Rhododendron dauricum  - Azalée de Manchourie
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    azalea dauricum
    Kurt Stueber©
    Nom commun : Azalée dahurien (sibérien), Azalée de Manchourie, nommé par les anglophones 'Dahurian rhododendron', en japonais 'Ezomurasaki tsutsuji, Tsutsuji ezo murasaki' (Azalée Ezomurasaki)
    Nom latin : Rhododendron dauricum L.*, synonymes, Rhododendron mucronulatum Turcz.* subsp. sichotense ( Pojark.) A.P. Khokhr., Rhododendron sichotense Pojark.
    famille : Ericaceae.
    catégorie : arbuste toxique.
    port : étalé.
    feuillage : caduc à semi-persistant virant au bronze sous l'effet du froid, vert brillant sur le dessus, revers brun écailleux. Des petites feuilles (3 à 4 cm) rondes ou acuminées à l'extrémité des branches
    floraison : hivernale, courant février-mars selon climat fin avril-mai, visitée par les colibris et certaines espèces de papillons.
    En cime, sur les rameaux de l'année, des bouquets de 2 à 3 fleurs de 3,5 cm, en forme d'entonnoir, à pétales chifonnés à marge ondulée, longues étamines saillantes.
    couleur : pâle magenta à rose violacé, des étamines roses aux anthères de couleur jaune.
    fruits : des petites capsules ovoïdes-oblongues déhiscentes à 5 locules pubescents, de couleur marron à maturité.
    croissance : lente.
    hauteur : 0,50 à 1,50 m, dans son milieu naturel de 1 à 3 m de haut pour un étalement de 1,50 à 2,50 m.
    plantation : de préférence à; l'automne, à partir de la mi-septembre en lui laissant bien de la place, pour lui permettre de bien s'étaler et développer, elle peut se prolonger jusqu'à la fin avril, sous climat frais.
    multiplication : par marcottage dés l'automne, par semis de graines fraîches sous châssis, avec le risque qu'il ne conserve pas forcément le caractère initial, il faudra patienter au moins 4 ans pour découvrir la floraison, ou par bouturage en été, des pousses de l'année dans un mélange sablonneux, garder les au chaud, entre 20 et 25 °C, enracinement sans soucis, en quelques semaines, mettre en place au printemps suivant, et pour finir, par greffage.
    soit à la fin de l'été, soit à la fin de l'hiver.
    sol : non calcaire, de préférence acide pH inférieur à 6, léger, riche en humus, frais et bien drainé.
    rempotage : il s'effectue après la floraison dans un mélange à part égale de bonne terre de jardin neutre ou acide, terre de bruyère et 10% de sable.
    emplacement : une préférence pour la mi-ombre, soleil une partie de la journée, éviter les expositions trop brûlantes, ombre lumineuse, à l'abri des vents violents et froids et des gelées printanières qui peuvent abîmer les bourgeons floraux..
    zone : 4 - 9, U-K hardiness H6, USDA zones 5a-8b, tolère aisément -32°C, ce serait le plus robuste et rustique du genre.
    origine : dans les montagnes en zones rocheuses depuis l'île d'Hokkaido au Japon, nord-est de la Chine, Mongolie, l'ex-Manchourie, l'est de l'ex-Russie dont la Sibérie orientale et l'île de Sakhaline, initialement on le donne pour originaire du Mont Altaï.
    Au Japon, on ne le rencontre que sur l'île d'Hokkaido, il est le premier à fleurir, depuis de nombreuses années, il inscrit comme espèce en voie de disparition, sur la liste rouge du ministère de l'environnement japonais.
    entretien : arroser après la plantation pour lui permettre d'installer son système racinaire. Il est vulnérable à la sécheresse et au stress hydrique, car son enracinement est peu profonde.
    Prévoir un bon paillis pour conserver l'humidité et protéger du gel, le collet et le système racinaire.. Supprimer les branches mortes et au fur et à mesure les fleurs fanées.
    Comme pour tous les autres du genre, la taille est franchement peu souhaitable, si vraiment nécessaire elle peut se pratiquer après floraison, uniquement sur le bois de l’année précédente, car le redémarrage et le bourgeonnement est difficilement sur le vieux bois.
    culture en pot : effectuer un apport d'engrais organique au sortir de l'hiver et durant toutes la période de croissance toujours sur un substrat humide et tous les 15 jours.
    maladies et ravageurs : peut être sujet à; la chlorose (jaunissement du feuillage), qui peut être dû à un sol ou une eau trop calcaire, ou une humidité trop importante lorsque le sol est mal drainé, ou encore a un arrosage trop abondant, asphyxiant ainsi le système racinaire, ou encore un déficit en matières organiques.
    Peut être sujet à l'oïdium (powdery mildews), à la brûlure des pétales du rhododendron, la brûlure des bourgeons du rhododendron provoquée par le Briosia azaleae (rhododendron bud blast) et l'amillaire couleur de miel (honey fungus).
    Il peut également subir les assauts de l'otiorhynque de la vigne (vine weevil), la cicadelle du rhododendron Graphocephala fennahi (rhododendron leafhopper), la punaise du pieris (pieris lacebug), les cochenilles (scale insects), des chenilles (caterpillars) et les pucerons (aphids).
    azalea dauricum à Hokkaido en mai
    mai - Hokkaido Rubeshibecho Hanaoka
    NB : le nom de Rhododendron vient du grec 'rhodo' qui signifie rose, et 'dendron' mot qui désigne l'arbre, et son nom spécifique dauricum vient de l'ancien nom donné à la Sibérie, la Dahuria qui désigne la rouille.
    Introduit en Europe via la Grande-Bretagne en 1780.
    Il est distribué depuis Hokkaido au Japon, la partie nord de la péninsule coréenne, le nord-est de la Chine jusqu'à l'est de la Sibérie. Lui et ses sous-espèces sont à l'origine de nombreuses hybridations notamment les 'Praecox'.
    Il est utilisé pour servir de couvre-sol sur les talus, pour confectionner des massifs et des haies basses ou simplement cultivé dans des potées ou pour être traité en bonsaï.
    Au Japon, pendant sa période de floraison, se déroule le Tsutsuji matsuri, le festival des azalées, les gens viennent découvrir sur l'île d'Hokkaido, environ 70 000 azalées Ezomurasaki qui peuvent être admirés à Hanaoka, Rubeshibecho, Kitami City, sous-préfecture d'Okhotsk, photo ci-contre.
    Les rhododendrons sont originaires des zones tempérées de l'hémisphère nord, en Amérique du Nord, à l'extrême nord de l'Équateur, en Europe, au sud-est de l'Asie et au Japon, plus de 900 espèces (voire plus) dont 571 espèces du sud de la Chine et dans l' Himalaya, 409 d'entre elles y sont endémiques. Deux espèces de l'Australie, une section essentiellement tropicale qui pousse aussi vers le sud de l'Équateur ainsi qu'en Nouvelle-Guinée, avec une seule espèce dans le Queensland (Australie) et des introductions en Jamaïque.
    Propriétés et utilisations :
    Dans la pharmacopée chinoise, de son feuillage est extraite une huile, aux propriétés antitussives et expectorantes, préscrite pour soigner les trachéites, elle contiendrait des susbtances phénoliques qui auraient des effets bénéfiques dans certains traitements cardiovasculaires.
    Consulter notre dossier sur les Rhododendrons & Azalées.

    Consulter la liste des autres espèces de Rhododendron présents dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757 Carl Linnæus, également médecin, à; qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. En 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. Auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum'.

    *Turcz., abréviation botanique pour botaniste- taxonomiste ukrainien Nikolai Stepanowitsch Turczaninow (1796-1864) qui s'intéresse à la flore de Sibérie, principalement à celle de la région de l'Altaï ; et du lac Baïkal puis à celle de la Mongolie chinoise (Mandchourie).
    Administrateur dans la fonction publique russe, il séjourne 17 ans en Sibérie ( Irkoutsk et Krasnoïarsk), constituant tout au long de sa vie un grand herbier enrichi par des acquisitions de la troisième collection de James Drummond et des échanges avec Hooker, qui lui permettent de rédiger des publications sur la flore australienne, on lui doit Flora Baikalensi-Dahurica - Flore de la région du lac Baïkal et de la Mongolie (1842-1857 - éd. Moscou). Son herbier riche de 52000 espèces est conservé à l'Université de Kharkov (Ukraine).
    nmauric©02/12/2000 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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