Capparis spinosa  - Câprier épineux
Portail de Jardin! L'Encyclopédie


    Nom commun : Câprier épineux, Câprier commun, en occitan 'Tàpera', en arabe 'Shaffalah' ou Kobar', en espagnol 'Alcaparra', en hébreu 'Tzalaf', nommé par les anglophones 'Caper bush'.
    Nom latin : Capparis spinosa L.*, synonymes retenus, Capparis leucophylla DC.*, Capparis murrayana J.Graham, Capparis deserti (Zohary) Tackh. & Boulos,
    famille : Capparidaceae.
    catégorie : arbuste ou sous-arbrisseau à souche ligneuse et tiges sarmenteuses.
    port : +/- grimpant, retombant.
    feuillage : caduc, épais, coriace, glauque, vert jade à vert de gris pouvant être légèrement lavé de rouge. Feuilles entières, simples, d'environ 3 cm, alternes, ovales-arrondies, à la base, pourvues de deux épines stipulaires courbes.
    floraison : en été, éphémère, parfumée, nectarifères, visitées par les abeilles et par les papillons.
    . Grande fleur axillaire et solitaire, de 4 à 5 cm, pourvue d'un long pédoncule, formée de 4 sépales et 4 grands pétales obovales et de nombreuses étamines saillantes et soyeuses.
    couleur : blanc- bleuté, crème ou rose pour les pétales, crème et violet pour les étamines. Les boutons floraux sont verts, lavés de pourpre en pointe.
    fruits : dans le calice, petite baie charnue, assez coriace et comestible, ovoïde de couleur noir à reflets violacés, c'est lui qui est appelé 'capron', il se récolte en été, dès le mois de juin.
    Dans toutes les espèces, ses fruits sont convoités par les oiseaux qui en dispersent les graines réniformes, les caprins, les gazettes et les chameaux.
    Les variétés commercialisées donnent des fruits de 3 à 5 cm x 2 à 2.5 cm, photo bas de page.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 2 à 4 m en tout sens.
    multiplication : par par semis, par boutures de tiges aoûtées, dans un mélange sableux, sous châssis, et par division des rejets au printemps.
    sol : pauvre, caillouteux et sec.
    emplacement : soleil.
    plantation : au printemps ou à l'automne.
    origine : le long du littoral de l'Europe, Afrique du Nord sur le pourtour du bassin méditerranéen jusqu'au sud de l'Asie, dans le Pacifique et en Australie sur les rochers et vieux murs. Présent dans le sud de la France, en Languedoc-Roussillon, Provence, Corse et Gironde.
    zone : 9-12, U-K hardiness H1C, USDA zones 8b-11, parfaitement adaptée à la sécheresse, indice sécheresse 6, jusqu'à six mois sans eau. Ailleurs, à cultiver en pot que l'on rentre ou protége, durant l'hiver.
    entretien : une fois le plant installé l'arroser avec parcimonie, la taille s'effectue au printemps.
    maladies et ravageurs : exempt de maladie, mais peut être sujet aux cochenilles (mealybugs) et les fleurs, baies et le feuillage sont convoités par le bétail, les gazelles et autres espèces herbivores.
    NB : son nom Capparis vient du latin et du grec où, il désigne déjà le genre et signifie aussi le désir, c'est peut-être pour cela que l'on attribuait au câpre des propriétés aphrodisiaques, et son nom spécifique spinosa signifie épineux, faisant allusion aux stipules épineuses.
    Ce genre comprend environ 250 espèces d'arbustes ou arbrisseaux originaires des zones tempérées chaudes du globe.
    Le câprier, a sa place dans les jardins au climat doux, les jardins secs, ceux en bord de mer, idéal pour orner le haut d'un muret, le bord d'une restanque, dans les pays du Golf, il est utilisé pour fixer les talus ou confectionner des haies défensives.
    Certains auteurs émettent l'hypothèse que ses rameaux épineux auraient pu servir à confectionner la couronne d'épines portée par le Christ, au même titre que ceux de l'Aubépine épineuse Crataegus aronia ou ceux de l'Églantier des chiens Rosa canina.
    Espèce cultivée au potager et au jardin :
    Capparis spinosa var. inermis, le Câprier sans épines, environ 1m en tout sens, port étalé, floraison blanche, d'un blanc verdâtre en coeur, longues étamines d'un rose-violacé blanches vers la base, tolère aisément - 15 °C.
    Quelques autres espèces :
    - Capparis cartilaginea Decne, synonymes Capparis galeata Fres., Capparis spinosa var. galeata (Fres.) Hook. f. & Thorns., Capparis uncinata Edgew., en anglais 'Cartilage Caper', se rencontre à l'est de l'Afrique, en Égypte, Éthiopie, Somalie, Mauritanie, Soudan, Niger, Nigéria, Sénégal et Tchad, au Moyen-Orient, en Arabie, Jordanie, Israël, Iraq et Iran, présent jusqu'à l'est et au nord-ouest de l'Inde (Gujarat et Rajasthan) et à l'ouest du Pakistan.
    - Capparis decidua (Forssk.) Edgew., synonymes Capparis aphylla Roth, Sodada decidua Forssk., Câprier sans feuilles, localement appelé 'Kair, Kerda', se rencontre en zones arides au Moyen-Orient, présente au sud-est d'Israël, arbuste de 4 à 5 m en tout sens, buisson très épineux, tout au long de l'année, des petites fleurs d'un rouge corail, étamines rouges, petits fruits sphériques d'un rouge cerise de saveur âcre, amer et poivré, récoltés deux à trois fois dans l'année durant les saisons sèches.
    Dans la pharmacopée indienne, réputé pour ses propriétés antifongique, antibactérienne, carminative, diurétique, emménagogue, stimulante, tonique et paraît-il aphrodisiaque. Les racines sont prescrites pour traiter l'artériosclérose et les problèmes hépatiques.
    - Capparis mariana Jacq., endémique à la Nouvelle-Calédonie et dans les îles Hawaï, est un buisson épineux d'environ 3 m, au feuillage obovale, à floraison blanche, délicatement parfumée, aux étamines blanches, suivie de fruits ovoïdes et vert olive.
    Il s'utilise en bord de mer, pour confectionner des haies défensives.
    Localement, les jeunes pousses et feuilles sont consommées après cuisson, les racines sont chargées en sel.
    Propriétés et utilisations :
    La câpre, comestible, est soit le bouton floral récolté encore vert, soit le fruit, confit dans du vinaigre, tous deux sont riches vitamine A, calcium, magnésium, potassium et sodium, ils sont couramment remplacés par des bourgeons de capucine, ficaire (bulbes aussi), populace, pissenlit ou même du genêt à balai.
    Cette câpre contient des alcaloïdes dont la capparidine qui lui donne ce goût aigrelet.
    Dans les pharmacopées traditionnelles, l'écorce et les racines sont réputées être analgésiques, astringentes, diurétiques et surtout antidiarrhéiques, l'écorce est prescrite pour traiter les crises de goutte et les infections gastro-intestinales.
    En usage, les fleurs, sont utilisées en sous forme de cataplasme, pour traiter, les problèmes de peau, de type eczéma, et le feuillage, froissé ou pilé, est efficace, pour calmer les piqûres d'insectes et l'urticaire.

    Annotations :
    *DC., abréviation botanique pour le botaniste et docteur en médecin suisse Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841). En 1880, il occupe la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles, ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites.
    Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813). Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes.
    *Indice, indices de résistance à la sécheresse : indice : 1 - jusqu'à 1 mois sans eau, indice : 2 - jusqu'à 2 mois sans eau, indice : 3 - jusqu'à 3 mois sans eau, indice : 4 - jusqu'à 4 mois sans eau, indice : 5 - jusqu'à 5 mois sans eau, indice : 6 - jusqu'à 6 à 7 mois sans eau, correspond à des zones désertiques.
    L.*, abréviation botanique officielle pour Carl von Linné auparavant Carl Linnæus (1707-1778), médecin, botaniste-naturaliste suédois, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    natacha mauric © 29.02.2000 ®Jardin! L'Encyclopédie
    nmauric©29.02.2000 - ®par la Société des Gens de Lettres - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites.




compteur internet