Magnolia stellata - Magnolia étoilé
Portail de Jardin! L'Encyclopédie


    Magnolia stellata 'Chrysanthemumiflora à Aubonne'
    Christine Reymond ©
    Nom commun : Magnolia étoilé nommé au Japon 'Shidé-Kobushi' et par les anglophones 'Star magnolia, Starry magnolia', photo à l'Arboretum National du Vallon d’Aubonne en Suisse - Magnolia stellata 'Chrysanthemumiflora'
    Nom latin : Magnolia stellata (Sieb & Zucc*) Maxim.*, synonymes Magnolia halleana Pars., Buergeria stellata Sieb & Zucc., pour l'IPNI Magnolia halleana Hort.* ex Flor., la RHS* Magnolia kobus var. stellata
    famille : Magnoliaceae.
    catégorie : arbuste multitroncs à l'écorce glabre, gris clair, au système racinaire superficiel , charnu.
    port : étalé, ramifié, houppier arrondi, adulte en forme de champignon de parasol.
    feuillage: caduc, vert clair à vert sombre, glabre au revers plus pâle avec des nervures pubescentes d'un jaune verdâtre, à marge ondulée, virant dans divers tons de jaune, à jaune marron à l'automne, sur des rameaux gris-marron pourvus de lenticelles, jeunes rameaux pubescents
    De grandes et étroites feuilles luisantes, acuminées, de 5 à 8 cm, obovales à lancéolées, à marge ondulée, pourvue d'un pétiole pubescent aplati.
    floraison : parfumée avant l'apparition du feuillage, dès la fin de l'hiver début au printemps, courant fin février, début mars, jusqu'en mai, selon la région, visitée par les abeilles, certaines espèces de papillons, des coléoptères et des mouches.
    De grandes fleurs (8 à 10 cm) cireuses, solitaires en coupe, puis étoilées à 12 à 18 tépales pétaloïdes et des tépales sépaloïdes externes, étroits oblancéolés à l'extrémité incurvée, les bourgeons floraux sont soyeux, dans des bractées chamoisées pubescentes.
    couleur : blanc pur jaunissant vers la base des tépales, bouquet d'étamines ivoire, rosissant vers la base sur certains cv et même rose pâle parfois, voir photo.
    fructification : conique de 5 à 6 cm, des graines à arille rouge orangé, elles conservent leur acuité germinative* de 5 à 6 mois à condition de les conservées bien sèches et au sec.
    croissance : très lente, mais il fleurit assez jeune.
    hauteur : 3 à 4 m, étalement 3 à 4 m.
    plantation : de préférence à l'automne ou au printemps.
    multiplication : par marcottage de préférence, à la fin du printemps-début de l'été, bouturage de tiges demi-aoûtées, semis de graines fraîches à l'automne ou par greffage.
    sol : profond, riche en matière organique, tolère un peu, le calcaire avec une préférence pour un sol neutre légèrement acide (pH 4.5 - 7.0), frais, mais bien drainé.
    emplacement : soleil, mi-ombre à l'abri des vents froids et des gelées printanières tardives qui peuvent abîmer sa floraison.
    zone : 6b- 9b, U-K hardiness H=6, USDA zone 5b-8b, tolère aisément -25 °C.
    origine : Japon, en altitude sur l'île de Honshu, consulter la carte.
    Introduit directement aux États-Unis en 1862, par le Dr George R. Hall* ( 1820-1899) qui a permis d'introduire de nombreuses nouvelles espèces chinoises et japonaises dans les jardins nord-américains et ce n'est que 16 ans plus tard, vers 1877-78, qu'il parvient au Royaume-Uni et de là dans le reste des jardins de l'Europe.
    entretien : ne pas oublier de l'arroser les 2 premières années après la plantation ; la taille n'est vraiment pas nécessaire, si il faut y recourir, elle s'effectue au coeur de l'été. Prendre le soin de protéger des gelées, les jeunes sujets.
    maladies et ravageurs : peut-être sujet à la cochenille pulvinaire du marronnier Pulvinaria regalis (horse chestnut scale) et subir les assauts des punaises vertes Lygocoris pabulinus (green capsid bugs), voir ephytia INRA.
    Dans des conditions trop humides, il est sensible à la pourriture grise, provoquée par le champignon Botrytis cinerea* (grey mould), également à la maladie du corail provoquée par un champignon Nectria cinnabarina (coral spot) qui développe des pustules oranges sur l'écorce et sur le tronc, l'armillaire couleur de miel Armillaria mellea ( Honey fungus), voir photo.
    NB : son nom Magnolia lui a été donné en souvenir du médecin-botaniste français Pierre Magnol* qui fut l'un des directeurs du Jardin des Plantes de Montpellier et son nom spécifique stellata signifie étoilée. Il fut introduit pour la première fois en Europe vers 1862.
    Sa petite taille et sa croissance lente, font qu'il entre dans la composition de petits jardins, dans celle des haies, dans les massifs arbustifs ou en sujet isolé dans une pelouse ou encore dans un grand bac en évitant les situations trop ensoleillées et trop chaudes.
    Ce genre comprend plus d'une centaine d' espèces d'arbustes ou d'arbres caducs ou persistants, originaires des régions tempérées et tropicales de l'Asie dans l'Himalaya, en Chine, Taïwan, Japon, Malaisie et Indonésie, Mexique, Amérique centrale et de l'Amérique du Nord.
    Au Japon, les manches de sabre sont fait avec le bois de magnolia.
    Parmi les cultivars citons :
    - Magnolia stellata 'Centennial' (1972), une obtention américaine du célèbre Arboretum Arnold de Boston, de grandes fleurs de 30 à 33 tépales étroits d'un blanc pur.
    Magnolia stellata 'Pink Perfection'
    Magnolia stellata 'Pink Perfection' au 3 mars
    - Magnolia stellata 'Chrysanthemiflora' ou 'Chrysanthemumiflora', des boutons floraux rose bonbon et des fleurs blanches à multiples tépales sur le revers rose pâle avec la ligne médiane plus soutenue, photo haut de page.
    BR> - Magnolia stellata 'Jane Platt', des boutons rose bonbon, des fleurs aux nombreux tépales d'un blanc lavé de rose.
    - Magnolia stellata 'Keiskei Plena' Magnolia stellata 'King Stardust', à fleurs parfumées, d'environ 12 cm, à 15 tépales rose pâle.
    - Magnolia stellata 'Pink Perfection' des boutons d'un rose soutenu, nervure médiane plus foncé, intérieur rose pâle.
    - Magnolia stellata 'Pink Stardust', au port pyramidal, boutons d'un rose soutenu, nervure médiane plus foncé, intérieur rose pâle.
    - Magnolia stellata 'Royal Star', des boutons rosés et des fleurs parfumées et blanches.
    - Magnolia stellata 'Rubra', aux fleurs d'un rose assez foncé.
    - Magnolia stellata 'Rosea' aux fleurs à 32 tépales teintées de rose extérieurement, intérieur blanc.
    - Magnolia stellata 'Scented Silver', environ 3 m, fleurs (10 cm) au parfum d'agrumes, à nombreux étroits tépales d'un blanc pur.
    Magnolia stellata 'Waterlily', des fleurs blanches de 30 à 32 tépales.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de Magnolia présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *acuité germinative, de 5 à 6 mois pour les graines des Araucaria, Cephalotaxus, Taxus et Ulmus.
    *Botrytis cinerea, la pourriture grise s'attaque généralement aux espèces de fruits rouges, aux légumes, à la vigne et fréquente sur les plantes ornementales cultivées sous serre mal ventilée, comme les cyclamen, chrysanthemum, dianthus, hydrangea, pelargonium, primula, une moisissure se développant sur les bourgeons, feuilles, fleurs ou fruits.

    *Hall, d'ailleurs le missionnaire Samuel B. Parsons lui a dédié dans une publication Magnolia halleana.
    *Hort., abréviation de la nomenclature botanique qui vient du latin 'hortulanorum' qui signifie des jardiniers, qui désigne un horticulteur inconnu.

    *Maxim., abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste russo-allemand Carl Johann (Ivanovich) Maximowicz (1827-1891), un grand explorateur collecteur, qui fut le spécialiste des flores du Japon et de Mongolie, de nombreuses espèces asiatiques lui ont été dédiées.
    Nommé en 1852 conservateur du jardin botanique de Saint-Pétersbourg*. L'année suivante, pour enrichir les collections, il entreprend un tour du monde qui débute par Rio de Janeiro et Valparaiso, ce voyage à bord de la frégate russe Diana, est interrompu par la guerre de Crimée (1854-56) qui le mène à explorer les rives du fleuve Amour et l'est sibérien jusqu'en 57, lui permettant ainsi de publier 'Amurensis Primitias Florac' (1859) avant de se rendre en Mandchourie, puis, durant les quatre années suivantes il parcourt l'archipel du Japon (Yesso, aujourd'hui Hokkaido, Nippon = Honshu et Kyushu) avant de découvrir l'Angleterre.
    En 1864, il est nommé membre de l'Académie Impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. A partir de 1869, il rédige de nombreuses publications dans le Bulletin de l'Académie Impériale sur la flore d'Asie orientale et plusieurs monographies notamment celle des viola et des rhododendron 'Rhododendrae Asie Orientalis' éd. 1870.

    *Magnol, Pierre Magnol (1638-1715), professeur titulaire de la chaire de botanique de Montpellier en 1694, nommé intendant du Jardin botanique de Montpellier de 1694 à 1697, il initie la classification des plantes par familles naturelles proposée par John Ray (1623-1705), préfigurateur de la classification de Linné.
    Il fut l'un des fondateurs de la Société Royale des Sciences de Montpellier (1706), on lui doit, entre autre, la première flore de Montpellier 'Botanicum Monspeliense, sive Plantarum circa Monspelium nascentium index' (1676) et 'Prodromus historiae generalis plantarum in quo familiae per tabulas disponuntur' (1689).
    Lire l'oeuvre des Magnols, illustre famille, implantée à Montpellier, article du Dr Louis Dulieu, dans la Revue d'histoire des sciences de mars 1959, pp. 209-224, chez Persée.

    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, La Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804, qui décerne chaque année The Award of Garden Merit (AGM) à de nouvelles obtentions au cours du Chelsea Flower Show qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.

    *Siebold & Zucc., abréviations des noms du médecin naturaliste bavarois Philipp Franz Balthasar von Siebold (1796-1866) et de Joseph Gerhard Zuccharini (1797-1848), à qui l'on doit l'introduction en Europe via ses établissements de Leide (Pays-Bas) de nombreuses espèces de la flore japonaise, dont les premiers hydrangea japonais vers 1860-61.
    Ce sont les auteurs de la très célèbre "Flora japonica", publiée entre 1835 et 1870, en 30 volumes, avec des illustrations d'artistes japonais tel que Keiga Kawahara, descriptions et dessins sont consultables sur le site de l'Université de Kyoto.
    natacha mauric © 15/01/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
    ® par la Société des Gens de Lettres - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété; intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites.




compteur gratuit