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![]() Nom latin : Platanus x acerifolia Willd* (1805), synonymes retenus, Platanus x hispanica Mill. ex Münchh. (1770), Platanus × cantabrigensis A.Henry (1919), Platanus hybrida Brot. (1804) et 29 autres sous la forme var. famille : Platanaceae. catégorie : arbre, avec un tronc droit à écorce lisse grise -olivâtre, se desquamant par plaques, laissant des marques jaunâtre ou blanche. port : étalé. br> feuillage : caduc, coriace, vert assez clair, vernissé sur le dessus. De grande feuille dentée de 13 à 15 cm, alterne, palmée à 3 - 5 lobes à long pétiole avec 3 nervures principales fortement marquées. se teinte de jaune et orange à l'automne. floraison : au printemps (en mai) en capitules monoïques, globuleux, pendants. Des inflorescences mâles et femelles séparées. couleur : verdâtre pour les mâles, rougeâtre pour les femelles. fruits : à la fin de l'été, des fruits ovoïdes, des akènes de 2 à 5 cm, regroupés par paires de 2 ou 4), hérissés de poils, au bout d'un long pédoncule, qui reste en place tout l'hiver. croissance : rapide. hauteur : 25- 35 m. plantation : à l'automne ou au printemps, attention racines pivotantes et traçantes. En alignement, distance de plantation 3 à 5 m. Planter loin des édifices entre 7 et 9 m. multiplication : par semis en janvier-février lors de la chute des akènes, marcottage ou boutures à talons. sol : tous mais à une préférence pour un sol profond, léger et frais (acide ou neutre ou alcalin, sec ou frais, pauvre ou fertile ou riche). emplacement : soleil. zone : 3-10, U-K Hardiness H7, USDA zones 3a-9a. Adapté à la pollution atmosphérique urbaine. origine : cet un hybride fertile issu de croisement entre Platanus occidentalis et Platanus orientalis, découvert en 1670 en Angleterre. Déjà utilisé comme arbre d'alignement en 1810 par Napoléon Ier, pour pouvoir être utilisé dès l'abattage comme combustible, pour assurer la nourriture de ses troupes. entretien : il supporte les élagages sévères, qui s'effectue de préférence au cours de l' hiver. Il peut être guider pour obtenir un arbre parasol, comme c'est le cas au jardin du Peyrou à Montpellier, voir bas de page. maladies et parasites : comme les autres platanes il peut être sujet à l'oïdium (powdery mildew) qui provoque un feutrage blanc sur les jeunes feuilles. Un autre champigon, le ( i>Dlaeosporium nervisequum) peut faire de légers dégâts peu dommageables sur le feuillage, au printemps également des taches noires (leaf spot). il est sujet au chancre coloré, provoqué par un champignon vivant à l'intérieur des tissus du bois (Ceratocystis fiambriata*), qui a été introduit en France vers 1945 sur la région Marseillaise, en provenance du New Jersey. Reconnaissable par la présence de bandes d'un brun rouge, à l'heure actuelle il n'existe toujours pas de traitement et il dépéri en 4 ou 6 ans. Le long du canal du Midi*, tous les platanes sont condamnés, en juillet 2012, 9 000 d'entre eux ont été abattus, remplacés par PLATANOR® Vallis clausa, une variété de platane résistante au chancre coloré, obtenue par l'hybridation entre un platane américain et un platane d'orient, une co-obtention (2008) de André Vigouroux de l'INRA d'Avignon et les Pépinières Rouy Imbert (Montfavet, Avignon), il reste à trouver les fonds pour les 42 000 restants. Il a été observé dans différentes communes en Languedoc-Roussillon, en Rhône-Alpes, en Midi-Pyrénées en 2005 puis en Aquitaine, en Savoie et dans la Loire en 2006. Des taches noirâtres peuvent apparaître sur le feuillage au printemps, provoquer par un champignon (Glaeosporium nervisequm), qui peut faire de légers dégâts peu dommageables. Le flétrissement de jeunes feuilles, puis le dépérissement des pousses au printemps est provoqué par un autre champignon, l'anthracnose (Apiognomonia veneta). pour info : la teigne mineuse des feuilles de platane Phyllonorycter platani, un papillon semblable à la mineuse du marronnier, s'attaque aux jeunes spécimens du platane à feuille d’érable Platanus hispanica, du platane d’Occident Platanus occidentalis et du platane d’Orient Platanus orientalis. Déposant ses pontes sur le revers des feuilles situées à la basse du houppier. Des larves incolores et transparentes apparaissent courant mai-juin, creusant des galeries entre les deux surfaces du limbe des feuilles, puis courant juin, ce sont des chenilles de 5 à 6 mm, qui y creusent des mines, qui sont repérables à l'oeil nu sur les deux faces des feuilles formant des taches, plus grandes vers la fin du cycle. Puis, les papillons apparaissent en août. Ce cycle se reproduit à trois reprises au cours de l'année, mais l'ultime fois, la chrysalide demeure à ce stade tout au long de l'hiver, accrochée sur le revers des feuilles qui sont tombées au sol. L’impact n'est pas préjudiciable pour la survie du platane, il n'est que purement esthétique. Les années suivantes pour limiter ces ravages, il n'existe qu'un seul moyen, à l’automne, ramasser et brûler les feuilles. Le découvrir sur ukflymines. Cette teigne mineuse serait originaire des Balkans ou de l'Asie Mineure, sa présence a été signalée en Europe, pour la première fois, aux Pays-Bas, en 1965, au Danemark en 1978, en Angleterre en 1989, puis signalée en 2009 en Belgique. En France, consulter la répartition départementale sur oreina.org. NB : son nom Platanus vient du grec 'platanos'de 'platys,platus' (large, étendu) et ses noms spécifiques acerifolia signifie à feuille d'érable et hispanica sigifie d'Espagne.
Napoléon Bonaparte a toujours aimé les platanes, sans dout en lien avec ses souvenirs de sa Corse natale. Pour preuve, lors de la deuxième campagne d'Italie, dans le Piémont, dans la province d'Alexandrie, après la bataille de Marengo, le ( 25 prairial an 3) 14 juin 1800, pour honorer les 11 000 soldats morts (30 000 à 40 000 engagés, 3 600 blessés, 9 00 prisonniers) en luttant pour stopper la progression des armées autrichiennes vers la rive gauche du Pô et le Tésin. Aucun des deux camps n'ayant gagné de terrain, les Autrichien acculé avec 40 500 morts, 8 000 blessés et 7 000 prisonniers, ne souhaitant poursuivre le combat, Michael von Melas (1729-1806), lieutenant général de l'Armée autrichienne, signe le 15 juin avec le chef d'état-major, le général Alexandre Berthier (1753-1815), après avoir, là la pointe du jour, négocier avec le général en chef Bonaparte, la Convention d'Alexandrie mettant fin aux hostilités. Bonaparte pour l'honorer à fait planter à Spinetta Marengo, sur la via Marengo, à environ 900 m à l'ouest du musée Marengo, platane à feuilles d'érable. Le vieux et majestueux Platane de Napoléon, l'albero di Napoleoné, localement depuis, se raconte une légende, qui raconte qu'il a été le témoin silenceux d'une des batailles les plus sanglantes, mais l'affirmation de la domination du futur empereur. Un bicentenaire qui mesure plus de 40 mètres de haut, 8 mètres de circonférence et son envergure couvrant sur surface de 400 m², voir photo. On raconte que durant ces batailles les platanes ont permis à ses troupes de se cacher, face à l'ennemi. En lire un court récit. Près de Spinetta Marengo, deux autres Platanus x acerifolia remarquables se trouvent en face du Museo di Marengo*, ayant chacun une circonfèrence de plus ou moins 5 m, dont ont ignore la hauteur. Sur le territoire italien, en 2021, le Corps forestier de l'État italien a référencé environ 22 000 d'entre eux, parmi lesquels 2 000 ont été définis comme monuments de "grand intérêt" et 150 d'entre eux ont "une valeur historique ou monumentale exceptionnelle". Au sujet de la bataille de Marengo lire : Relation de la bataille de Marengo, gagnée le 25 prairial an VIII par Napoléon Bonaparte, premier consul commandant en personne l'Armée française de réserve sur les Autrichiens aux ordres du lieutenant général Mélas, rédigé par Alexandre Berthier, en 1805, consultable à la BnF. Propriétés et utilisations : Son pollen dès le mois de mars, peut provoquer des symptômes de pollinose : conjonctivite, rhinite et/ou asthme, consulter notre dossier 'Nos arbres, leur pollen et les allergies'. Son bois brun rosé, est utilisé en menuiserie, ébénisterie ainsi que dans le tournage. Dans les pays anglo-saxons, il est utilisé en homéopathie dans le traitement de la cataracte, et en phytothérapie (macérat glycériné) dans le traitement de l'acné. Dans l'abécédaire, consulter les deux autres espèces présentes dans l'Encyclopédie. Quelques hybrides et cultivars : Des cultivars résistants au chancre coloré sont à l'étude. - Platanus orientalis 'Cuneata'. - Platanus orientalis 'Digitata', originaire de Chypre et du Caucase à des feuilles à lobes plus étroits et plus pointus. - Platanus orientalis 'Liquidambarifolia', au feuillage de liquidambar, Tulipier de Virginie. - Platanus orientalis 'Minaret', port colonnaire à croissance lente virant au jaune à l'automne. - Platanus 'Alphen's Globe', obtention néerlandaise, au port arrondie en boule avoisine les 10 m, feuillage 3 à 5 lobes à marge crénelée, vert-jaunâtre, croissance assez lente. Platanus x acerifolia 'Augustine Henry', de grandes feuilles vert pâle à marge très dentée, écorce très fissurée ne se desquame pas comme les autres platanes, vous pouvez en découvrir des spécimens à Kew Garden. Platanus x acerifolia 'Cantabrigensis', port pyramidale. - Platanus x acerifolia 'Bloodgood', obtnetion nord-américaine, bonne résistance aux maladies du platane, port rectiligne, feuillage 3 à 5 lobes, marge crenelée virant au brun-jaune à l'automne. Platanus x acerifolia 'London'. - Platanus acerifolia x 'Mirkovec', à croissance très lente, port arbustif, 2 à 3 m de haut, Ø 1.5 à 2 m superbe feuillage rouille, cuivré violacé. Platanus x acerifolia 'Pyramidalis', feuillage vert foncé brillant, se distingue par sa forme pyramidale et ses fruits solitaires ou par paire au bout d'un long pétiole. Platanus x acerifolia 'Suttneri', feuillage panachée, maculée de crème. Platanus x acerifolia 'Westminster' assez proche de 'London', feuillage un peu plus foncé et plus lobé, fruits par 3 ou 4. - Platanus 'Gloire d'Automne'. Six autres espèces : - Platanus Kerrii Gagn, originaire d'Asie du Sud-Est (Laos), des petits akènes regroupés par 10 ou 12 et des feuilles dentées à 3 lobes. - Platanus lindeniana M. Martens & Galeotti, le platane de Jalapa, originaire d'Amérique du Nord, zones 3-10. - Platanus mexicana Moric , c'est l'Alamo en espagnol, originaire du Mexique se rencontre jusqu'au Guatemala, zones 7-10. - Platanus racemosa Nutt, synonyme retenu, Platanus californica Benth., originaire de Californie. Des feuilles duveteuses sur le revers. Trés sensible à l'anthracnose. - Platanus urigttoii S. Walts, originaire du Sud des États- Unis, en Arizon ainsi qu'au Mexique. - Platanus wrightii S. Watson, Platane de Wright, originaire d'Amérique du Nord, zones 3-10. - Platanus wrightii S. Watson, Platane de Wright, originaire d'Amérique du nord, zones 3 - 10. Annotations : *canal du Midi, classé en 1996 au patrimoine mondiale de l'humanité par l'Unesco. *Ceratocystis fiambriata , on le trouve cité sous le nom de Ceratocystis platani ou Ceratocystis fimbriata f. sp. platani. Lire l'Avis de l’Anses, Rapport d’expertise collective "Stratégies de lutte vis-à-vis du chancre coloré du platane (Ceratocystis platani)" Mai 2022 Pdf. *Museo di Marengo, musée construit en 1846, à l'intérieur de la Villa Delavo, propriété d'un pharmacien et mécène lombard, Giovanni Antonio Delavo (1806-899), réalisé par l'architecte lombard Gabetta, pour célébrer la bataille de Marengo, la victoire remportée par le général Bonaparte et la libération de l'Italie. Devant le musée, en 1801, se dressait une colonne avec un aigle en bronze, qui fut volée par les autrichiens et rapportée en 1914. Delavo aurait dit "Pour mon père, Marengo était l’Italie rendue à elle-même ; il y avait l’Italie finalement libérée du joug germanique, domination supportée trop longtemps dans la honte et la douleur". Dans le parc de la villa, se trouve un monument funéraire dédié aux morts de la bataille, chapelle-ossuaire, érigée pour recueillir les restes des soldats tombés au combat, et le buste du général Louis Charles Desaix de Veygoux, véritable héros de cette célèbre bataille. et au général Desaix et depuis dans les cuisines, on raconte que le poulet Marengo serait une création qui aurait été servi à Bonaparte, le soir même de sa victoire. *Willd., abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste prussien Carl Ludwig Willdenow (1765-1812), qui fut également apothicaire et docteur en médecine. En 1798, il enseigne l'histoire naturelle et en 1801 il est nommé, directeur du jardin botanique de Berlin-Dahlem qu'il entreprend de remettre en état. En 1810, à l'Université de Berlin, il occupe la chaire de professeur de botanique. Son herbier riche de plus de 20 000 espèces, se trouve depuis 1818 au Musée botanique de Berlin où il constitue la base de l'herbier. Il fait la connaissance en 1788 d'Alexander von Humboldt, qui lui adresse ses collectes, dont il assure l'identification; en même temps il s'intéresse à l'influence du climat sur les plantes, il y consacre d'ailleurs en 1792, un ouvrage 'Grundriss der Kräuterkunde', qui est toujours réédité. Les botanistes lui ont dédié 33 espèces de plantes et des espèces de champignons sous la forme willdenowiana et 73 sous willdenowii. On lui doit de nombreux ouvrages, dont 'Florae Berolinensis Prodomus' ( 1787) et son ouvrage de référence 'Hortus berolinensis sive Icones et descriptiones, plantarum rariorum vel minus cognitorum quae in Horto regio botanico berolinensi', première édition en 1803. natacha mauric©23/11/2001 ® Jardin! 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