Tropaeolum majus  - Capucine des jardins, Cresson du Pérou
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    Tropaeolum majus Nom commun : Capucine des jardins, Grande capucine, Cresson des Indes, Pelon du Chili*, localement en langue aztèque 'Pelón mexixquilitl, pelonchili*', en espagnol selon les pays 'Capuchina, Berro* del Perú, Berro de los jesuitas, Taco de Reina, Espuela de galán, Flor de la sangre, llagas de Cristo, Mastuerzo de Indias, Marañuela, Pelón', nommée par les anglophones 'Garden nasturtium, Indian cress, Common nasturtium', en allemand 'Kapuzinerkresse' en espagnol 'Capuchina', en finnois 'Koristekrassi', en italien 'Nasturzio', en portugais 'Chagas, Capuchinha', en néerlandais 'Oostindische kers', en norvégien 'Nasturtium', en russe 'Nasturtsiya'.
    Nom latin : Tropaeolum majus L.*, synonymes Cardamindum majus Moench*, Tropaeolum elatum Salisb., Tropaeolum hortense Sparre, Tropaeolum hybridum L., Tropaeolum pinnatum Andrews, Tropaeolum quinquelobum Bergius, Trophaeum* majus (L.) Kuntze, est invalide Nasturtium indicum Garsault
    famille : Tropaeolaceae, une famille qui ne comprend que deux genres, dont Trophaeum qui ne comprend qu'une seule espèce.
    catégorie : vivace herbacée, cultivée en annuelle, aux tiges charnues volubiles à courte couronne racinaire, dessin paru dans 'The Spanish Royal Expedition to New Spain' de M.Sessé* & M.Mociño*.
    port : couvre-sol ou grimpante, volubile.
    feuillage : comestible, caduc ou persistant, selon l'espèce et selon le climat, d'un vert acide à vert bleuté, à saveur acidulée et piquante.
    Sur de longues et grêles tiges succulentes, très cassantes, des feuilles alternes de 3 à 10 cm et plus, peltées à nervures rayonnantes et marge légèrement lobée.
    floraison : longue de l'été à l'automne, de juin jusqu'aux premières gelées), au parfum pas toujours apprécié. Sur de longues tiges axillaires, fleurs solitaires, hermaphrodites, comestibles, nectarifères, visitées par les bourdons qui perforent le réceptacle et par certaines espèces d'abeilles, qui profitent de cette ouverture. En zone andine, la pollinisation est effectuée par les colibris (oiseaux-mouches).
    Corolle à 5 pétales concaves irréguliers, souvent chiffonnés, à marge ondulée, corolle pourvue d'un long éperon, les sépales du calice, sont imbriqués, en quinconce avec les pétales, ovaire infère à 3 loges, 2 verticilles de 4 étamines à anthères biloculaires, 1 style trifide.
    couleur : divers tons de jaune, orange, rouge, la gorge pouvant être plus claire ou griffée d'un ton plus foncé.
    fruits : globuleux à trois loges, ce sont des triakènes striées contenant une grosse graine qui se conserve entre 5 et 6 ans.
    Généralement les sachets de graines contiennent 32 graines.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.20-0.40 m à 1.50 ou 3 m de long et plus.
    plantation : au printemps, début de l'été selon climat, loin des pelouses riches en azote.
    multiplication : par division des touffes, semis spontané, en place à l'automne, ou semis à l'intérieur à la même époque, pour avoir une floraison précoce, ou encore semer à l'intérieur ou sous serre à la fin de l'hiver, début du printemps (février-mars) à une température de 15 à 18 °C, ou directement en place courant avril à mai.
    Ne pas oublier de faire tremper les graines, dans de l'eau tiède, durant une nuit, semer en poquet de 3 à 4 graines à ± 2 cm tous les 30 cm, compter pour la levée entre 7 à 8 jours.
    Pour les vivaces, par division des touffes ou tubercules au printemps ou bouturage de faisceaux de tiges.
    La première fleur apparaît ± 8 semaines environ après la levée, pour certains cultivars, il faudra patienter un peu plus longtemps.
    sol : frais, drainé, peu riche, éviter de mettre de l'engrais, vous risquer de favoriser le développement du feuillage.
    emplacement : soleil, ombre partielle, à l'abri des vents violents.
    zone : 8 - 11, U-K hardiness H3, USDA zones 2a - 11b, une fois installée, tolère bien la sécheresse.
    origine : Mexique et Pérou, introduite depuis le Pérou en Hollande en 1684 par Godefroi, comte d'Estrades de Beverning et par des Jésuites, elle était alors connue sous le nom de Cresson du Pérou, Cresson des Jésuites, Cresson des Indes en espagnol 'Mastuerzo de las Indias, Berro* del Perù.
    On relate dans des ouvrages qu'à cette époque, la fille du célèbre Linné, observa la première, qu'avant le crépuscule, les fleurs de la Capucine lancent des étincelles électriques.
    Introduite initialement dans les jardins aux îles Baléares, où, elle s'en est échappée, depuis et de nos jours, elle figure sur la liste des espèces exotiques invasives.
    entretien : supprimer le feuillage jauni et les fleurs fanées pour favoriser la floraison et limiter la fructification, juste récupérer les graines en fin de saison, les faire sécher puis les conserver au sec.
    C'est une fleur idéale pour confectionner des bouquets de longue conservation.
    culture en pot : arroser sans excès, durant l'été et surtout ne pas fertiliser, sauf sur des sols extrêmement pauvres, car la fertilisation privilégie la croissance des feuilles et empêche la floraison.
    maladies et ravageurs : elle est fréquemment sujette aux pucerons noirs (aphids), grignotée par les altises (flea beetles) et c'est aussi la plante hôte de la chenille de la piéride du chou Pieris brassicae.
    Dans les serres, c'est une alliée qui a un effet répulsif, sur les aleurodes des serres (glasshouse whitefly) Trialeurodes vaporariorum voir documentation INRA (description, cycle de vie et dégâts) et la nord-américaine, chrysomèle rayée du concombre Acalymma vittatum. Se protégeant aussi de bien des envahisseuses et bénéfiques pour les cultures avoisinantes. C'est un bon compagnon qu'il faut impérativement placer dans les serres et les potagers pour y cultiver en paix betteraves, brocolis, chou de Bruxelles, chou, chou-fleur, chou frisé, concombre et radis, citrouilles et courges, tomates et pommes de terre, et certainement bien d'autres,...
    Mme Henriette Vincent Rideau du Sal - 1820
    NB : son nom Tropaeolum lui a été donné par Linné, un mot venant du grec 'tropaion', qui signifie, trophée, petit trophée, faisant référence à l'antique coutume des Grecs, qui avaient l'habitude de ramener chez eux, les casques et les boucliers des ennemis vaincus, pour suspendre, sur un arbre leurs trophées, et la forme des feuilles, est semblable à celle d'un bouclier et celle de l'éperon des fleurs qui rappelle la forme d'un casque.
    En Europe, elle fleurit pour la première fois en 1684 près de Leyde en Hollande, dans le jardin du grand amateur d'horticulture, M. Jérôme van Beverning, un diplomate, botaniste amateur et mécène, à qui les botanistes, doivent beaucoup, ce fut la deuxième espèce péruvienne citée par Linné*.
    Son autre nom de Nasturtium vient du latin et signifie nez tordu, faisant certainement référence à la saveur, âcre et poivrée, de ses fruits comestibles.
    Cresson des Indes, probablement parce qu'il avait, autrefois, pour synonyme Nasturtium indicum, 'indicum' vient du mot 'Indus', indien, de l'Inde, mot souvent utilisé pour l'ensemble de l'Orient.
    Cette capucine est un excellent couvre-sol, qui limite la prolifération des 'mauvaises herbes', dans les plates-bandes, sur les talus, dans les massifs, les bordures, le long d'un muret, sur un grillage, une clôture, une barrière ou simplement dans des vasques, potées et paniers suspendus, pour les balcons, patios, terrasses et rebords de fenêtres.
    Ce genre, sur 260 noms d'espèces connues, comprend, après révision, plus que 88 espèces d'annuelles ou vivaces, rampantes ou grimpantes et certaines d'entre elles pouvant être tubéreuses* à fleurs simples ou doubles, toutes originaires du sud-est du Mexique, de l'Amérique ventrale et de l'Amérique du Sud, dans les Andes et plus spécialement au Pérou.
    Les 40 premières espèces introduites en Europe sont des andines, originaires du Pérou, et les 3 premières décrites par Linné en 1753, dans Species Plantarum sont Tropaeolum majus, minus et peregrinum, et elles le demeureront jusqu'en 1811.
    Propriétés et utilisations :
    Feuilles et fleurs ont un goût légèrement poivré, rappelant, pour certains celui du cresson, avec une saveur un peu plus épicée, lorsqu'elle est cultivée dans des conditions plus ensoleillées, et évidemment les jeunes feuilles sont plus savoureuses, la congélation est déconseillée, il en va de même pour le séchage.
    Les fleurs poivrées entrent dans la composition de salades fleuries, de soupe froide de concombre, d'avocat, dans un beurre aromatiques et dans les fromages frais à tartiner, pour accompagner, avec les feuilles sous forme de pesto, les pâtes, les omelettes et les sandwichs anglais au concombre ou pour aromatiser le vinaigre.
    Les feuilles, riches en vitamine C, peuvent être salées, préparer en saumure, les boutons de fleurs et les fruits verts, peuvent être mise à mariner, dans du vinaigre et utilisés en lieu et place des câpres (Capparis spinosa).
    Dans la pharmacopée traditionnelle andine et mexicaine, le Cresson du Pérou est réputé pour ses propriétés antibactériennes (huile de moutarde*), antibiotique (contient du glucotropéoloside un hétéroside soufré), antiscorbutique, antifongique, antiseptique, vulnéraire, dépuratif, diurétique, laxative, emménagogue, expectorant, stimulant et tonique, prescrit pour soigner plaies et ulcères, traiter les bronchites et les infections respiratoires. Il aurait également des propriétés anticancéreuses.
    En phytothérapie, il entre dans la composition de divers shampoings antipelliculaires et de lotions pour tonifier, le cuir chevelu et en traitement préventif de la calvitie.
    illustration : planche 35, gravure de Lambert Ainé d'après une aquarelle de Mme Henriette Vincent, née Rideau de Sal, dans Études de fleurs et fruits, 1820 - contribution the University of Illinois Urbana-Champaign, U.S.A.
    Parmi les hybrides et cultivars, citons :
    Il existe de nombreux hybrides nains ou grimpants à fleurs simples ou doubles et pour certains aux feuilles panachées de crème.
    - Tropaeolum majus 'Alaska', une annuelle d'environ 30 cm en tous sens, au feuillage rond, vert clair, irrégulièrement panachée, marbrée de jaune crème, à fleurs rouges, jaune et orange, aux veinules souvent plus foncées.
    - Tropaeolum 'Banana Split', un mélange dans plusieurs tons de jaune, certaines sont griffées d'onglet frangé orange.
    - Tropaeolum majus. nanum 'Impératrice des Indes', commercialisé sous 'Empress of India' en néerlandais 'Oost indische kers*', une annuelle au port trapu et compact d'environ 30 cm, aux feuilles d'un bleu-vert foncé et des fleurs d'un rouge écarlate à l'aspect velouté, idéale pour les jardinières et potées.
    - Tropaeolum nanum 'Empress of India', également commercialisée sous ce nom-là, qui remonte à l'ère victorienne, faisant référence au 1er mai 1876, jour où la Reine Victoria devint Impératrice des Indes, suite à la promulgation de la loi, sur les titres royaux, par le Premier Ministre Disraeli*, à cette occasion, elle lui donne le titre de comte de Beaconsfield.
    - Tropaeolum majus 'Indian Cress', commercialisé dans les pays anglophones, sous le nom de Nastrurtium 'India Cress', un mélange, dans plusieurs tons de jaune, crème, rouge et orange, griffé, maculé de tons plus foncés, compter pour la levée entre 10 et 12 semaines, jaune pâle à onglet frangé, orange veiné de rouge.
    - Tropaeolum 'Red Wonder', d'un éclatant rouge orangé.
    Quelques autres espèces à planter au jardin :
    - Tropaeolum chrysanthum Planchon & Linden, aujourd'hui considéré par The Plantlist, comme synonyme de Tropaeolum pendulum Klotzsch, citée pour la première fois dans cette flore, découverte en Nouvelle-Grenade dans la province de Bogotá, présente au Costa Rica dans la région de Cartago, introduite en Europe par Linden, établissement horticole gantois, "elle fleurit pour la première fois en septembre et en octobre 1854, petites fleurs jaunes aux pétales frangés, anthères vertes sur des étamines jaunes, feuilles presque triangulaires".
    Présente dans le volume 10 de la Flore des Serres et jardins d'Europe, page 96 et 97 illustration suivi de la citation* ci-dessus.
    - Tropaeolum dipetalum Ruiz & Pav, synonyme Chymocarpus stipulaceus Klatt, une grimpante à petites feuilles palmées et petites capucines frangées et ciliées d'un jaune assez vif, présentée en 1849 à Gand, dans les Annales de la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, illustration ci-contre.
    M. Hart - 1823
    - Tropaeolum minus L., synonymes Tropaeolum minus var. brunneum Vilm., Tropaeolum minus var. coccineum Vilm., Tropaeolum minus var. schillingii Vilm., Tropaeolum minus var. tompouce nasturtium C.M.Pope Vilm.

    Ce fut la première espèce de capucine énumérée par Linné dans 'Species plantarum', signalée dès 1580, par le célèbre botaniste malinois Rembert Dodoens* (Dodonaeus) qui l'avait vue cultivée dans un jardin à Cologne, à partir de graines importées d'Espagne. Dodoens nomme cette plante, alors très rare, Nasturtium indicum, Cresson d'Inde, à cause de sa saveur piquante de cresson ou de Cochlearia* dont toutes les parties sont imprégnées.

    - Tropaeolum peregrinum L., synonyme Tropaeolum canariense hort. ex Sparre, Capucine des Canaries, initialement nommée Capucine étrangère, en référence à son nom spécifique peregrinum, une annuelle grimpante, nommée par les anglophones 'Canary-creeper', de 0.90 à 3 m en tous sens, à petites fleurs frangées d'un jaune vif, floraison de juin jusqu'à l'automne, petites feuilles à 5 lobes en forme de petites mains d'un vert franc. Introduite en Angleterre en 1775, ce fut la troisième espèce péruvienne à être signalée en Europe par Linné*.

    - Tropaeolum sanctae-catharinae Sparre, synonyme Tropaeolum gaertnerianum Regel, Capucine de Sainte-Catherine, originaire du sud du Brésil, petites urnes à éperon rouge corail avec vers les lobes, une bande jaune.
    - Tropaeolum tricolor à petites fleurs en forme d'urne à éperon rouge corail, le bord des 5 lobes est marginé de violet, petites feuilles palmées à 5 à 6 lobes arrondis, voir photos, source Kew science - Plants of the world.

    - Tropaeolum wagnerianum, aux feuilles triangulaires fortement nervurées, à l'aspect gaufré, à marge ondulée, petites fleurs à éperon rose terminé par une pointe de jaune, lobes de la corolle jaune veinés latéralement de bleu.

    illustration ci-dessus, planche 718, de M. Hart dans Botanical Register, volume 9, 1823, contribution du Missouri Botanical Garden, St Louis, USA.

    Dans l'abécédaire, consulter l'espèce de capucine à tubercules et la liste des autres grimpantes présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Berro, c'est le nom donné au cresson en espagnol.
    *Dodoens, Rembert Dodoens (1517-1585), botaniste et médecin flamand né à Malines d'où le terme malinois. Auteur de Histoire des plantes traduite par Charles de L'écluse (1526-1609) à découvrir en ligne sur le site de la Bnf Gallica.

    *citation, c'est un extrait de la Flore des serres et des jardins de l'Europe, ou descriptions et figures des plantes les plus rares et les plus méritantes nouvellement introduites dans les collections européennes, volume 10, publiée à Gand par Louis Van Houtte, 1854-1855.

    *Cochlearica, Cochléaire un genre de vivaces ou bisannuelles, composée de 25 espèces.

    *Disraeli, homme politique et écrivain britannique Benjamin Disraeli (1804 - 1881), comte de Beaconsfield, vicomte de Hughenden, membre du parti conservateur, à deux reprises premier ministre.

    *Huile de moutarde, la capucine, comme le raifort, contient des huiles de moutarde, qui ont un effet antibactérien, qui est bénéfique pour la bonne santé du cuir chevelu.

    *L., abréviation botanique pour Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnaeus, médecin, botaniste-naturaliste suédois à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxinomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivie d'un parution 'Flora lapponica'. En 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. Auteur de Systema naturae, Genera plantarum et Species plantarum publié en 1753.

    *Mociño, Josepho Mariano Mociño (1757-1820), assistant du naturaliste aragonais Martin de Sessé y Lacasta, nommé officiellement en 1791, botaniste de l'expédition au Mexique et Guatemala, responsable des collections.
    Une partie de ses herbiers, récoltés lors de ses expéditions à Cuba, Puerto-Rico, au nord-ouest de l'Amérique, Amérique centrale et Mexique et ses illustrations sont rassemblées dans Lambert's Herbarium, qui est rattaché à l'herbier Delessert conservés au British Muséum et à Kew Garden, référencé sous le nom de Herbier Pavón, il y a eu vraiment des malencontreux mélanges entre les collections. En 1813, fuyant la guerre d'indépendance en Espagne, il se réfugie à Montpellier auprès de De Candolle.
    Leur herbier 'Flora de Guatemala' a été inclus dans l'herbier général du Jardin botanique de Madrid, dès 1820.

    *Moench., abréviation botanique, pour le botaniste allemand Conrad Moench (1744-1805), durant toute sa vie, il enseigne à l'Université protestante de Marbourg (Hesse-Allemagne), il est en total désaccord avec Linné à propos de la classification des plantes. On lui doit des ouvrages sur la systématique.
    Un petit genre de 3 espèces, présentes au sud de l'Europe, lui est dédié, Moenchia (Caryophyllaceae) par un autre opposant à Linné, le médecin botaniste allemand F.K. Medicus (1736-1808), ainsi qu'une douzaine d'espèces spécifiques sous la forme moenchii, moenchia, moenchiana.

    *Oost indische kers, c'est le nom de cette capucine en néerlandais qui se traduit par cerises de l'Inde orientale.
    *Pelon du Chili, ainsi nommé dans les Traités de Pharmacologie et Materia medica, dès 1711.

    *Sessé, abréviation botanique pour le médecin militaire, naturaliste aragonais Martin de Sessé y Lacasta (1751-1808). En 1787, il est nommé Directeur de l'expédition scientifique en Nouvelle Espagne (Mexique et Amérique central), son assistant est José Mariano Mociño. Au Mexique, en 1788, il entreprend la création du jardin botanique de Mexico et il initie l'enseignement de la botanique à l'Université.
    Trois ans plus tard, il se consacre totalement à la botanique et c'est ainsi que, pour le compte, du Roi Charles III d'Espagne, il monte une expédition scientifique qui parcourt 6 années durant le Mexique, l'île de Cuba, le Costa-Rica et la Californie y collectant des milliers d'espèces relatées dans 'Catalogo de animales y plantas Mexicanas', éditée en 1794. Ces collections, il les ramène en Espagne en 1803 et ce n'est que bien après sa mort, que paraissent ses oeuvres maîtresses 'Flora Mexicana et Plantae Novae Hispaniae', en collaboration avec Mociño sont publiées en 1888 et 1889, réédité en 1894 à Mexico (consultable en ligne à la BHL).

    *Trophaeum, ce nom n'est pas mal orthographier, il est bien un synonyme de Tropaeolum majus L., publié en 1891 dans Revisio Generum Plantarum: vascularium omnium atque cellularium multarum secundum leges nomeclaturae internationales cum enumeratione plantarum exoticarum in itinere mundi collectarum ... Leipzig.
    *Tropaeolaceae Juss. ex DC., une famille qui ne comprend que deux genres d'espèces, Tropaeolum et Trophaeum, originaire du sud-est du Mexique et de l'Amérique du Sud, genre qui ne comprend après révision qu'une seule espèce sur 24 noms connus, Trophaeum peregrinum (L.) Kuntze, à petites capucines d'un jaune safrané aux tépales et pétales frangés et petites feuilles trilobées, à découvrir photo Kew.
    natacha mauric © 20/08/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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