Acacia baileyana - Mimosa de Bailey, de Cootamundra
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    © Sirö Kurita (1936-2019)
    Nom commun : Mimosa de Bailey, Mimosa de Cootamundra, nommé par les anglophones 'Cootamundra Wattle'.
    Nom latin : Acacia baileyana F. Muell.*, synonymes retenus Acacia baileyana var. aurea Pescott, Acacia baileyana var. purpurea F.Muell., Racosperma baileyanum (F.Muell.) Pedley
    famille : Mimosaceae, Leguminosae.
    catégorie : arbuste ou petit arbre calcifuge, aux branches extrêmement souples, retombantes, d'une durée de vie limitée à trente ans.
    port : étalé, évasé, arrondi, retombant lorsqu'il croule sous le poids de sa floraison.
    feuillage : plumeux, persistant, d'un gris-bleu glauque, couvert d'un duvet argenté, les jeunes pousses tirent sur le jaune et le jaune verdâtre et les nouvelles feuilles sont d'un gris bleuté marginé de jaune.
    Feuilles composées, bipennées, formées de 2 à 4 paires de folioles, composées de 10 à 20 paires de foliolules de 5 à 6 mm.
    floraison : en hiver, courant janvier-février, légèrement parfumée, rappelant celui de la violette, visitée par les abeilles pour son pollen.
    En racèmes, à l'aisselle des feuilles, de 10 à 15 fleurs bisexuées, en glomérules pourvus d'un très court pédoncule de 10 mm, pompon dense d'étamines brillantes.
    couleur : jaune vif brillant.
    fruits : des gousses vertes, pendantes au bord réticulé, brunes à maturité.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 5 - 8 m.
    plantation : à la fin de l'hiver, début du printemps en lui laissant de part et d'autre 3,50 à 4 m comme dans les plantations où l'on compte entre 600 et 700 pieds à l'hectare.
    multiplication : par semis après trempage des graines au printemps, par des boutures à talon, en été ou par greffage sur Acacia retinodes ou comme en 1900, par marcottage.
    sol : n'importe quel sol, surtout très bien drainé, il redoute l'excès d'humidité en hiver, parfaitement adapté à pousser dans des sols calcaires, mais sans excès, car à ce moment-là, il sera sujet à la chlorose ferrique, une carence qui va faire jaunir son feuillage.
    culture en pot : arroser régulièrement sans excès et ne pas laisser stagner de l'eau dans les dessous de pot, effectuer un rempotage tous les 2 ans.
    emplacement : soleil, mi-ombre, à l'abri de vents violents et froids.
    origine : sud-est de l'Australie, dans la région de Riverina, dans la partie méridionale de la Nouvelle-Galles du Sud et en Tasmanie, consulter la carte.
    Son ère de répartition est vraiment restreinte, elle se limite aux environs de Cootamundra, dans un rayon d'une cinquantaine de kilomètres, incluant la forêt domaniale de Jindalee 1 400h (Jindalee State Forest), guère plus, en zone surélevée et en situation abritée et déterminée par les représentants de l'herbier national de la Nouvelle-Galles du Sud en 1935, durant plusieurs mois. Il est d'ailleurs l'emblème floral du canton.
    L'espèce type à feuillage avec une pointe pourpré est présente dans la Jindalee State Forest.
    zone : 9-10, U-K hardiness H3, USDA zones 8a-10a, résistance jusqu'à -5°C, supporte le vent et partiellement les embruns. Une fois installé, il supporte bien la sécheresse.
    entretien : arroser régulièrement les 2 premières années après la plantation et prévoir un paillage pour maintenir le sol frais et protéger du gel, le pied des jeunes sujets.
    La taille s'effectue après la floraison, sur les branches qui ont fleuri, en raccourcissant les branches d'environ la moitié de leur longueur.
    Aux abords de l'hiver, prévoir une protection avec un ou des voiles d'hivernage, un pour la potée et un autre pour l'arbuste.
    Un apport d'engrais n'est pas nécessaire, car, comme tous les acacias et toute la famille des légumineuses, les Mimosas vivent en symbiose avec des bactéries aérobies (rhizobiums) qui sont présentes dans le sol et qui sont fixatrices d'azote et qui le redistribue au Mimosa, pour réaliser cette interaction, le Mimosa développe des nodosités sur ses racines, pour y loger les bactéries qui ainsi vont pouvoir y transformer l'azote et de le transférer sous forme d’ammoniac au Mimosa et aux autres plantes à proximité.
    Pour en savoir plus, sur les Rhizobiums, visionner 'Ces plantes qui élèvent leurs bactéries' sur Viméo, produite par le Journal du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique).
    maladies et ravageurs : il peut subir les assauts des cochenilles australiennes ou flûtées, Icerya purchasi* (cottony cushion scale) qui s'attaquent aussi aux agrumes et il peut subir les piqûres et le miellat des cicadelles pruineuses Metcalfa pruinosa (citrus flatid planthopper) qui peuvent favoriser le développement de la fumagine Capnodium citri (sooty mold fungi), consulter la fiche technique du fredon.fr/corse.
    Lorsque l'atmosphère est trop sèche ou mal ventilée, les mimosas peuvent être envahis par les araignées rouges (red spiders).
    NB : son nom Acacia vient de 'akakia' qui désigne un acacia et 'akis' qui signifie épine, pointe et son nom spécifique baileyana, de Bailey, il est dédié au botaniste australien Frederick Manson Bailey (1827-1915), qui l'a découvert en Australie. Il a été décrit en 1888 par le baron von Mueller*, à partir d'un spécimen que le botaniste du Queensland, Frederick Bailey avait rapporté et planté en 1876, au Bowen Park de Brisbane, aujourd'hui c'est un parc classé au patrimoine.
    Le nom donné par les anglophones 'Cootamundra' est celui d'une ville australienne, à l'ouest de la Nouvelle-Galle du Sud, la ville du joueur internationale de cricket australien Donald George Bradman (1908-2001), surnommé 'The Don', le géant intemporel qui a éclipsé les contemporains de son domaine à travers les générations, qui a marqué son premier essai contre l'Angleterre au parc des expositions, le 30 novembre 1928. Il est dit à son propos "Il était une fois, il y a plus d'un siècle, dans la petite ville de Cootamundra, en Nouvelle-Galles du Sud, Donald George est né - l'homme qui a établi des normes de frappe si élevées à son époque, que l'expression "juste après The Don", est devenu une partie du jargon du cricket. En 52 matchs de test sur 20 ans et une guerre mondiale, Sir Don Bradman a transcendé le summum de la batte, pour certains, à un point jugé insurmontable à ce jour. Souvent il était vénéré comme un dieu, dans le cricket australien et il a , par la suite, formé une équipe, connue sous le nom d' Invincibles. Contrairement aux grands asymptotiques, The Don était tellement au-delà du batteur de tous les jours que plus de cent ans plus tard, aucun joueur ne s'est approché à un bras de sa moyenne de test - quatre-vingt-dix-neuf virgule neuf quatre .", sur le web site Indien Cricbuzz.
    Introduit pour la première fois en Europe, vers 1894, en Angleterre, ce n'est que bien plus tard en 1905, qu'il parvient dans les jardins du sud de la France, la grave gelée de 1929 où les racines des arbres ne furent pas détruites et des rejetons nombreux repoussèrent, malheureusement, après ce coup dur, il n'est plus question à l'époque des fleurs de mimosa pour la parfumerie* et pour remplacer les plantations détruites, beaucoup d'agriculteurs plantèrent des variétés plus belles, et d'autres espèces : Floribunda, Moteana, Baileyana, car le grand essor de la culture et de la vente du mimosa date de 1900.
    Dans ces jardins au climat doux, il trouve aisément sa place près des cheminements et des ouvertures en sujet isolé, à l'arrière de massifs arbustifs ou simplement dans de grandes potées pour embellir hors saison patios et terrasses.
    Ses fleurs, dans le Midi de la France, sont récoltées pour la commercialisation, à la fin de l'hiver ou au tout début du printemps, on en extrait une huile essentielle utilisée en parfumerie.
    Largement représenté dans les motifs du règne végétal, dans les Arts décoratifs de la période de l'Art Nouveau de 1870 à 1914, dans les pochoirs pour papier peints, frises, tentures, textiles, vitraux, céramiques et verrerie, notamment les vases en cristal d'Émile Gallé jaune orangé et brun et les vases carrés ou pied d'éléphant en verre marmoréen, en verre gravé et vert émaillé de Daum.
    M. Flockton
    Ce genre comprend plus de 1200 espèces d'arbres et d'arbustes persistants dont certains sont pourvus d'épines. Ils sont principalement originaires de l'Afrique, de l'Asie, des Amériques, de l'Australie qui compte à elle seule, environ 900 espèces et aussi du Pacifique.
    illustration : de l'aquarelliste, lithographe d'origine britannique Margaret Lilian Flockton (1861-1953), l'artiste officielle des jardins botaniques de Sydney, planche n° 117, publiée dans 'Forest Flora of New South Wales' par le botaniste britannique Joseph Henry Maiden (1859-1925), vol. 4 (1908-1909), le spécialiste australien des Eucalyptus et des Acacia, directeur des jardins botaniques royaux, sa biographie, contributed by The University of Sidney.
    Parmi les nombreux hybrides et les cultivars, citons :
    Un grand nombre d'entre eux, sont issus de croisements entre Acacia baileyana et Acacia dealbata.

    - Acacia baileyana var purpurea, commercialisé aussi sous Acacia baileyana 'Purpurea', le Mimosa pourpre, il pousse naturellement en Australie, dans la région de Cootamundra, le feuillage juvénile est couleur colombine, gorge de pigeon (## 6a455d), puis, d'un gris-vert bleuté légèrement pourpré, photo en bas de page, en fleurs de janvier à février, port étalé, il ne drageonne pas, donné résistant jusqu'à - 8°C, tolère l'exposition aux embruns, en seconde ligne.

    - Acacia baileyana 'Prostrata', il est prostré ne dépassant pas 0.50 m, un couvre-sol s'étendant de 2 à 5 m avec un port pleureur.

    - Acacia baileyana 'Songlines', de 5 à 6 m, au port arrondi, au feuillage d'un vert-gris bleuté, les jeunes feuilles finement découpées se distinguent par leur ton pourpré, qui tranche sur ce fond gris bleuté, longue floraison parfumée de janvier à mars, tolère également -5 °C, voire -7°C.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces d'acacias, présents dans l'Encyclopédie

    Annotations :
    *Icerya purchasi*, introduite sur des végétaux dans les serres et les vergers de l'Europe, de l'Afrique du Nord et des États-Unis, la ravageuse cochenille australienne également nommée cochenille flûtée, pour lutter contre ce prédateur à travers le monde, dans les vergers d'agrumes a été introduite une coccinelle australienne, la Rodolia cardinalis de 2,5 mm à 4 mm, entr'aperçu en France, en Vendée, courant 2013, puis en 2016 des larves rouges et des coccinelles adultes sur des , en train d'oeuvrer sur des cochenilles australiennes, en pondant leur oeufs sous la cochenille que l'on peut retrouver colonisant les Pittosporum, Cytisus scoparius, Acacia, des insectes qui pondent en février des oeufs rougeâtres, consulter la fiche, et voir une photo de la cochenille © Les naturalistes vendéens.

    *F.Muell., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste explorateur britannique d'origine allemande, le baron Ferdinand Jacob Heinrich von Mueller (1825-1896), à la fin de ses études, vers 1847, il part en Australie, en 1849, il obtient la nationalité britannique, durant 43 ans, il est le botaniste officiel du gouvernement de la colonie de Victoria, nommé en 1853, Directeur des Jardins botaniques de Melbourne, puis en 1860, nommé Président de la Royal Society of Victoria. Tout au long de sa carrière, il participe à des expéditions qui lui permettent de découvrir de nombres nouvelles espèces dont les Eucalyptus et les Corymbia et d'en introduire certaines d'entre elles en Europe ; des espèces lui ont été dédiées sous la forme muelleriana et muelleri, muelleriodes et la revue du jardin botanique se nomme Muelleria.
    En Allemagne, ses découvertes et descriptions sont régulièrement publiées dans la revue Linnaea, il est l'auteur de nombreux ouvrages sur la flore australien, dont 'Plants Indigenous to the Colony of Victoria' en 2 volumes Melbourne (1860-1865) en collaboration avec le botaniste britannique Alfred James Ewart (1872-1937), toujours réédité.

    *Parfumerie prendre le temps de lire l'enquête de Greenpeace 2005, sur la composition chimique d'eaux de toilette et eaux de parfum de marques parfois prestigieuses, contenant des phtalates et des muscs de synthèse.
    Télécharger l'enquête 'Parfum de scandale' en format pdf.

    *Kurita, botaniste-biologiste, généticien japonais Sirö Kurita (1936-2019), qui, en 1958, est professeur au département de biologie de l'Université de Chiba, nommé professeur émérite, en 2001. Docteur en sciences, Université métropolitaine de Tokyo de 1949 à 2011.
    Il y mène des recherches sur les fougères, puis, sur les amaryllidacées japonaises, qui se reproduisent sans produire de graines, en divisant les bulbes, il a publié l'histoire et les résultats sous la forme d'un livre scientifique destiné au grand public 'Higanbana Museum Magazine" Kenseisha (1998), hélas, son blog sur les Higanbana a été fermé lorsqu'il est décédé.
    Membre de la Botanical Society of Japan, de l'American Botanical Society, de l'International Fern Society et d'autres.
    natacha mauric © 19.01.2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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