Eurya japonica - Eurya du Japon
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    Eurya japonica 24 fàvrier UK
    Brighton Plants © february Flickr
    Nom commun : Eurya du Japon, en japonais 'Hisakaki', nommé par les anglais 'East Asian eurya'.
    Nom latin : Eurya japonica Thunb.*, de très nombreux synonymes retenus, Eurya montana Sieb.*& Zucc., Eurya minima Nakai*, Eurya elliptica Gardner, Eurya jacquemartii Carriére, Eugenioides fasciculatum Kuntze, Dicalix tinctorius Blume, consulter la liste complète sur theplantlist.
    famille : Pentaphylacaceae, dans certaines flores comme dans Flora of China Theaceae.
    illustration : de Caroli Petri Thunberg*, page 190 dans Flora Japonica Sistens plantas insularum japonicarum, publié en 1784, consultable sur archive.org.
    catégorie : arbuste ou petit arbre dioïque de sous-canopée, à l'écorce lisse d'un brun grisâtre parcourue de fines et irrégulières fissures verticales.
    port : érigé, légèrement évasé.
    feuillage : persistant, épais, coriace, d'un vert foncé brillant, revers glauque et plus pâle, marge finement dentée.
    Feuilles alternes, acuminées oblongues à oblancéolées, de 3 à 8 cm x 1,5 à 3 cm, légèrement concave, nervure médiane fortement marquée, court pétiole de 2 à 3 mm d'un vert rosâtre.
    Les jeunes feuilles qui se développent après la floraison, sont d'un bronze cuivrée à cuivre rosâtre et elles sont toutes gaufrées, par les nervures fortement marquées.
    floraison : en partie terminale au printemps vers la fin mars, début avril, au parfum assez détestable, rappelant celui du gaz propane, pollinifère, visitée par les abeilles et d'autres insectes.
    Grappes axillaires de 1 à 3 petites fleurs en forme de clochette pendante, plus grande et renflée sur les mâles, de environ 5 mm, 2 bractéoles, calice à 5 sépales ovoïdes, membraneux et coriaces, 5 pétales obovales et 12 à 15 étamines, sur les femelles, elles sont plus petites et plus étroites, 2 minuscules bractéoles, pétales oblongs, 1 style trifide de 1,5 mm.
    La floraison est plus abondante, chez les sujets mâles, les fleurs sont plus grandes à pétales obovales, il existe des spécimens portant des fleurs hermaphrodites.
    couleur : blanc à blanc crème pour les femelles, les mâles sont vers la base lavé de rose.
    fruits : sur les sujets femelles de juin-juillet, petites drupes rondes de 3 à 5 mm au style persistant, parvenant à maturité, courant septembre-octobre virant au noir violacé.
    Des fruits convoités par de nombreuses espèces d'oiseaux (faisans, grives, perdrix, tourterelles et verdier d'Orient), qui assurent la dissémination des graines réniformes, aplaties, d'un brun foncé brillant.
    croissance : moyennement lente, plus importante sur les spécimens mâles.
    hauteur : en culture 1 m à 3,5 m, dans son milieu naturel + ou - 10 m.
    plantation : au printemps, à l'automne selon climat.
    multiplication : par semis et par bouturage de tiges aoutées.
    sol :acide ou neutre, léger, riche en humus et frais, n'aime pas le calcaire.
    culture en pot : préparer un mélange de 2/3 de terre de bruyère pour 1/3 de terre franche.
    emplacement : mi-ombre, ombre, à l'abri des vents chauds et desséchants.
    zone de rusticité : 7b-9a, U-K hardiness H3, USDA zone 7b-9a, tolère aisément -12 °C et les embruns marins.
    origine : dans les forêts secondaires du Japon, dans les îles de Honshu, Shikoku, Kyüshü, Okinawa, Ryukyu et les îles de Tsu-Shima, distribué aussi sur la côte au sud et sud-ouest de la péninsule coréenne*, sur Taïwan et l'île de Liuqiu, largement distribué au sud-est de la Chine, dans les provinces côtières depuis le sud-ouest du Jiangxi, sud du Hunan, Guangdong, Fujian, Zhejiang, au Guangxi sur les versants à basse altitude et dans les vallées boisées, sur les bords de routes et rivières, et à l'est de la chaîne de l'Himalaya jusqu'au nord de l'Inde entre 1500 et 2500 m d'altitude, consulter la carte de l'Asie.
    entretien : arroser les deux premières années après la plantation, maintenir le substrat frais et humide en mettant un bon paillis pour conserver le substrat humide.
    maladies et ravageurs : rien de signalé pour l'instant en Europe. Au Japon sur Honshu, Shikoku et Kyushu, il est sujet aux larves vertes mineuses d'un petit papillon endémique Coptotriche japoniella (Tischeriidae), voir photos.
    NB : son nom Eurya vient du grec eurys qui signifie grand, large faisant peut-être référence aux pétales et sépales et son nom spécifique japonica du Japon pour préciser l'endroit où il a été découvert; pour Carl Thunberg* dans Flora japonica (1784), c'est dans la région de Nagasaki sur l'île de Kyushu.
    Eurya japonica 24 février UK
    Brighton Plants © Flickr
    Cet Eurya, est l'arbre le plus répandu dans l'archipel nippon, il trouve sa place dans les jardins ombragés et dans les jardins côtiers, dans les massifs arbustifs, sous le couvert de pins comme au Japon où on le trouve sous le couvert des (Pinus densiflora, Pinus thunbergii et dans les rocailles, ou simplement dans des potées loin des zones de passage et à l'abri des courant d'air pour ne pas subir son fort parfum.
    Au Japon, il est couramment utilisé pour confectionner des haies.
    Ce genre en 1895, contre l'avis général a été révisé et regroupé en un seul genre avec les Cleyera et les Freziera, par la suite tout seul il comprenait 326 noms d'espéces référencés aprés la révision en mars 2012, ont été retenus seulement 157 noms d'espèces et 138 autres sont considérés comme étant des synonymes et 31 autres noms demeurent toujours non résolus en 2020, 130 d'entre elles sont originaires de l'Asie tropicale et subtropicale et du sud-ouest des îles du Pacifique.
    Propriétés et utilisations :
    Dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, l'eurya est réputé et prescrit en décoction ou sous forme de cataplasme, pour traiter les oedèmes, calmer les arthralgies et les rhumatismes et réduire les saignements.
    En Inde il entre dans la composition de plantes prescrites pour traiter le foie.
    Son bois qui a une excellente résistance au feu, est utilisé dans la construction, pour confectionner des ustensiles, des accessoires et des création artisanale, également comme bois de chauffage et pour confectionner du charbon de bois; son feuillage et les branchages eux, servent à confectionner des décorations et d'offrande sacrée (tamùmagushi), pour les temples shinto, lors des cérémonies, au même titre que le sakaki Cleyera japonica qui est l'arbre sacré, pour les rituels shinto, que l'on trouve largement planté sous forme de haie, près des sanctuaires.
    Autrefois sur l'île de Kyushu où il est appelé 'Hyjirushiba', la cendre des branchages et feuilles servaient aux teinturiers et les fruits pour confectionner des colorants et ils donnent des huiles essentielles.
    Plusieurs autres espèces du genre font partie des pharmacopées traditionnelles de l'Asie.
    Parmi les cultivars et hybrides, citons :
    - Eurya japonica 'Golden Spreader', au feuillage vert irrégulièrement marbré de jaune crème, voir photo, à l'Arboretum JC Raulston, Raleigh, Caroline du Nord.
    - Eurya japonica 'Harmony', une obtention naine à croissance plus lente, au feuillage plus étroit un peu déformé, marginé de rose pâle et de blanc.
    - Eurya japonica 'Moutiers', de petite taille à croissance lente, port évasé, au feuillage vert jade argenté, aux veinules plus soutenues à marge froncée, soulignée par un liseré d'un vert plus soutenu, sur des tiges rougeâtres.
    - Eurya japonica 'Variegata', au feuillage panaché de blanc et blanc crémeux, voir photo.
    - Eurya japonica 'Winter Wine', au feuillage virant à l'automne sous l'effet du froid au rouge bordeaux.
    - Eurya japonica 'Zansetsu' se distingue par son feuillage vert moyen, irrégulièrement maculé et moucheté de blanc crème, les jeunes feuilles et les bourgeons sont roses sur des tiges rosâtres.
    Autre espéce ornementale :
    - Eurya emarginata (Thunb.) Makino, une autre espèce largement présente au Japon, où elle est nommée 'Hamahisakaki', se différencie par sa taille ne dépassant pas les 5m avec des feuilles plus petites, mais épaisses au revers poilu. Une floraison plus tardive, s'étalant d'octobre jusqu'à février.

    Annotations :
    *Nakai, abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste japonais Takenoshin Nakai (1882-1952), il travaille pour le compte du gouvernement, il effectue de nombreux séjours en Corée et il enseigne la taxonomie à l'Université impériale de Tokyo. On lui doit de nombreux ouvrages dont 'Flora Sylvatica Koreana' édité de 1916 à 1936, en 1927 'Lespedeza of Japan and Korea'.
    *péninsule de coréenne, des études menées en Corée du Sud au Département Biologie de l'Université nationale de Gyeongsang en 1994 ont démontrées une différence génétique avec les espèces des autres pays.
    *Sieb., abréviation botanique pour le médecin et naturaliste bavarois Philipp Franz Balthazar von Siebold (1796-1866) qui vécut au Japon entre 1823 et 1830, on lui doit l'introduction en Europe via ses établissements de Leide (Pays Bas) de nombreuses nouvelles espèces de la flore japonaise dont les premiers hydrangea japonais en 1860 -1861. Auteur en collaboration avec le botaniste allemand Joseph Gerhard Zuccharini (1797-1848) de la très célèbre Flora japonica, publiée entre 1835-1870, en 30 volumes avec des illustrations d'artistes japonais tel que Keiga Kawahara, descriptions et dessins consultables sur le site de l'université de Kyoto, Flora japonica volume 1.
    *Thunb., abréviation botanique pour le botaniste, naturaliste explorateur suédois Carl Peter Thunberg (1743- 1822), à qui l'on doit la publication de Flora japonica en 1784, suivie de Flora capensis (1807-1812); un genre riche de 200 espèces, lui a été dédié Thunbergia et 261 espèces et sous-espèces sous la forme thunbergii.
    natacha mauric © 20/01/2021 ® Jardin! L'Encyclopédie
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