Morus nigra  - Mûrier noir
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    Morus nigra Nom commun : Mûrier noir, Mûrier noir du Moyen Orient, nommé par les anglophones 'Black mulberry'.
    Nom latin : Morus nigra  L.*
    famille : Moraceae.
    catégorie : arbre monoïque au tronc assez court à l'écorce grisàtre crevassée, les jeunes rameaux sont légèrement pubescents, puis glabres, la ramure est noueuse et tortueuse, pouvant être centenaire.
    port : étalé, irrégulier dans la nature, ailleurs, avec les tailles, port arrondi.
    feuillage : caduc, vert foncé, pubescent et rugueux. Grandes feuilles ovales et cordées à marge dentelée.
    floraison : au printemps courant mai-juin. A l'aisselle des feuilles courts chatons cylindriques formé de minuscules fleurs, les femelles auront l'enveloppe florale qui va progressivement devenir charnues. La pollinisation est anémophile.
    couleur : vert-jaune.
    fruits comestibles : des drupes ovoïdes, presque sessiles, rouge-noirâtre à maturité, vers la fin de l'été, elles sont convoitées par les oiseaux.
    Pour d'éventuel semis, après récolte, les graines sont nettoyées sous l'eau, séchées et elles sont conservées au frais.
    croissance : lente.
    hauteur : 8 à 12 m pour un étalé entre 12 et 15 m
    plantation : de l'automne au printemps. Attention à bien choisir son emplacement, son système racinaire est profond et traçant, le tenir loin du réseau d'eau et d'électricité pour ne pas avoir, dans le futur, des soucis de racine,s dans les canalisations ou de gaine électrique tordue.
    multiplication : par semis au printemps, à chaud entre 18 et 20°C, par marcottage ou par bouturage de tiges aoûtées.
    Pour le semis sous châssis, prévoir une stratification à froid pendant 90 jours, puis faire tremper les graines, dans l'eau, durant 24 heures, changer l'eau et répéter, le processus 4 jours durant, avant d'effectuer un semis en surface, en maintenant le substrat humide ; les graines peuvent être semées à l'extérieur à l'automne, pour une germination printanière.
    sol : tous même calcaire, mais bien drainé
    emplacement : soleil ou mi-ombre.
    zone : 6-10, U-K hardiness H6, USDA zones 5a-10a, tolère aisément des -15 à - 17°C
    origine : Moyen-Orient et Asie centrale (Arménie, nord de l'Iran, Liban, Syrie, Turquie), cultivé depuis l'Antiquité sur le pourtour du bassin méditerranéen.
    entretien : éviter de le tailler, surtout s'il est dans un grand jardin.
    maladies et ravageurs : comme tous les autres mûriers, il peut être sujet à l'oïdium (powdery mildew), au chancre (canker), à la maladie du corail (coral spot).
    Au printemps, par temps frais et humide, les jeunes feuilles sont sensibles à la brûlure bactérienne (bacterial blight), dû à une infection par une bactérie qui détruit des cellules foliaires ( idioblastes épidermiques), qui provoque des petites taches foliaires d'un brun-noir, généralement avec un halos jaune et déforment les feuilles et gonflant les bourgeons. Les jeunes pousses peuvent présenter une nécrose suivi d'un rapide dépérissement. Occasionnellement, peuvent se développer sur les tiges, des chancres, qui peuvent se mettre à suinter. Signalé en juillet 1998 par le Département de biologie appliquée de Kyoto dans le Journal des sciences séricicoles du Japon, vol.67 no.6. Une bactérie que l'on trouve habituellement chez le céleri, le fenouil ou le persil, voir fiche technique sur Iriis Phytoprotection - Québec.
    Dans l'Hérault, depuis juin 2022, est signalé, sur les communes de Frontignan, Mèze et Sète, la présence d'un coléoptère asiatique, strié comme une guêpe, le longicorne tigre ou perceur chinois Xylotrechus chinensis, en provenance de Chine.
    Cet insecte xylophage dont la larve est un ravageur des mûriers (genre Morus), en particulier du mûrier platane, est reconnu comme un organisme nuisible de quarantaine en France. Sur le territoire national, depuis le 7 avril 2022, toute suspicion doit donc être signalée auprès de la DRAAF/SRAL, ou auprès de FREDON Occitanie fredon@fredon-occitanie.fr, en joignant si possible des photos, consulter sa fiche technique, format Pdf, diffusé par la DRAAF - SRAL Auvergne-Rhône-Alpes.
    NB : Morus son nom vient du latin où il désigne déjà le genre, mais certains auteurs font référence à une origine celtique 'mor' qui signifie noir, faisant certainement référence à la couleur de ses fruits.
    Morus nigra Ce genre comprend selon les flores, entre 8 et 10 espèces d'arbres ou d'arbustes caducs, originaires des zones tempérées ou subtropicales du globe, l'une d'entre elle, Morus boninensis est en voie d'extinction, sur les îles de Bonin.
    Propriétés et utilisations :
    Le feuillage est aussi utilisé pour nourrir les vers à soie, mais il est loin de valoir celui du mûrier blanc.
    Les fruits comestibles étaient autrefois recherchés pour confectionner gelées et confitures, sirops, vins et liqueurs.
    Dans les pharmacopées traditionnelles, l'écorce amère et purgative était utilisée comme vermifuge, le jus des mûres était autrefois prescrit, sous forme de sirop, pour traiter les affections buccales (stomatites, aphtes), les maux de gorge et la toux.
    Le bois servait à confectionner entre autre, les caisses d'instrument à corde, notamment des luths à 3 cordes, l'un d'entre eux, fait partie du patrimoine, pour sa caisse ronde, il est appelé 'Kuwanoki no genkan' (luth en bois de mûrier) sur lequel figurent les 8 immortels chinois, des personnages importants de la mythologie taoïste chinoise, consulter la légendes des immortels, d'après les auteurs chinois, proposé par le musicologue, écrivain et sinologue français Louis Laloy (1874-1944), lire la préface et télécharger l'ouvrage, publié en 1922, à Paris.
    Quelques autres espèces de mûriers :
    - Morus boninensis Koidz., le mûrier de Bonin, nommé en japonais 'Ogasawara Wa', il est originaire de l'est de l'Asie, dans l'archipel japonais d'Ogasawara, également connues sous le nom d' îles de Bonin, dont il porte le nom, notamment sur l'île Haha, où ce mûrier est en voie d'extinction.
    - Morus diabolica Koidz. synonymes Morus mongolica (Bureau) C.K. Schneider, Morus mongolica Schneider var. diabolica Koidz.
    - Morus laevigata Wall. ex Brandis, synonyme Morus macroura  Miq., originaire de l'Asie, région de l'Himalaya.
    - Morus latifolia Poir., synonyme Morus multicaulis  Loud., Mûrier à feuilles larges.
    - Morus microphylla Buckley., Mûrier à petites feuilles, nommé Mûrier du Texas: originaire de l'est des États-Unis.
    - Morus rubra L. , synonyme Morus canadensis Poir., Mûrier rouge, originaire de l'est des États-Unis.
    - Morus serrata Roxb., synonyme Morus pabularia Decne. ex Jacq., originaire de l'Asie, région de l'Himalaya.
    - Morus stylosa Ser., synonymes Morus japonica Bailey, Morus australis Poir., originaire entre autre de l'Asie (Japon, cultivé en Inde pour le vers à soie.
    - Morus tiliaefolia Makino, originaire de Corée à feuilles de Tilleul.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de mûriers , présents dans l'Encyclopédie

    illustrations :
    A la Bnf-Galliga ,vous pouvez consulter Arbres, Mûriers etc... 12 peintures à l'encre de Chine, du peintre chinois Sunqua, le plus grand nombre de ces peintures représentent des mûriers, rassemblées par le diplomate français Marie-Melchior-Joseph-Théodore de Lagrené (1800-1862), édité entre 1830 et 1840.
    Sunqua peinture à l'encre de Chine Durant la dynastie Qing, Sunqua un peintre ou un atelier chinois à Guangzhou qui à partir de 1830 jusqu'en 1870, produit principalement pour les européens des recueils de dessins documentant la flore, les vaisseaux, les moeurs et les industries chinoises, consulter l'ouvrage, source la Bibliothèque nationale de France, département : Estampes et photographies, exemplaire ci-contre.
    Vous pouvez y consulter également toujours de Guangzhou 13 peintures de la flore du peintre chinois ou l'atelier de peinture Yoeequa.

    Annotations :
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757 Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'., son herbier, le plus riche de son époque contenait 7000 plantes.
    En 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772. En 1738, il fonde l'Académie des Sciences de Suède.
    Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto.
    natacha mauric © 21/06/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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