Rhododendron luteum - Azalée pontique
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    azalee luteum
    Kurt Stüber ©
    Nom commun : Azalée pontique, Azalée jaune, Azalée pontique jaune, nommé par les anglophones 'Pontic azalea, Honeysuckle Azalea, Yellow Azalea'.
    Nom latin : Rhododendron luteum Sweet*, synonymes Rhododendron flavum (Hoffmanns) G. Don*, Rhododendron ponticum (L.) Schreb.* ex DC.*, Azalea pontica L.*, Azalea flava Hoffmanns.*, est illégitime Rhododendron flavum (Hoffmanns.) G.Don
    famille : Ericaceae.
    catégorie : arbuste toxique au système racinaire profond, qui se marcotte naturellement, à tendance à émettre des rejets.
    port : étalé, compact, arrondi.
    feuillage : caduc, vert franc à vert plus foncé virant à l'automne au rouge arange et pourpre.
    Les jeunes pousses et les boutons foliaires sont légèrement collants.
    Son feuillage avait la réputation d'empoisonner ovins et bovins qui en consommaient.
    floraison : au printemps courant mai-juin, très parfumée, nectarifère visitée par les abeilles.
    Ce miel autrefois réputé avoir des propriétés supéfiantes était fort prisé dans la région de Constantinople et prescrit à des fins médicinales en Anatolie.
    couleur : jaune vif, anthères jaune d'or.
    croissance : lente.
    hauteur : 3-4 m dans son milieu naturel.
    plantation : à l'automne.
    multiplication : dés l'automne par marcottage ce qui assure une floraison dès la première année, par bouturage à la fin de l'été, début de l'automne des pousses de l'année dans un mélange sablonneux, à garder entre 20 et 25°C, cela assure un enracinement sans soucis en quelques semaines, mettre en place au printemps suivant.
    Par semis de graines fraîches sous châssis il faut avoir une extrême patience car la première floraison n'a lieu qu'une bonne dizaine d'années après.
    sol : acide (Ph 4 à 6), non calcaire, frais, humifère, surtout bien drainé, une sol détrempé provoquera le pourrissement des racines.
    culture en pot : une bonne terre de jardin neutre ou acide à part égale avec de la terre de bruyère et 10% de sable.
    emplacement : soleil léger, mi-ombre une partie de la journée, à l'abri des vents froids.
    zone : 5 - 9, tolère aisément - 26°C.
    origine : en altitude dans les forêts tempérées humides et dans les prairies de l'est de l'Europe, des Balkans jusqu'au Caucase, présent au sud le la Russie, en Asie Mineure au nord de la Turquie et en Syrie.
    En Andalousie, province de Cadiz le Rhododendron ponticum ssp. baeticuum, une espèce relique du Tertiaire est présente dans la Sierra del Aljibe.
    Introduit en Europe en 1793.
    entretien : n'oubliez pas de l'arroser durant la période de végétation, supprimer au fur et a mesure les fleurs fanées, en prenant soin de ne pas abîmer les bourgeons qui se trouvent juste en dessous. Prévoir un bon paillis pour conserver l'humidité et protéger du gel, le collet et le système racinaire.
    Comme pour tous les autres du genre, la taille est franchement peu souhaitable, si vraiment nécessaire elle peut se pratiquer après floraison, uniquement sur le bois de l’année précédente, car le redémarrage et le bourgeonnement est difficilement sur le vieux bois.
    NB : le nom de Rhododendron   vient du grec 'rhodo' qui signifie rose, et 'dendron' mot qui désigne l'arbre, et son nom spécifique lutea  signifie jaune faisant référence à la couleur de ses fleurs et ponticum  de Pontus correspond à une région précise de l'Asie mineure, située autour de la Mer noire où vivaient les Grecs pontiques cela correspond à une étroite bande côtière au nord-est de la Turquie située entre la mer, adossée aux Alpes pontiques, le nord-est de l'Anatolie.
    Les rhododendrons sont originaires des zones tempérées de l'hémisphère nord, en Amérique du Nord, à l'extrême nord de l'Équateur, en Europe, au sud-est de l'Asie et au Japon, plus de 900 espèces (et plus) dont 571 espèces du sud de la Chine et dans l' Himalaya, 409 d'entre elles sont endémiques. Deux espèces de l'Australie, une section essentiellement tropicale qui pousse aussi vers le sud de l'équateur et en Nouvelle-Guinée, avec une seule espèce dans le Queensland (Australie) et des introductions en Jamaïque.
    Cet unique azalée d'Europe est à l'origine de nombreuses variétés et hybridations dont les réputés azalées Gantois. Introduit dans les jardins de l'Europe occidentale vers 1793 via la Grande-Bretagne.
    illustration : planche 17 de William Clark, dans 'Flora conspicua : a selection of the most ornamental flowering, hardy, exotic and indigenous trees, shrubs, and herbaceous plants, for embellishing flower-gardens and pleasure-grounds' par Richard Morris, F.L.S. Londres 1826, BHL Collections, contributed by New York Botanical Garden, cliquer sur la planche pour le grand format.

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    Azalea pontica
    William Clark (1770 - 1838 )
    Annotations :
    *DC., abréviation botanique pour Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), botaniste et docteur en médecin suisse, qui occupe en 1880 la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles.
    Des ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813). Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes.
    *G.Don, abréviation botanique pour le jardinier, botaniste-collecteur écossais George Don (1798-1856), nommé en 1816 contremaître au Jardin botanique de Chelsea. De 1821 à 1823, collecteur en Afrique (Gambie, Guinée et Sierra Léone) et aux Amériques (Brésil, Cuba, Jamaïque, est des Etats-Unis) pour le compte de la Société Royale d'horticulture de Londres (RHS) . Il participe à l'Encyclopédie de Loudon.
    *Hoffmanns., abréviation botanique pour le botaniste, entomologiste et ornithologue allemand Johann Centurius von Hoffmannsegg (1766-1849), comte de Dresde, un explorateur auteur entre autre d'une Flore portugaise, ou Description de toutes les plantes qui croissent naturellement en Portugal publié avec et H. F. Link édité à Berlin, 1809-1820.
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757 Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'., son herbier, le plus riche de son époque contenait 7000 plantes.
    A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772. En 1738, il fonde l'Académie des Sciences de Suède.
    Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto.
    *C. K. Schneid., abréviation botanique pour le botaniste, dendrologue et architecte-paysagiste autrichien Camillo Karl Schneider (1876-1951), qui sous l'instigation de la Société dendrologique austro-hongroise en 1913 et 1915 collecte des espèces en Chine dans la province du Yunnan pour le célèbre jardin de Pruhonitz à Prague, s'intéressant surtout au genre cotoneaster et berberis, malheureusement tous ses ouvrages furent détruits lors du bombardement en 1943 du Musée botanique de Berlin.
    *Sweet, abréviation botanique pour le jardinier botaniste-ornithologue britannique Robert Sweet (1783–1835), qui travaille dans plusieurs célèbres pépinières britanniques, auteur d'ouvrages horticoles comme 'Geraniaceae: The Natural Order of Gerania, sur les géraniums cultivés en Grande Bretagne entre 1820 et 1822, à partir de 1821 il publie en 7 volumes 'The British flower garden' et son toujours célèbre 'Sweet's Hortus Britannicus: Or a Catalogue of Plants Cultivated in the Great Britain' - Londres 1827, ils sont tous consultables en ligne.
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