Haemanthus albiflos - Hémanthe à fleur blanche,
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    Kew garden en novembre
    Kew Garden ©
    Nom commun : Hémanthe à fleur blanche, Brosse de Peintre, Oreille d’éléphant (nom peu employé), nommé par les anglophones 'Paintbrush, Powderpuff (Houppette) Royal paint bush, White paintbrush, White blood lily, Shaving brush plant, Elephant's tongue', en croate 'Biljka cetka', en danois 'Elefantenohr', en japonais 'Mayuhake Omoto' (brosse à sourcils et Omoto non donné au (Rohdea japonica), en néerlandais 'Poederkwast' (pinceau à poudre ), cliquer sur la photo pour en découvrir d'autres.
    Nom latin : Haemanthus albiflos Jacqu.*, synonymes retenus Haemanthus intermedius (Herb.) M.Roem.*, Haemanthus leucanthus Miq.*, Haemanthus virescens Herb.*, Haemanthus virescens var. intermedius Herb., Haemanthus virescens var. pubescens Herb., Haemanthus albiflos var. brachyphyllus Boulanger, Haemanthus albiflos var. Burchellii Boulanger, Haemanthus albiflos var. pubescens (Herb.) Boulanger, Haemanthus albomaculatus Boulanger, non valide Diacle ciliaris Salisb.
    famille : Amaryllidaceae , tribu : Haemantheae.
    illustration :, planche de Nicolas Joseph von Jacquin* publiée dans Plantarum Rariorum Horti Caesarei Schoenbrunnensis Descriptiones Et Icones.
    catégorie : vivace bulbeuse géophyte à bulbe à tunique charnue de 6 à 8 cm blanc vert à courtes racines épaisses et charnues, cultivée sous nos climats comme plante d'intérieure ou sous serre.
    port : feuilles érigées puis étalées, large hampe florale rectiligne légèrement poilue de de 10 à 20 cm.
    feuillage : persistant, gras, épais en forme de gouttière, un peu velue sur le revers, poils blanchâtres et marge ciliée; chaque automne il apparaît une nouvelle paire de feuilles de 40 cm x 10 cm de large, qui persistera deux ans; en générale de 2 à 6 feuilles. Période de dormanc estivale
    floraison : à l'automne dès la fin septembre pouvant être très variable en fait selon les conditions de culture d'octobre jusqu'à la fin janvier sous nos climats sous serre.
    Des petites fleurs tubulaires dressées à corolle à 6 courts tépales réunies en ombelle très serrée aux étamines blanches aux anthères bifides jaunes, entourées de bractées blanches formant comme un pinceau blanc dressé.
    En Afrique du sud, abondamment visitée par les papillons nocturnes de la famille des Noctuidae et par les passereaux comme le Souimanga chalybée Cinnyris chalybeus (Southern Double-collared Sunbird).
    couleur : blanc pur, des bractées un peu translucides veinées de vert acide.
    croissance : lente, soyez patient, les Amaryllidacées sont souvent lentes à s’installer et à fleurir.
    fruits : enchâssées dans le calice entre des étamines fanées quelques baies aromatiques charnues ovoïdes vertes virant à l'orange à maturité surmonté d'une aigrette plumeuse d'étamines, leur peau est très fine, contenant dans du mucilage 1 à 3 graines charnues pourvues d'un embryon vert qui ne se conservent pas longtemps, voir photos 1, 2.
    hauteur : 0.30 m.
    L’aire de répartition en Afrique du sud est assez vaste et la plante est très polymorphe.
    Des variétés avaient même été décrites. Les plantes peuvent donc être très différentes d’un fournisseur à l’autre.
    plantation : habituellement disponible au printemps, le bulbe à demi enterré.
    multiplication : par boutures de feuille, par division des cayeux et par semis de graines fraîches à peine enfoncer à fleur de sol et juste arroser 1 seule fois, remettre de l'eau que lorsque les feuilles apparaissent et les arroser toutes les 2 à 3 semaines jusqu'à ce que le feuillage commence à jaunir les suspendre. Il est conseiller pour ne pas perturber le cycle de les semer dans des pots individuels plus profonds que les traditionnels godets de semis, ainsi ils pourront vivre ainsi au moins durant 2 ans avant de les rempoter.
    sol : surtout bien drainé dans un mélange de sable grossier ou du gravier, division si nécessaire que tous les 3 ou 4 ans.
    emplacement : plein soleil à mi-ombre.
    zone : 9 - 10, U-K hardiness H=2 , USDA zone a- a.
    origine : endémique à l'Afrique du Sud, au sud de la province du Cap en zone côtière, au Cap oriental (Eastern Cape) ainsi qu'au KwaZoulou-Natal, dans les régions à précipitations hivernales et estivales, consulter la carte.
    Ne peut être cultivé en pleine terre que dans les régions cotières méridionales, tolère les embruns.
    Introduite dans les serres de l'Europe en 1791 et présentée dans les jardins de Schoenbrunn où Jacquina pu la représenter dans son ouvrage 17 ans après la découverte au Cap de Bonne-Espérance de l'Haemanthus verdâtre Haemanthus virescens Hertb. au bulbe vert, ainsi cité dans la Belgiquehorticole, journal des jardins, des serres et des vergers volume 4 , page 104-105 publié en 1854 à Liège, consultable en ligne dans Googlebook.
    entretien : vraiment très peu d'eau uniquement durant la période de floraison et pas du tout durant la période de dormance. Elle est réputé increvable si on la respecte et ne perturbe pas trop son système racinaire.
    maladies et ravageurs : pourrait être sujette à la maladie des taches foliaires.
    NB : son nom Haemanthus Hémanthe vient du grec 'haima' qui signifie sang et de 'anthos' qui désigne la fleur, aux fleurs rouge sang cela est du au fait que la première décrite était coccineus et qu'avant la révision il y plus d'espèces à fleurs rouges, son nom spécifique albiflos à fleurs blanches.
    Fort prisée au Japon où elle a été introduite au début de l'ère Meiji* qu'ils nomment 'Mayuhake Omoto' qui veut dire brosse à sourcils pour enlever la poudre blanche des sourcils après avoir appliqué la poudre blanche dans le maquillage traditionnel et Omoto c'est le nom donné à leur plante fétiche le Rohdea japonica.
    Les premiers bulbes ont été collectés en 1603 par frère Gouarus de Keyser, et inclus en 1605 par le botaniste flamand Matthias de L'Obel* dans son ouvrage sur les plantes médicinales*.
    Ce genre après révision ne comprend plus que 22 espèces ayant 117 autres noms comme synonymes et 2 noms toujours pas résolu en 2021, toutes originaires de l'Afrique australe, en Afrique du Sud principalement dans l'aride Namaqualand, région du Cap et dans la région de Port-Elizabeth dont 3 présentes dans les montagnes au sud-ouest de la Namibie, région de IIKaras à l'est de Lüderitz, une région ayant des pluies hivernales où poussent 15 d'entre elles et une espèce blanche endémique aux steppes Auas Mountains (Auasberge) au nord-est de Windhoek Haemanthus avasmontanus K. Dinter découverte en 1923, une espèce au Botswana H. montanus, 1 au Lesotho H. multiflorus , Swaziland quelques unes Mozambique, Zimbabwe, Zambie et même Yémen.
    En Afrique du Sud, 12 d'entre elles figurent sur la liste rouge des espèces menacées et 6 se trouvent dans la région aux précipitations durant l'été.
    Trois d'entre elles sont persistantes Haemanthus albiflos, Haemanthus deformis  et Haemanthus pauculifolius .
    Propriétés et utilisations :
    Dans la pharmacopée traditionnelle il est traditionnellement utilisé pour traiter la toux et dans la croyance populaire pour conjurer la foudre.
    Ce sont des plantes médicinales* dont l'emploi thérapeutique est dangereux car elles contiennent des alcaloïdes qui sont toxiques pour l'homme et les animaux. En 1997 ont démarré des essais avec Haemanthus albiflos dans le traitement du virus de la leucémie murine de Moloney avec en vue des effets éventuels sur le H.I.V.
    Dans la pharmacopée traditionnelle, les feuilles étaient utilisées dans le traitement des ulcères et les bulbes prescrits dans le traitement de l'asthme et comme diurétique.
    L’espèce a deux petites cousines également toujours vertes, pour mi-ombre et aux fleurs blanches :
    - Haemanthus deformis Hook.f. et Haemanthus pauculifolius Snijman & A.E.van Wyk, comme beaucoup d’Amaryllidaceae ce sont des plantes pour collectionneurs vu leur quasi absence du commerce.
    Et à fleurs plutôt blanc-rosé ou rose :
    - Haemanthus canaliculatus Levyns, son aire est restreinte, floraison rouge sur de fine tige pourpre avant le court et large feuillage vert bleuté.
    - Haemanthus carneus Ker Gawl., floraison rose sur de fine tige framboisé avant le feuillage étroit vert foncé.
    - Haemanthus crispus Snijman floraison rouge écarlate sur de courte fine tige pourpre avant l'étroit et long feuillage à marge ondulé comme du drépon d'un vert bleuté avec un liseré rouge.
    - Haemanthus dasyphyllus Snijman, floraison rouge sur une tige partiellement pourpré, longues feuilles vert foncé à marge ondulée.
    - Haemanthus deformis Hook.f., floraison blanche, court et large feuillage persistante d'un vert bleuté.
    - Haemanthus graniticus Snijman, floraison rouge, large feuillage vert foncé.
    - Haemanthus humilis  Jacq. synonyme Haemanthus arnottii Boulanger , Haemanthus brevifolius Herbe., Haemanthus strigosus Herbe., Galanthus faible ssp. faible et non valide Melicho humilis (Jacq.) Salisb., présente au nord-ouest de la province du Cap, dans l'état libre d'Orange et au Transvaal, de 20 à 60 cm de haut de larges et courtes feuilles ovales d'un vert bleuté à marge ciliée, quasiment en même temps que la floraison rose en demi-sphère courant fin janvier-février, elle requière un arrosage durant la période estivale avec un exposition mi-ombre. Localement il existe des formes à fleurs blanches et des spécimens nains.
    - Haemanthus lanceifolius Jacq., floraison blanc à blanc rosé sur une épaisse tige verte avant de courtes et larges feuilles vert jade soutenu.
    - Haemanthus montanus Baker, floraison blanc à blanc rosé sur une longue et fine tige verte lavé de pourpre juste avant des feuilles oblongues d'un vert bleuté puis vert, des baies ovoïdes blanc ivoire.
    - Haemanthus namaquensis R.A.Dyer, floraison blanc à blanc rosé sur une longue et fine tige verte juste avant des feuilles lancéolées d'un vert bleuté.
    - Haemanthus nortieri Isaac, son aire est restreinte, floraison rouge écarlate sur une épaisse tige rougeâtre avant de larges feuilles oblongues d'un vert olive bleuté, illustration
    - Haemanthus pauculifolius Snijman & AEvan Wyk, présente au nord du KwaZoulou-Natal , de petite taille, feuillage ovale velu persistant réduit à juste 2 de forme ovale apparaisant l'une après l'autre, floraison en hiver d'un blanc pur sur une court tige verte, voir illustration
    - Haemanthus pubescens L.f., floraison rouge écarlate sur une tige rouge juste avant des feuilles lancéolées vert soutenu maculé de taches pourpres sur le revers .
    - Haemanthus pumilio Jacq., son aire est restreinte, floraison sur une longue et fine tige verte juste avant des feuilles d'un vert .
    - Haemanthus pubescens L.f., floraison sur une longue et fine tige verte juste avant des feuilles d'un vert .
    - Haemanthus sanguineus Jacq., introduite aux Pays-Bas en même temps que coccineus floraison sur une longue et fine tige verte juste avant des feuilles d'un vert .
    - Haemanthus tristis Snijman, floraison sur une longue et fine tige verte juste avant des feuilles d'un vert
    - Haemanthus unifoliatus Snijman, floraison sur une longue et fine tige verte juste avant des feuilles d'un vert .
    - Haemanthus coccineus L., l'hémanthe écarlate, localement Brandlelie par les anglophones 'April fool lily', nommée aussi Fleur de sang, Lis de sang, Lis pinceau, en japonais Akabana mayuhake omoto', originaire de l'Afrique australe présente depuis la Namibie jusqu'en Afrique du sud dans la province du Cap-oriental, de février jusqu'en avril, sur une tige verte mouchetée de pourpre, fleur d'un rouge écarlate suivie de baies translucides blanches ou d'un rose soutenu, par la suite des feuilles d'un vert franc, photo. Collecte en Afrique du sud en 1603 par Gonarus de Keyser dans la province du Cap-Occidental dans le massif de Table moutain, rapporté aux Pays-Bas pour y fleurir l'année suivante et en 1605 présentée dans un ouvrage par le botaniste flamand de L'Obel.

    Ce sont les marins néerlandais qui amenèrent aux Pays-Bas depuis la province du Cap, les premiers spécimens de coccineus et sanguineus et de là ils furent diffusés dans le reste de l'Europe, ils étaient alors connus sous le nom de Tulipe du Cap et Narcisse africain.
    - Haemanthus multiflorus Martyn.) Raf, et juste considéré comme un synonyme de of Scadoxus multiflorus (Martyn) Raf. qui a pour synonymes Amaryllis multiflora (Martyn) Tratt., Haemanthus abyssinicus Herb., Haemanthus andrei De Wild, et 27 autres, est surnommé ail rouge, à cause de sa floraison rouge écarlate en boule comme celle des Alllium, environ 40 cm de haut, les feuilles apparaissent en même temps que les fleurs courant mai-juillet, et se développent après jusqu'à 50cm de long, avec une période de dormance en hiver, U-K hardiness H=1B, USDA zone 9-11.
    Haemanthus pauculifolius Snijman & A.E.van Wyk, feuillage vert, floraison blanche.

    Annotations :
    *ère Meiji, se situe entre 1868 et 1912, sous le règne restauré de l’empereur Mutsuhito (1868-1912) qui démarre après l'abdication du dernier shôgun Tokugawa Yoshinobu en décembre 1867, qui se caractérise par l’ouverture du pays aux influences extérieures et l'affirmation de sa présence et puissance sur la scène internationale et l’abolition des anciens statuts sociaux.
    *Herb., abréviation botanique pour le britannique William Herbert (1778 –1847) comte de Carnarvon, un juriste pasteur gallois passionné de botanique, spécialiste des iridacées et amaryllidacées, hybrideur de talent à qui l'on doit un ouvrage 'Amaryllidaceae; preceded by An attempt to arrange the monocotyledonous orders; and followed by a Treatise on cross-bred vegetables". Ed. J. Ridgway and sons (London 1837), à consulter en ligne à la BnF Gallica en réactualisant le lien (touche F5).
    Robert Sweet lui dédié un petit genre de quelques bulbeuses bleues ou violettes, Herbertia (Iridaceae) originaire de l'Amérique du sud et sud-est des États-Unis.
    *Jacq., abréviation botanique de Nicolas Joseph Von Jacquin (1727-1817) médecin, botaniste et philosophe viennois d'origine néerlandaise, François Ier d'Autriche le nomme en 1752 responsable du Jardin Impérial de Schönbrunn, dont il initie le catalogue, et pour ce dernier, il entreprend entre 1755 à 1759 comme botaniste-collecteur un voyage aux Antilles et en Amérique centrale.
    Un genre jamaïcain d'arbustes persistants de la famille des Theophrastacea lui a été dédié par Linné Jacquinia . On lui doit de nombreux ouvrages dont 'Hortus botanicus vindobonensis (en 3 volumes - Vienne 1770-1776) et 'Plantarum rariorum horti caesari schoenbrunnensis' (Vienne, 1797 -1804).
    *Lobel, médecin, botaniste flamand Matthias de Lobel (L(Obel) (1538 - 1616), étudie à Montpellier sous la direction du médecin-naturaliste Guillaume Rondelet (1507-1566), par la suite à Delft il devient l'apothicaire de Guillaume 1er d'Orange-Nassau, jusqu'à son assassinat en 1584, il émigre en Angleterre où il exerce la fonction de superintendant du jardin médicinal d’Hackney, avant de devenir le botaniste du Roi Jacques Ier d’Angleterre. Bien avant Linné il propose à ses contemporains un classement des plantes. Charles Plumier lui dédie les lobélies Lobelia.
    *Miq., abréviation botanique pour le zoologiste-botaniste néerlandais (d'origine allemande) Friedrich Anton Wilhelm Miquel (1811-1871), A partir de 1835, il occupe durant 11 ans la fonction de Directeur du jardin botanique de Rotterdam, 13 ans plus tard de celui d'Utrecht jusqu'en 1871 tout en dirigeant à partir de 1862 le Rijksherbarium de Leyde. Les botanistes et les collecteurs lui adressent pour ses jardins de nouvelles plantes depuis l'Australie et des comptoirs et possessions néerlandaises. Membre de l'Académie royale des sciences de Suède.
    On lui doit plusieurs monographies notamment sur les Cactaceae publiée en 1839, les Cycadaceae en 1842, Les Palmiers de l'Archipels indien et 'Flora Indiae batavae' 1855-1859, éditée à Amsterdam.
    *plantes médicinales, publié en latin en collaboration avec Guillaume Rondelet, Ludovic Myreus à Londres en 1605, Medici Infulanj, Sereniss. & Invictiss. lacobi. I. Magnae Britanniae, Franciae, & Hyberniae Régis Botanographi, siue Plantarum Historiae Physicae, tam indigenarum & Britanniae inquilinarum, quam exoticarum scriptoris, In G. Rondelletii inclytae Monspeliensis scholae medicae professoris ... methodicam pharmaceuticam officinam animaduersiones, quibus deprauata & mutilata ax authoris mente corriguntur & restaurantur.
    *M. Roem., abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste bavarois Max Joseph Roemer (1791-1849) qui exerce la fonction de juge de paix en Bavière, il établi plusieurs genres de la famille des rosacées. Auteur de 'Familiarum naturalium regni vegetabilis synopses monographicae; ...' publié en ,1846-47. consultable à la BHLibrary.
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