Scilla peruviana, Oncostema peruviana  - Scille du Pérou
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    Une scille du Pérou dans son milieu naturel Nom commun : Scille du Pérou, Scille géante du Pérou, Oncostème du Pérou, en espagnol Flor de la corona, Flor de la piña, Jacinto de Perú, Jacinto estrellado, Jacinto portugués, Mosquera sevillana, au Portugal Albarrã-do-Peru, Jacinto Do Peru, Cila-do Peru, nommée par les anglophones Portuguese Squill, Corymbose Squill, Cuban Lily, Hyacinth-of-Peru', en allemand 'Peruanischer Blaustern', en italien 'Scilla maggiore'.
    Nom latin : Scilla peruviana L.*, depuis la révision du genre en 1998, il faut la nommée Oncostema peruviana (L.) Speta*, synonymes Scilla stellaris Salisb.*, Scilla speciosa Samp., Oncostema africana (Borzì & Mattei) Speta, Oncostema cerulea (Raf.) Speta, Oncostema cupanii (Guss.) Speta, Oncostema elongata (Parl.) Speta, Oncostema hughii (Tineo ex Guss.) Speta, Oncostema sicula (Tineo ex Guss.) Speta
    famille : Asparagaceae, sous famille Scilloideae. Autrefois, c'était famille Liliaceae, sous-tribu Hyacintheae.
    catégorie : vivace herbacée géophyte à bulbe blanc, tuniqué*, gainé de brun, il est excessivement toxique.
    port : touffe à rosettes de feuilles basales engainantes.
    feuillage : vert clair, glabre, brillant, nervure médiane marquée, marge ciliée, caduc, ne persistant que jusqu'à la fin de la floraison. De 9 à 15 longues feuilles semi-dressées de 20 à 30 cm x 4 cm, lancéolées, rubanées, canaliculées.
    floraison : au printemps, de mars jusqu'en mai, selon climat, visitée pour son pollen par les abeilles, et certaines espèces de papillons et d'autres insectes pollinisateurs.
    Inflorescence conique d'une centaine de petites fleurs étoilées à 6 tépales libres lancéolées, 6 étamines à anthères bifides et un style simple.
    couleur : bleu-violet, bleu outremer, étamines de la même couleur aux anthères jaunes.
    fruits : des capsules déhiscentes.
    croissance : lente.
    hauteur : 0.20 à 0.40 m.
    plantation : à la fin de l'été, début de l'automne, sans l'enfouir, il faut que la pointe du bulbe, affleure la surface, tout du moins dans le sud, ailleurs, sous 8 à 10 cm centimètres d'un mélange sablonneux.
    Bien choisir son emplacement, elle déteste être déplacée, prévoir un espacement d'au moins 25 cm. Compter 6 bulbes au m², et il n'est pas dit qu'elle décide de fleurir la première année et les rejets ou bulbilles mettent plusieurs années avant de fleurir.
    sol : tous, léger, frais, mais bien drainé. En zone, aux hivers trop humides, prévoir un lit drainant et sablonneux. Parfaitement adapté au sol calcaire.
    emplacement : plein soleil, mi-ombre, à l'abri des gelées printanières qui risquent d'endommager les premiers bourgeons à partir de - 10 °C.
    multiplication : par division des bulbilles.
    zone : 6-10, U-K hardiness H6, USDA zones 7a-10b, tolère aisément -20 °C.
    origine : dans les lieux humides, notamment le long des cours d'eau en Macaronésie*, sud-ouest de la Péninsule ibérique, en Espagne, présente en Andalousie*, au nord-est de l'Afrique, naturalisée et largement cultivée comme plante ornementale.
    entretien : couper la hampe florale fanée, effectuer un apport de compost après la fanaison et prévoir pour l'hiver, un bon paillis de feuilles.
    NB : son nom Scilla désigne le genre en grec et en latin, nom donné à l'officinale scille maritime, venant du grec 'scullein' qui signifie nuire, faisant allusion aux propriétés toxiques de son bulbe. Issu de 'Skúlla', qui, dans la mythologie grecque, est le nom d'une nymphe, fille de Nisos l'Égyptien, qui tombe amoureuse de Minos. Elle trahit son père, en lui offrant les clés de la ville, qu'il assiège et lui donne une mèche de cheveux de son père.
    Dans le récit d'Homère, Scilla est changée en monstre marin, et face à elle, se trouve un autre monstre, Charybde, fille de Gaïa et Poséidon, le dieu de la mer, d'où l'expression 'tomber de Charybde en Scylla' qui signifie 'aller de mal en pis'. Son nom spécifique peruviana du Pérou, donné par Linné*, est dû, à un malentendu sur son origine, les premiers spécimens ont été introduits depuis l'Espagne à bord d'un bateau nommé Peru.
    En 1994, la République de Tunisie édite un timbre-poste qui lui est dédié, réalisé par A.Pekih.
    Cette scille du Pérou à 20 sous-espèces africaines et marocaines.
    Selon les flores, ce genre comprenait entre 60 et 90 espèces de bulbeuses, mais il a été révisé en 1998, par le botaniste autrichien Franz Speta*. Depuis novembre 2111, il comprend 81 espèces originaires de l'Europe, de 22 à 27 espèces, Grèce incluse, de Macaronésie, de l'Inde, de l'Afrique du Sud 4 espèces, de l'Afrique centrale et de l'Afrique du Nord, présentes également jusqu'en Iran.
    Au jardin, la scille du Pérou à sa place dans les bordures, les plates-bandes, les massifs et mixed borders, dans les rocailles et sur les talus pentus, au pied des massifs arbustifs où simplement dans des vasques et des potées.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de scilles présentes dans l'Encyclopédie.

    *Andalousie, présente dans le parc naturel de la Sierre de Grazalema, provinces de Cadix et Malaga, déclaré réserve de biosphère par l'UNESCO en 1977, dont la particularité est d'être l'un des points les plus pluvieux de la Péninsule Ibérique, points phares la gorge Garganta Verde, la grotte Hundidero-Gato et les vestiges préhistoriques de la Cueva de la Pileta.
    *bulbe tuniqué, lorsque l'on effectue une coupe transversale du bulbe, on découvre l'emboîtement des tuniques, les unes dans les autres, avec au centre, le bourgeon à fleurs et les jeunes feuilles, idem pour les lys par opposition avec le bulbe solide qui développe à sa base des bulbilles ou caïeux, comme chez les glaïeuls ou les crocus.
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757, nommé, Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie, qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'.
    En 1738, il fonde l'Académie des Sciences de Suède, puis à partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année, la médecine, puis, la botanique jusqu'en 1772.
    Son herbier, le plus riche de son époque contenait 7 000 plantes. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum'.
    Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto.
    *Macaronésie, elle se compose des îles des Canaries, du Cap-Vert, des Açores et de Madère.
    *Salisb., abréviation botanique pour le botaniste britannique Richard Anthony Salisbury, né Markham (1761-1829), un homme ayant eu un passé financier peu scrupuleux. Un farouche opposant à la nomenclature de Linné, boudé par un bon nombre de ses contemporains, rejeté par ses confrères botanistes, lorsqu'ils découvrirent qu'il s'était approprié l'oeuvre d'un autre botaniste.
    *Speta, abréviation botanique, pour le botaniste autrichien Franz Speta (1941-2015), le spécialiste des Hyacinthacées. Il débute en 1970, comme chercheur au Musée de Linz en Autriche, avant d'en devenir le directeur du département de botanique puis, à partir de 1985, celui du Musée national.
    Il est l'auteur de nombreux articles et ouvrages sur les Scilla et les Hyacinthaceae, avec le botaniste autrichien Martin Pfosser (1958– ). Ils ont démontré en 1999 que les genres nord-américains Camassia et Chlorogalum ne peuvent plus être inclus dans la famille des Hyacinthaceae qui peut être divisée en quatre sous-familles Oziroeoideae, Urgineoideae, Ornithogaloideae et Hyacinthoideae.
    natacha mauric© 29/02/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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