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Nom latin : Dracaena draco (L.) L.* (1767), 21 synonymes retenus, parmi lesquels, Dracaena resinifera Salisb.* (1796), Dracaena yucciformis Vand.* (1771), Dracaena boerhaavei Ten. (1823), Draco clusii Crantz (1768), Asparagus draco L. (1758), Drakaina draco (L.) Raf. (1838), Oedera cranziana Berens (1770), Oedera dragonalis Crantz (1768),Palma draco (L.) Mill. (1768), Stoerkia cranziana Berens (1770), Stoerkia draco (L.) Crantz (1768), Yucca draco (L.) Carrière (1858) famille : Asparagaceae, autrefois, Agavaceae. catégorie : arbuste ou arbre. port : touffe sommitale de feuilles coriaces, dressées. feuillage : persistant, étroit, pointu, retombant, simple, disposé en spirale. floraison : entre 15 et 30 ans, en grappes sommitales, entre les feuilles, au coeur de l'été, des petites fleurs étoilées à 6 tépales irisées partiellement translucides et retroussés et 6 étamines. couleur : blanc pur à blanc jaunâtre à blanc verdâtre nacré, aux larges étamines orange en tête, puis jaune virant au blanc vers la base, aux anthères oscillantes blanches. Boutons floraux verdâtres.Photo dans Flickr fin août. fruits : des grappes pendantes de fruits globuleux, d'un éclatant orange, photo 2. croissance : excessivement lente. hauteur : entre 10 et 20 m, généralement, il avoisine les 3 mètres en culture. plantation : sous climat doux au printemps. multiplication : par boutures au printemps ou par semis dans un mélange sablonneux après avoir fait tremper les graines dans de l'eau pendant 24h. sol : normal, acide, neutre ou alcalin, frais, mais accepte des périodes sèches. emplacement : au jardin, au soleil, à l'intérieur, un emplacement lumineux, sans soleil direct. zone : 10-11, U-K Hardiness H1C, USDA zones 9-12. Ne tolère pas de températures inférieures à – 6°C. origine : la Macaronésie* plus spécialement présent dans les îles Canaries (Grande Canarie et Tenerife), avec depuis 1996, une sous-espèce endémique à l'ouest marocain, découverte dans l'Anti-Atlas dans la région de Tiznit située au sud d'Agadir, appelé Dragonnier de l'Ajgal Dracaena draco L. subsp. ajgal Benabid et Cuzin, qui serait un peu plus rustique avec une meilleure résistance au froid. Un beau spécimen peut être admiré au Portugal au jardin botanique de la faculté des sciences de Lisbonne, et dans les serres de Kew garden. entretien : supprimer au fur et à mesure les feuilles desséchées et les inflorescences fanées. culture en pot : à l'intérieur, il accepte d'avoir peu de lumière. L'arroser régulièrement en été et prévoir de l'engrais durant la période de croissance, du printemps à l'automne, toutes les 2 à 3 semaines. Il redoute une sécheresse ambiante ainsi que les courants d'air. Il est conseillé de poser la potée sur un lit de billes d'argile maintenues mouillées et de vaporisez le feuillage. En hiver, le conserver en serre froide ou dans une pièce peu chauffée en diminuant l'arrosage, car il craint les excès en eau durant cette période. Rempotage tous les 2 ans ou lorsque les racines apparaissent sur le dessous de la potée. maladies et ravageurs : comme tous les autres, il peut être sujet aux acariens (red spiders), aux cochenilles farineuses (mealybugs) ainsi qu'aux pucerons (aphids). NB : son nom Dracaena viendrait du latin où il désigne le genre, qui vient du grec 'drakaina' qui est le féminin de 'drakôn' qui désigne un dragon. Certains auteurs, émettent l'hypothèse, que le médecin-botaniste flamand, Charles de l'Écluse*, l'aurait dédié au navigateur anglais Sir Francis Drake (1540-1596), qui lui en aurait rapporté de ses expéditions au Nouveau Monde.
Vous pouvez découvrir de nombreux spécimens de dragonniers au jardin botanique privé d'Icod de los Vinos, à Tenerife, où ont été prises les photos et consulter une dizaine de photos à Hawaï par Forest & Kim Starr. Au jardin botanique du Hamma (1832) d'Alger, ancien jardin d'essais, vous avez une étonnante allée d'anciens dragonniers, datant de la création du jardin sur l'emplacement de marais asséchés à l'initiative de l'intendant Pierre Genty de Bussy gouverneur français, le général Antoine Avisard. Le nom marocain d'Ajgal, désigne en langue berbère*, le rucher, car localement, les troncs servent à confectionner des ruches. Ce genre comprend environ une quarantainee d'espèces d'arbres et d'arbustes persistants, originaires des zones équatoriales de l'est de l'Afrique et de quelques îles de l'est de l'Asie. Certaines d'entre elles sont fréquemment confondues avec le genre Cordyline. Propriétés et utilisations : Ce dragonnier exsude une gomme résineuse rouge appelée sang-de-dragon qui sert de colorant, qui était autrefois également utilisée pour l'embaumement. Il figure sur la liste rouge de l'UICN des espèces menacées en voie d'extinction. Des études menées par la NASA dès 1980 ont démontré que certaines plantes ont des propriétés absorbantes, dépolluantes neutralisant les divers produits se trouvant dans les matériaux (tissus, revêtements muraux, revêtements de sol, mobilier) présents dans nos intérieurs, dans les produits utilisés (peintures, solvants, colles, produits d'entretien, parfums d'ambiance) parmi ces plantes purificatrices figurent entre autres les Dracaena . Contrairement aux idées reçues, les plantes produisent une quantité nettement plus importante d'oxygène qu'elles ne rejettent de gaz carbonique, donc vous pouvez même en mettre dans les chambres. Quelques autres espèces et cultivars : - Dracaena australis Ker Gawl., synonyme Cordyline australis Hook.f., Cordyline australe, consulter sa fiche. - Dracaena cinnabar Balf.f., un synonyme Draco cinnabari (Balf.f.) Kuntze, le Dragonnier de Socotra, nommé en soqotri 'aarieb', endémique à l'archipel de Socotra* dont il est l'arbre emblématique en forme de parapluie, sa résine était récoltée une seule fois dans l'année par les populations semi-sédentarisées, mais, de nos jours, elle n'ai plus une activité économique importante. Près du canyon de Wadi Dirhur, sur les hauts plateaux de Dixam, se trouve Firmihin (en soqotri femmes) la dernière grande forêt de dragonniers de l’archipel, ceux qui se trouvaient sur le plateau de Diksam au centre de Socotra, ont partiellement été détruits après que deux cyclones de novembre 2015, Chapala et Megh, se soient abattus sur la côte sud du Yémen, puis en mai 2018, le cyclone Mekunu. Dans Le Monde diplomatique, a été publié "L’arbre dragon témoin d’un passé interdit à Socotra", en janvier 2025 par Quentin Müller, un article qui hélas, est réservé aux abonnés. - Dracaena deremensis Engl., synonyme Dracaena fragrans Ker Gawl., Dragonnier parfumé à longue inflorescence pendante vieux rose (rose balais). - Dracaena deremensis 'Bausei', du groupe Deremensis à nervure médiane d'un vert blanchâtre, un feuillage vert foncé avec une rayure blanche. - Dracaena deremensis 'Warneckii' ou 'Warneckei', feuillage vert foncé à double rayure blanche. - Dracaena marginata Lam., le Dragonnier de Madagascar, plus ou moins 5 m de haut, avec des feuilles marginées de rouge, zones 10-12 et la variété 'Tricolor' à bandes blanc crème et kes bords rouges, recherché comme plante d'intérieur. - Dracaena sanderiana Mast., le Dragonnier de Sander ou la Plante à ruban, originaire de l'Afrique de l'Est, au feuillage vert intense, à marge ondulée et blanche. De nos jours, il est appelé Canne chinoise ou Lucky bamboo, consulter sa fiche. Annotations :
*L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnaeus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. Il enseigne à l'université d'Uppsala, à partir de 1741, durant une année, la médecine puis, la botanique jusqu'en 1772. Il est le fondateur de l'Académie des sciences de Suède. Langue berbère dans l'Anti-Atlas est parlée le tachelhit ou chleuh, c'est la langue berbère la plus importante utilisée depuis des siècles pour la tradition orale. Macaronésie, un ensemble d'îles situées dans l'océan Atlantique à l'ouest de l'Afrique, se composant des archipels des Açores (9 îles), de Madère, des îles Selvagens, des îles Canaries et de l'archipel du Cap-Vert (10 îles). *Salisb., abréviation botanique pour le botaniste britannique Richard Anthony Salisbury, né Markham (1761-1829). Un homme ayant eu un passé financier peu scrupuleux, un farouche opposant à la nomenclature de Linné, boudé par un bon nombre de ses contemporains, rejeté par ses confrères botanistes lorsqu'ils découvrirent qu'il s'était approprié l'oeuvre d'un autre botaniste. *Socotra l'archipel de Socotra appartenant au Yémen, est situé en mer d'Arabie, non loin du golfe d'Aden. Il y a 6 millions d’années, il était rattaché au supercontinent Gondwana avant la fracturation au Jurassique. Il est inscrit depuis 2008 au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, en tant que réserve de biosphère. *Vand, abréviation botanique pour le naturaliste italien Domenico Agostino Vandelli (1735-1816), qui a oeuvré au Portugal pour le développement scientifique et industriel. Il enseigne à partir de 1764 à l'université de Coimbra et il choisit l'emplacement du jardin botanique de cette université avant de devenir en 1780 le directeur du jardin botanique d'Ajuda. Mais auparavant, vers 1780, il propose la création d'une fabrique de céramique à Rossio de Santa Clara de Coimbra. Cette manufacture est devenue célèbre pour la qualité de ses faïences d'un bleu cobalt, connue sous le nom de « Louça (vaisselle) de Vandelles » réalisée avec des motifs floraux. Il est alors nommé adjoint du Conseil Royal du Commerce et de l'Agriculture. Entre 1807 et 1811, lors des invasions françaises, période de la terreur blanche de Lisbonne (la Setembrizada), il est accusé de s'être francisé et en 1810, à l'âge de 80 ans, il est arrêté avec d'autres suspects (traîtres) et déporté aux Açores, durant six mois sur l'île de Terceira. Lire à ce sujet Persée. natacha mauric©28.082000 ® Jardin ! L'Encyclopédie nmauric ©28.08. 2000 -® Jardin ! L'Encyclopédie Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites.  |
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