Morus kagayamae  - Mûrier platane
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    Nom commun : Mûrier à feuilles de platane, Mûrier platane, en japonais 'Hachizhowgwa' nommé par les anglophones 'Kagayama' Morus', 'Mulberry tree'.
    Nom latin : Morus kagayamae Koidz.*, synonymes Morus bombycis Koidzumi , Koidzumi var. flexuosa Hotta
    famille : Moraceae.
    catégorie : arbre monoïque au tronc assez court et rectiligne.
    port : large, étalé, dense et arrondi.
    feuillage : caduc, vert sombre, brillant et rugueux sur le dessus, revers lisse, virant au jaune doré en automne.
    De grandes et larges feuilles polymorphes, acuminées de 15 à 25 cm, à trois lobes et suivant le cv , le lobe central est plus ou moins découpé, à marge irrégulièrement denté et bord ondulé.
    floraison : au printemps courant avril-mai sous forme de châtons, la pollinisation est anémophile.
    couleur : blanc verdâtre.
    fruits : sur l'espèce type, de petites drupes ovoïdes comestibles, rouges virant au noir, à la fin de l'été. Mûres juteuses et sucrées pouvant être très salissant sur un dallage et pouvant attirer des insectes butineurs. Elles sont convoitées par les oiseaux.
    croissance : rapide.
    hauteur : 6 à 7 m, étalement avoisinant les 10 m de diamètre.
    plantation : de l'automne au printemps, selon climat, entre novembre et début avril, prévoir un tuteur et un trou d'environ 60 cm de large, du pralin s'il est à racines nues et mettre de côté la terre de surface, qui sera mélangée avec un bon compost ou un engrais organique, avant d'être utilisée, pour combler le trou, réaliser une belle cuvette autour du pied, pour les arrosages. N'attacher, le tronc au tuteur que quelques jours après avoir attendu que la terre se tasse et qu'il se positionne.
    Attention à bien choisir son emplacement, car son système racinaire est à la fois pivotant et traçant, le plus loin possible du réseau d'eau et d'électricité pour ne pas avoir, dans le futur, des soucis de racines dans les canalisations ou de gaine électrique tordue.
    multiplication : par bouturage ou par marcottage, également par greffage en écusson ou en flûte, sur un mûrier blanc Morus alba.
    Les anciens greffeurs de l'Ardèche, de la Drôme et de l'Isère, pour l'élevage du ver à soie, les baguettes étaient coupées sur de vieux mûriers et préparées en février, avant que la sève n'entre en action, mises en jauge, dans du sable ou dans une terre bien meuble, jusqu'à la fin d'avril où arrivait, le temps des greffes.
    sol : profond de préférence, mais surtout bien drainé.
    emplacement : soleil ou mi-ombre
    zone : 8-9, U-K hardiness H5, USDA zones 5b-19b, tolère jusqu'à -14 à 15 °C, une fois insatllé, il supporte bien la sécheresse ainsi que les embruns, il peut se planter en région parisienne.
    origine : Asie du sud-est, Japon.
    entretien : arroser copieusement après la plantation, effectuer tous les 3 ans, un apport d'engrais organique ou compost.
    Il supporte des tailles très sévères, qui s'effectue courant mars, en commençant par les branches ascendantes et ne laissant que les branches plus horizontales pour favoriser ainsi, un port étalé dès le départ.
    Si vous l'avez planté dans une pelouse, il faut lui réserver autour du tronc, une bande de terre de 1m, sans gazon pour qu'il ne soit pas concurrencé lors des arrosages par ce dernier qui pompera toute l'eau, des mois durant et l'empêchant de développer un enracinement profond, lui âtant ainsi sa résistance à la sécheresse précieuse avec le changement climatique et les restrictions en eau dans certaines régions.
    maladies et ravageurs : comme tous les autres mûriers, il peut être sujet à l'oïdium (powdery mildew), au chancre (canker), à la maladie du corail (coral spot).
    Au printemps par temps frais et humide, les jeunes feuilles sont sensibles à la brûlure bactérienne (bacterial blight), dû à une infection par une bactérie qui détruit des cellules foliaires ( idioblastes épidermiques), qui provoque des petites taches foliaires d'un brun-noir, généralement avec un halos jaune et déforment les feuilles et gonflant les bourgeons. Les jeunes pousses peuvent présenter une nécrose suivi d'un rapide dépérissement. Occasionnellement, peuvent se développer sur les tiges, des chancres, qui peuvent se mettre à suinter. Signalé en juillet 1998 par le Département de biologie appliquée de Kyoto dans le Journal des sciences séricicoles du Japon, vol.67 no.6. Une bactérie que l'on trouve habituellement chez le céleri, le fenouil ou le persil, voir fiche technique sur Iriis Phytoprotection - Québec.
    Dans l'Hérault, depuis juin 2022, est signalé, sur les communes de Frontignan, Mèze et Sète, la présence d'un coléoptère asiatique, strié comme une guêpe, le longicorne tigre ou perceur chinois Xylotrechus chinensis, en provenance de Chine.
    Cet insecte xylophage dont la larve est un ravageur des mûriers (genre Morus), en particulier du mûrier platane, est reconnu comme un organisme nuisible de quarantaine en France. Sur le territoire national, depuis le 7 avril 2022, toute suspicion doit donc être signalée auprès de la DRAAF/SRAL, ou auprès de FREDON Occitanie fredon@fredon-occitanie.fr, en joignant si possible des photos, consulter sa fiche technique, format Pdf, diffusé par la DRAAF - SRAL Auvergne-Rhône-Alpes.
    NB : son nom Morus vient du latin où il désigne déjà le genre, mais certains auteurs font référence à une origine celtique 'mor' qui signifie noir, faisant certainement référence à la couleur des fruits.
    Introduit en Europe et dans le sud de la France, aux alentours de 1918, vous trouvez deux variétés qui fleurissent, mais ne donnent pas de fruits, commercialisées sous l'appellation Morus kagayamae 'Sterile' et Morus platanifolia 'Fruitless', une obtention quasiment stérile, donc dépourvue de fructification, au port étalé, un dense feuillage trilobé, vert foncé, brillant et très occultant, demeurant une partie de l'automne en place, floraison verdâtre, stérile courant avril-mai, tolère aisément - 25 °C , zone rusticité 5b.
    Ce genre comprend selon les flores entre 8 et 10 espèces d'arbres ou d'arbustes caducs, originaires des zones tempérées ou subtropicales du globe, dont une Morus boninensis Koidz., 'Ogasawara Wa' en japonais, est en voie d'extinction sur l'archipel japonais d'Ogasawara, également nommé les îles de Bonin, une trentaine d'îles situées dans le Pacifique nord-occidental, à l'extrême sud de l'archipel nippon. Elles sont inscrites au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2011, car elles possèdent de forts taux d'endémisme et un écosystème, ayant un processus d'évolution marquée, avec spéciation par la disparition sélective.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de mûriers, présentes dans l'Encyclopédie

    Annotations :
    *Koidz., abréviation botanique pour le botaniste japonais Gen-ichi Koidzumi (1883-1953), auteur de nombreuses monographies et articles sur les Acer, Morus, les Rosaceae et sur l'étude de la répartition des plantes à la surface de la terre (phytogéographie
    natacha mauric © 21/06/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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