Ipomoea indica - Ipomée des Indes, Volubilis des jardins
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    Ipomée des Indes, Ipomée de Léar, Volubilis des jardins, Liseron bleu, Liseron pourpre sous les Tropiques sous les noms de Liane lapin ou Liane bleue, nommé par les anglophones 'Blue Dawn Flower, Oceanblue Morning-Glory, 'Morning Glory', ce dernier est également donné à toutes les ipomées annuelles.
    Nom latin : Ipomoea indica (J. Burman) Merrill.* (1917), synonymes Ipomoea acuminata (Vahl) Roem*, Ipomoea leari (learii) Knight ex Paxton.* (1839), Ipomoea mutabilis Lindl.*, Ipomoea kiuninsularis Masamune, Convolvulus indicus; Burm., Parasitipomoea formosana Hayata., autrefois rattachée au genre Pharbitis sous le nom de Pharbitis learii (Paxton) Lindley (1841), Pharbitis mollis (Kuntz) Choisy, Pharbitis bogotensis (Kunth) Choisy, Pharbitis cathartica  (Poiret) Choisy, Pharbitis insularis  Choisy en tous dans les différentes flores 79 synonymes, consultable sur The Plant List.
    famille : Convolvulaceae.
    catégorie : vivace herbacé à souche ligneuse, qui développe des racines tubéreuses, et qui est souvent cultivée comme une annuelle.
    port : grimpant ou rampant, très ramifiée, aux volubiles tiges, souples et velues.
    feuillage : climat hivernal, persistant ou caduc, d'un vert moyen à vert foncé, plus clair sur le revers et velu sur les deux faces.
    De grandes feuilles alternes, acuminées de + ou moins 15 x18 cm, fortement trilobées ou quinquelobées et d'autres acuminées, ovales ou en coeur, dont la base est cordée, irrégulièrement alternes, muni d'un long pétiole vrillant.
    floraison : longue de la fin du printemps à la fin de l'automne, de juin jusqu'en octobre et plus, sous climat doux, ne s'ouvrant que lorsqu'il y a du soleil et fanant le soir, nectarifère, visitée par les insectes, que pendant cette très courte période, notamment par les abeilles, bourdons, colibris et certaines espèces de papillons.
    En cimes, sur un long pédoncule, bouquet axillaire de boutons floraux turbinés, suivis de grandes fleurs hermaphrodites à corolle hexagonale, en forme d'entonnoir, de + ou - 8 à 10 cm, court calice velu à 5 sépales lancéolés, effilés en pointe, un long pistil blanc et 5 étamines blanches qui sont soudées contre la corolle.
    couleur : bleu à bleu-violet, virant au cours de la journée au violet pourpre, pour finir, en fin de journée, au rose pourpre, fond de gorge blanc rosé, calice d'un blanc verdâtre rosé.
    fruits : sur l'espèce type, enchâssées entre les sépales, une petite capsule globuleuse de 1 à 1.3 cm, déhiscente à 4 valves, contenant des petites graines toxiques, d'environ 5 mm.
    croissance : très rapide.
    hauteur : 3 à 10 m de long et plus, surtout si elle peut se marcotter entre-temps.
    plantation : sous nos climats, au printemps.
    multiplication : par semis au printemps, après scarification et trempage, dans de l'eau tiède, par marcottage ou encore par bouturage de tiges aoûtées, ne pas oublier de pincer, pour favoriser la ramification.
    sol : drainé, même pauvre, mais sa croissance et sa floraison, est plus fournie dans un sol riche. Une fois installée, elle supporte assez bien la sécheresse.
    emplacement : plein soleil, bien choisir son emplacement pour profiter pleinement de son éblouissante floraison, et ce, à l'abri des vents forts desséchants, qui abîment les fleurs.
    zone : 9-10, U-K hardiness H1C, USDA zones 9a-11, pour une culture en vivace bien sûr. Ailleurs, cultivée en annuelle ou sous serre. Entre -2 et -5 °C, le feuillage et les tiges sont détruites, mais jusqu'à environ -8 °C, elle redémarre de la souche, c'est pour cela, qu'il est préférable, d'effectuer des marcottages à plusieurs endroits et de pailler la souche et autour des marcottes.
    origine : sur les versants boisés et dans les forêts, en altitude en Amérique centrale : Mexique, Belize, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Costa Rica, Panama, Guatemala, Paraguay, Porto Rico, Trinité-et-Tobago, jusqu'en Amérique du Sud : Colombie, Venezuela, Suriname, Guyane, Brésil, nord de l’Argentine, Uruguay, ainsi qu'aux Antilles vénézuéliennes, îles sous le vent, îles mexicaines du Pacifique, Bahamas, Cuba, Haïti, République dominicaine, Jamaïque, îles Caïmans, Floride et Texas, en zone tropicale, dans les îles du Pacifique, consulter la carte.
    Présente également, en Asie du sud-est (Chine, Indonésie, Japon, Malaisie, Nouvelle-Guinée, Pakistan, Philippines et Sri Lanka), aujourd'hui naturalisée, un peu partout à travers le monde.
    Sous climat approprié, elle peut devenir envahissante et sa culture en est interdite dans certains pays, c'est d'ailleurs le cas, en Australie.
    Ipomoea learii en octobre
    entretien : à palisser, elle s'enroule toute seule autour d'un support (treille, pergola, grillage, mur ou arbre), toujours de droite à gauche, elle peut se cultiver dans de grandes potées ou bacs.
    maladies et ravageurs : cette ipomée à l'intérieur, peut être sujette aux aleurodes (glasshouse whitefly) et lorsque l'atmosphère est trop chaude, trop sèche, colonisée par les araignées rouges (red spiders), toujours sous serre, sensible à l'oïdium (powdery mildews).
    NB : ce genre couramment présenté sous le nom d'Ipomoea, un mot qui vient du grec 'ipo' ou 'ips', qui désigne le ver, et 'homoios', qui signifie, semblable, faisant allusion à son côté volubile et son nom spécifique indica signifie de l'Inde ou de l'Extrême-Orient.
    Bien souvent, elle est commercialisée, sous le nom de Ipomoea learii, qui parfois, se trouve également, orthographié avec un seul i, leari.
    Un genre qui comprenait 1 164 noms référencés, après la révision de 1976, seulement 306 noms ont été retenus, ayant 559 autres noms comme synonymes et 299 autres noms demeurent toujours non résolus. Des espèces de vivaces, d'annuelles ou d'arbustes grimpants, originaires des zones tempérées, chaudes, subtropicales et tropicales du globe, majoritairement des Amériques.
    Pharbitis learii, son nom vient du grec 'pharbé' qui signifie couleur, c'est le nom donné à ceux qui ont une origine américaine, nommé Mr Lear's Gaybine'. C'est dans la pépinière de Knight à Chelsea, qu'elle est a fait sa première apparition, où on lui a donné son nom spécifique de learii, puisque les graines provenaient de Mr. Lear, qui se trouvait alors à Ceylan, tout en sachant, que son origine était buenos-airienne.
    Propriétés et utilisations :
    Cette Ipomée des Indes a des propriétés cicatrisantes, fréquemment utilisées, dans les pharmacopées traditionnelles de l'Asie et des Amériques, pour traiter les blessures, les plaies, l'eczéma et les dartres.
    Un certain nombre d'espèces du genre sont réputées pour leurs propriétés médicinales (antiparasitaire, anabolisante, antihistaminique, drastique, purgative et vulnéraire), elles sont, depuis toujours, utilisées en allopathie, phytothérapie et dans les pharmacopées vétérinaires indigènes, mais, nombre d'entre elles, comme le Jalap tubéreux Ipomoea purga, qui est plus utilisée, dans notre pharmacopée, contiennent dans les tubercules, des résines glucosidiques contenant de la jalapine, de la convolvuline ou de la turpéthine, qui peuvent, à forte dose, provoquer des troubles graves, voire entraîner la mort, d'autres espèces contiennent, dans les graines, de l'ergine, un alcaloïde indolique, ayant à faible dose des effets psychodysleptiques.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres Ipomées, présentes dans l'Encyclopédie

    Annotations :

    *Lindl., abréviation botanique pour le botaniste britannique John Lindley (1799-1865), qui fut l'un des premiers à occuper une chaire de botanique à l'Université de Londres et de Cambridge, et l'assistant de Bank's, nommé en 1822, secrétaire de la Royal Horticultural Society (RHS*).
    Spécialiste des orchidées et de leur hybridation, on lui doit les descriptions des 77 espèces découvertes par Thomas L. Mitchell lors de ses 3 expéditions en Australie orientale vers 1838 et par la suite celles découvertes en Australie occidentale par Drummond et Molloy.
    En 1838, son intervention a permis de sauver Kew garden de la destruction.

    *Merrill, le botaniste taxonomiste américain Elmer Drew Merrill (1876-1956), spécialiste de la flore de l'Asie australe et orientale et de l'Océanie.
    Aux Philippines de 1902 à 1923, il travaille pour le département américain de l'Agriculture, puis, en 1929, professeur de botanique à l'Université de Columbia. De 1929 et 1935, directeur du Jardin botanique de New York, en 1936 jusqu'à sa retraite en 1946, directeur de l'Arnold Arboretum de l'Université de Harvard.
    On lui doit de nombreux ouvrages dont 'Flora of Manila' en 1912, 'The Enumeration of Philippine Flowering Plants' de 1922 à 1926 et 'The Botany of Cook's Voyages' publié en 1954. Abréviation botanique Merr.

    *Paxton, jardinier-architecte anglais Joseph Paxton (1803-1865), démarre sa carrière, comme jardinier en chef, des jardins du Duc William Cavendish à Chatsworth ; abréviation botanique Paxt.
    En 1832, il entreprend d'y réaliser Regia Victoria House, une serre avec un bassin, où il installe, le gigantesque nénuphar Victoria regia, qui a été donné par la RHS*, en 1849, et une autre serre, pour y conserver, les régimes de bananes Cavendish, des modèles pour entreprendre à Hyde Park, le célèbre Crystal Palace* de la grande exposition de 1851.
    En 1831, il publie le mensuel 'The Register horticulture' et 4 ans initie 'Paxton's Magazine of Botany 'en 5 volumes qui paraissent de 1834 à 1838.
    En 1941, il fonde The Gardeners' Chronicle en collaboration avec d'autres botanistes comme Lindley.
    Le Crystal Palace, ou la grande exposition de 1851, consulter le Victorian web.

    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804.
    Elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.

    *Roem., abréviation botanique pour le médecin et professeur de botanique et entomologiste zurichois Johann Jacob Roemer (1763-1819), directeur du jardin botanique de Zurich.
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 Ipomoea learii, Volubilis des jardins en juillet





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