Daphne laureola - Laurier des bois, Lauréole
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    Daphne laureola, au jardin botanique de Genève
    Christine Reymond ©
    Nom commun : Laurier des bois, Lauréole, Auriole, Laurier épurge, Daphné à feuille de laurier, nommé par les anglophones 'Spurgelaurel', en arabe 'Garou'.
    Nom latin : Daphne laureola L.*, un seul synonyme, Thymelaea laureola (L.) Scop* (1771) et deux sous-espèces retenues : Daphne laureola subsp. laureola, Daphne laureola subsp. philippi* (Gren.) Nyman.
    famille : Thymeleaceae.
    catégorie : arbuste à l'écorce grisâtre.
    port : buissonnant, dressé.
    feuillage : persistant, coriace, vert sombre, brillant. En partie haute, d'étroites feuilles de 10 à 12 cm x 2, ovales-lancéolées.
    floraison : à la fin de l'hiver hiver, exhalant un parfum nocturne. En cime, grappes axillaires de petites fleurs tubulaires, hermaphrodites à corolle étoilée, charnue à 4 lobes ovales, aigus, 8 étamines sessiles et 1 style.
    couleur : jaune-vert à jaune citron, étamines plus foncé.
    fruits : en été, petites drupes vertes très toxiques et irritants pour les muqueuses, consommées par les oiseaux, mais à tenir loin des enfants et des animaux domestiques.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 0.50 -1 m pour un étalement de 1 à 1.50 m.
    plantation : à l'automne ou au printemps, bien choisir son emplacement, car il ne supporte pas d'être dérangé.
    multiplication : par semis sous châssis de graines fraîches en été, compter entre2 et 4 semaines pour la levée. Principalement par marcottage ou en été par bouturage à l'étouffée de tiges aoûtées, mais ce dernier semble peu évident.
    sol : humifère, mais pas trop, drainé, frais, plutôt pauvre, non calcaire.
    emplacement : soleil, mi-ombre et même l'ombre.
    zone : 6-9, U-K hardiness H5, USDA zones .
    origine : sud et centre de l'Europe dont la France et la Corse et l'Afrique du Nord, présent en Algérie, dans les sous-bois de feuillus et de conifères. Introduit au nord de l'Europe, au Danemark ainsi qu'en Suède, en Amérique du Nord, en Colombie-Britannique, dans l'État de Washington et dans l'Oregon et également en Nouvelle-Zélande et en Tasmanie.
    entretien : ne pas oublier de l'arroser après la plantation et durant les premiers mois. Le laisser vivre sans intervenir et surtout, avant toute intervention, mettre des gants, car son contact, peut être irritant pour certaines personnes. Donc attention, aux enfants.
    Juste prévoir un épais paillage pour conserver le sol fraisdurant l'été
    maladies et ravageurs : peut être sujet à la pourriture racinaire provoquée par la présence d'un champignon, le Phytophthora (Phytophthora root rot) qui provoque le flétrissement, le jaunissement puis le dépérissement de la ramure, consulter sa fiche technique sur ephytia.inra.
    Il peut subir les assauts des pucerons (aphids).
    NB : son nom Daphne lui a été donné en souvenir de la nymphe Daphnée qui, poursuivie par Apollon, fut métamorphosée en laurier, pour lui échapper, son nom spécifique laureola ou son nom commun de Lauréole, parce que son feuillage ressemble à celui du laurier noble, Laurus nobilis.
    Ce genre comprenait 440 noms d'espèces connues. Après révision en 2012, seulement 92 noms ont été retenus avec 162 synonymes et 151 autres noms demeurent depuis non résolus. Des espèces persistantes ou caduques, originaires des zones tempérées de l'Afrique du Nord, de l'Asie et de l'Europe.
    Parmi les sous-espèces et cultivars, citons :
    - Daphne laureola sp. philippei (Gren.) Nyman, Daphne laureola subsp. philippi (Gren. & Godr.) Rouy, certaines flores le donnent pour synonyme de Daphne philippii Gren. & Godr., la Lauréole de Philippi et non de Philippe comme l'indique de nombreux vendeurs sur Internet. Considéré par Kew comme un synonyme de l'espèce type. Une forme naine et prostrée, de 35 à 40 cm, avec une floraison d'un jaune verdâtre puis des drupes noires. Recherché pour fleurir les zones d'ombre dans les petits jardins et celles des rocailles.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de Daphne présentes dans l'Encyclopédie et la liste des espèces toxiques.

    Annotations :
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757 Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'.
    Il enseigne à l'université d'Uppsala, à partir de 1741, durant une année, la médecine, puis la botanique jusqu'en 1772. En 1738, il fonde l'Académie des sciences de Suède.
    Son herbier, le plus riche de son époque, contient 7 000 plantes. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', qui est consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto.
    *philippi, dédié au naturaliste, paléontologue et botaniste chilien, Rudolph Amandus Philippi, (Rodolfo, Amando) (1808-1904), qui est d'origine prussienne, professeur à l'université de Santiago du Chili et directeur du musée. Un scientifique prolifique et important du 19e siècle au Chili. Sa collection documentaire (1200) liée à sa vie publique et privée a été déposée et référencée par l'UNESCO. Le catalogue de ce fonds : correspondances, carnets, notes scientifiques, aquarelles, lithographies et les carnets du 'Viaje al desierto de Atacama' (1860) sont consultables numériquement au museos austral.c, de l'université australe du Chili.
    *Scop., abréviation botanique pour l'Italien Giovanni Antonio Scopoli (1723 - 1788), médecin, naturaliste et entomologiste qui durant ses études dans la ville d'Innsbruck étudie la flore du Tyrol puis celle de l'ouest de la Slovénie (Carniole) où il exerce sans enthousiasme la médecine tout en se passionnant pour les insectes et plantes.
    On lui doit de nombreux ouvrages d'entomologie et la parution en 1760 de 'Flora carniolica, exhibens plantas Carnioliae indigenas et distributas in classes, genera, species, varieties, ordine linnaeano', en 2 volumes, parus sous son nom latin Ioannis Antonii Scopoli, l'édition de 1771 est consultable en ligne.
    natacha mauric© 28/10/2000 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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