Psidium cattleianum - Goyavier de Cattley, Goyavier-fraise
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    Nom commun : Goyavier de Cattley, Goyavier de Chine*, Goyavier-fraise, Goyavier fraisier, Goyavier-cerise, autrefois Goyavier à fruits pourpres, aux Antilles Gouyavier localement Guayaba, Guayabofresa, nommé par les anglophones 'Cattley guavaCherry guava'Strawberry guava' à Hawaï 'Waiawi ulaula'.
    Nom latin : Psidium cattleianum Afzel. ex Sabine, synonymes retenus, Psidium ferrugineum C.Presl*, Psidium obovatum Mart. ex DC.*, Psidium cattleianum var. littorale (Raddi) Fosberg, Psidium cattleianum f. lucidum O.Deg., Psidium cattleianum var. purpureum Mattos, Psidium cattleianum var. pyriformis Mattos, Psidium coriaceum var. grandifolium O.Berg, Psidium coriaceum var. longipes O.Berg, Psidium coriaceum var. obovatum O.Berg, Psidium littorale Raddi, Psidium littorale var. longipes (O.Berg) Fosberg, Psidium variabile O.Berg, Episyzygium oahuense Suess. & A.Ludw., Eugenia ferruginea Sieber ex C.Presl, Eugenia oxygona Koidz., Eugenia pseudovenosa H.Perrier, Eugenia urceolata Cordem., Guajava cattleiana (Afzel. ex Sabine) Kuntze, Guajava obovata (Mart. ex DC.) Kuntze.
    famille : Myrtaceae (Myrtales).
    catégorie : grand arbuste ou petit arbre fruitier à ramification basse, au tronc grêle, rectiligne, à l'écorce lisse puis squamiforme dans les tons de marron clair, beige à plaque rose-beige, voir bas de page.
    port : compact, dense, arrondi, légèrement retombant.
    croissance : vraiment lente.
    feuillage : persistant, coriace, glabre, vert clair brillant sur le dessus, ponctué de pores translucides. Feuilles de 6 à 8 cm, simples, opposées, obovales aux nervures plus claires et saillantes sur le revers, court pétiole. Des températures avoisinant les - 5 à -7 °C peuvent lui faire perdre son feuillage.
    floraison : de la fin du printemps au début de l'été, courant juin, nectarifère et pollinifère, visitée les abeilles, les oiseaux et les papillons.
    Sur un très court pédoncule ou subsessile petite fleur hermaphrodite, solitaire, géminée ou réunie en petit bouquet axillaire. Fleurs de 2 à 3 cm, à 5 courts pétales ovales et de nombreuses étamines saillantes, réunies formant de dense pompon soyeux, au centre, disque nectarifère, au-dessus de l'ovaire infère, dans un calice persistant à 5 lobes pointus.
    couleur : blanc crème.
    fruits : baies comestibles charnues de 2 à 4 cm appelées goyaves, piriformes conservant en son sommet le calice, à pulpe parfumée, comestible, de saveur acidulée, à fine peau verte, brillante virant au rose rouge à maturité, suivant la variété pouvant êyre jaune* ou jaune lavé de rose; pulpe contenant en partie centrale de nombreux pépins réniformes, qui sont riches en pectine.
    hauteur : 3 à 7 m de haut, Ø 3 à 4 m.
    plantation : sous nos climats, au printemps, en prenant soin de lui laisser de la place.
    multiplication : par semis à chaud, entre 20 et 25 °C, dans un mélange légèrement sablonneux, par bouturage de tiges aoûtées, par marcottage ou encore par greffage.
    Abondante dispersion des graines, par les oiseaux, les petits mammifères, les cochons sauvages et les singes.
    sol : tous bien drainé, une préférence pour les sols légers et sablonneux ou neutre.
    emplacement : soleil, mi- ombre forestière
    zone : 9 - 11, U-K Hardiness H2, USDA 9a - 12, ailleurs en serre tempérée ou protégé avec une bâche d'hivernage, tolère 6 à 5 °C, à l'abri des gelées supérieures à -4°C, faible tolérance à la salinité.
    origine : Amérique du Sud, sous climat tropical ou subtropical (nord-est du Brésil et Uruguay), consulter la carte.
    Aujourd'hui cultivé et naturalisé, dans de nombreux pays au climat chaud et humide, notamment, dans les Caraïbes et les Antilles, où il fut introduit en 1760, aujourd'hui considéré comme une espèce envahissante en milieu forestier.
    entretien : arrosages réguliers, annuellement effectuer un apport d'engrais organique.
    maladies et ravageurs : exempt de maladie pour l'instant. Dans les serres, il peut être sujet aux araignées rouges (red spider mite), aux aleurodes (glasshouse whitefly) et aux cochenilles (scale insects).
    Au Brésil, dans l'océan Pacifique nord, dans l'archipel d'Hawaï et dans le Pacifique Sud, aux îles Cook, il est l'hôte de l'écaille du Brésil Tectococcus ovatus, une cochenille brésilienne, qui sur les feuilles, les tiges et les fruits du goyavier, forme des galles rougeâtres (excroissances coniques) de 8 mm de diamètre pour les galles femelles, qui sont plus grosses que les galles mâles.
    Elle a été volontairement introduite en 2019, par des lâchées, effectuées, à l'état larvaire, pour lutter contre l'invasion des goyaviers fraisiers qui y sont considérés, comme une espèce envahissante, menaçant l'écosystème des forêts indigènes des îles Cook et de l'archipel d'Hawaï.
    Cliquer sur la photo de goyages pour découvrir sous tous les angles, le goyavier fraisier, in situ, dans les forêts de la vallée de Waikapu, Maui, Hawaï.
    NB : son nom Psidium vient du grec 'sidion' qui désigne l'écorce de la grenade, faisant référence à la similitude de l'aspect de leurs fruits, et son nom spécifique cattleynanum est dédié au botaniste, collectionneur, horticulteur anglais William Cattley (1799-1865), à qui le botaniste John Lindsey*, dédie un genre d'orchidées, les Cattleya, de grandes orchidées épiphytes et parfumées, lorsqu'il voit le premier spécimen en 1813, celui que Cattley découvre dans une caisse, utilisé comme feuillage de rembourrage, qu'il récupére et dont il admire, la première floraison en 1818, dans ses serres à Barnet (Angleterre). Ce genre comprend environ 112 espèces reconnues.
    August 27, Waihee Ridge Trail, Maui, Hawaii.
    Forest & Kim Starr © Flickr Hawaï
    Propriétés et utilisations :
    Les goyaves sont consommées fraîches tel que, en salade de fruits exotiques en veillant à enlever les pépins, en jus de fruit après avoir couper les fruits en tranche, juste recouvert d'eau, le tout porté à ébullition durant une quinzaine de minute, mis dans une mousseline puis presser pour en extraire le jus qui entre dans la confection de diverses préparations culinaires et breuvages.
    Elles entrent dans la confection de confitures, gelées, compotes et purées, nectars, sirops, limonades (eau plus miel), liqueurs, pâtes de fruits, chutneys, glaces, entremets, desserts et de thé parfumé.
    La pulpe est riche en fibres, en calcium, fer, potassium et vitamine C dont la teneur d'un fruit équivaut à celle de 5 oranges. Elle facilite le transit intestinal et dans les pharmacopées traditionnelles, elle est prescrite, pour lutter contre la constipation et la fine peau des différentes espèces de goyaves est réputée pour ses propriétés antioxydantes.
    Au Pérou, le jeune feuillage et les fruits séchés, sont réputés pour traiter les problèmes intestinaux dont les diarrhées.
    Son bois est utilisé comme matériaux de construction, bois de chauffage et de combustible, et pour la confection du charbon.
    Autres espèces :
    - Psidium guajava L, Goyavier commun, considéré comme le véritable goyavier, nommé par les anglophones 'Strawberry guava', serait originaire des Antilles, un petit arbre de 4 à 5 m de haut, au feuillage velu sur le revers, offre une floraison blanche, suivie de fruits jaunes.
    - Psidium acutangulum Mart. ex DC., Goyave de Para, localement Arazà pera, originaire du nord de l'Amérique du Sud, en Colombie, Guyane et Venezuela, le long de l'Amazone, arbre de de 6 à 10 m de haut, aux petits fruits comestibles, à la pulpe très acide, qui surtout utilisés, pour confectionner des jus de fruit et du nectar.
    Dans la pharmacopée du Pérou, une décoction de son feuillage ,est prescrite en usage externe, pour traiter les hémorroïdes.

    Annotations :
    *DC., abréviation botanique pour Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), botaniste et docteur en médecin suisse, qui occupe en 1880 la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles.
    Des ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813). Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes.
    En 1884, à Genève, le botaniste-taxonomiste suisse Robert Buser est nommé conservateur de l'herbier De Candolle (Herbier du Prodrome de Candolle) initié par ce dernier en 1824.

    *Goyavier de Chine, il est dit de Chine bien qu'originaire de l'est du Brésil, c'est par erreur, qu'il a été désigné sous le nom de Psidium chinensis Lodd., importé du Brésil, par les espagnols en Chine méridionale et aux Indes.

    *fruits jaunes, Psidium cattleyanum ver. lucidum

    *Lindley, abréviation botanique pour le botaniste britannique John Lindley (1799-1865), qui fut, l'un des premiers à occuper une chaire de botanique à l'Université de Londres et de Cambridge, l'assistant de Bank's, nommé en 1822 secrétaire de la Royal Society of Horticultur (RHS*).
    Spécialiste des orchidées et de leur hybridation, on lui doit les descriptions des 77 espèces découvertes par Thomas L. Mitchell lors de ses 3 expéditions en Australie orientale vers 1838 et par la suite celles découvertes en Australie occidentale par Drummond et Molloy. En 1838, son intervention a permis de sauver Kew Garden de la destruction. Abréviation botanique officielle Lindl.

    *C.Presl., abréviation botanique pour le botaniste praguois Karel (Carl) Borivoj Presl (1794-1852), courant 1817, il effectue un séjour en Sicile, puis, avec son frère Jan Svatopluk Presl, en 1819, il publie la flore de Bohême intitulée 'Flora cechica: indicatis medicinalibus, oeconomicis technologicisque plantis'.
    La Société tchèque de botanique, leur dédie son journal nommé Preslia et deux genres leur sont dédiés sous la forme Preslaea (Boraginaceae) et Preslia (Lamiaceae).

    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
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