Typha latifolia - Massette à larges feuilles
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    Nom commun : Massette à larges feuilles, Quenouille à feuilles larges, Rauche, Roseau à massette, nommée par les anglophones 'Cattail, Cat´s tail, Broad-leaved cattail, Common cattail, Bullrush, Reedmace', en espagnol 'Totora, Junco de Esteras, Junco de la Pasión, Espadaña, Maza de agua, Henea (Enea), Anea, Bayón, Bayunco, Bohordo, Piriope'.
    Nom latin : Typha latifolia L.*, synonymes Massula latifolia (L.) Dulac, Typha ambigua Schur ex Rohrb., Typha angustifolia var. inaequalis Kronf., Typha angustifolia var. media Kronf., Typha angustifolia var. sonderi Kronf., Typha crassa Raf., Typha elongata Dudley, Typha engelmannii  A.Br. ex Rohrb., Typha intermedia  Schur, Typha latifolia var. ambigua Sond., Typha latifolia var. angustifolia Hausskn., Typha latifolia f. divisa Louis-Marie, Typha latifolia var. elata  Kronf., Typha latifolia var. elatior  Graebn., Typha latifolia var. elongata Dudley, Typha latifolia var. gracilis  Godr., Typha latifolia var. obconica  Tkachik, Typha latifolia var. remotiuscula  (Schur) Simonk., Typha latifolia var. typica Rothm., Typha major  Curtis, Typha palustris  Bubani, Typha pendula  Fisch. ex Sond., Typha remotiuscula  Schur, Typha spathulifolia  Kronf.
    Sur la photo en fond Nelumbo nucifera devant Lythrum salicaria.
    famille : Typhaceae.
    catégorie : vivace aquatique à semi-aquatique à long rhizome largement ramifié pouvant atteindre une dizaine de mètres.
    port : touffe de tiges dressées.
    feuillage : caduc, vert sombre. Longues et étroites feuilles (2m x 3 à 25 mm ) alternes, effilées en pointe, engainantes depuis la base.
    floraison : bisexuée du printemps à l'été du mois d'avril jusqu'en septembre. Des milliers de fleurs femelles formant un épi cylindrique, velouté en forme de quenouille qui a maturité éclate laissant débordé une bourre soyeux. L'épi femelle est l’épi inférieur et le mâle est l’épi supérieur.
    couleur : marron foncé.
    fruits : minuscules graines(0.2mm) surmontées de fins poils, la dispersion est assurée par le vent, elles conservent longtemps leur propriété germinative.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 1 à 2/3m.
    plantation : toutes saisons et selon climat.
    multiplication : semis ou division des rhizomes au printemps à début de l'été selon climat.
    sol : marécageux à une profondeur maximale de 30 cm, dans des paniers pour pouvoir en contrôler le développement.
    emplacement : soleil, mi-ombre.
    zone : 4 - 10.
    origine : en eau peu profonde jusqu'à 50 cm de profondeur sur les rives et berges des cours d'eau à faible débit, le bord des étangs, des lacs, des marais et dans les fossés et tranchées humides de l'hemisphère nord en zone tempérée. Introduit et naturalisé en Amérique du Nord où elle est considérée comme une plante envahissante.
    entretien : aucun, peut se montrer envahissant mais l'eau profonde empêche son développement.
    Les épis floraux entrent dans la confection de bouquets secs.
    NB : son nom Typha vient du grec puis du latin 'typhe' où il désigne le genre qui comprend une dizaine d'espèces de vivaces aquatiques à semi-aquatiques présentent en eau douce ou eau saumâtre.
    Propriétés et utilisations :
    De tout temps, durant les fêtes et cérémonies nocturnes les quenouilles servaient de torche après avoir été imbibées d'huile, de cire, de résine et plus tard de pétrole.
    Dans les pharmacopées amérindiennes, le coton des quenouilles était réputé pour fabriquer avec du saindoux, un onguent réputé soulager les brûlures.
    Autrefois au printemps les jeunes pousses blanches ( la partie qui trempe dans l'eau) étaient récoltées car elles sont fort savoureuses avec leur goût proche du concombre, elles sont pelées puis blanchies comme des asperges, elles ont une légère saveur poivrée, au Canada elles sont conservées toute l'année dans des marinades.
    Mais il ne faut pas les cueillir n'importe où car comme c'est une espèce purificatrice, toutes ses parties sont chargées en toxines diverses qu'elles pompent dans les eaux polluées dans les fossés et les cours d'eau, pour pouvoir les consommer sans soucis il faut les faire pousser dans une eau non polluée ou dans une bassine d'eau propre.
    Les inflorescences immatures sont également consommées sautées, cuites et incorporées dans des soupes donnant un arôme sucré rappelant le maïs. Les fleurs et les graines peuvent également être cuisinées et les nouvelles griffes de rhizome sont parait-il délicieuses consommées crues ou cuites.
    Le pollen jaune des épis mâles était récolté et séché pour être durant l'hiver utilisé comme farine, il en va de même avec les rhizomes riches en amidon, leur cueillette s'effectue à l'automne pour être ensuite couper en tronçons mises à sécher pour être réduite en farine, cette dernière est a conserver comme le pollen dans des récipients hermétiquement fermé pour protéger le tout de l'humidité.
    Et les jeunes épis mâles sont cueillis lorsqu'ils sont encore vert, l'enveloppe externe est retirée avant de les faire blanchir 5 à 10mn à l'eau bouillante et de les consommer comme les épis de maïs avec un peu de beurre, une pincée de sel et un tour de moulin à poivre.
    Toutes les parties sont utilisables, les tiges séchées servent à confectionner des toitures en chaume, les feuilles servent en tonnellerie pour le jointage des douelles* des tonneaux et les tiges fibreuses sont excellentes pour confectionner des nattes, des panneaux, des paniers et le rempaillage des sièges; et la fibre des quenouilles pour rembourrer des matelas, sièges et des coussins. Durant la Seconde guerre mondiale, la fibre des quenouilles qui ressemblent à celles du Jute était utilisée par l'industrie textile allemande et la marine américaine pour confectionner des , c'est encore le cas de part le monde. Les tiges sont récoltées au printemps et au début de l’été lorsqu'elles sont les plus tendres avant que les quenouilles n'apparaissent.
    Lire l'article ' Utilisation des Typha en France' (exploités dans les marais de Fos (Bouches du Rhône) par J.-B. Gèze (Directeur adjoint des Services agricoles de l'Hérault), publié dans le Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, année 1922 pp. 551-557, consultable en ligne chez Persée.
    Aujourd'hui, les massettes comme bien d'autres plantes hélophytes, comme les roseaux Phragmites et la Glyceria aquatica, sont utilisées dans les zones de lagunage pour l'épuration des eaux usées.
    En grande colonie, elles peuvent assécher des zones entières mais, elles favorisent le développement de la tourbe.
    Autre espèce présente dans l'Encyclopédie :
    - Typha minima Funck, la petite Massette, consulter sa fiche.

    Dans l'abécédaire consulter la liste des autres espèces aquatiques ou semi-aquatiques présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *douelles, pièces en bois de chêne qui forment avec d'autres la paroi des tonneaux.
    *L., abréviation botanique pour auparavant le médecin, botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné auparavant Carl Linnæus (1707-1778), à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. Consulter 'Systema auctorum naturale,...' Pdf.
    natacha mauric © 15.09.2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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