Camellia japonica - Camélia du Japon, Rose du Japon
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    Nom commun : Camélia du Japon, Rose du Japon nommé en japonais 'Tsubaki' qui signifie 'Arbre de salive'*, Arbre aux feuilles luisantes', nommé par les anglophones 'Japanese Camellia' ou 'Common Camellia'
    Nom latin : Camellia japonica  L.*
    famille : Theaceae.
    catégorie : arbuste aux fortes racines et enracinement profond.
    feuillage : persistant, vert sombre, coriace, vernissé sur le dessus, revers plus pâle et glauque. Grande feuilles elliptiques de 10 à 12,5 cm de long.
    floraison : de la fin de l'hiver au début du printemps, nectarifère visitée par les abeilles et par les bourdons
    couleur : rouge dans leur aire naturelle pour les hybrides rose ou blanc.
    fruits : capsules ligneuses à 5 loges contenant des graines globuleuses.
    croissance : lente.
    hauteur : 6 à 8/9m, adulte vers 20 ans.
    plantation : à l'automne (octobre à novembre pour les sujets en motte) pour les autres jusqu'au printemps (mars-avril) en prenant soin à ne pas enterrer le collet. N'oubliez pas avant la plantation de faire tremper le pot ou la motte et avant de le planter de vérifier si les racines ne sont pas trop emmêlées, un chignonage entrainerait une mauvaise reprise.
    multiplication : par semis de graines fraîches après avoir respecter une période de dormance au froid, puis faire tremper environ 36 h avant de semer dans un substrat acide et ensuite beaucoup de patience car la première floraison à lieu entre 3 et 8 ans.
    Les graines ont une durée germinative assez courte. par bouturage de tiges aoûtées durant l'été ou à la Sainte Catherine, beaucoup plus long par marcottage et surtout par greffage en approche sur des pieds âgés au moins de 2 ans.
    sol : acide, léger, humifère, toujours frais mais surtout bien drainant, afin d'éviter le pourrissement des racines. Il ne supporte pas le calcaire, la terre de bruyère est parfaite mais elle n'est pas obligatoire (pH entre 5,5 à 7). Durant l'hiver recouvrir le pied d'un bon lit de feuilles.
    emplacement : mi-ombre, ombre légère (une ombre totale inhibera la floraison), à l'abri des vents et des gelées qui peuvent comme la neige endommager les boutons floraux et bien choisir son emplacement car son enracinement est profond et ses racines sont fortes.
    zone : 6-10. Il tolère entre -15 à -20°C. Pour une culture en pot, protéger ce dernier du gel (-5°) et le mettre à l'abri en cas de neige. Il affectionne un climat doux et humide de type océanique, il n'aime pas les atmosphères sèches.
    origine : du sud du Japon ( île de Honshu et dans l'archipel des Ryukyu sur l'île d'Okinawa), de la Corée et de l'île de Taïwan (ex Formose) avec deux sous-espèces macrocarpa  et rusticana .
    entretien : juste supprimer les fleurs fanées. La taille n'est vraiment pas nécessaire sauf pour une mise en forme (comme le buis ou l'if) ou pour rajeunir un vieux sujet, elle sera effectuée après la floraison. Pour l'été effectuer un paillage de protection (feuilles, écorce, paille,..) pour conserver une certaine fraîcheur au sol et vérifier fréquemment celle-ci.
    culture en pot : rempotage tous les deux ans au printemps après la floraison, effectuer un arrosage régulier et modéré pour maintenir le substrat humide en veillant à ne pas laisser stagner de l'eau dans les dessous de pot. Rempotage tous les deux ans, il n'aime pas être déplacé.
    Il vaut mieux choisir son camélia lorsqu'il est en fleur afin de pouvoir choisir la bonne couleur et éviter les erreurs d'étiquetage.
    S'utilise en fleurs coupées, prendre la précaution de les cueillir encore en boutons à peine ouvert et de fendre les tiges sur environ 4-5 cm et d'éviter de les mettre au soleil ou dans une pièce surchauffée.
    NB : le genre Camellia  décrit par Kaempfer* en 1712, est dédié par Linné en 1735 au jésuite botaniste Camellus de son vrai nom Gjorgje Josef Kamel (1661-1706), un missionnaire morave qui passa sa vie à étudier et collecter la flore des îles Philippines et celle de la Chine, d'où selon certains , il aurait rapporter en Europe des graines.
    Camellia japonica 'Holly Bright' Les premiers camélias japonais furent rapportés vers 1739 pour le collectionneur Baron Robert James Petre et plantés dans ses jardins de Thorndon Hall (Essex), mais ce n'est que dans le courant du XIXe, que grâce au collecteur Robert Fortune, d'autres espèces, variétés et nouvelles hybridations trouvèrent enfin leur place dans les demeures et les serres froides de l'Europe.
    En France, en 1806, c'est le nantais Abraham Ferdinand Fabre qui le premier entrepris de le cultiver et de l'acclimater, à partir de semis anglais, avant de le produire et de l'hybrider au Jardin des Plantes; c'est ainsi que démarre une grande collection riche de 250 000 pieds dès 1856, un jardin qui deviendra le Conservatoire National du Camélia.
    L'Impératrice Joséphine de Beauharnais lança la mode du camélia dans les jardins de Malmaison en 1779, en l'épinglant auparavant à ses décolletés, ceintures, boutonnières puis sur les chapeaux. En 1867, il fut aussi choisi par Alcibiade Le Blanc comme emblème de son ordre 'Les Chevaliers du camélia blanc", ordre pour préserver la suprématie blanche et lutter contre les carpetbaggers.
    Le genre comprendrait environ 300 espèces d'arbustes ou d'arbres persistants, tous originaires des zones tempérées de l'Asie du sud-est dans une aire qui s'étend depuis l'est de l'Himalaya (nord-est de l'Inde, Bhoutan et au Népal), Malaisie, Philippines, Indonésie, Sud du Japon et Corée du sud les états de la péninsule indochinoise ( ex Indochine) Birmanie, Thaïlande, Cambodge, Laos, Vietnam et la Chine où 97 espèces sont présentes dont 74 y sont endémiques.
    Il existe entre 2.500 et 3.000 taxons issus de croisements entre Camellia japonica  et Camellia sasanqua  mais aussi avec les moins connus du public Camellia fraterna, Camellia granthamiana , Camellia pittardii  et Camellia saluenensis .
    Propriétés et utilisations :
    Des graines est extraite une huile riche en acides oléique et linoléique, une huile qui au Japon est réputée pour ses propriétés hydratantes, utilisée pour les soins capillaires, elle entre aussi dans la composition de produits cosmétiques, shampoings, savons, et lotions pour le corps.
    A partir de ses feuilles est obtenue une huile de camélia qui n'est pas toxique mais qui est non consommable, une huile ayant une légère teneur en paraffine extrêmement pure qui la rend hydrophobe extrêmement résistante aux acides comme par exemple à la sueur des mains, utilisée par les japonais dans l'industrie cosmétique et comme huile de protection contre la corrosion, pour nettoyer,affûter et pour graisser la plupart des outils qui est également commercialisée en Europe; pour protéger les couteaux de cuisine ils emploient l'huile du Camellia sinensis.
    Depuis la nuit des temps elle y est utilisée pour adoucir et protéger les cheveux et la peau; en Chine 4 espèces sont couramment utilisées comme huile alimentaire et comme combustible.
    Les cendres sont utilisées pour le mordançage de la teinture pourpre.
    Il existe entre 2.500 et 3.000 taxons issus de croisement entre Camellia japonica
    Choisir son camélia lorsqu'il est en fleur afin de pouvoir choisir la bonne couleur et éviter les erreurs d'étiquetage. S'utilise en fleurs coupées, prendre la précaution de les cueillir encore en boutons à peine ouvert, fendre les tiges sur environ 4-5cm mettre dans une eau non calcaire surtout éviter de les mettre au soleil ou dans une pièce surchauffée.
    Parmi la longue liste de cultivars citons:
    - Camellia japonica  "Adolphe Audusson" : une variété qui remonte au 19 ème siécle, aux grandes fleurs semi-doubles d'un rouge soutenu aux étamines réunies en bouquet bien visible, sujet de 1.50 à 2 m au port érigé, feuillage vert sombre.
    - Camellia japonica  "Angela Cocchi" : une variété italienne très ancienne aux fleurs anémoniformes ou semi-doubles de taille moyenne blanche veinées, striées, tachetées de rose foncé à rouge carmin (certains diront rose tacheté de blanc) à la floraison assez tardive (mars à mai) , sujet de 1.20 à 2m au port dressé.
    - Camellia japonica  "Alba Plena ": à grandes (10cm fleurs doubles imbriquées blanches
    - Camellia japonica  "Ave Maria", environ 1,50m de haut, feuillage vert foncé marge légèrement dentelée.
    - Camellia japonica  "Benikarako", grandes fleurs doubles d'un rose soutenu.
    - Camellia japonica  "Blood of China", (1928) 1.20 à 2.40m, port buissonnant, floraison du rouge foncé au rouge saumoné, grandes fleurs semi-doubles à poéniformes, couronne de pétales avec en coeur une masse compacte de pétales froissés entremêlés de pétaloïdes (des étamines partiellement transformées) et d'étamines jaunes bien visibles.
    - Camellia japonica  "Bokuhan" syn. "Tinsie", ancienne obtention japonaise à floraison bicolore courant janvier-mars. fleurs anemoniformes simples rouge cerise en coeur pétaloïdes chiffonnées blanc et rouge.
    - Camellia japonica  "Brushfield"s Yellow", port colonnaire, compact, grandes fleurs anémoniformes aux pétales externes blanc cassé, coeur dense composé de pétaloïdes jaunes pâles.
    - Camellia japonica  "Duchesse de Caze": une variété très ancienne à grandes fleurs peoniformes rose pâle veiné de rose plus soutenu et à marge blanche, sujet de 1.50 à 2 m au port assez compact et au feuillage vert sombre.
    - Camellia japonica  "Elegans" créé en 1830 par Chandler* & Booth's* issu de semis à partir de graines de l'ancien 'Waratah' aux fleurs anémoniformes, fleurs semi-doubles d'un rose vif très clair.
    - Camellia japonica  "Elegans Supreme" créé en 1960 à partir de 'Elegans' à grandes fleurs anémoniformes d'un rose soutenu à rouge clair, à la floraison précoce, port compact, feuillage assez large, floraison hivernale de décembre à mars en fleurs semi-doubles, imbriquées d'un rose nacré.
    - Camellia japonica  "Chandleri " à fleurs de taille moyenne d'un rouge vif anémoniformes
    - Camellia japonica  "Chandleri Elegans"une variété anglaise très ancienne, aux fleurs anémoniformes d'un rouge assez clair, la partie centrale est tachetée de blanc sa floraison est printanière (mars-avril), sujet de 0.80 à 1.20m au port retombant.
    - Camellia japonica  "Comte de Gomer": aux fleurs imbriquées ou poeniformes d'un rose pâle strié de rose à rouge clair floraison assez tardive, sujet de petite taille environ 0.80 à 1.20m au port arrondi et au feuillage vert clair.
    - Camellia japonica  "C. M. Hovey" une très ancienne variété crée en 1853, à fleurs doubles imbriquées de taille moyenne rouge soutenu à la floraison tardive, port dressé.
    Camellia japonica  "Désir ": environ 1,50m de haut, floraison hivernale de février à avril, fleurs doubles denses imbriquées d'un rose pâle nacré au centre plus foncé vers l'extérieur, boutons floraux rose vif, tolère aisément des températures avoisinants -14°C.
    - Camellia japonica  "Guilio Nuccio":, obtention britannique de 1955, sujet adulte de 2m à 2.50m, fleurs semi-doubles poeniformes de grande taille pétales chiffonnés en coeur, d'un rouge corail aux étamines bien visibles en couronne, floraison de mars à mai. Primé à plusieurs reprises par la RHS.
    - Camellia japonica  "Happy Holidays " à grandes fleurs doubles rose bonbon,
    - Camellia japonica  "Hawaï": de grosses fleurs poeniformes rose pâle et blanc à bord dentelé, sujet de petite taille environ 0.80 à 1.20m au port évasé et légèrement retombant.
    - Camellia japonica "Kenny" aux fleurs semi-doubles poeniformes d'un rose vif à floraison assez tardive, sujet de 1.20 à 1.50 m au port érigé.
    - Camellia japonica  "Laura Walker" à fleurs semi-doubles à anémoniformes d'un rose soutenu à rouge clair, floraison assez précoce de février à avril.
    - Camellia japonica  "Lulu Belle", obtention des USA 1960, longue floraison de novembre à avril, grandes fleurs peoniformes blanches (10 - 13 cm) chiffonnées en coeur, étamines jeune d'or bien visibles, donnant un aspect jaune en coeur.
    - Camellia japonica  "Madame Henri Cormerais" une variété française très ancienne à grandes fleurs peoniformes blanches, les étamines sont visibles.
    - Camellia japonica  "Madame Martin Cachet" : aux fleurs poeniformes rose assez vif, assez précoce mais très florifère, sujet de 120 à 1.50m au port arrondi et au feuillage vert moyen.
    - Camellia japonica  "Margherita Coleoni" : aux fleurs imbriquées de taille moyenne d'un très beau rouge foncé d'aspect velouté à la floraison assez tardive, sujet de 1.50 à 2m au port érigé, au feuillage vert sombre franchement ovale.
    - Camellia japonica  "Nishiki Kirin", 1.20 à 1.50m adulte, floraison de décembre à février, fleurs semi-doubles en coupe ouverte rose soutenu irrégulièrement marbré, griffé de rose pâle.
    - Camellia japonica  "Nobilissima" : une variété très ancienne cité en 1839 par l'Abbé Berlèse* dans sa monographie sur les Camellias, aux grandes fleurs doubles blanches poeniformes sur 4 à 5 rangs la partie centrale est légèrement jaune à la floraison assez précoce (décembre à mars suivant le climat), sujet de 120 à 1.50m au port arrondi et au feuillage vert moyen.
    Camellia japonica  'Nuccio's Jewel', se distingue par un feuillage mat, une floraison printanière de mars à mai en fleurs poeniformes d'un rose saumoné griffé d'un onglet d'un rose amarante à rose anglais.
    - Camellia japonica  "Paolina Guichardini" : aux fleurs imbriquées d'un rose assez vif veiné de rose carmin, sujet très florifère de 1.20 à 1.50m au port érigé, au feuillage vert sombre.
    - Camellia japonica  "Princesse Clotilde" : une variété italienne très ancienne aux fleurs imbriquées ou semi-doubles de petite taille rose pâle veiné de rouge carmin, sujet de 0.80 à 1.20m. Idéal pour une culture en pot.
    - Camellia japonica  "Roger Hall" obtention australienne de 1979, port érigé, à grandes fleurs imbriquées rouge, ce serait la star.
    - Camellia japonica  "Spring Forme", moyennement vigoureux, très florifère, grandes fleurs imbriquées d'un rose soutenu courant octobre-novembre.
    - Camellia japonica  "Tom Knudsen" : aux fleurs peoniformes ou semi-doubles d'un beau rouge velouté, sujet de 1.00 à 1.50m au port érigé et au feuillage vert sombre.
    Quelques autres espèces :
    - Camellia chekiangoleosa  Hu*, originaire du sud-est de la Chine en altitude, dans les provinces du Hunan, Jiangxi, Zhejiang et Fujian au feuillage vert foncé aux petites fleurs simples aux pétales qui se chevauchent en coupe d'environ 8cm, d'un rouge tirant sur le framboise clair, à la floraison précoce de février à mars, son huile est utilisée en cosmétologie.
    - Camellia chrysantha  (Hu) Tuyama, synonyme Camellia nitidissima  Chang & Ye., originaire de Chine et du Vietnam à l'éclatante floraison jaune poussin en fleurs simples à 5 pétales qui se chevauchent gros bouquet d'étamines jaune orangé, utilisée pour croisements avec reticulata  × saluenensis  pour obtenir 'Suzanne Withers'.
    - Camellia drupifera  Lour.*, originaire de l' Himalaya présent en Birmanie et en Chine son huile est utilisée en cosmétologie.
    - Camellia forrestii  Cohen-Stuart, synonyme de Thea forrestii  Diels, originaire de Chine et du Vietnam, au jeune feuillage rouge au printemps, petites fleurs simples à quelques pétales d'un blanc pur.
    - Camellia fraterna  Hance, synonymes de Thea fraterna  (Hance) Kuntze, Theopsis fraterna  (Hance) Nakai, originaire de l'est de la Chine entre 300 et 1000 m d'altitude dans les provinces d'Anhui, Fujian, Hénan, Sud du Jiangsu, Jiangxi et Zhejiang, arbuste de 1 à 4 m de haut, feuillage oblong-elliptique ( 4 à 8 cm x + ou - 3 cm) à la floraison en février-mars d'un blanc pur en petites fleurs simples d'environ 4cm à 5 - 6 pétales, réputé pour être utilisé dans les hybridations.
    - Camellia granthamiana  Sealy, originaire de Hong Kong, une découverte tardive courant 1955, réputée pour être utilisée dans de nombreuses hybridations.
    Camellia japonica 'Margherita Coleoni' - Camellia hiemalis  Nakai, Camélia d'hiver, originaire du Japon, serait une hybridation naturelle avec Camellia sasanqua , il distingue par son abondante floraison à l'automne en petites fleurs semi-doubles.
    - Camellia kissi  Wall donné pour synonyme de Camellia drupifera , originaire du sud de la Chine et du nord-est de l'Inde.
    - Camellia lutchuensis  T. Itô et Matsum., découvert en 1899, en japonais Himesazanka, en chinois nommé 'Tàiwän liàn ruï chà' (Thé Rui de Taiwan), endémique à l'archipel des îles Ryukyu et au nord des îles d'Okinawa, présent à Hong-Kong ainsi qu'au sud de la Chine, au sud de la province autonome du Guangxi, arbuste de 2 à 6 m dans son milieu naturel, aux jeunes rameaux rougeâtres et pubescents, feuilles presque elliptiques, jeunes elles sont d'un rouge cuivré, son abondante floraison de novembre à février est la plus parfumée du genre, bien différente du parfum du camélia sasanque, une note verte semblable à une jacinthe, des boutons floraux ovoïdes pointus lavé de rose soutenu, petites fleurs simples d'environ 3cm de diamètre à 5 à 6 pétales d'un blanc pur à l'intérieur, revers lavé de rose, sépales framboisés, à l'origine des variétés parfumées comme "Hime no Kaori", "Hana no Uta", "Harukaze"et "Fragrant Pink". Photo sur la fiche du camélia sasanque.
    - Camellia oleifera  Abel, originaire du sud et sud-est de la Chine et du nord de l'Inde feuillage vert sombre à floraison automnale en fleurs simples à 5-6 pétales à marge à deux lobes, cultivé dans les provinces du Hunan et Jiangxi pour ses graines très riche en acide oléique (88%) qui donne une huile de table et de cuisson comparable à l'huile d'olive, aussi comme combustible, dans la pharmacopée traditionnelle utilisée pour traiter les plaies. Depuis quelques années cultivé dans le sud-est des États-Unis pour son huile.
    - Camellia pitardii  Cohen-Stuart, synonyme de Thea pitardii  Rehder, originaire du sud de la Chine, en altitude dans la province du Yunnan, arbre de 10 à 20m de haut au feuillage à marge dentelée d'un vert franc aux nervures d'un vert jaune, à petites fleurs simples pouvant être blanche, blanc veiné de rose, utilisé dans l'hybridation ainsi que ses 6 sous espèces, cultivé localement pour son huile.
    - Camellia reticulata  Lindl., originaire du sud de la Chine floraison de janvier à mai en grandes fleurs simples de couleur rose, il a rendu célèbre parmi les botanistes et amateurs de camélia la ville de Kunming (province du Yunnan) qui s'est spécialisée dans la production de belles variétés à grosses fleurs (+ ou - 15cm) à très longue floraison de novembre à mai, son huile est utilisée en cosmétologie. Introduit par Robert Fortune vers 1820
    - Camellia saluenensis Stapf. ex Bean, originaire de Formose et du sud-ouest de la Chine dans la province du Yunnan et dans la province autonome du Guizhou, floraison printanière rose en fleurs simples, utilisé pour des croisements avec japonica  pour donner entre autre Camellia × williamsii .
    - Camellia sasanqua  Thunb., originaire du Japon et des îles Ryükyü.
    - Camellia sinensis  L., originaire d'Asie du sud-est depuis Chine jusqu'en Inde. feuillage vert sombre brillant, floraison de l'automne à l'hiver en petites fleurs simples d'un blanc pur avec un énorme bouquet d'étamine jaune pâle, croissance très lente en 10 ans compter environ 2m.
    - Camellia transnokensis  Hay. , originaire de l'île de Taiwan.
    - Camellia tsai , originaire de Birmanie, de l'ouest de la Chine et nord du Vietnam, pouvant atteindre 10m de haut dans son milieu naturel, semi-persistant au feuillage étroit vert moyen revers plus pâle marge irrégulièrement dentelée, floraison au début du printemps d'un blanc pur nacré en petites fleurs simples à 5 pétales arrondis à peine refendu se chevauchant, grand bouquet d'étamines au filet blanc aux anthères d'un beau jaune d'or pouvant être parfois de couleur blanche.

    Annotations :
    Kyoto © Int. Research Ctr for Japanese studies
    *Abbé Berlèse Laurent Berlèse, Lorenzo Bernardo Berlese (1784-1863), botaniste horticulteur italien, spécialiste des camélias, secrétaire de la Société royale d'horticulture de Paris, membre de la Société royale et centrale de l'agriculture de Paris, de Gand, membre honoraire de la Société impériale de Moscou, de celle d'horticulture de Liège et celle du Massachusetts.
    Auteur d'une Monographie du genre "Camellia" et traité complet sur sa culture, sa description et sa classification, 1840 deuxième édition, consultable et téléchargeable à la BnF-Gallica et Iconographie du genre Camellia; ou, Description et figures des camellia les plus beaux et les plus rares: peints d'après nature dans les serres et sous la direction de M. l'abbé Berlèse, 1841.
    *Arbre de salive Tsubaki, Jabu-tsubaki = camélia sauvage, selon Philipp Franz von Siebold, liste des noms japonais et noms chinois en dialecte japonais, page 161, dans Flora Japonica*, sive, Plantae quas in Imperio Japonico collegit, descripsit, ex parte in ipsis locis pingendas curavit Dr. Ph. Fr. de Siebold, édition de 1870, consultable en ligne à la bibliothèque de l'Université de Kyoto.
    *Booth's William Beattie Booth (1804-1874)expert internationale sur les camélias.
    *Chandler Alfred Chandler (1804-1896) pépiniériste à Vauxhall, un renommé spécialiste de l'hybridation des camélias depuis 1806.
    *Hu, abréviation de botaniste chinois Hsen Hsu Hu (1894-1968) botaniste qui a travaillé à l'Institut botanique de Pékin rendu célèbre en Occident pour sa participation vers 1947 dans les recherches des botanistes américains pour l'introduction de nouvelles variétés et espèces.
    *Kaempfer, médecin, naturaliste explorateur allemand Engelbert Kaempfer (1651-1716), qui dès 1683, durant 10 ans parcoure l'Asie du sud-est et le Japon. De retour en Allemagne, il publie 'Amœnitatum exoticarum politicophysicomedicarum faisceaux V: quibus continentur Variæ relationes, Observationes & descriptiones Rerum Persicarum & Ulterioris Asiae, multa attentione, dans peregrinationibus par universum orientem, collectæ ' (1712) ouvrage qui comprend sa flore du Japon, où figure le 'Tsubaki', planche 82, consultable à l'International Research Center for Japanese studies de Kyoto. L'abréviation botanique est Kaempf.
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. Son herbier 'Linnean Herbarium', le plus riche de son époque ne contenait que 7000 plantes, est conservé au Musée national d'histoire naturelle de Stockholm.
    *Lour., abréviation de Joao de Loureiro (1717-1791).
    *RHS, abréviation pour The Royal Horticultural Society, La Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres 1804 qui décerne chaque année The Award of Garden Merit (AGM) à de nouvelles obtentions au cours du Chelsea Flower Show qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    *Robert Fortune (1812-1880), botaniste anglais qui effectue plusieurs longs séjours en Chine pour le compte de la compagnie des Indes orientales à la recherche des thés et de tenter en même temps de découvrir les techniques de fabrication. Il est à l'origine de l'introduction en Europe de nombreuses espèces extrême-orientales, découvertes que l'on trouve citées dans ses récits de voyages dont - La route du thé et des fleurs - 1852.
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