Kerria japonica  - Kerrie du Japon, Corète du Japon
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    Kerria japonica
    Kerria japonica 'Pleniflora'
    Nom commun : Kerrie du Japon, Corète du Japon, Corète, Corchorus, Spirée du Japon, en japonais 'Yamabuki' (les pièces d'or), nommé par les anglophones 'Japanese kerria, Japanese Rose, Japaanese Marigold', en allemand 'Ranunkelstrauch' (renoncule), en chinois 'Di tàng huä' (fleur de Bégonia), Tanghua, Huangyumei , Huangdume, Jinditangmei'.
    Nom latin : Kerria japonica (L.) DC*, synonymes, Corchorus japonicus Thunb.*, Kerria japonica var. typica Makino*, Rubus japonicus L.*, Spiraea japonica Desv.*, Kerria japonica var. denticulata L.C.Wang & X.G.Sun
    famille : Rosaceae.
    catégorie : arbuste vigoureux.
    port : érigé, buissonnant, arrondi, aux fines tiges arquées qui sont toujours vertes, elles contiennent une moelle blanche, l'extrémité des rameaux sont en zigzag.
    feuillage : caduc, vert vif à vert foncé, qui jaunit à l'automne. Des feuilles alternes de 4 à 7 cm x 2,5 à 3 cm, ovales à triangulaires, effilées en pointe, à l'aspect gaufrée par les nervures marquées, marge finement dentelée.
    floraison : au printemps, de la fin mars, début avril selon climat, jusqu'en mai, durant 2 à 3 semaines, une abondance de petites fleurs solitaires, bisexuées, de 3 à 5 cm (1,5 inches), en coupe ouverte à cinq pétales pour l'espèce type.
    couleur : jaune vif à jaune d'or brillant.
    fruits : petits akènes d'un brun noirâtre, majoritairement stériles.
    croissance : rapide pour l'espèce type.
    hauteur : 1.5-2, 50 m., étalement légèrement supérieur.
    plantation : à l'automne, dès le mois d'octobre jusqu'en novembre ou vers la fin février et mars, il a tendance à drageonner sans relâche et progresser. Bien prévoir un large emplacement pour son plein épanouissement.
    multiplication : principalement par séparation des drageons à la fin de l'été, début de l'automne, boutures de tiges terminales, à l'étouffée, au printemps.
    sol : tous, acide, neutre ou alcalin, même calcaire, surtout bien drainé, frais à un peu sec, plutôt riche surtout, après avoir effectué une taille sévère. Ne tolère pas les sols lourds et mal drainés.
    emplacement : mi-ombre, soleil léger, ombre partielle à lumineuse.
    zone : 5a-9a, U-K hardiness H5, USDA zones 4a-9a, tolère aisément -25 °C, en cas de gel, il redémarre de souche. Une fois établi, il a une bonne résistance à la sécheresse ainsi qu'à la pollution atmosphérique.
    origine : sud-ouest de la Chine, depuis le Yunnan au bassin du fleuve Yangtze jusqu'au centre de la Chine, jusqu'aux montagnes Qinling, dans les provinces de l'Anhui, Fujian, Gansu, Guizhou, Henan, Hubei, Hunan, Jiangsu, Jiangxi, Shaanxi, Shandong, Séchouan, Zhejiang, consulter la carte.
    Introduit et naturalisé au nord du Japon, dans les basses montagnes et les collines d'Hokkaido et sur l'île méridionale de Kyushu, et l'île principale de Honshu sur le mont Rokko, près de Kobé, où se trouve un jardin botanique.
    Cette Corète avec les ans peut finir par devenir envahissante, ce qui est le cas dans certaines régions, notamment dans l'est et le sud-est des États-Unis.
    entretien : supprimer les rejets en surplus, taille de nettoyage en rabattant les tiges les plus anciennes jusqu'au sol ou taille légère de mise en forme, après la floraison au milieu du printemps, sans oublier de supprimer au centre, quelques rameaux pour apporter de la lumière ; il supporte les tailles sévères pour rajeunir les vieux spécimens trop dégarnis.
    Pailler légèrement pour conserver l'humidité du sol.
    Les branches fleuries peuvent être utilisées dans la confection de bouquets, penser à écraser le bout des tiges sur 1 à 5 cm avant de les mettre dans l'eau et penser à recouper et écraser à nouveau 3 ou 4 jours après, pour les conserver plus longtemps.
    maladies et ravageurs : lorsque les étés sont trop chauds et secs, il peut être sujet aux araignées rouges (tétranyques, red spiders), il peut être également sujet à une maladie fongique, causée par le Blumeriella kerriae, qui produit des taches foliaires rouge-brun bordées de violet, avant de virer au jaune puis au brun et produit également des lésions sur les tiges, qui sont des chancres elliptiques brun violet qui se rejoigne progressivement et peut entraîner, une importante défoliation.
    Il est conseillé, à ce moment-là, d'effectuer en été, une taille sévère pour enlever les tiges malades, suivie d'un ratissage et de l'élimination du feuillage tombé au sol et puis, celui qui sera tombé au sol à l'automne, pour éliminer la maladie, éviter d'arroser en mouillant le feuillage. Non convoité par les cervidés.
    NB : son nom Kerria lui a été donné en souvenir du jardinier-collecteur de Kew Garden, William Kerr (? - 1814), qui fut mandaté par Sir Joseph Banks en Chine (1803), dans la province de Canton, pour y collecter ou acheter des espèces ; on lui doit l'introduction, en 1804, de la Rose de Banks (Rosa banksiae) et de cette kerrie en 1805 à Kew Garden.
    Et c'est par erreur que le terme japonica lui a été donné.
    Le nom commun de Corète donné initialement par Pospero Alpini*à la Corète potagère (mauve des Juifs, mélochie, mloukhiyé) lui a été donné par Thunberg à cause de la similitude entre leurs feuilles gaufrées et dentelées, c'est pour cette raison que certaines personnes l'écrivent aussi corette, c'est une proche parente herbacée, nommée Corchorus olitorius de la famille des Malvacées, c'est également le nom donné au Rhodotypos scandens à fleurs blanches.
    Ce genre ne comprend qu'une seule espèce. On raconte que les cultivars doubles, furent introduits en Europe vers 1798, bien avant la découverte de l'espèce type.
    Kerria japonica 'Flore Pleno'
    Kerria japonica 'Flore Pleno'
    Kerria japonica est populaire dans l'esprit au Japon, présent dans bien des jardins japonais, célébré dans les chants et poèmes du Man'yôshù de l'époque Nara (710-784), qui est la plus ancienne anthologie des textes poétiques (waka en japonais ancien et non en chinois classique) datant de 760, consulter le 'Dictionnaire historique du Japon, chez Persée publié en 1988, pp. 27-29.
    Une légende existe selon laquelle, les pièces d'or (yamabuki) tombées au fond de la vallée, sont devenues des fleurs de Yamabuki et l'apparition de nombreuses fleurs jaunes fleurissant en tas. Dans le langage des fleurs, la corète symbolise la dignité, la richesse, la fortune et ce qui est sublime.
    Cette Corète du Japon à sa place au jardin, dans les massifs arbustifs, le long d'un mur, au pied d'une pergola ou entrer dans la composition de haies libres.
    Propriétés et utilisations :
    Dans les pharmacopées traditionnelles du Séchouan et Yunnan, ce sont des fleurs qui sont utilisées en décoction astringente et amère pour soulager les quintes de toux chroniques et réduire les mucosités et pour faciliter la digestion et sous forme de cataplasmes avec les feuilles pour réduire les inflammations, les oedèmes et les crises d'urticaires et soulager les douleurs rhumatismales.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Kerria japonica 'Argenteo-marginata', aux feuilles marginées de blanc.
    - Kerria japonica 'Golden Guinea', 1, 50 m (5 feet) pour un étalement quasi similaire, de grandes fleurs simples de 6 cm (2,5 inches) avec une longue période de floraison légèrement parfumée.
    - Kerria japonica 'Picta' ou 'Variegata', ne dépasse pas 1.5 m, des feuilles marginées de blanc crème et des fleurs simples, sa croissance est plus lente et avec le temps les feuilles ont tendance à redevenir vertes.
    - Kerria japonica 'Pleniflora' synonyme Kerria japonica 'Flore Pleno', nommée en japonais 'Yaeyamabuki' environ 3 m, sa floraison commence avant l'apparition du feuillage et les fleurs doubles de 5 cm (2 inches) formant des pompons d'un jaune orangé, ressemblant à des fleurs de petits chrysanthèmes, comme sur les deux photos.

    Annotations :
    *Alpini, le botaniste médecin italien Prosper Alpin, Prospero Alpini (1553-1617) séjourne 3 années au Caire, il consacre son oeuvre à l'histoire naturelle, à la médecine, aux maladies mentale et aux stupéfiants, article, de Pierre Capporine, Bulletin de la société française d'histoire de la médecine.
    *DC., abréviation botanique pour Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), botaniste et docteur en médecin suisse, qui occupe en 1880, la chaire de botanique à la faculté de médecine de Montpellier.
    On lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces, doublant ainsi les familles.
    Des ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813). Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes.
    En 1884, à Genève, le botaniste-taxonomiste suisse Robert Buser est nommé conservateur de l'herbier De Candolle (Herbier du Prodrome de Candolle), initié par ce dernier en 1824.
    *Desv., abréviation botanique pour le botaniste français, Nicaise Augustin Desvaux (1784-1856), professeur de botanique, nommé directeur du jardin botanique d’Angers, rattaché au département pharmacie, puis directeur du jardin botanique universitaire de Poitiers.
    Auteurs de nombreux ouvrages de botanique, dont 'Journal de Botanique, Appliquée à l’agriculture, à la Pharmacie, à la Médecine et aux Arts', en 4 volumes, édité entre 1813-1815 et 'Observations sur les plantes des environs Angers, édité en 1818.
    Le botaniste écossais, Robert Brown, lui dédie un genre Desvauxia composé de 15 espèces, synonyme de Centrolepis, famille des Centrolepidaceae.
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. En 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des sciences de Suède. Son herbier 'Linnean Herbarium', le plus riche de son époque, contenant 7000 plantes, est conservé au musée national d'histoire naturelle de Stockholm.

    *Makino, abréviation botanique pour le botaniste- taxonomiste japonais Tomitarö Makino (1862-1957), qui fut le père de la botanique japonaise, à 25 ans, il fait paraître le magazine de botanique de Tokyo toujours édité, il enseigne à l'Université de Tokyo, publie en 1940 'Flora of Japan' l'ouvrage de référence. Sur l'île de Shikoku, à Kochi, sa ville natale, est créé en 1958, The Makino botanical garden dédié aux espèces japonaises locales, il s'y trouve un laboratoire de recherche et un musée où ses oeuvres sont exposées.
    *Thunb., abréviation botanique pour le botaniste, naturaliste, explorateur suédois Carl Peter Thunberg (1743-1822), à qui l'on doit la publication de Flora japonica en 1784, suivie de Flora capensis (1807-1812).
    Un genre riche de 200 espèces lui a été dédié Thunbergia et 261 espèces et sous-espèces sous la forme thunbergii.
    natacha mauric©23/06/2000 Jardin ! L'Encyclopédie
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