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Nom latin : Rubia tinctorum L., synonymes Rubia acaliculata Cav., Rubia iberica (Fisch. ex DC.) K.Koch, Rubia sativa Guadagno, Rubia sylvestris Mill., Galium rubia E.H.L.Krause, Rubia tinctorum var. iberica Fisch. ex DC., Rubia tinctorum f. petiolaris Sommier & Levier, Rubia tinctorum var. pubescens Ledeb., Rubia tinctorum var. sativa Pollini illustration dessin planche 41 dans Flora Graeca de J. Sibthrop et J.E. Smith dans , Flora Graeca volume 2 (1813), contributed by Bodleian Library, university of Oxford, U.K. famille : Rubiaceae. catégorie : vivace rampante ou grimpante, aux épaisses racines de couleur rouge et de nombreuses radicelles, aux tiges rameuses à section rectangulaire d'un vert clair à vert plus soutenu. port : vigoureuse, couchée à grimpante et exubérante. feuillage : persistant à semi-persistant selon climat, brillant, coriace, vert clair à foncé, rugueux et même râpeux. Des feuilles verticillées par 4-6, elliptiques à ovales, à marge à dents crochues dirigées vers le bas. floraison : de la fin du printemps à l'été (courant avril à juillet selon climat). En cymes terminales et axillaires, minuscules fleurs étoilées hermaphrodites. couleur : jaune vif. fruits : petites baies charnues subglobuleuses de 4-6 mm, virant au noir brillant à maturité, consommées par les oiseaux qui en assurent leur dissémination. croissance : très lente. hauteur : de 0.50 à 1.50 m et plus, au long système racinaire rouge orangé de plus d'un mètre de long. multiplication : nouvelles pousses à partir de tiges souterraines, par boutures de racines et par semis spontanés. Compter pour la levée plus d'un mois avant l'apparition des premières pousses. culture : pour la teinture, elle ne doit pas être divisée et récoltée avant au moins la troisième année, les racines au bout de 5 ans ont théoriquement la taille d'un crayon. Des racines qui au moment de la récolte à l’automne sont jaune orangé en coeur, lorsqu'on les coupent, elles virent au rouge rapidement au contact de l'air, voir coupe by Ashley Walker - The Natures Rainbow garden 2018. sol : sec, alcalin ou calcaire qui sont censés favoriser la production de pigment d'alizarine. zone : 8-10, U-K hardiness H6 , USDA zones 5-9, en zones côtières, elle a une excellente résistance aux vents et aux embruns salés. origine : à basse altitude jusqu'à 1200 m et bien souvent en bord de mer, le long des haies vives broussailleuses, dans les broussailles, les fourrés, les friches et garrigues, les bois clairs de l'Asie occidentale, Afrique du Nord et Europe méridionale,. La garance voyageuse figure sur la liste des espèces végétales protégées du département de la Haute-Vienne, Arrêté du 1er septembre 1989 et de la Basse Normandie, Arrêté du 27 avril 1995. NB : son nom Rubia désigne la couleur rouge et son nom spécifique tinctorum des teinturiers. Dans le dictionnaire de l'Académie française (8 ème édition) il est écrit sur l'origine du mot garance serait douteuse. Du Cange* dit que varantia a été dit pour verantia, de verus, vrai, à cause de la beauté de cette couleur rouge ; ce qui donne quelque appui à cette conjecture, c'est qu'on trouve dans le bas-latin veranter, véritablement, et verare, vérifier. il y est noté que la garance colore en rouge les os des animaux qui s'en nourrissent, la laine des moutons et l'urine de ceux qui en consomment, donc pas d'angoisse! si vous l'utilisez. Xavier Orrmancey ingénieur chimiste spécialiste de la recherche en cosmétologie végétale, passionné de botaniste et de médecines traditionnelles, est à l'écoute du génie végétale et relate que les graines dégagent une substance urticante qui irrite la peau et provoque une certaine agitation de l'animal accompagnée de sueurs et de suintements riches en substances nutritives dont elles se gaveraient avant de se détacher et tomber au sol. Ce genre comprend selon les flores entre 78 et 80 espèces d'arbustes, de sous-arbustes ou de vivaces herbacées grimpantes ou non, originaires de l' est et du sud-ouest de l'Asie tempérée et tropicale, dans la chaîne de l'Himalaya (en Chine 38 espèces dont 20 d'entre elles sont endémiques), en Inde, Japon, Indonésie et Taiwan, de l'est et du sud de l'Afrique, de la Macaronésie et des Açores, de la Russie, de l'ouest de l'Europe et du pourtour méditerranéen. Certaines d'entre elles ont été introduites et naturalisées aux Amériques notamment au Chili et au Mexique pour les propriétés tinctoriales de leurs racines et rhizomes qui servent à préparer des colorants et des teintures dans les tons de rouge garance. Cultivée en Asie et en Égypte depuis 1500 ans avant JC et dans la vallée des rois l'archéologue, égyptologue britannique Howard Carter (1874-1939 ), découvre le tombeau de Toutânkhamon* dans lequel sera retrouvé un ou des fragments d'étoffe garance. Une culture qui sera ruinée en France lorsqu'en 1869, chez le groupe chimique allemand BASF, les chimistes Carl Graebe et Carl Liebermann parviennent à reproduire synthétiquement l'alizarine à partir de l'anthracène. En Espagne, elle a été introduite par les Maures pour y être cultivée, également introduite et naturalisée en France, dans l'est de l'Angleterre et en Allemagne, longtemps cultivée dans la région d'Avignon en sol calcaire qui favorise l'obtention du plus beau rouge garance, pour garancer* le drap utilisé pour confectionner dès 1829, les pantalons de l'infanterie française du second empire, du pantalon dudragons jusqu'à celui du zouave, appelé pantalon garance, qui exposait les militaires aux tirs des soldats ennemis jusqu'au début de la guerre de 14-18. Propriétés et utilisations : Cette garance est composée d'acides citriques, maliques et tartriques, des sels alcalins, de la chlorogénine, une essence appelée camphre de garance et des hétérosides anthraquioniques qui sont les pigments rouges l'alizarine. Desséchées puis pulvérisées, elles fournissent une belle teinte rouge nommée alizarine dont l'extrait a été combiné avec des acides, de l'alun des tons dans les rose rouge, plus foncés avec fer et du fer et de l'alun. Dans les pharmacopées traditionnelles, cette garance est réputée pour ses propriétés apéritives, astringentes, antilithiasiques, cholagogues, emménagogues, diurétiques et laxatives. La racine fraïche est un excellent vermifuge et emménagogue ainsi que tonique, les tiges avec les feuilles étaient prescrites pour traiter l'hypertension. La poudre des racines est toujours commercialisée comme colorant naturel capillaire apportant comme le henné de la souplesse et de la brillance aux cheveux tout en donnant aux cheveux foncés des reflets rouges à acajou, et des tons de rouge plus vifs pour les cheveux d'un châtain clair, blond et blanc. En cosmétologie elle entre dans la composition de produits de soins capillaires et de savons et l'extrait de garance, entre dans la composition de lotions et crèmes pour rendre à la peau un toucher doux et velouté. Autre espèce présente dans l'Encyclopédie : - Rubia peregrina L., Garance voyageuse, Garance sauvage, Petite garance, consulter sa fiche. Dans l'abécédaire consulter également la liste des autres espèces de plantes grimpantes. Annotations : *Du Cange, historien, linguiste et philologue français Charles du Fresne, sieur du Cange (1610 - 1688) auteur du Glossarium mediae et infimae latinitatis, édité à Niort par L. Favre, 1883-1887. c'est un glossaire du latin médiéval, en latin moderne, consultable à la BnF et à la Sorbonne. *garancer teindre et l'action de teindre avec cette garance se nomme le garançage. Plus les racines sont vieilles plus l'aubier contient de colorants jusqu'à 19 colorants différents. Collecter les racines entre 18 et 24 mois pour avoir au moins 4 tons différents. *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale. 
Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.*Toutânkhamon, vers -1345, mort vers -1327, est le onzième pharaon de la XVIII ème dynastie, fils d'Akhénaton et après des recherches d'ADN* effectuée sur sa momie en 2008, on a découvert que sa mère n’était pas l’une des épouses connues d'Akhénaton, mais une des quatre sœurs d'Akhénaton, prélèvement effectué sur la momie, connue sous le nom de 'Young Lady' et nullement Néfertiti selon l'égyptologue français Marc Gabolde. Son somptueux masque funéraire en or découvert en 1922 par Howard Carter est exposé au Musée Du Caire. Ces recherches réalisées en Égypte ont démontré que Amenhotep III est le père d'Akhénaton. *L'ADN ( acide désoxyribonucléique ) est une macromolécule biologique présente dans toutes les cellules qui permet de déterminer le sexe d'un individu, son lien de parenté avec une autre personne et les pathologies dont il est atteint mais pas l'âge. Selon Véronique Barriel, maître de conférences en paléogénétique au Muséum national d'histoire naturelle, 'Les procédés de momification adoptés par les Égyptiens protégeaient des dégradations chimiques. L'ADN s'en trouve préservé. Une chance qui n'existe pas pour certaines recherches en paternité réclamées sur des personnes décédées depuis seulement dix ans.' natacha mauric© 28/12/2018 ® Jardin! L'Encyclopédie - nmauric©28/12/2018 - ® par la Société des Gens de Lettres - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l’exploitation commerciale sont expressément interdites. 
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