Hydrangea serrata - Hydrangée, Hortensia dentée
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    Hydrangea serrata 'Preziosa'
    Hydrangea serrata 'Preziosa' © University of Delaware
    Nom commun : Hortensia dentée (hortensia est du féminin), Hydrangée dentée, Hortensia 'Bonnet de dentelle', en japonais 'Kogaku, Sawa Hydrangea, Gakuajisai' (nom donné à macrophylla', nommé par les anglophones 'Mountain Hydrangea, Tea of Heaven'.
    Nom latin : Hydrangea serrata (Thunb.*) Ser.* (prononciation hye-DRAN-ja sir-ra-TA), considéré dans certaines flores, comme étant seulement le synonyme de Hydrangea macrophylla acuminata (Siebold* & Zucc.*) Makino*, qui a pour synonymes Hydrangea cuspidata, (Thunb.) Miq. , Hydrangea yesoensis Koidz., Viburnum cuspidatum Thunb.*, Viburnum serratum Thunb.
    famille : Hydrangeaceae.
    catégorie : arbuste.
    port : buisson touffu, ramifié.
    feuillage : caduc, vert moyen, brillant, au revers plus pâle, virant au jaune à l'automne, des nervures fortement marquées, lui donnant un aspect gaufré, marge en dents de scie. De grandes feuilles opposées, ovales et acuminées.
    floraison : dès la fin du printemps, courant juin, avec une remontée possible vers la fin de l'été. Chaque inflorescenc est un corymbe plat qui regroupe des petites fleurs fertiles à 5 petits sépales concaves, 10 étamines entourant de 1 à 3 styles, le tout est cerné de fleurs stériles à 4 sépales plus grands et plus colorés.
    La floraison a lieu sur les nouvelles pousses qui se développent, dès le début du printemps, donc attention à la période de la taille.
    couleur : blancs, rose, rouges, bleus ou violets, le coloris varie selon le PH du sol et un arbuste acheté rose pâle peut ainsi devenir rose vif ou même violacé.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 1.20 à 1.60 m.
    plantation : de l'automne à l'hiver. En conteneur, en toute saison.
    multiplication : par boutures de bois tendre en fin d'été, sous mini serre, enracinement rapide, entre 10 et 20 jours, également par marcottage.
    sol : acide ou neutre, riche en humus, frais à humide, mais bien drainé, car il déteste les sols gorgés d'eau.
    emplacement : mi-ombre ou ombre. Soleil si le sol est humide et le pied bien au frais, un peu comme les clématites.
    zone : 6-9, U-K hardiness H4, USDA zone 6-9.
    origine : dans les régions montagneuses du Japon, sur l'île d'Hokkaido et au nord-est de l'île de Honshü, dans la région de Tohoku et dans la péninsule coréenne, d'où, il a été introduit en Chine, consulter la carte.
    entretien : les fleurs fanées peuvent être coupées en fin de floraison à la deuxième paire de feuilles sous la tête, mais il est préférable de les supprimer à la fin de l'hiver, ainsi, elles offrent une certaine protection contre le gel, aux bourgeons foliaires. Il faut les couper, juste au-dessus, de la première paire de nouveaux bourgeons.
    Supprimer le bois mort et les rameaux maigres qui encombrent le centre de l'arbuste. Pailler de compost pour enrichir le sol et maintenir une certaine fraîcheur au pied. Régulièrement, avec le temps, au fur et à mesure, couper à la base 1 ou 2 des tiges les plus anciennes pour encourager la production de nouvelles pousses qui seront plus florifères, l'année suivante.
    Lorsqu'il est trop dégarni, vous pouvez le tailler ou carrément le rabattre, soit à l’automne, soit au début du printemps.
    maladies et ravageurs : comme tous les hortensia, il peut être sujet à 3 maladies cryptogamiques foliaires, la pourriture grise (botrytis, grey moulds), à l'oïdium (powdery mildew) et l'été, aux tâches foliaires provoquées par une maladie fongique, la cercosporiose Cercospora beticola (Sugarbeet leaf spot disease).
    Les nouvelles pousses peuvent attirer les pucerons (aphids), il peut être sujet aux cochenilles pulvinaires Pulvinaria hydrangeae (hydrangea scale) et le feuillage grignoté et découpé par le ravageur nocturne l' otiorhynque ou charançon de la vigne Otiorhynchus sulcatus (vine weevils) ou subir les piqures des punaises vertes ou capsides (capsid bug).
    Lorsqu'il fait trop chaud et sec, où que le lieu est mal ventilé, il peut subir la prolifération de petites toiles développées par les tétranyques tisserands Tetranychus urticae (red spiders), de minuscules araignées rouges qui piquent et dessèchent le feuillage, voir fiche Ephytia.
    Parfois, les jeunes feuilles sont assemblées entre elles, par un cocon blanchâtre, qui trahi la présence et l'appétit de la chenille verte à tête noire, la lieuse de l'hydrangée (Exartema ferriferanum, (hydrangea leaf-tier), voir fiche Iriis.
    NB : son nom Hydrangea hydra, hydro, hydre vient du grec 'hudôr' (hydôr), mot qui désigne l'eau et du grec 'aggos' qui signifie vase, faisant allusion à sa fructification en forme de coupe et son nom spécifique serrata vient du latin 'serra' qui signifie scie, donc serrulé, dentelé faisant référence à son feuillage.
    Le genre Hydrangea comprend entre 75 et 80 espèces originaires de l'est et du sud de l'Asie (Indonésie, Japon, Chine et dans l'Himalaya), en Amérique du Nord et l'Amérique du Sud, en zone tempérée, dont certains d'entre eux, dans les pharmacopées asiatiques et amérindiens sont réputés pour leurs propriétés médicinales.
    La collection nationale* agrée, riche de plus de 170 variétés d’Hydrangea serrata, se trouve en Bretagne, chez les pépiniéristes Fabrice Gautier et Olivier Galéa, leur pépinière 'Sous un arbre perché, à Kervocu, 29650 - Guerlesquin - Finistère (proche de Morlaix), est spécialisée, dans les plantes d'ombre et de mi-ombre, originaire de Chine et du Japon, à découvrir, sur rendez-vous, uniquement.
    Propriétés et utilisations :
    La majorité des hydrangées ont des feuilles qui contiennent des glycosides cyanogéniques, qui, lorsqu'elles sont consommées, peuvent provoquer des intoxications et de légers maux d'estomac. Il est d'ailleurs, recommandé, pour leur entretien, de mettre des gants et de porter des manches longues, car le contact avec le feuillage et la sève, peuvent provoquer, chez certaines personnes, des allergies cutanées de contact.
    Les variétés japonaises 'Amasha' qui fleurissent courant mai-juin, seraient issues de l'Hydrangea macrophylla var. thunbergii qui pousse naturellement, dans les forêts de la région centrale de l'île principale de Honshu, et de l'Hydrangea macrophylla f. normalis qui sont plantés près des temples bouddhistes, car ils ont des feuilles pourprées qui contiennent des tanins amers et des édulcorants très sucrés (isophyllodulcine et phyllodulcine ) qui sont utilisées au Japon, une fois cuites, à la vapeur, puis séchées, pour confectionner un thé ou une infusion sucrée qui est préparée chaque année, le 8 avril, lors de la commémoration, de la naissance de Bouddha (Kanbutsue) et qui est versée, sur les statues, comme le faisaient traditionnellement les dragons, lorsqu'ils descendaient du ciel, en versant le Koto, un breuvage chaud et sucré, le tout se déroule en même temps que la célébration des fleurs.
    Leurs feuilles sont utilisées dans la pharmacopée traditionnelle japonaise, pour traiter les maladies parodontales et comme édulcorant médicinal. Autrefois, dans la vie de tous les jours, les grandes feuilles, servaient à envelopper le riz.
    Parmi les nombreux cultivars et variétés, citons :
    Pour l'ensemble des hortensias, la couleur des fleurs varie en fonction de l'acidité et de la richesse des nutriments contenus dans le sol, pouvant être plus rose pâle ou tirant plus sur le bleu ou le violet.
    - Hydrangea serrata Avelroz®, feuillage vert, virant au vert pourpré, au soleil, de larges inflorescences d'un rose bonbon vif en coeur, couronne stérile rose plus pâle, lavé de blanc en coeur.
    - Hydrangea serrata ‘Beni gaku’ serait synonyme de Hydrangea macrophylla subsp. serrata var. japonica, se distingue par son port pyramidal, avoisinant 1.20 à 1.40 m, se distingue dès la fin du mois de mai jusqu'en juillet, par des inflorescences plates et blanches qui sous l'ardeur des rayons de soleil virent progressivement en été au rouge, tolère aisément -25°C.
    - Hydrangea serrata Daredevil® se distingue par son feuillage d'un pourpre très foncé, rougeoyant à l'automne. Floraison tardive, de juillet à septembre en inflorescences compactes, légèrement bombées, d'un framboise foncé, plus violacé selon la nature du substrat. En 2019, il lui a été décerné le Mérite de Chantilly* initié en 1989.
    - Hydrangea serrata 'Golden Sunlight', de petite taille, ne dépassant pas 1.20 m, se distingue par son feuillage d'un vert irrégulièrement maculé de jaune doré, virant petit à petit à l'orange à l’automne, floraison de juin à septembre, des inflorescences larges assez plates bicolores bleu mauve en coeur et les fleurs du pourtour d'un rose pâle délavé.
    - Hydrangea serrata 'Hagoromo-no-mai' se distingue par son feuillage vert clair, des inflorescences doubles d'un blanc pur, tolère aisément comme les autres de la série no-mai entre -17°C et -23°C.
    - Hydrangea serrata 'Kankokuyama' ou 'Kankoku Yama', une variété coréenne dont sont issues d'autres obtentions horticoles coréennes aux inflorescences plates au bouquet central de fleurs fertiles très serrées d'un bleu verdâtre et sur la couronne externe 7 fleurons doubles à 5 ou 4 pétales dans les tons de bleu à bleu mauve.
    - Hydrangea serrata 'Kiyosumi' se distingue par son feuillage lavé de pourpre aux nervures jaunâtres , des inflorescences lâches en coeur dense et verdâtre, couronne stérile de 7 à 8 fleurons blanc en coeur, marginé d'un liseré délavé de rose rougeâtre, a été primé par la RHS* avec The Award of Garden Merit (AGM), voir photo de la RHS.
    - Hydrangea serrata 'Kocho-no-mai', feuillage vert moyen, petites inflorescences assez plates, courant juin-juillet, rose ou bleu pâle.
    - Hydrangea serrata 'Oamacha', feuillage vert moyen, inflorescences bombées, rose foncé en coeur et plus clair, pour les fleurs du pourtour.
    - Hydrangea serrata 'Preziosa', hybride entre Hydrangea serrata et Hydrangea macrophylla), bel arbuste de petite taille de 1.20 m, aux tiges rouges et fleurs plus rondes, voir photo ci-dessus.
    Celles-ci, d'abord roses, se teintant peu à peu, de rouge cramoisi, tandis que le feuillage, lui aussi, vire au pourpre.
    - Hydrangea serrata 'Sasa-no-mai', feuillage vert clair et des petites inflorescences, en ombelles bombées, d'un blanc pur qui se pare, progressivement, de rose pâle ou bleu pâle, au cours de la floraison.
    - Hydrangea serrata 'Shichidanka', une obtention japonaise, trapu de 60 cm en tous sens, au feuillage étroit, d'un vert clair avec un pétiole d'un vert jaunâtre. Des inflorescences plates et lâches, les fleurs du centre sont petites et verdâtres, la couronne stérile à ± 8 fleurons doubles rose pâle ou bleu, selon nature du sol.
    - Hydrangea serrata 'Shojo', remarquable feuillage vert foncé, virant au rouge orangé, à l'automne, sur des tiges rougeâtres. Floraison tardive, de juillet jusqu'en octobre, en larges inflorescences plates, d'un bleu pâle, légèrement mauve, avec des fleurs fertiles plus foncées.
    - Hydrangea serrata 'Yama Ajisai' est connu au Japon, sous le nom de Kogaku. Initialement, c'est une hybridation spontanée que l'on trouve, dans les vallées en lisière des forêts, sur les îles de Shikoku et Kyushu, ainsi qu'à l'extrême nord-est de l'île de Honshü, au sud de la région de Tohoku. Feuillage poilu, au pétiole framboisé, d'un vert jaune s'empourprant à l'automne, floraison de juin jusqu'en août, en inflorescences bombées (Oslash; ± 10 cm, d'un bleu à rose mauve en coeur avec la couronne du pourtour, blanche lavée de rose pâle ou de bleu clair. De longue date, il est largement utilisé dans les jardins japonais.
    - Hydrangea serrata 'Yezoensis Varengeville', feuillage plus clair, virant au bronze, de larges inflorescences plates d'un bleu électrique.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres Hydrangea présents dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    Hydrangea serrata 'Blue Bird' à l'automne'
    Hydrangea serrata 'Blue Bird' © Christine Reymond
    *collection nationale, agréée par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées, le C.C.V.S.
    *CCVS, association de scientifiques et d'amateurs créée en 1989, le Conservatoire des collections végétales spécialisées, oeuvrant de concert avec les détenteurs de collections publics, professionnelles ou privés contre la disparition des espèces botaniques et variétés horticoles, participant au recensement de ce patrimoine national avant de décerner ou non son réputé label.
    *Koidz., abréviation botanique pour le botaniste japonais Gen-ichi Koidzumi (1883 - 1953), auteur de nombreuses monographies et d' articles sur les Acer et les Morus, les Rosaceae et sur l'étude de la répartition des plantes à la surface de la terre (phytogéographie).
    *Makino, abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste japonais Tomitarö Makino (1862 - 1957), qui fut le père de la botanique japonaise, à 25 ans, il fait paraître le magazine de botanique de Tokyo toujours édité, il enseigne à l'Université de Tokyo, publie en 1940 'Flora of Japan' l'ouvrage de référence. Sur l'île de Shikoku, à Kochi sa ville natale, est créé en 1958 The Makino botanical garden dédié aux espèces japonaises locales, il s'y trouve un laboratoire de recherche et un Musée, dans lequel, sont exposées, ses oeuvres.
    *Mérite de Chantilly, les Mérites, Recommandations et Certificats Botaniques sont décernés au Domaine de Chantilly depuis 1989 par un jury constitué des 10 plus grands jardiniers d’Europe. Le Mérite est la plus haute récompense pour des plantes nouvelles ou redécouvertes aux qualités reconnues, particulièrement intéressantes et susceptibles, à terme, d’une large diffusion.
    Vient ensuite la Recommandation est la récompense accordée à des plantes nouvelles ou récemment introduites, pas encore suffisamment éprouvées pour prétendre à un Mérite, et pour finir le Certificat Botanique est une haute récompense pour des plantes de grand intérêt botanique ou horticole, mais difficiles à produire ou à commercialiser.
    Le Domaine de Chantilly a été légué à Institut de France par le duc d’Aumale en 1886, qui a été créé en 1793, il a pour mission d'offrir aux cinq Académiciens un cadre harmonieux pour travailler au perfectionnement des lettres, des sciences et des arts, à titre non lucratif. Grand mécène, il encourage la recherche et soutient la création à travers la remise de prix, de bourses et de subventions.
    Il est placé sous la protection du président de la République, il est également le gardien d'un important patrimoine composé de demeures et collections qui lui ont été léguées depuis la fin XIXe siècle. Source le Domaine de Chantilly.
    *RHS, abréviation pour The Royal Horticultural Society, La Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres 1804 qui décerne chaque année The Award of Garden Merit (AGM) à de nouvelles obtentions au cours du Chelsea Flower Show qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    *Sieb., abréviation botanique pour le médecin et naturaliste bavarois Philipp Franz Balthazar von Siebold (1796-1866) qui vécut au Japon entre 1823 et 1830, on lui doit l'introduction en Europe de fort nombreuses nouvelles plantes japonaises, auteur de la très célèbre Flora japonica, en collaboration avec le botaniste allemand Joseph Gerhard Zuccharini (1797-1848) qui fut publiée entre 1835-1870, en 30 volumes avec des illustrations d'artistes japonais tel que Keiga Kawahara, descriptions et dessins, sont consultables, sur le site de l'Université de Kyoto.
    On leur doit l'introduction en Europe, via les établissements de Leide aux Pays-Bas, de nombreuses espèces de la flore japonaise, dont les premiers Hydrangea japonais entre 1860 et 1861.
    *Thunb., abréviation botanique pour le botaniste, naturaliste, explorateur suédois Karl Peter Thunberg (1743- 1822), à qui l'on doit en 1784 la publication de Flora japonica, puis Flora capensis (1807-1812), un genre riche de 200 espèces lui a été dédié Thunbergia et 261 espèces ou sous-espèces sous la forme thunbergii.
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