Hebe andersonii - Hébé d'Anderson, Véronique arbustive
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    Nom commun : Hébé d'Anderson, Véronique arbustive.
    Nom latin : Hebe andersonii  Lindl.* & Paxton, synonyme de Hebe andersonii  (Lindl. & Paxton) Cockayne.
    famille : Plantaginaceae et non plus Scrophulariaceae.
    port : arrondi ou étalé.
    catégorie : arbuste.
    feuillage : persistant, épais, brillant. Feuilles opposées obovales-lancéolées.
    floraison : longue de la fin du printemps à la fin de l'été de mai-juin à septembre-octobre selon climat et selon la variété elle s'échelonne sur 9 à 15 semaines nectarifère, visitée par les abeilles et les coléoptères. Longues inflorescences en épis (10 cm) de petites fleurs hermaphrodites, étoilées à corolle tubulaire à 4 lobes obtus légèrement inégaux, 2 étamines saillantes, un court style courbe.
    couleur : violet, violet-rose, mauve, bleu, blanc et divers tons de rose.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.30-1.20 m et plus selon variété.
    plantation : au printemps.
    multiplication : par semis, bouturage de tiges en été.
    sol : riche en humus, frais, mais drainé, calcaire possible.
    emplacement : soleil, mi-ombre, à l'abri des vents froids.
    zone : 8 - 11, USDA zone 9a-11, selon la variété parfaitement adaptée aux embruns.
    origine: donnée pour être issue de croisements entre Hebe salicifolia  aux épis d'une vingtaine de centimètres de long et Hebe speciosa .
    entretien : les deux premières années veiller à l'arroser régulièrement, supprimer les inflorescences fanées pour favoriser la floraison, prévoir un bon paillis pour l'hiver et un apport d'engrais organique selon la nature du sol.
    Elle supporte très bien les tailles sévères, elle s'effectue après la floraison ou à la fin de l'hiver en supprimant ainsi les parties abîmées par le froid.
    NB : son nom Veronica  (1754) vient du latin 'vera' vraie, véritable, authentique et du latin 'icona' (du grec 'eikon') qui désigne une icône, donc une icône authentique; c'est aussi le prénom d'une sainte chrétienne qui posa un linge pour éponger la sueur sur le visage du Christ portant sa croix durant la montée vers le Golgotha pour y être crucifié, ce linge en aurait conservé l'empreinte, empreinte ou forme de visage qui aurait été trouvée dans les Veronica.
    Cette véronique arbustive était autrefois rattachée aux Veronica  un genre qui comprenait 240 espèces, dont 80 présentes en Europe et 64 originaires de Nouvelle-Zélande.
    Le nom de Hebe  vient du grec, il désigne la jeunesse. Dans la mythologie grecque, Hebe était la fille de Zeus et d’Héra, épouse d'Hercule, déesse de la jeunesse au service des dieux de l'Olympe, et son nom spécifique andersonii  en l'honneur de l'avocat horticulteur écossais Isaac Anderson-Henry (1800–1884) qui à partir de quelques graines l'introduit dans les jardins anglais puis ceux du reste de l'Europe. Lorsqu'il se retire du barreau, il s'installe comme horticulteur dans sa propriété au centre de l'Écosse ( Woodend, dans le comté de Perth), il est un spécialiste de l'hybridation des espèces.
    Le genre des Hebe  regroupait 91 espèces de vivaces arbustifs ou d'arbustes à feuilles persistantes, certaines à larges feuilles d'autres à feuilles plus étroites et plus petites , certaines avec un feuillage vert foncé et d'autres tirant sur le bleu-gris après révision en mars 2012, 13 espèces ont été retenues, toutes les autres n'ont pas encore été résolus en 2016, elles sont dans l'ensemble originaires de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie.
    Ces véroniques arbustives avec leur longue floraison estivale, selon leur taille ont leur place dans les bordures, plates-bandes, massifs et mixed-borders ou simplement dans des potées pour les balcons et les terrasses.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Hebe andersonii  'Lady Ann', 0.40 à 0.60 m de haut feuillage panaché vert émeraude irrégulièrement marginé de crème, les nouvelles feuilles sont framboisés, idem lorsque le temps se rafraichi, floraison dans les mêmes tons de rose foncé.
    - Hebe andersonii  'Nichola Blush', à croissance assez lente, floraison de juin à novembre.
    - Hebe andersonii  'Variegata', feuillage panaché de crème floraison rose mauve à violet mauve assez pâle.
    - Hebe speciosa  'Alicia Amherst', 1.20 à 1.50 m en tous sens, une floraison d'arrière saison de septembre à novembre en longs épis d'un bleu lavande.
    Autres espèces de Véronique, présentes dans l'Encyclopédie :
    - Veronica austriaca  L., Véronique d'Autriche, consulter sa fiche.
    - Veronica spicata  L., Véronique en épis consulter sa fiche.
    - Veronica x  "Sunny Border Blue", Véronique 'Sunnys border Blue', consulter sa fiche.
    - Veronica  'Inspiration', consulter sa fiche.
    - Veronica lutea  (Scop.) Wettst., synonyme Paederota lutea  Scop., Pédérote jaune, Véronique jaune, consulter sa fiche.
    - Veronica virginica  L, synonyme Veronicastrum virginicum  L., Véronique de Virginie, consulter sa fiche.

    Annotations :
    *Lindl., abréviation botanique pour le botaniste britannique John Lindley (1799-1865) Il fut l'un des premiers à occuper une chaire de botanique à l'Université de Londres et de Cambridge, l'assistant de Bank's, nommé en 1822 secrétaire de la Royal Society of Horticultur.
    Spécialiste des orchidées et de leur hybridation, on lui doit les descriptions des 77 espèces découvertes par Thomas L. Mitchell lors de ses 3 expéditions en Australie orientale vers 1838 et par la suite celles découvertes en Australie occidentale par Drummond et Molloy. En 1838, son intervention permis de sauver Kew garden de la destruction.
    *Paxton, abréviation botanique pour le jardinier-architecte anglais Joseph Paxton (1803-1865), qui démarre sa carrière comme jardinier en chef des jardins du Duc William Cavendish à Chatsworth. En 1832, il entreprend d'y réaliser Regia Victoria House, une serre avec bassin où il installe le gigantesque nénuphar Victoria regia donné par la RHS de Kew en 1849, également une autre serre pour y conserver les régimes de bananes cavendish, des modèles pour entreprendre à Hyde Park, le célèbre Crystal Palace de la grande exposition de 1851. En 1831, il publie le mensuel 'The Register horticulture' et 4 ans initie 'Paxton's Magazine of Botany 'en 5 volumes qui paraît de 1834 à 1838. En 1941, il fonde The Gardeners' Chronicle en collaboration avec d'autres botanistes comme Lindley.
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