Phalaenopsis  - Orchidée papillon
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    Nom commun : Orchidée-papillon, nommée par les anglophones 'Moth orchids', en allemand 'Motten-Orchideen', en arabe 'Farashat al'uwrkid', en chinois 'Hùdié làn', en espagnol 'Orquídea polilla, Cabeza de pájaro', en finnois 'Moth orkideat', en italien 'Orchidea Falena en Farfalla', en japonais 'Kochöran', en néerlandais 'Mottenorchideeën', en norvégien 'Møl orkideer', en portugais 'Moth orchids', en russe 'Motylek orkhidei', en suédois 'Mal orkidéer'
    Nom latin : Phalaenopsis
    famille : Orchidaceae.
    catégorie : épiphyte ou lithophyte, d'une grande longévité pouvant être trentenaire, aux racines charnues fixatrices ou aériennes, qui, dans la nature, absorbent les nutriments contenus dans l'eau de pluie ou celle du ruissellement et les nutriments trouvés dans le support où elles se trouvent des éléments de végétales en décomposition et/ou des cadavres d'insectes et leurs excréments.
    port : évasé, légèrement pendant.
    feuillage : persistant, épais, charnu, un peu coriace, vert moyen brillant sur le dessus, parfois légèrement pourpré sur le revers, pour les nouvelles.
    De 2 à 8 larges feuilles imbriquées et opposées obovales-oblongues à elliptiques dont les deux premières sont plus courtes. Elles sont toutes couvertes de minuscules stomates qui permettent de respirer et de capter l'eau de pluie et le gaz carbonique présent dans l'air ambiant pour se nourrir et de laisser transpirer en laissant s'évaporer l'eau, si celle-ci vient à manquer, les feuilles se déshydratent et deviennent molles, un symptôme révélateur. Durée de vie d'une feuille entre 2 et 5 ans.
    floraison : longue et occasionnellement parfumée, toujours abondante et généreuse, car elle a lieu plusieurs fois par an et pouvant durer plusieurs mois en l'absence de choc, de courant d'air ou d'insecte pollinisateur, surtout au printemps ; c'est le genre le plus florifère dans les Orchidacées, à son sujet, on raconte que les plus anciennes offrent au fil des ans, de plus importantes et abondantes floraisons.
    A l'aisselle des feuilles, une longue happe florale arquée d'une dizaine de fleurs alternes à 3 sépales, le dorsal est plus large que les 2 autres latéraux et 3 pétales dont les latéraux qui sont appelés les labelles, au centre se trouve la colonne et le gynostème avec l'organe mâle et l'organe femelle, le tout formant 2 triangles inversés et superposés ; cette forme géométrique se retrouve chez toutes les espèces d'Orchidées.
    couleur : quasiment toutes, du blanc jusqu'au violet foncé, excepté le bleu, de couleur unie ou bicolore, pouvant être marbrée, maculée, mouchetée ou veinée de tons plus foncés.
    croissance : moyennement rapide, si son milieu de culture lui convient.
    rempotage : à n'effectuer que tous les 2 ou 3 ans, de préférence au printemps, en profitant de l'occasion, pour supprimer les racines mortes.
    multiplication : par séparation des keikis* qui se forment, parfois, sur les hampes défleuries et signalent leur présence par le développement d'une ou deux minuscules feuilles.
    sol : prévoir un substrat spécial pour Orchidées de moyenne granulométrie à renouveler, tous les 2 ou 3 ans.
    Les phalaenopsis se plaisent à être suspendus dans des paniers et si l'humidité ambiante est suffisante, ils peuvent être cultivés sur une souche.
    exposition : à l'abri du soleil direct, qui brûle les feuilles et les racines aériennes, choisir un emplacement près d'une source lumineuse, à l'abri d'un voilage ou de stores, au moins à 25 à 30 cm d'une vitre, si possible pas trop chaude durant la période estivale, même une exposition lumineuse au nord, lui conviendra, l'est est l'emplacement qui lui est le plus favorable ; il faut savoir que plus y, il a de la lumière, plus il faudra l'arroser, le manque de luminosité, limite la croissance et la floraison et favorise le pourrissement racinaire.
    origine : dans les arbres et sur les falaises ou rochers humides, dans les forêts de l'Asie tropicale, de l'Australie et de l'Océanie.
    zone : humide 10-12 entre 20°C et 35°C, ailleurs en serre tempérée, minima toléré entre 8 et 10 °C.
    Les températures idéales oscillent le jour entre 18 et 25° C, avec des températures nocturnes entre 13 et 16° C, en gros, il faut des écarts entre 6 et 8 °C.
    A l'intérieur, il faut donc la conserver loin des sources de chaleur ; une température élevée et constante limitera la floraison. C'est cet écart de température chaud-froid qui induit la floraison.
    Elle pourra être cultivée à l'extérieur, toujours à l'abri du soleil, dès le mois de mai et rentrée à l'automne, dès que les nuits deviennent plus fraîches.
    entretien : nettoyer l'orchidée lors des rempotages à l'aide d'une lame désinfectée, couper les racines noires et molles, les vieilles feuilles jaunies, les anciennes hampes florales, en règle générale, il ne faut couper que ce qui est desséché, car il peut y avoir à nouveau le développement de bourgeons floraux sur les hampes vertes.
    Le coeur du substrat ne doit pas sécher complètement, par contre, en surface, il faut qu'il sèche pour éviter le pourrissement des racines.
    arrosages : pour son bon développement, il est souhaitable de recréer l'humidité ambiante de son milieu naturel en brumisant tous les jours en fin de journée le revers des feuilles et les racines aériennes avec une eau de source, l'achat d'un brumisateur d'eau de source n'est pas excessive - de 2 €, avec cette brumisation, il suffit de l'arroser, en immergeant la potée tous les 15 jours, dans une eau à température ambiante* avec un apport d'engrais pour orchidée bien dilué deux fois par mois, en prenant soin de la brumiser juste avant, histoire de prévenir les stomates qu'il va y avoir de l'eau, c'est ce qui est pratiqué dans la serre aux Orchidées du Sénat*.
    Sans brumisation, il faut compter un arrosage par semaine dans une eau non calcaire à température ambiante et de préférence le matin, en veillant à ne pas laisser stagner de l'eau dans le coeur.
    Le calcaire* n'est pas assimilé, il se dépose sur les feuilles et les racines en formant un dépôt blanchâtre.
    entretien : en règle générale, il ne faut couper que les parties sèches des hampes florales défleuries, et ce, avec une lame de rasoir désinfectée. Il n'est pas rare, en effet, qu'elle produise de nouvelles ramifications.
    Elle peut fleurir sans discontinuer, néanmoins il ne faut pas abuser de cette technique, car elle est fatigante pour la plante, celle-ci ne produisant pas alors de nouvelles feuilles ni de nouvelles racines (les hampes florales des phalaenopsis jaunes ne sèchent pas, il ne faut donc pas y toucher !).
    Phalaenopsis 'Firefly'
    NB : son nom Phalaenopsis lui a été donné en 1825, par le botaniste germano-hollandais Karl Ludwig Blume (1798-1862), qui s'est intéressé à la flore des Indes orientales néerlandaises et à celle de Java.
    Ce nom vient du grec 'phalaina' qui désigne le papillon et de 'opsis' qui signifie l'apparence, la vue, l'aspect semblable, faisant référence à la similitude de ses fleurs avec un papillon.
    Après sa redécouverte en 1825 et son introduction en Angleterre vers 1833, durant de nombreuses années, sa culture était considérée comme extrêmement difficile et posséder des spécimens vigoureux et en fleurs était une rareté pour les horticulteurs et les orchidophiles.
    Les améliorations de la propagation des Orchidées ainsi que l'amélioration des pratiques culturelles ont changé son statut, elle est devenue l'une des espèces les plus faciles à cultiver à l'intérieur et pour l'extérieur, ce sont les Cymbidiums.
    Redécouverte, car elle a été initialement découverte en 1750, en Indonésie, sur une île dans l'archipel des Moluques puis sur l'île de Java et référencée sous le nom d'Angraecum album, Linné* en 1753 la nomme Epidendrum amabile, parce que c'est le seul genre d'espèces épiphytes connu à l'époque qui sera rattaché plus tard en 1832 par le botaniste William Roxburgh* aux Cymbidium avant son classement définitif.
    Ce genre après révision sur 136 noms référencés ne comprend plus que 69 noms d'espèces ayant 62 autres noms comme synonymes et 3 autres sont illégitimes et 2 autres demeurent non résolus à ce jour : des espèces épiphytes toutes originaires des forêts tropicales humides du sud-est de l'Asie, présentes au sud de la Chine et dans l'île de Taïwan, en Inde, Birmanie, Thaïlande, Cambodge, Vietnam, Philippines, Indonésie, Malaisie Bornéo et Nouvelle-Guinée, ainsi qu'au nord, le long du littoral, au nord-est de l'Australie, de Brisbane à Darwin et des milliers d'hybrides, issus de divers croisements avec l'immaculée Phalaenopsis amabilis et la rose Phalaenopsis rosea sont les couleurs prédominantes.

    Quelques espèces :
    - Phalaenopsis amabilis (L.) Blume*, synonymes Cymbidium amabile (L.) Roxb., Epidendrum amabile L., Phalaenopsis amabilis var. aurea (auct.) Rolfe, Phalaenopsis gloriosa Rchb.f., Phalaenopsis grandiflora Lindl., Phalaenopsis grandiflora var. aurea auct., Synadena amabilis (L.) Raf. ; la Phalenopsis charmante, ravissante, l'Orchidée papillon, surnommée l'Orchidée Lune, découverte en 1789 aux Moluques, sur l'île d'Amboine, présente à Java, Bornéo, dans les Célèbes, à l'ouest des Philippines sur l'île de Palawan, en Nouvelle-Guinée et plus au large dans l'archipel Bismarck et en Australie dans l'état du Queensland, à floraison blanche, le labelle centrale est jaune maculé de rouge pourpre, c'est la fleur nationale de l'Indonésie où elle est nommée 'Anggrek bulan'.
    Présente des feuilles obovales-oblongues, des fleurs de 6 à 7 cm, elle n'aime pas les expositions trop chaudes, elle apprécie l'ombre humide. Introduite en Angleterre vers 1848, présentée au public en 1850, elle reçoit sa première médaille de la RHS*.

    - Phalaenopsis sanderiana Rchb.f., synonymes Phalaenopsis alcicornis Rchb.f., Phalaenopsis sanderiana f. alba (A.H.Kent) Christenson, Phalaenopsis sanderiana var. marmorata Rchb.f.


    Le Monde des Orchidées :
    - Anatomie et glossaire des Orchidées, lire la suite.
    - Comment bien choisir une orchidée, lire la suite.
    - Les erreurs les plus fréquentes dans leur entretien, maladies et parasites, lire la suite.
    - La fécondation d'une fleur de vanillier, lire la suite.
    - Le rempotage des Orchidées, lire la suite.
    - Les différentes espèces d'Orchidées cultivées, et quelques espèces sauvages, consulter la liste s'ouvre dans un pop-up.

    Annotations :
    *calcaire, les seules Orchidées à tolérer le calcaire sont les Cymbidium et les Paphiopedilum, on peut utiliser de l'eau du robinet non calcaire, de l'eau de pluie, de l'eau de source peu minérale, ne dépassant pas par litre 9,9 mg de calcium ou de l'eau filtrée, surtout ne pas utiliser d'eau déminéralisée ou distillée.
    *Linné, le botaniste-naturaliste et médecin suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757, nommé Carl Linnaeus, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. Son herbier, le plus riche de son époque, contenait 7 000 plantes. Abréviation botanique officielle L.
    En 1738, il fonde l'Académie des sciences de Suède et à partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année, la médecine puis la botanique jusqu'en 1772.
    Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', qui est consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    natacha mauric © 06/03/2000 ® Jardin! l'Encyclopédie
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