Juniperus oxycedrus  - Genévrier oxycèdre, Cade
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    Nom commun : Genévrier oxycèdre, Oxycèdre, Arbre à Cade, Cade, Petit cade d'Espagne, nommé par les anglophones 'Brown-berried juniper, Cade oil plant, Prickly Cedar, Prickly juniper, Sharp cedar'.
    Nom latin : Juniperus oxycedrus L.*, synonyme retenu, Juniperus glauca Salisb.*
    famille : Cupressaceae.
    catégorie : arbuste dioïque.
    port : dressé, conique, puis pour certain, pleureur.
    feuillage : persistant, glauque, bleu-vert sur le dessus, pourvu de deux bandes de stomates blancs sur le dessus, gris argenté sur le revers (ce qui permet aisément de le différencier du Juniperus communis.
    D'étroites petites feuilles aciculaires (10 à 18 mm), verticillées par 3 et piquantes. Bourgeons écailleux
    floraison : de la fin de l'hiver au début du printemps (février à mai selon le climat). Visitée en hiver par les abeilles pour son pollen jaune.
    fruits : galbules* charnus de plus ou moins 8 mm, d'un vert pruineux, virant à maturité au rouge orangé ou brun-rouge pourpré (couleur permettant de le différencier du Juniperus communis), brillant à maturité contenant chacun, 2 à 3 graines triangulaires. Pour qu'ils parviennent à maturité, il faut compter, 2 ans, elles sont consommées par les oiseaux et les renards.
    croissance : lente.
    hauteur : 3 - 8 m voire plus, pour les très vieux sujets. Généralement, il forme un buisson de 2 à 3 m.
    plantation : du début automne jusu'au début du printemps.
    multiplication : parsemis, mais c'est très long, par boutures à talon en été et par marcottage.
    sol : surtout drainé, même calcaire ou sec, parfaitement adaptée à la sécheresse.
    emplacement : soleil, mi-ombre.
    zone : 7-10, U-K hardiness H7, USDA zone 2a-8b.
    origine : Sud de l'Europe, pourtour du bassin méditerranéen en zone de maquis et de garrigues, jusqu'en Europe centrale, dans le Caucase, jusqu'en Crimée ainsi qu'au Moyen-Orient. En France, présent en Corse et dans le grand sud, depuis les Pyrénées centrale jusqu'en Aveyron et jusque dans le Var.
    entretien : arroser les premiers mois après la plantation et laisser vivre en paix.
    maladies et ravageurs : sensible au dépérissement qui provoque une perte du feuillage et un dessèchement des rameaux et des branches, maladie provoquée par un champignon Phytophthora infestans .
    Il peut être sujet aux pucerons (aphids), aux cochenilles du genévrier (juniper scale), et certaines espèces de chenilles (caterpillars).
    NB : son nom Juniperus vient du latin où il désigne déjà le genre et oxycedrus désigne en latin et en grec ce genévrier, nom qui vient du grec 'oxus' qui signifie pointu, piquant et 'cedrus' qui désigne le cèdre faisant certainement à la ressemblance entre les feuillages.
    Ce genre comprend environ une cinquantaine d'espèces d'arbustes ou d'arbres au feuillage persistant aciculaire ou squamiforme, l'ensemble du genre ayant une croissance assez lente et quasiment tous offrant une excellente résistance à la sécheresse, une adaptation aux sols médiocres et une bonne résistance aux pollutions atmosphériques.
    Il peut être utilisé dans la création de jardins secs en sujet ou massif isolé, dans les massifs arbustifs et dans la composition de haies.
    Les Pyrénées-Orientales*, dans les Corbières, au creux de la célèbre vallée de l'Agly à Opoul-Périllos, se trouve au milieu d'un domaine viticole*, un très vieux cade, au tronc incliné, dont le houppier est en forme de parasol de 4.60 à 5 m de circonférence, faisant penser à un beau cèpe (champignon). En juin 2005, cet arbre exceptionnel de plus de 1300 ans a reçu le label 'Arbre Remarquable de France', attribué par l'Association A.R.B.R.E.S.
    Parmi les cultivars ou sous-espèces, citons :
    - Juniperus oxycedrus var. depressa Pursh. chez les vieux sujets, un port pleureur.
    - Juniperus oxycedrus L. var. macrocarpa ( Sibth. & Sm. ) J. Silba, synonyme Juniperus macrocarpa Sibth. & Sm. que l'on rencontre en Asie Mineure et en Grèce. Un genévrier comme son nom l'indique aux galbules nettement plus gros.
    Propriétés et utilisations :
    Du bois de cade (racines et branches) est extrait par distillation un goudron, qui est appelé huile de cade. Un des derniers distilleurs se trouve dans la région de Claret dans l'Hérault. Cette huile était prescrite, aussi bien par les dermatologues que par les vétérinaires pour traiter les affections cutanées (eczéma, psoriasis). La pharmacopée traditionnelle, la prescrivait pour traiter les conjonctivites.
    Les galbules entrent dans la fabrication d'eau-de-vie, et comme ceux du genévrier commun, ils peuvent être utilisés en cuisine pour aromatiser les mets et les préparations.
    Ils ont des propriétés stimulantes et vermifuges, aussi prescrits lors de problème de rétention urinaire.
    On en extrait une huile essentielle qui a des propriétés antiseptique, antipelliculaire et exfoliante, qui est aussi, un remarquable parasiticide, il suffit de mettre des morceaux de cade, dans les armoires à linge pour embaumer ces dernières et surtout éloigner les mites.
    Ces deux huiles entrent dans la confection de produits dermatologiques et cosmétologiques pour soigner les problèmes de peau, de cuir chevelu, notamment, dans celle des savons et des shampoings.
    Le bois de cade est un bois rouge, parfumé, au grain fin, qui est utilisé en ébénisterie pour la confection de petits objets. Il est aussi réduit en poudre pour être brûlé pour parfumer l'atmosphère et éloigner les insectes, on peut procéder de la même façon avec les aiguilles.

    Dans l'abécédaire, consulter les 2 autres espèces de genévrier présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *domaine viticole, le domaine du vieux genévrier.
    *galbules il n'y a pas de faute d'orthographe c'est bien un A, mot du genre masculin galbules = baies.
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757 Carl Linnaeus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'.
    Il enseigne à l'université d'Uppsala, durant une année, à partir de 1741, la médecine, puis la botanique jusqu'en 1772. En 1738, il fonde l'Académie des sciences de Suède.
    Son herbier, le plus riche de son époque contenait 7 000 plantes. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum'.
    *Pyrénées-Orientales, dans cette région sont labellisés 5 autres arbres remarquables, un hêtre dans la forêt du Vivier, un platane à Prades, un olivier à Port-la-Nouvelle, un orme à Villesèquelande et à Montolieu, un cyprès, près de la chapelle Saint-Roch et un sapin à la forge.
    *Salisb., abréviation botanique pour le botaniste britannique Richard Anthony Salisbury (né Markham) (1761-1829), un homme ayant eu un passé financier peu scrupuleux, qui fut un farouche opposant à la nomenclature de Linné, boudé par un bon nombre de ses contemporains, rejeté par ses confrères botanistes lorsqu'ils découvrirent qu'il s'était approprié l'oeuvre d'un autre botaniste.
    natacha mauric © 29/02/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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Juniperus oxycedrus début décembre





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