Fraxinus americana  - Frêne blanc
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    Kew © on Flickr
    Nom commun : Frêne d'Amérique, Frêne blanc, nommé par les anglophones 'White Ash, Biltmore Ash, Biltmore White Ash, Cane ash'.
    Nom latin : Fraxinus americana L.*, à 66 synonymes retenus, Fraxinus acuminata Lam.*, Fraxinoides alba (Marshall) Medik., Fraxinus canadensis Gaertn. , les autres sont consultables sur The Plant list.
    Donné par l'USDA comme synonymes de Fraxinus biltmoreana Beadle, Fraxinus americana L. var. biltmoreana (Beadle) J. Wright ex Fern., Fraxinus americana L. var. crassifolia Sarg., Fraxinus americanacurtissii (Vasey) Small, Fraxinus americana L. var. juglandifolia (Lam.) Rehd., Fraxinus americana L. var. microcarpa Gray.
    famille : Oleaceae.
    catégorie : arbre dioïque, au tronc rectiligne à l'épaisse écorce rugueuse et crevassée en profonds croisillons d'un brun gris foncé.
    port : dressé, élancé, étroit à cime arrondie, clairsemée, ramification basse arquée descendante, en partie haute ascendante, ses jeunes rameaux sont brillants, glabres légèrement pruineux.
    feuillage : caduc, apparition assez tardive, vert sombre au revers argenté, virant au rouge à l'automne. Grandes feuilles opposées de 20 à 35 cm, imparipennées, composées de 7 à 9 folioles de 6à 12 cm, ovales-lancéolées, à marge irrégulière légèrement dentelée.
    floraison : au printemps, avant le feuillage, courant avril-mai, sur le bois de l'année, en panicules latérales, dressés, apétales, juste des anthères, la pollinisation est effectuée par le vent.
    couleur : les femelles sont pourprées et les mâles jaune pâle.
    fruits : sur les sujets femelles en été samares oblongues, aplaties de + ou - 5 cm, réunies en grappes retombantes, à graine unique fusiforme de 3 cm, pourvue d'une longue aile membraneuse lancéolée, échancrée à l'extrémité, persistant une bonne partie de l'année. Gros bourgeons bruns assez tardifs, donc moins sensible aux gelées printanières.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 20 à 40 m et plus.
    plantation : à l'automne.
    multiplication : par semis de graines fraîches en place, marcottage et par greffage pour les cultivars.
    sol : tous, indifférent tolère des inondations sur de longue période, évidemment une préférence pour les sols fertiles, riche en azote et frais.
    emplacement : soleil.
    zone : 4-10, U-K hardiness H5, USDA zones .
    origine : Amérique du Nord, en zone humide, dans les vallées, le long des fleuves et des rivières et dans les forêts de feuillus du sud-est du Canada, de l'est et nord-est des États-Unis, depuis l'est du Texas remontant jusqu'au Maine et présent dans 35 États contigus limités par le Minnesota, le Nebraska et le Kansas qui en sont inclus, consulter la carte.
    entretien : supporte bien la taille, drageonne et redémarre de souche, il se ressème abondamment, son système racinaire est assez envahissant à la fois profond et horizontale et c'est un gourmand sous son couvert l'herbe ne pousse pas très bien et sa proximité défavorise le développement des autres essences.
    maladies et ravageurs : comme tous les autres frênes, il peut être sujet à l'anthracnose, un champignon qui provoque taches foliaires irrégulières et brunâtres, sur le pourtour des feuilles et des nervures, qui apparaissent en début de la période de croissance, la feuille se nécrose avant de tomber.
    Il est également sensible à l'Armillaire couleur de miel Armillaria mellea (honey fungus).
    La chalarose du frêne, est une maladie invasive qui décime les peuplements de frênes européens (la cinquième essence feuillue de nos forêts), qui a été signalé, pour la première fois, en France, en 2008 en Haute-Saône et signalé au Royaume-Uni en 2012, la chalarose, est provoquée par les spores d'un champignon asiatique l'Chalara fraxinea, Hymenoscyphus fraxineus (Ash dieback, Ash yellows), qui sont transportés par le vent, qui s'attaquent aux feuilles, aux rameaux et le collet, consulter le détails des symptômes et des dégâts sur ephytia Inra.
    Sur le site du Ministère de l'Agriculture, lire l'article à propos des travaux des scientifiques (chercheurs de INRAE ) et des forestiers pour identifier et multiplier des frênes résistants à cette maladie, suivre les travaux de recherche, sur le site d'ephytia INRA.
    Dans le Jutland au Danemark, ils ont trouvés des graines d'une variété qui resiste à cette maladie.
    Depuis 2002, dans la régions des grands Lacs américains et canadiens (Michigan, Ohio, Ontario, Québec), sévit un coléoptère originaire d'Asie orientale, qui est extrêmement destructeur, car il s'attaque à toutes les espèces de frênes, l'agrile du frêne Agrilus planipennis (Emerald ash borer), consulter sa fiche technique sur le site de l'INRA.
    Au Canada, pour prévenir sa propagation, l’ACIA (Agence canadienne d'inspection des aliments) impose des restrictions interdisant le déplacement des billes de frêne et du bois de chauffage hors des zones réglementées.
    NB : son nom Fraxinus désigne l'espèce en latin, il aurait peut être une origine indo-européenne et son nom spécifique americana pour nous préciser son origine nord-américains.
    Ce genre comprend 63 espèces, pour certains auteurs seulement 48 espèces et pour d'autres 43, toutes originaires de l'hémisphère nord dont 3 sont présentes en Europe et en France*.
    C'est une essence d'une grande longévité plus de 250 ans, introduit en Europe dans le courant du 18e siècle, comme arbre d'ornement, dans les grands parcs et comme arbre d'alignement, bien qu'il n'ai pas vraiment une excellente tolérance à la pollution atmosphérique.
    En Amérique du Nord, c'est l'arbre des parcs et des campus, par la suite, abondemment utilisé pour revégétaliser les sites perturbés.
    Scott Zona © Flickr en juillet
    Propriétés et utilisations :
    Le suc frais des feuilles était appliqué sur les piqûres de moustiques pour soulager les démangeaisons et réduire les inflammations.
    Depuis des millénaires, le frêne avait sa place dans les différentes pharmacopées Amérindiennes, la décoction de feuilles y était réputée laxatif, tonique et à cet effet, elle était prescrite aux femmes après les accouchements au cours des rituels purificateurs, mais aussi pour calmer les douleurs articulaires, tandis que la décoction d'écorce, servait à soigner les plaies et traiter les morsures de serpent, quant aux graines, qui abaissaient les fièvres, étaient également réputées pour leurs propriétés diurétique, émétique, stimulante de l'appétit et aphrodisiaque.
    Son bois blond de moindre qualité que celui du frêne commun, est aux Amériques, depuis des siècles utilisé, pour la confection de meubles, wagons et des traverses de chemin de fer, des manches d'outils, de battes de basebal, des raquettes et des pagaies de canoë, et des placages, et autrefois pour des pièces pour les automobles, comme pour les autres espèces du genre, son feuillage peut-être donné comme fourrage au bétail.
    Attention, les pollens des frênes plus spécialement dans la moitié est de la France, peuvent provoquer chez certaines personnes des allergies*.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *allergies, dossier Nos arbres, leur pollen et les allergies, explications sur les arbres, leur pollen et les mécanismes allergiques, la liste des espèces susceptibles de les provoquer, les solutions de remplacement, découvrir le capteur pollinique du (R.N.S.A.) Réseau National de Surveillance Aérobiologique.
    Frênes en France, trois espèces : Fraxinus angustifolia, le frêne oxyphylle, frêne du Midi ou le frêne à feuilles étroites (narrow-leavcendre), Fraxinus excelsior, le frêne commun, frêne élevé (common ash) et Fraxinus ornus, le frêne à Orne, frêne à Manne ou frêne à fleurs (manna ash).
    *Lam., abréviation botanique pour le naturaliste, biologiste, botaniste français Jean-Baptiste Antoine Pierre de Monnet de Lamarck (1744-1829), fondateur de la biologie, il en a établi les principes théoriques, voir 'Philosophie zoologique', publiée en 1809, où il met en place, une nouvelle classification pour les animaux, qu'il transmet durant ses cours de zoologie. Le fondateur de la zoologie et de la paléontologie des Invertébrés, sur ce sujet lire, l'ouvrage de Raymond Enay, professeur à l'Université Claude-Bernard, Lyon I, consultable à la Bnf, publié en 1990 chez Dunod, toujours commercialisé.
    Il est considéré comme le plus grand botaniste de son temps, on lui doit un traité de botanique 'Encyclopédie méthodique' (1783-1793), il y énonce un principe fondamental sur l'évolution des animaux et des végétaux qui sous l'influence de diverses conditions et circonstances induisent des adaptations et des modifications de leur structure, qui seront alors transmises à leur descendance, des modifications morphologiques et psychologiques.
    L'auteur de 'Histoire des Mollusques', ouvrage de référence dans la nomenclature des coquillages et plusieurs volumes de l'Encyclopédie méthodique sont consultables en ligne à la BHLibrary.
    *L., abréviation botanique officielle pour Carl von Linné auparavant Carl Linneaus (1707-1778), médecin, botaniste-naturaliste suédois, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. Il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année, à partir de 1741, la médecine, puis, la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    natacha mauric © 03/04/2007 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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