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Nom latin : Fittonia verschaffeltii (Lem.*) Van Houtte.*, est considéré, comme étant un des synonymes de Fittonia albivenis (Lindl. ex Veitch) Brummitt., qui a pour autres synonymes Fittonia argyroneura Coem., Fittonia verschaffeltii var. argyroneura (Coem.) Regel, Fittonia verschaffeltii f. argyroneura (Coem.) Voss, Adelaster albivenis Lindl. ex Veitch, Gymnostachyum argyroneurum (Coem.) J.Verschaff., Gymnostachyum verschaffeltii Lem. famille : Acanthaceae. catégorie : vivace herbacée, cultivée à l'intérieur, en véranda ou sous serre. feuillage : persistant, vert foncé, à marge ondulée, les nervures sont soulignées en blanc argenté ou carmin. Des feuilles opposées, ovales à très court pétiole. port : touffu et très étalé, rampant ou retombant selon le mode de culture. floraison : sans intérêt floristique, en été, minuscules fleurs en épi. couleur : des feuilles nervurées de blanc, blanc argenté, blanc légèrement rosé, de rose ou de rouge. croissance : moyenne. hauteur : 0.08-0.15 m, envergure plus importante entre 30 et 45 et plus puisqu'elle se marcotte naturellement, en quelques semaines. plantation : rempotage au printemps. multiplication : au printemps, par division de la touffe, par marcottage ou par bouturage de tiges, au printemps ou en été, sous plastique à l'ombre (les hormones de croissance, favorisent l'enracinement) ou dans de l'eau. Ne pas oublier de pincer régulièrement pour privilégier la ramification. culture en pot : prévoir un mélange de terreau humifère, de tourbe et de sable, toujours maintenu humide, mais jamais détrempé, prévoir sous la potée, un lit de graviers ou de billes d’argiles maintenues mouillées pour augmenter l'hygrométrie ambiante. emplacement : mi-ombre, à l'abri des courants d'air. zone : chaude et humide 11-12, U-K hardiness H1a, USDA zones 10b-12, température entre 13°- 20° C, ailleurs, c'est une annuelle d'été, pour les recoins ombragés à l'abri des courants d'air desséchant. origine : dans les sols forestiers des forêts tropicales humides de l'Équateur et du Pérou, près des sources du fleuve Amazone, consulter la carte. entretien : arroser copieusement, sans laisser stagner de l'eau sous le pot, au risque, de voir jaunir le feuillage ; durant la période de croissance, du printemps à l'été, effectuer un apport d'engrais pour plantes vertes, toutes les deux semaines, toujours sur un substrat qui vient d'être humidifié. Toujours en été, vaporiser le feuillage avec de l'eau non calcaire, puis d'octobre jusqu'en février, diminuer l'apport en eau. Si les feuilles se racornissent, c'est un signe que l'air ambiant est beaucoup trop sec. Le rempotage s'effectue tous les 3 ou 4 ans, son système racinaire étant peu développé, elle n'a pas besoin de pot profond. maladies et ravageurs : peut être sujet aux pucerons (aphids) et lorsque l'atmosphère est trop sèche aux araignées rouges (red spider). NB : le genre Fittonia a été dédié aux 2 soeurs Fitton, des botanistes d'origine irlandaise, Sarah Mary Fitton (1795-1870) à qui l'on doit plusieurs ouvrages dont 'Conversations on botany', rédigé avec l'aide de sa soeur Elizabeth Fitton, qui fut édité en 1817, et son nom spécifique verschaffeltii dédié par Louis Van Houtte* à Alexandre ou Ambroise père ou fils Verschaffelt, une grande famille gantoise de pépiniéristes belges spécialisés dans les camélias. Auteur de 'Nouvelle iconographie des camellias, ..' (correspondant aux catalogues avec planches illustrées des 623 plus beaux et rares cultivars présents, dans leurs serres entre 1852 -1860), ils furent aussi les créateurs de l'Illustration Horticole et un Camellia japonica a été dédié à 'Madame Ambroise Verschaffelt', primée par la RHS* avec The Award of Garden Merit (AGM). Elle trouve aisément sa place dans les pièces un peu sombre et humide, telle qu'une salle de bains ou une cuisine loin des vapeurs grasses, une véranda ou une serre, pour être cultivée dans une suspension, un terrarium ou dans un bocal ou bonbonne de verre. Ce genre ne comprend que 2 espèces originaires des forêts pluviales de l'Amérique du Sud. L'autre espèce et parmi les cultivars, citons :
- Fittonia verschaffeltii 'Frankie', les nouvelles feuilles ovales à elliptiques sont dans 2 tons de rose, marginé d'un liseré à l'aspect froncé, vert émeraude, puis elles sont largement veinées de rose avec un limbe vert émeraude formant des macules. - Fittonia verschaffeltii 'Pearcei' au petit feuillage, à nervures rouge carmin. - Fittonia verschaffeltii 'Red Star, nommé 'Crested Red Nerve Plant', des feuilles comme celles de 'Frankie' mais dans un rose framboisé. - Fittonia verschaffeltii 'Argyroneura', synonyme Fittonia argyroneura E. Coem., petit feuillage vert émeraude, à nervures blanc ivoire légèrement argenté, épi floraux jaune pâle. - Fittonia verschaffeltii argyroneura 'Autumn Flame', des petites feuilles aux larges nervures d'un rose foncé, avec sur la marge dentelée, un liseré vert olive, utilisé pour les terrariums. - Fittonia verschaffeltii var. argyroneura 'Nana' à petites feuilles de 2,5 cm, à nervures blanches. - Fittonia verschaffeltii argyroneura 'Stripes Forever', à grandes feuilles obovales vertes veinées de blanc, formant des résilles étirées, fort recherchée pour les terrariums. - Fittonia verschaffeltii pearcei 'Juanita', de jeunes feuilles d'un vert acide nervurées de jaune et de rose vers la base des feuilles, puis pour les plus grandes nettement plus veinées de rose, une série surnommée 'Pink Snakeskin Plant' destinée pour les terrariums. - Fittonia 'Mosaic Kings Cross', au large feuillage blanc crème maculé ou veiné de vert foncé, marge ondulée, frangée irrégulièrement, parcourue d'un liseré vert foncé. - Fittonia gigantea Lind., à plus grandes feuilles ovales presque rondes, aux nervures soulignées de rouge, photo ci-contre. Cette fittonie géante était présentée au public lors de la longue l'exposition Universelle de Paris en 1867 durant 7 mois, découverte par Gustave Wallis d'une de ses expéditions dans les vallées des affluents supérieurs de l'Amazone. Elle figure parmi les nouvelles plantes tropicales développées par les Belges qui valurent à M.Linden* les palmes et les couronnes du neuvième groupe, la liste figure dans le volume 4 du rapport de l'exposition, qui est consultable en ligne. Il est écrit à son propos : 'M. J. Linden, de Bruxelles, a été le premier lauréat de l'Exposition universelle de 1867, comme il l'a été à Amsterdam en 1865, à Londres en 1806, et à Saint-Pétersbourg en 1869. Nous avons exposé ailleur les importants voyages d'exploration botanique que M. Linden a personnellement accomplis au Mexique, au Brésil et à travers d'autres régions du nouveau monde. Depuis lors, il a fondé, à Bruxelles un établissement spécialement consacré à l'introduction, dans les cultures d'Europe, des plantes nouvellement découvertes dans les régions exotiques. Cet établissement a une notoriété universelle ; il est le plus important qui existe dans le monde, et il a rendu des services également considérables à la science et au commerce. Depuis qu'il séjourne en Europe, M. Linden est secondé par d'intrépides collaborateurs, qui explorent à ses risques et périls les Flores encore inconnues Parmi ces missionnaires de la science, l'un des plus intrépides et des plus heureux est M. G. Wallis, auquel le jury a décerné une médaille d'or, en qualité de collaborateur de M. Linden.' Annotations : *Lem, abréviation botanique pour l'horticulteur belge ami du botaniste Charles-Antoine Lemaire (1801-1871), abréviation botanique Lem. On lui doit plusieurs ouvrages sur l'histoire et la culture des Camellia, Rhododendrum, Azalea et sur les plantes grasses autres que les cactées (1889). *Linden il s'agit de l'explorateur, horticulteur luxembourgeois Jean Jules Linden (1817 -1898), à qui l'on doit l'introduction des plantes exotiques et des orchidées en Europe, un site lui est consacré à découvrir en fr., angl. , esp. & nl. *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde. Van Houtte, abréviation botanique pour l'horticulteur, collectionneur flamand Louis Benoît Van Houtte (1810-1876), on lui doit en collaboration avec Charles Lemaire* et le botaniste belge M. Scheidweiler une revue horticole 'Flore des serres et des jardins de l'Europe'* en 23 volumes qui furent publiés en plusieurs langues (Gand - Belgique de 1845 à 1883). En 1834, il effectue un séjour au Brésil en collaboration avec le Jardin Botanique de Bruxelles. En 1839, en association avec Adolf Papeleu, il installe à Gendtbrugge (région de Gand) ses pépinières avec 50 serres dédiées aux plantes exotiques collectées en Amérique centrale et Amérique du Sud. Il est considéré comme le père de l'horticulture gantoise, en 1840, il y a créé une école d'horticulture. *Wallis, Gustave Wallis (1830-1878), jardinier et collectionneur de plantes allemand qui sourd de naissance, ne parle qu'à l'âge de 6 ans et malgré ses difficultés d'élocution, apprend plusieurs langues étrangères, il suit une formation de jardinier à Detmold où il étudie la botanique et collecte des plantes dans la région avant de travailler à Munich, d'où il entreprend plusieurs voyages pour collecter, dans les Alpes, qui lui redonne l'envie de voyager. En 1856, il monte une entreprise au Brésil, mais la société horticole mère en Allemagne fait faillite. En 1858, il est engagé comme collectionneur de plantes par Jean Tilleul de Bruxelles et il entame une odyssée de l'embouchure à la source de l'Amazone, en explorant avec un bateau à vapeur, ses affluents et ses riches cueillettes botaniques, obligé de poursuivre seul en canoé, il perd toutes ses collections. En 1866, il poursuit son expédition sur un autre navire, puis voyage dans les Andes en Équateur avant d'explorer le Panama, puis la Colombie, pendant ce temps Linden expose les orchidées que son collectionneur vedette avait rassemblées à l'Exposition internationale de Paris. En 1867, l'année suivante, il rentre en Europe et 1871, il entame un autre voyage, aux Philippines pour le compte de Veitch & Son, pour localiser des espèces d'orchidées Phalaenopsis avant de repartir en Colombie, pour rapporter d'autres orchidées et d'autres espèces exotiques. Wallis est resté dans les mémoires comme un collectionneur courageux et talentueux qui a introduit plus de 1 000 espèces de plantes en Europe, dont plus de 200 portent son nom sous la forme wallisii et deux sous wallisiana. nmauric © 21.06. 2001 ® Jardin! 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