Pelargonium zonale - Pélargonium zoné, des jardins
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    Jardin botanique national Kirstenbosch, Cape Town
    Nom commun : Pélargonium zonale, Pélargonium des jardins, Roi des balcons, plus rarement Pélargonium zoné, nommé par les anglophones 'Horse-shoe pelargonium' (pélargonium fer à cheval), Zonate stork's Bill, en Afrikaner 'Wildemalva, Wilde malva'.
    Nom latin : Pelargonium zonale (L.) L'Hér., remplacé par Pelargonium zonale(L.) L'Hér. ex Aiton*, synonymes retenus après révision Géranium marginatum Cav.*, Géranium zonale L.*, pour certaines flores Pelargonium x hortorum L. H. Bailey*, Ciconium clarum Hoffmanns., Ciconium cocciniflorum Hoffmanns., Ciconium densiflorum Eckl. & Zeyh., Ciconium leucanthum Hoffmanns., Ciconium rosula Hoffmanns., Ciconium stenopetalum Hoffmanns. , Ciconium zonale (L.) Hoffmanns., Geraniospermum zonale (L.) Kuntze
    famille : Geraniaceae.
    catégorie : vivace, herbacée à souche ligneuses, aux tiges velues. Selon climat, cultivée en annuelle.
    Dans son milieu sud-africain, c'est un arbuste dressé ui peut être grimpant, qui fleurit sporadiquement toute l'année avec un pic de septembre à novembre qui correspond au printemps, où l'hiver à lieu de juin jusqu'en août et l'automne de mars à mai.
    port : dressé, ramifié.
    feuillage : épais, persistant, vert moyen avec une bande plus sombre plus ou moins rougeâtre et large selon cv., duveteux, le limbe est couvert de poils glandulaires et tactiles. Feuilles opposées, cordiformes, lobées, à marge ondulée et crénelée.
    floraison : longue du printemps à l'automne, jusqu'aux gelées. L'espèce type est visitée entre autres par plusieurs espèces d'abeilles, les bourdons et certaines espèces de papillons.
    Ombelles pédonculées de quelques fleurs hermaphrodites à 5 longs et étroits pétales spatulés et inégaux, aux veinules nettement plus foncées vers la base, un style en forme de bec de grue, 10 étamines, la majeur partie sont fertiles, les autres sont réduites à des staminodes.
    couleur : l'espèce type est rose ou blanche, les cultivars blanc, divers tons de rose, rouge, uni ou bicolore.
    fruits : schizocarpes à 5 parties (méricarpes) hérissées de poils glanduleux, les graines sont pourvues d'une aigrette plumeuse, spiralée qui leur permet de vriller sous le vent, puis de s'enfoncer dans le sol.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.40 à 0.70 m et plus, dans son milieu naturel, entre 1 et 3 m.
    plantation : en pleine terre au jardin au printemps, courant mars-avril jusqu'en juin, espacer les plants de 30 cm, compter 9 plants au m², durée .
    multiplication : au printemps entre 18 et 20°C ou en été principalement par boutures de tête ou tiges supérieures munies de feuilles et d'au moins 4 yeux, coupés juste en dessous d'un noeud, en ne laissant que les feuilles du haut, prévoir un dans un mélange sablonneux ou carrèment dans du sable, compter 2 ans pour qu'il soit bien formé. Aussi par semis à chaud de janvier à mars, dans un mélange de terreau, tourbe (ou compost) et de sable de rivière, ou un terreau pour semis, compter pour la levée entre 8 et 10 jours, repiquer lorsque les plantules ont au moins 3 feuilles, ne pas oublier de pincer pour favoriser la ramification ; multiplication par division tous les 3 ou 4 ans, au delà, il est déconseillé de le conserver.
    sol : tous il est sans exigence, pour les potées, prévoir un mélange composé de terre franche, terreau de feuilles enrichi (terreau pour géranium) et compost, selon la qualité de la terre, ajouter du sable de rivière.
    Jan Moninckx
    emplacement : soleil, mi-ombre, soleil une partie de la journé, au moins 6 h d'ensoleillement pour bien fleurir.
    zone : 9-11, U-K hardiness H1C, USDA zones 9-12.
    origine : Afrique du Sud, dans les broussailles, en zones côtières, dans les vallées et les versants rocheux, en lisières des forêts, dans les provinces du Cap-Oriental et du Cap-Occidentale et au KwaZoulou-Natal, vers frontière du Lesotho, au sud des montagnes du Drakensberg qui sont enneigées l'hiver, consulter la carte.
    entretien : arroser abondamement et régulièrement arroser régulièrement, de préférence le soir, en veillant à humidifier l'intégralité de la motte et tôt le matin, avant la période de floraison, effectuer un bassinage du feuillage. Un arrosage excessif, peut privilégier le développement du feuillage au détriment de la floraison. Au jardin, dans les massifs, prévoir un léger paillis pour conserver le sol frais, mais un excès d'humidité, peut provoquer le pourrisement du collet.
    Régulièrement enlever les feuilles jaunies et au fur et à mesure, les fleurs fanées pour favoriser la floraison.
    culture en pot : durant la période de végétation, effectuer un apport d'engrais tous les 15 jours. Durant la période de repos, de septembre/octobre jusqu'en février/mars, diminuer les arrosages, en prenant soit de supprimer les apports d'engrais durant cette période. Avant de le rentrer pour l'hiver à l'abri du gel, il faut rabattre chaque tige vers en ne laissant dessus que 2 à 3 yeux, et en supprimant toutes celles qui s'entrecroisent et sont trop les unes sur les autres, formant ainsi une courte et belle charpente évasée pour le futur pélargonium. Rempotage, au début du printemps lorsqu'apparaissent les premiers signes de reprise.
    Ce repos hivernal est indispensable pour assurer une belle floraison, la saison suivante, et pour avoir, une floraison abondante, il faut veiller à renouveler les plants tous les 3 ou 4 ans.
    maladies et ravageurs : un excès en calcaire, peut favoriser, l'apparition de la chlorose (chlorosis) et sous serre, il peut être sujet, aux aleurodes (glasshouse whitefly) et sensible à la maladie bactérienne Xanthomonas hortorum pv. pelargoni que l'on remarque sur certaines espèces ou cultivars comme Pelargonium x hortorum, la bactérie se développe entre 21 et 27 °C, provoquant des symptômes variables, dont des taches foliaires, suivies d'un dépérissement, consulter la fiche technique, diffusée sous forme de pdf par Agrireseau.
    Un temps trop humide favorise le développement de la rouille du géranium (pelargonium rust), qui produit des tâches puis des pustules sur le feuillage, dues à la présence d'un champignon Puccinia pelargonii-zonalis, consulter la fiche technique sur Iriis phytoprotection, Québec.
    Lors de l'achat, prendre le temps d'inspecter, le feuillage, en commençant par celles du bas.
    Depuis 1997, en Espagne, puis dans le reste de l'Europes, les pélargoniums sont les plantes hôtes des pontes (sur les boutons floraux) d'un papillon diurne, sud-africain, le Brun du Pélargonium ou Lycène du Géranium Cacyreus Marshalli (pelargonium butterfly), dont les larves et les vertes chenilles poilues à bandes roses, grignotent des rondelles dans le limbe des feuilles, les découvrir sous toutes les coutures, en 1867, dans "Culture des géraniums" l'horticulteur Louis Thibaut, faisait allusion à une chenille verte :" Nous devons encore signaler, parmi les ennemis des Pelargonium, une chenille verte qui, pendant l'été, s'abat sur les jeunes feuilles qu'elle dévore; mais ici nous n'avons point de moyen curatif à donner, ou, pour mieux dire, nous n'en connaissons qu'un seul : c'est de lui faire une chasse impitoyable, et de détruire tout ce qui tombe sous la main. Avec un peu de persévérance, on ne tarde pas à se défaire complètement de cet hôte incommode et dangereux.", bien qu'il n'ai été enregistré par le zoologiste britannique Arthur Gardiner Butler (1844-1925) qu'en 1897.
    NB : son nom Pelargonium vient du grec 'pelargos' qui désigne la cigogne, la forme du fruit fait penser au bec de la cigogne et son nom spécifique hortorum est un mot latin qui signifie des jardins, l'abréviation de la nomenclature botanique Hort., vient du latin 'hortulanorum' qui signifie des jardiniers, qui désigne un horticulteur inconnu, et le nom 'zonale' vient du latin 'zona' qui désigne une ceinture, une bande, un ruban, faisant référence, à la marque sombre sur les feuilles, en forme de fer à cheval d'où le nom en anglais de Horse shoe.
    Mary Emily Eaton*
    Le genre Pelargonium est fréquemment appelé à tort Geranium, initialement, ils étaient effectivement inclus par Carl Linné*, dans le genre des Géranium, et c'est Charles L'Héritier* qui divise le groupe en 1789, et depuis, 1 940 noms avaient été référencés, après la révision de mars 2012, seulement 250 espèces ont été retenues, avec 241 autres noms conservés comme synonymes, dans l'ensembledes espèces de vivaces herbacées ou de sous-arbrisseaux, majoritairement, originaires de l'Afrique australe et de l’Afrique de l'Est, avec 2 espèces endémiques à l'île de Madagascar, de la Péninsule arabique dont Yémen, 20 espèces au sud de l'Australie et en Tasmanie et 10 présentes en Nouvelles-Zélande, et à l'ouest des côtes de l'Angola, une espèce est présente sur l’île volcanique de Sainte-Hélène et une autre sur l'île de Tristan da Cunha. Les premières espèces sud-africaines ont été rapportées par les navigateurs hollandais
    Introduit en Angleterre, vers 1710 sous le nom de Ciconium zonale, ils sont souvent cultivés comme des annuelles. Il existe de nombreux hybrides et cultivars, qui ont été initiés 110 ans plus tard, par les horticulteurs Britanniques en effectuant divers croisements entre deux sud-africains ce Pelargonium zonale avec le Pelargonium inquinans (Pélargonium écarlate, introduit en 1714, sous le nom de Ciconium reticulatum), relayé par les obtenteurs français qui développent le genre à partir de 1932.
    Depuis, il a sa place dans les jardins, notamment ceux en bord de mer, dans les bordures, les plates-bandes, les massifs et mixed borders, ou dans des potées pour fleurir longtemps, balcons, terrasses et patios.
    Parmi les nombreuses variétés et cultivars, citons :
    - Geranium zonale L. var. variegatum, commercialisé aussi sous Geranium zonale 'Variegatum', aufeuillage vert amande à vert olive irrégulièrement marginé de crème.
    - Geranium zonale 'Mrs Pollock', une ancienne obtention de au feuillage tricolore vert acide en coeur, fer à cheval d'un brun rouge marginé de jaune ou de crème, floraison d'un rouge écarlate.

    Dans l'abécédaire, consulter les autres espèces de Geranium et d'Erodium, présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    L.H. Bailey, abréviation botanique pour botaniste-horticulteur américain Liberty Hyde Bailey (1858-1954), originaire du Michigan, qui fut le fondateur de l'American Horticultural Society, en 1903.
    *Cav., abréviation botanique pour l'abbé botaniste-naturaliste et géologue espagnol Antonio José Cavanilles (1745- 1804), qui s'installe comme tuteur à Paris en 1777 et c'est au contact d'Antoine Laurent de Jussieu et d'André Thouin qu'il se passionne définitivement pour la botanique, l'un des premiers scientifiques espagnols à appliquer la nomenclature de Linné, c'est lui qui fera la première description du Dahlia et 42 autres genres d'Amérique du Sud. En 1801, il est nommé directeur du jardin botanique Royal de Madrid, où l'on peut découvrir sa statue.
    *Eaton, Mary Emily Eaton (1873-1961) aquarelliste anglaise, qui réalise la plupart des illustrations pour la revue Addisonia, à partir de 1911, durant 21 ans, elle travaille pour le compte du New York Botanical Garden. Célèbre pour ses aquarelles qui illustrent le réputé 'Cactaceae' de Nathaniel Lord Britton & Joseph Nelson Rose (1919 -1923).
    E. Step et D. Bois (1896)
    *Hoffmanns., abréviation botanique pour le botaniste, entomologiste et ornithologue allemand Johann Centurius von Hoffmannsegg (1766-1849), comte de Dresde, un explorateur, auteur entre autre d'une Flore portugaise, ou Description de toutes les plantes qui croissent naturellement en Portugal, publiée avec H. F. Link, édité à Berlin, 1809-1820.
    illustration : - 1 - planche 40, dans 'Moninckx Atlas', par Jan Moninckx*, vol. 5 en 9 volumes (1682-1709).
    - 2 - Pelargonium zonale 'Happy Thought,'un hybride 'Nosegay*', qui est issu non pas d'un semis, mais d'un bourgeon de Pelargonium 'Magenta', une mutation génétique spontanée (un lusus), obtenu par un jardinier de Warwick, primé au Pelargonium Show du RHS*, en juillet 1873, exposé par les pépiniéristes F.K. Bell et John Thorpe, Paddock Nursery à Stratford-upon-Avon : "L'un des plus beaux de tous les types panachés, et est tout à fait distinct de tous les autres, la feuille ayant un centre blanc verdâtre avec une large marge verte", aquarelle de Mary Emily Eaton* dans le Journal Addisonia, 1931.
    - 3 - Pelargonium x hybridum dans 'Favourite flowers of garden and greenhouse', Edward Step et Désiré Bois, volume 1 (1896-1897), contributed by, Missouri Botanical Garden, St. Louis, U.S.A.
    L'Hér., abréviation botanique pour le magistrat botaniste français Charles-Louis L'Héritier de Brutelle (1746-1800), nommé en 1772 procureur du roi à la maîtrise des Eaux et Forêts de Paris, fonction qui lui permet de vivre pleinement sa passion, au contact des grands botanistes de son époque.
    On lui doit la parution en 1784 de 'Stirpes novae aut minus descriptionibus et iconibus illustravit' en 2 volumes, édités à Paris, consultable en ligne à la Bnf.
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757, nommé, Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie, qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'.
    En 1738, il fonde l'Académie des Sciences de Suède, et à partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année, la médecine, puis, la botanique jusqu'en 1772.
    Son herbier, le plus riche de son époque contenait 7 000 plantes. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum'.
    Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto.
    *Jan Moninckx, botaniste, aquarelliste allemand, il participe à la réalisation du catalogue de l'Hortus Medicus d'Amsterdam, jardin botanique dédié aux herbes médicinales fondé en 1638, sous la direction à partir de 1646 de Johannes Snippendaal.
    *Nosegay, le nom de la plus ancienne section de pelargonium zonale, créé par les pépinièristes obtenteurs.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres, le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant, du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    natacha mauric © 02/01/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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Pelargonium zonale





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