Eremophila nivea - érémophile soyeuse
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    Nom commun : érémophile* neigeuse, érémophile soyeuse et non Eremophila soyeux, nommée par les anglophones 'Silky Eremophila'.
    Nom latin : Eremophila nivea  Chinnock*.
    famille : Scrophulariaceae, autrefois rattachée à la famille des Myoporaceae.
    catégorie : arbuste très ramifié aux tiges velues d'un blanc argenté.
    port : compact, dressé, évasé, très ramifié.
    feuillage : persistant, poilu, gris blanc.
    floraison : en Australie d'août à octobre, ailleurs de la fin de l'hiver au début du printemps, selon climat de mars à juillet, nectarifère, visitée par les abeilles, les papillons et les oiseaux.
    Petites fleurs tubulaires à corolle à quatre lobes, ceux du haut et du bas sont bilobés, marge ondulée.
    couleur : mauve améthyste clair ou lilas, fleurs s'éclaircissant vers la base, gorge d'un blanc-mauve maculé de taches mauves.
    fruits : des drupes globuleuses de 6 mm à 4 loges contenant chacune, une graine, enchâssée dans le calice.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 1 m à 2.50 m pour un étalement de 0.70 à 1.50 m.
    plantation : au printemps sous climat approprié, ailleurs dans des potées à rentrer l'hiver en serre chaude.
    multiplication : le semis est vraiment rare et aléatoire, même dans son pays d'origine, multiplication par bouturage de tiges aoûtées. La méthode australienne est le greffage, en utilisant comme porte-greffe le myoporum.
    sol : neutre ou calcaire, à tendance sablonneuse, très bien drainé et sec. Le mieux serait de le cultiver dans des potées.
    origine : ouest de l'Australie, dans la province eremaean*, nom botanique donné à une biorégion (IBRA) au climat désertique, dans les grandes savanes de l'Avon Wheatbelt. C'est une espèce en voie d'extinction dans son habitat naturel.
    zone : 9-11, minima 4 °C, hiver sec.
    entretien : sans.
    NB : son nom Eremophila vient du grec 'eremos' qui signifie solitaire, isolé et désigne un lieu isolé, abandonné, désertique, ce terme se traduit en français par désert et 'phila' vient du grec 'philos' qui signifie qui aime; c'est-à-dire qui aime la solitude et la vie en zone désertique, c'est aussi le nom donné à plusieurs espèces d'alouette et à un poisson colombien proche de l'anguille*, et son nom spécifique nivea 'niveus' qui désigne la neige ou le blanc de neige, faisant référence à son aspect neigeux.
    Ce genre, établi et décrit par Robert Brown*, comprend 214 espèces de vivaces arbustives et arbustes persistants, tous endémiques à l'Australie en zone aride. Le genre est majoritairement pollinisé par les abeilles, localement, il est utilisé pour confectionner, de denses haies.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Eremophila nivea  'Blue velvet', floraison d'un bleu mauve soutenu.
    Eremophila nivea - Eremophila nivea  'Gubbura Bells', se différencie par un port nettement plus compact.
    - Eremophila nivea  ‘'Sporing Mist', 1 m en tous sens, floraison un peu plus grande, d'un mauve un peu plus soutenu.
    Quelques autres espèces :
    - Eremophila glabra (R.Br.*) Ostenf., Emu Bush, ouest de l'Australie, Central Ranges, arbuste de 1 m de haut x 1 à 3 m, aux jeunes pousses collantes, aux feuilles lancéolées d'un gris blanc argenté, longue floraison rouge du printemps à l'automne. Cultivars :
    - 'Carramar Carpet' et 'Silver Rambler' à floraison jaune toute l'année.
    - 'Lime Gold' port buissonnant à fleurs jaunes plus longues et plus étroites.
    - 'Mingenew Gold' couvre-sol jaune, Murchison Magic' port buissonnant, floraison rouge, et bien d'autres.
    - Eremophila macdonnellii  F. Muell., nommée 'MacDonnells Desert Fuchsia', endémique au Territoire du Nord, Queensland, Nouvelle-Galles du Sud, une vivace couvre-sol, 0,50 à 1, 50/1,80 m de haut x plus de 5 m, feuillage vert moyen, étroits, linéaires, lancéolés, sessiles, aux fleurs violettes, longue floraison de l'hiver à l'été.
    - Eremophila maculata  F. Muell., arbuste de 0.50 m, au port étalé, environ 2m, floraison jaune, quelques cultivars 'Apricot' et 'Fairy Floss' à floraison abricot et rose, l'élégante 'Carmine star' aux étroites fleurs d'un carmin ponctué de blanc.
    - Eremophila polyclada  F.Muell., ' Lignum Fuchsia Bush', endémique à la Nouvelle-Galles du Sud, au Queensland et Victoria, ainsi qu'en Australie méridionale, arbuste de 3 m x 2 de large, aux feuilles étroites et linéaires de 1,5 cm, floraison blanche, gorge et lobe centrale lavé de jaune, maculé de points d'un ocre jaune, avec de part et d'autre, une bande de petits points violet.

    Annotations :
    *érémophile, ainsi nommée et citée par Frédéric Georges Cuvier dans son Dictionnaire des sciences naturelles,.. Tome 15, édité en 1819 par F.G. Lévrault - Strasbourg. Collection de l'Université du Michigan.
    *Chinnock, abréviation botanique pour le botaniste, entomologiste australien Robert James Chinnock (1943-), spécialiste aussi des fougères (ptéridophyte), il est l'auteur de 'Eremophila and Allied Genera: A Monograph of the Plant Family Myoporaceae' avril 2007, Rosenberg Publishing Pry LTD - Nouvelle-Galles du Sud.
    *Province Eremaean, l'une des trois provinces botaniques situées au sud-ouest. Une grande province composée, du nord-ouest de la région de Gascoyne et de Carnarvon, avec en limitrophe à l'est le comté de Coolgardie, le Désert de Gibson, Great Sandy Desert et le Grand désert de Victoria, et au centre la Central Ranges à cheval sur le territoire du Nord, de l'ouest de l'Australie et l'Australie du Sud, consulter la carte IBRA, un peu long à charger.
    *Robert Brown, chirurgien écossais Robert Brown (1773 - 1858) , surtout botaniste et naturaliste, l'un des plus célèbres du Royaume-Uni, spécialiste de la description et classification des végétaux car il s'intéresse à l'étude des pollens avec un microscope. Il y découvre en 1827 ou 28, le mouvement de particules visibles qui s'entrechoquent avec les molécules invisibles en suspension dans le fluide interne des grains de pollen, cette marche aléatoire perpétuelle porte le nom de 'mouvement brownien', repris par la suite par les physiciens et mathématiciens, popularisé par Albert Einstein, lire l'article du professeur J-P Kahane, à l'Université Paris Sud, CNRS - octobre 2006.
    Eremophila scoparia"
    En juillet 1801, en compagnie du réputé illustrateur botanique Ferdinand Bauer, il embarque sur l'Investigator sous la direction du navigateur cartographe anglais Matthew Flinders (1774-1814) pour explorer et collecter le long des côtes de l'Australie et en faire le tour à partir de Sidney. Récit relaté dans 'Atlas to Flinders' Voyage to Terra Australis' édité en 1814 à Londres.
    A son retour à Londres en 1805, il s'attache à ses publications, notamment une monographie sur les Proteaceae 'On the Proteaceae of Jussieu' présentée le 17 janvier 1809 (toujours diffusée), suivi en 1810 par 'Prodomus florae Novae Hollandiae et Insulae Van-Diemen' tout en étant le responsable de l'herbier du British Museum. De 1849 à 1853, il assure la Présidence de la Société linnéenne de Londres où auparavant en tant que membre, il y présente à plusieurs reprises ses mémoires, dont un sur ses Observations sur les organes sexuels et le mode de fécondation des Orchidées et des Asclépiadacées, en deux parties lues le 1 et 15 novembre 1815.
    Abréviation botanique officielle R.Br., que l'on trouve fréquemment associée à des espèces australiennes, à son époque des plantes de la Nouvelle-Hollande.
    *proche de l'anguille, un curieux poisson à tête aplatie, d'un gris bleuâtre avec des taches olivâtres, Eremophilus Mutisii, érémophile de Mutis, découvert en Colombie, dans la rivière Bogota, nom donné par Humboldt en l'honneur du célèbre naturaliste Mutis.
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