Crataegus azarolus - Azerolier, Acerolier
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    Nom commun : Azerolier, Acérolier, Argeroliès ou Épine d'Espagne, nommé par les anglophones 'Azarole Hawthorn'.
    Nom latin : Crataegus azarolus L.*, synonymes retenus, Crataegus ruscinonensis Gren. & Blanc, Mespilus azarolus Poir.*
    famille : Rosaceae.
    catégorie : arbuste ou arbre peu épineux. Sur les vieux sujets, l'écorce est très craquelée.
    port : érigé et arrondi, compact, à ramification tomenteuse lorsqu'elle est jeune.
    feuillage : caduc vert clair au revers vert grisâtre. Feuilles alternes, de forme triangulaire rappelant les pattes d'oies, entières à la base puis divisées à 3 parfois 5 lobes dentés.
    floraison : au printemps, courant avril-mai, parfumée, nectarifère, visitée par les abeilles.
    Regroupées en corymbes, petites fleurs nectarifères, hermaphrodites pourvues d'un pédoncule duveteux, 5 pétales, 20 étamines et deux styles.
    couleur : blanc ou blanc légèrement rosé, (voir photo).
    fruits : des cenelles (pomelles) ovoïdes, comestibles, à saveur acidulée, de 2 à 4 cm, appelées azeroles, pouvant être rouge vermillon ou jaune, contenant chacune 1 à 3 noyaux, qui parviennent à maturité en septembre. Elles sont convoitées par les oiseaux et les rongeurs et petits mammifères.
    croissance : lente.
    hauteur : 3 à 6 m pouvant atteindre avec le temps plus de 10 m.
    plantation : de l'automne à l'hiver, entre octobre et février, prévoir à la plantation, un tuteurage qu'il conservera les 3 premières années et mettre une protection contre les lapins et les cervidés.
    multiplication : par semis en prenant soin de stratifier auparavant la graine ou par greffage sur de l'Épine blanche Crataegus oxyacantha ou sur de l'Épine noire Prunus spinosa.
    sol : tous, surtout bien drainé et même calcaire et sec.
    emplacement : soleil, mi-ombre partielle durant quelques heures dans la journée.
    zone : 8-10, U-K hardiness H6, USDA zones 7b-9b, tolère aisément jusqu'à -15°C.
    origine : sud de l'Europe, dont Chypre, Malte, Majorque et la Sicile, aussi en Afrique du Nord (Tell Algéro-Constantinois et Tunisie) et en Asie Mineure, présent en Jordanie, Liban, Palestine et Syrie.
    entretien : sans.
    maladies et ravageurs : sensible à la rouille (rust), maladie fongique du à la présence d'un champignon Gymnosporangium qui en Amérique du Nord, s'attaque aussi aux Amelanchier, consulter sa fiche sur agr.canada.
    NB son nom Crataegus vient du grec 'kratos' qui signifie dur, faisant peut-être référence à son bois dur de couleur beige rosé qui était autrefois, recherché pour la marqueterie et le tournage et de 'aïgos' qui désigne en grec, la chèvre, une brouteuse de feuilles et de bourgeons d'aubépine.
    Son nom commun, Azerolier vient de l'espagnol 'acerola', qui désigne le fruit, ce mot a une origine arabe 'az-zou'roûr ou 'az-zucrur'.
    Il existe une sous-espèce propre au Languedoc-Roussillon :
    - Crataegus azarolus ssp. ruscinonensis  Gren, aux cenelles un peu plus petites et d'environ, 1 cm.
    Ce genre, originaire de l'Europe tempérée, de l'Asie Mineure et de l'Asie du Sud-Est et de l'Amérique du Nord, comprenait 2230 noms d'espèces référencés, en 2012, après révision 380 noms ont été retenus et 618 autres sont conservés comme étant juste des synonymes.
    Des espèces pour la plupart d'entre elles, des arbres et arbustes épineux, qui, dans l'ensemble sont originaires de l'Europe tempérée, de l'Asie et de l'Amérique du Nord.
    Cet Azerolier a sa place au jardin, en sujet isolé ou pour réaliser des haies vives, comme c'était le cas autrefois et qui nous permet aujourd'hui, de les retrouver, le long des chemins et des routes.
    Si vous l'achetez pour pouvoir consommer les fruits, il est préférable de pouvoir vérifier la texture et la saveur des cenelles, car certains cultivars commercialisés sont franchement farineux et insipides.
    Propriétés et utilisations :
    Les jeunes feuilles et les fleurs peuvent être consommées sans problème et les azeroles sont utilisées dans la confection de jus, gelées, confitures.
    Nos grand-mères incorporaient sa pulpe dans les gâteaux, car elle était très riche en bioflavonoïdes, vitamines A et C, sa teneur est supérieure à celle des kiwis. Elle entre dans la composition de certaines spécialités pharmaceutiques, parapharmaceutiques et dans des préparations en cosmétologie.
    Les fleurs ont des propriétés antispasmodiques, hypotensives, neurosédatives et sédatives, tonicardiaques, vasodilatatrices. Fréquemment, elles sont prescrites pour traiter l'hypertension artérielle, l'anxiété, les bourdonnements d'oreilles, la nervosité et les troubles du sommeil. Comme toutes les les autres aubépines, à utiliser avec prudence et sans excès, car un surdosage peut provoquer des troubles cardio-vasculaires.
    Les deux autres espèces présentes dans l'Encyclopédie :
    Crataegus laevigata  (Poiret) D. C., synonyme, Crataegus oxycantha L., l' Épine blanche, consulter sa fiche.
    Crataegus monogyna Jacq., l'Aubépine monogyne, Épine blanche, Noble épine, Cénnelier, Épine de Mai, consulter sa fiche.
    Quelques autres espèces :
    - Crataegus cuneata  Sieb. et Zucc., l'Aubépine de Chine, recherchée par les amateurs de bonzaïs.

    - Crataegus laciniata  Ucria, synonymes Crataegus orientalis Pall. ex M. Bieb. Crataegus odoratissima  G. Don, l''Aubépine laciniée, originaire du sud et de l'est de l'Europe, présente des Balkans jusqu'au Caucase, de l'Afrique du Nord (Algérie, Maroc, dans le Moyen-Atlas ) et de l'Asie Mineure (Arménie et Turquie) : 3 à 6 m de haut, au port étalé.
    Des feuilles cunéiformes à poils blanchâtres, des fleurs blanches parfumées (faut aimer, une odeur assez fétide) et des cenelles d'un rouge- orangé à l'automne.
    Il existe, des cultivars à fleurs roses et à fleurs doubles, créés vers 1858, en Angleterre, comme 'Paul Scarlet' et 'Punicea Flore Pleno'.

    - Crataegus mollis  (Torr. & A. Gray) Scheele, synonyme retenu, Crataegus subvillosa Schrad. ex Torr. & Gray, l'Aubépine duveteuse appelé en anglais 'Downy Hawthorn', originaire de l'Amérique boréale, un arbre de 10 à 12 m de haut, port en colonne assez large, floraison blanche, zones 3.

    Annotations :
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757, Carl Linnaeuus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. Il enseigne à l'Université d'Uppsala, à partir de 1741, durant une année, la médecine, puis, la botanique, jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    Auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum'.

    *Poir., abréviation botanique pour le botaniste, explorateur français, Jean Louis Marie Poiret (1755-1834), qui séjourne une année en Algérie, séjour qu'il relate dans 'Voyage en Barbarie : ou lettres écrites de l'ancienne Numidie pendant les années 1785 & 1786, sur la religion, les coutumes & les mœurs des Maures & des Arabes-Bédouins' avec un essai sur l'histoire naturelle de ce pays.
    Un petit genre d'Amérique centrale Poiretia de la famille des Fabaceae, lui a été dédié ainsi que plusieurs espèces d'origines maghrébines.
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