Acacia longifolia- Mimosa chenille, à longues feuilles
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    Nom commun : Mimosa à longues feuilles, Mimosa chenille, Acacia doré de Sydney, nommé par les anglophones 'Golden Wattle, Sydney Golden Wattle'.
    Nom latin : (Andrews) Willd.* ((1806)), synonymes Mimosa longifolia Andrews*, Mimosa macrostachya Poir.*, Phyllodoce longifolia (Andrews) Lien, Racosperma longifolium (Andrews) C. Mart.
    famille : Mimosaceae.
    catégorie : arbre d'un gris rougeâtre.
    port : buissonnant, compact et arrondi.
    feuillage : persistant, vert soutenu, nervures longitudinales fortement marquées. Sur des rameaux rouge foncé, de fines feuilles (phyllodes) alternes et plates, longues, elliptiques, de 5 à 18 cm x 0.6 à 3.5 cm sur un court pétiole plat.
    Voir détails du feuillage et floraison, photos de Neal Kramer - University of California, Berkeley.
    floraison : abondante, non parfumée, de la fin de l'hiver au début du printemps, vers la fin février, début mars jusqu'en avril et plus, selon climat, nectarifère et pollinifère, visitée entre autres par les abeilles, les colibris et certaines espèces de papillons.
    Grappes axillaires dressées de petites fleurs hermaphrodites à 4 pétales, de nombreuses étamines saillantes, lui donnant cet aspect vaporeux, enchâssées dans un court calice sessile, qui font penser à des chenilles jaunes, d'où d'ailleurs le nom Mimosa chenille.
    couleur : jaune vif.
    fruits : longues et étroites gousses cylindriques et déhiscentes, de 5 à 15 cm de long, contenant des graines brillantes et noires de 4 à 5 mm, pourvues d'un arille orangé, qui les rattache à la gousse. Leur dispersion est assurée par les oiseaux et les fourmis.
    Au sud-est de l'Australie, elles sont le garde-manger des coléoptères de l'Acacia Diphucrania leucosticta (White-flecked acacia jewel beetle), voir photo de l'ala.org.au Atlas of living Australia.
    Comme tous les acacias, il est l'une plante hôte, des pontes des coléoptères*, soit sur la surface des gousses en formation, à la suture de la gousse, soit au niveau des étranglements situés entre les graines, les protégeant ainsi des attaques de parasites. Entre 5 et 10 jours plus tard, les premières larves entrent en action, en creusant une galerie à l'intérieur de la graine pour s'en gaver tout en oeuvrant pour réaliser une loge translucide où elles effectueront quatre mues.
    Des graines qui ont une longue durée de vie et elles sont pyrophytes.
    croissance : rapide.
    hauteur : 3 à 7 m pour un étalement 3 et plus, dans son milieu naturel.
    plantation : n'importe quand lorsqu'il est en container, avec une préférence pour l'automne et le printemps.
    multiplication : par semis, et boutures à talon à la fin de l'été et par marcottage aérien.
    sol : indifférent, même calcaire et sablonneux, avec une préférence pour un sol acide, humide, mais bien drainé.
    emplacement : soleil, mi-ombre une partie de la journée, a besoin de soleil pour fleurir, abrité des vents et à l’abri du gel.
    zone : 9-11, U-K Hardiness H5, USDA zones 9-11. Tolère sur de courtes périodes entre - 6°C et - 8° C une fois implanté, et à faible dose, les embruns.
    illustration ci-contre : planche 28, dans 'The forest flora of South Australia' de J.E. Brown, publié en 1832, contributed by National Library of Australia, Canberra, Australia.
    John Eddie Brown (1848-1899)
    origine : aire de répartition, dans les marécages, le long des cours d'eau, dans la brousse, les landes et les forêts du sud-est et sud de l'Australie, sud-est de Victoria qui serait son aire d'origine, l'est de la Nouvelle-Galles et du sud-est du Queensland et Tasmanie. En voie de naturalisation, dans la péninsule d'Eyre et sur l'île de Kangaroo, au sud de l'Australie, face à Adélaïde, consulter la carte de l'Australie.
    Introduit et naturalisé en Afrique australe, Amérique du Sud, principalement au Brésil, aussi en Californie, en Europe, l'Espagne et l'Italie ainsi qu'en Nouvelle-Zélande.
    maladies et ravageurs : peut subir les assauts des cochenilles farineuses (mealybug) et des cochenilles australiennes Icerya purchasi (fluted scale), voir photo.
    Cultivé à l'intérieur, peut être sujet aux araignées rouges (glasshouse red spider mite).
    entretien : penser à l'arroser après la plantation.
    illustration ci-dessous : planche 9, d'Edward Minchen (1862-1913), publiée en 1895, dans 'The Flowering Plants and Ferns of New South Wales - Part 3' par W.S Campbell et le botaniste britannique Joseph Henry Maiden (1859-1925). Le spécialiste australien des Eucalyptus et des Acacia, directeur des jardins botaniques royaux, sa biographie, contributed by The Australian National Botanic Gardens.
    NB : son nom vient de 'akakia' qui désigne un acacia en grec et d''akis' qui désigne une épine, une pointe. Ce genre comprend plus de 1200 espèces d'arbres et d'arbustes persistants, certains sont pourvus d'épines. Originaires de l'Afrique, de l'Asie, de l'Amérique, de l'Australie, qui, à elle seule, en compte environ 900 espèces et du Pacifique.
    En septembre 1889, un journaliste d'Adélaïde, William Sowden décide de promouvoir le port de branches de mimosa, lors des réunions officielles et fonde le Wattle Club de Melbourne. Il met en place, le concept patriotique, de la journée du Mimosa (Wattle Day), la première se déroule le 1er septembre 1910, à Melbourne, Sidney et Adélaïde. Le 1er septembre 1988, le gouverneur général de l'Australie a officiellement proclamé l'Acacia doré Acacia pycnantha comme emblème floral national de l'Australie.
    Ce mimosa chenille a sa place dans les jardins au climat approprié et ceux en bord de mer comme sujet isolé ou en massif de quelques-uns, pour occulter une vue, fixer un talus, il peut aussi entrer dans la composition de massifs arbustifs et de haies libres ou de brise-vent associé à d'autres espèces.
    Comme bien des acacias, il est utilisé pour fixer et fertiliser les sols, mais dans certains pays, il est considéré comme une espèce envahissante perturbant l'écosystème.
    Deux sous-espèces :
    - Acacia longifolia var. longifolia, des feuilles de 7-15 cm de longpour 0.6-1.2 cm de large.
    - Acacia longifolia var. sophorae des feuilles de 5 à 10 cm de longueur pour une largeur de 1.2 à 2.5 cm, illustration ci-contre.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces d'acacias, présents dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    Andr., abréviation botanique pour le botaniste, illustrateur et graveur britannique Henry Cranke Andrews (1794-1830), qui est resté célèbre, dans les salles des ventes, pour ses illustrations publiées dans The Botanist's Repository, en 10 volumes, publiés à Londres entre 1797 et 1812, mais un éminent confrère, membre de la Royal Horticultural Society a critiqué, la fiabilité de ses dessins, botaniquement parlant.

    *Cochenilles australiennes, Icerya purchasi (fluted scale), que l'on retrouve sur tous les autres acacias, les robiniers, les mimosas, et d'autres Fabacées, qui s'attaquent aussi aux agrumes, genêts, pittosporums et rosiers, voire d'autres ...

    Edward Minchen (1862-1913)
    *Coléoptères, Manuel de lutte contre les insectes parasites des semences d'acacias par B.J. Southgate, publié à Rome, en 1983 par la Fao.org Food and Agriculture Organization.

    *Illustration ci-contre, planche 9 d'Edward Minchen,dans 'The Flowering Plants and Ferns of New South Wales - Part 3' par J H Maiden et W.S Campbell 1895 contributed by The Australian National Botanic Gardens.

    *Willd., abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste prussien Carl Ludwig Willdenow (1765-1812), qui fut également apothicaire et docteur en médecine. En 1798, il enseigne l'histoire naturelle. Il est nommé, en 1801, directeur du Jardin botanique de Berlin-Dahlem qu'il entreprend de remettre en état.
    En 1810, à l'Université de Berlin, il occupe la chaire de professeur de botanique. Son herbier, riche de plus de 20 000 espèces, se trouve depuis 1818 au Musée botanique de Berlin, où il constitue la base de l'herbier.
    Il fait la connaissance en 1788, d'Alexander von Humboldt, qui lui adresse ses collectes, dont il assure l'identification et s'intéresse à l'influence du climat sur les plantes.
    Il y consacre d'ailleurs, en 1792, un ouvrage 'Grundriss der Kräuterkunde', qui est toujours réédité. Les botanistes lui ont dédié 33 espèces de plantes et des espèces de champignons sous la forme willdenowiana et 73 sous willdenowii.
    Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont 'Florae Berolinensis Prodomus' (1787) et son oeuvre de référence 'Hortus berolinensis sive Icones et descriptiones, plantarum rariorum vel minus cognitorum quae in Horto regio botanico berolinensi', première édition en 1803.
    natacha mauric ©1/03/2000 ® Jardin L'Encyclopédie
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