Ceanothus x delilianus - Céanothe Delile 'Gloire de Versailles'
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    Nom commun : Céanothe Delile* 'Gloire de Versailles', Céanothe Gloire de Versailles, nommé par les anglophones 'French hybrid ceanothus'.
    Nom latin : Ceanothus x delilianus E. Spach.* 'Gloire de Versailles'
    famille : Rhamnaceae.
    catégorie : arbuste à l'écorce lisse et grisâtre, d'une durée de vie assez courte entre 20 et 30 ans.
    port : dressé, évasé à rameaux roux souples, dressés et retombants, légèrement pubescents.
    feuillage : persistant ou semi - persistant suivant le climat, coriace, vert franc au revers plus pâle et pubescent. Bouquets alternes ou opposés de feuilles ovales de 5 à 8 cm, à marge dentelée.
    floraison : du milieu de l'été à automne, de juillet à septembre, légèrement parfumée, nectarifère, visitée par les abeilles, les bourdons, les colibris et par certaines espèces de papillons.
    En cime, grandes panicules de 10 à 15 cm, axillaires et lâches de minuscules fleurs à calice à 5 sépales, corolle à 5 pétales et 5 étamines saillantes, positionnées en quinconce par rapport aux pétales, au centre un disque glanduleux, nectarifère.
    fruits : des petites capsules de 4 mm, ligneuses à trois valves.
    couleur : bleu ciel corolle et calice.
    croissance : assez lente.
    hauteur : 2 m à 3.50 m.
    plantation : au printemps.
    multiplication : par semis après stratification à froid et scarification et par boutures à talon, à chaud de tiges aoûtées, mises dans un substrat pour bouturage et imprégnées d'hormone de bouturage, compter entre 4 et 6 semaines pour l'enracinement et par marcottage.
    sol : léger, fertile, sablonneux, argileux, neutre, légèrement acide, pH 4.5-7, surtout bien drainé et pas trop sec, bien qu'il tolère des périodes de sécheresse, une fois qu'il est installé.
    Il n'aime pas le calcaire, qui favorise la chlorose et raccourcit sa longévité, lorsqu'il est arrosé avec une eau trop calcaire.
    emplacement : soleil, mi-ombre partielle, quelques heures dans la journée, car les céanothes ne tolèrent pas l'ombre, dans leur milieu naturel, ils commencent à s'éteindre progressivement avec la croissance de la canopée arbustive et celle des conifères avoisinants, dans ces zones-là, les graines ne germent pas.
    zone : 8b-9b, U-K hardiness H4, USDA zones 8a-10b, sensible aux gelées printanières, mais tolère les embruns.
    origine : une ancienne obtention française vers 1830, des pépinières Simon Louis Frères et & C, à Metz en Moselle, issue de croisement entre Ceanothus americanus et celui d'Amérique centrale Ceanothus coerulus
    entretien : arroser régulièrement, les deux premières années, mais sans excés, supprimer au fur et à mesure, les panicules de fleurs fanées, pour limiter la fructification et privilégier une remontée jusqu'à l'automne.
    Taille si vraiment nécessaire à la fin de l'hiver, à savoir, il ne fleurit que sur le bois de l'année, les tailles sévères sont néfastes, attention, il ne redémarre pas de souche.
    maladies et ravageurs : comme pour tous les autres, un excès en eau, provoquera le développement du pourridié, il peut être sujet à l'Armillaire Armillaria (honey fungus), et il peut subir les assauts de cochenilles à coque ou cochenilles virgules Lepidosaphes ulmi* (Mussel scale).
    NB : le nom de Ceanothus vient du grec keanôthos, mot qui désigne une espèce de chardon, choix faisant certainement allusion à la forme de leur inflorescence en thyrse et son nom spécifique delilianus, de Delile, cet hybride a été dédié par Édouard Spach au célébrissime botaniste français Alyre Raffeneau-Delile (1778-1850), qui occupe la chaire de botanique à l'Université de Médecine de Montpellier, prenant la succession d'Augustin Pyrame de Candolle* (1778-1841).
    Ce Céanothe Gloire de Versailles est l'arbuste idéal pour être utilisé dans les jardins en bord de mer ou sablonneux, en sujet isolé, dans les massifs arbustifs, dans les mixed-border ou encore entrer dans la composition de haies.
    Ce genre sur 200 noms référencés après révision en 2012 ne comprend plus que 62 espèces et 98 synonymes. Ceanothus americanus, herbaceus, integerrimus, ovatus, parvifolius, sangineus sont originaires du sud du Québec, de la Nouvelle-Angleterre et de l'Ontario, consulter la carte.
    Les céanothes ne tolèrent généralement pas l'ombre, dans leur milieu naturel, ils commencent à s'éteindre progressivement avec la croissance de la canopée arbustive et celle des conifères avoisinants, dans ces zones-là les graines ne germent pas.
    Comme les autres espèces du genre, il figure parmi les plantes résistantes au feu* et plantes ignifuges qui peuvent être plantées pour former des barrières coupe-feu*, qui en lieu et place des résineux limiteront ou retarderont considérablement la propagation des flammes aux structures des bâtiments et espaces boisés lors des incendies ravageurs de Californie.
    lire : 'The role of the genus Ceanothus in western forest ecosystems' par Annabelle E. Jaramillo, Kermit Cromack et Sharon Rose, édité en 1985 de U.S. Department of Agriculture, Forest Service - publication of General Technical Report (GTR), consultable en ligne.
    Parmi les cultivars citons :
    - Ceanothus x delilianus 'Bleu céleste', comme son nom l'indique d'un bleu ciel, de petite taille, environ 1m de haut pour un étalement de 1,50 m.
    - Ceanothus x delilianus 'Ciel de Provence', comme son nom l'indique d'un bleu ciel, 1m de haut pour un étalement de 1,50 m.
    - Ceanothus x delilianus 'Henri Desfossé', 1.50 m pour un étalement identique au port buissonnant, floraison du milieu de l'été à l'automne en panicules d'un bleu-violet assez sombre, en exposition abritée.
    - Ceanothus x delilianus 'Indigo', comme son nom l'indique d'un bleu indigo.
    - Ceanothus x delilianus 'Léon Simon', floraison d'un bleu pâle, était commercialisé par les pépinièristes nord-américains.
    - Ceanothus x delilianus 'Topaz', un caduc à grandes feuilles, port buissonnant, dense, 1.50 m, pour un étalement identique, floraison du milieu de l'été à l'automne en panicules bleus.
    - Ceanothus x delilianus 'Saphir', de petite taille environ 1 m de haut pour un étalement de 1,50 m.
    - Ceanothus x pallidus Lindl, issu de croisement entre Ceanothus pallidus et Ceanothus x delilianus caduc, panicules coniques.
    - Ceanothus x pallidus 'Albo pleno' à fleurs double blanches.
    - Ceanothus x pallidus 'Perle Rose' d'un rose soutenu carmin, , jeunes rameaux rougeâtre
    - Ceanothus x pallidus 'Marie Simon' commercialisé parfois à tort sous Ceanothus x delilianus au port buissonnant, 1.50 m, caduc, tout au long de l'été, des panicules d'un rose pâle pouvant être saumoné, jeunes rameaux rougeâtre.
    - Ceanothus x veitchanus Hook., une ancienne obtention vers 1857, issue de croisement spontané entre un Ceanothus rigidus et Ceanothus griseus, persistant, au port étalé, 3 m, à petites feuilles d'un vert foncé, brillant à marge dentée, au printemps, des panicules d'un bleu assez foncé, zones 7-9.
    - Ceanothus 'Burkwoodi', issu de croisement entre Ceanothus x delilianus 'Indigo et Ceanothus dentatus var floribundus, persistant lustré, port compact, 2.40 m, de la fin de l'été à l'automne, denses bouquets cylindriques d'un bleu assez vif, zones 7-9.
    - Ceanothus x 'Delight', issu de croisement entre Ceanothus rigidus et Ceanothus papillosus Torr. & A. Gray, un persistant, au feuillage vert foncé brillant, 2 à 2.40 m de haut, au printemps, courant mai-juin, des panicules d'un bleu pâle, zones 9-10.
    - Ceanothus  'Percy Picton' issu de croisement entre Ceanothus impressus et Ceanothus papillosus, un persistant port étalé, environ 3 m, petites feuilles dentées, de la fin du printemps au début de l'été, de denses bouquets cylindriques d'un bleu-violet foncé, zones 8-10.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de Ceanothes présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *barrière coupe-feu, traditionnellement dans les pays méditerranéens, les gens avaient l'habitude de réaliser des murs de pierres et de planter certaines espèces pour former des barrières coupe-feu ou des murs végétaux coupe-feu, aux abords des habitations et des cultures, comme les agaves, cactus, figuier de Barbarie, amandiers, chênes liège, l'épine du Christ et Jujubier (Ziziphus), margousiers (Melia) et oliviers, qui limitent le développement des graminées sous leur couvert, limitant ainsi l'avancée et propagation au ras du sol par les feux de paille et ailleurs des plantes qui sont régénérées par le feu comme les cistes ou des plantes ignifugées comme certaines Atriplex.
    *de Candolle, Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), botaniste et docteur en médecin suisse, qui occupe en 1880 la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles.
    Des ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813). Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes.
    En 1884, à Genève, le botaniste-taxonomiste suisse Robert Buser est nommé conservateur de l'herbier De Candolle (Herbier du Prodrome de Candolle), initié par ce dernier en 1824. Abréviation botanique officielle DC.
    *Lepidosaphes ulmi, c'est la cochenille virgule (Mussel scale) que l'on rencontre bien souvent sur les pommiers, consulter sa fiche sur Ephytia de l'INRAE.
    *Spach., botaniste français Édouard Spach (1801-1879), aide naturaliste au Musée d'histoire naturelle, puis en 1854, il est nommé conservateur des galeries de botanique, auteur de nombreuses monographies dont 'Histoire naturelle des végétaux. Phanérogames', publiée de 1834 à 1848, en 3 volumes, consultable en ligne à la BnF, abréviation botanique officielle Spach.
    natacha mauric© 01.14.2006 ® Jardin! L'Encyclopédie
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