société Royale des Sciences de Montpellier (1706), on lui doit entre autre la première flore de Montpellier 'Botanicum Monspeliense, sive Plantarum circa Monspelium nascentium index' (1676) et 'Prodromus historiae generalis plantarum in quo familiae per tabulas disponuntur' (1689).
    Lire l'oeuvre des Magnols illustre famille implantée à Montpellier, article du Dr Louis Dulieu dans la Revue d'histoire des sciences de mars 1959, pp. 209-224 chez Persée.
    *Soul.- Bod., abréviation botanique pour le botaniste, politicien français Étienne Soulange-Bodin (1774-1846),un officier impérial, en 1852, il est nommé conservateur des jardins de l’Impératrice Joséphine à Malmaison.
    C'est un des fondateurs de la Société Nationale d'Horticulture de France, il ouvre en 1829 la première école d'horticulture française (Fromont).
    natacha mauric© 15/01/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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