Nom commun : Liquidambar du Levant, Liquidambar d'Orient, Liquidambar oriental, Baume de Galaad*, Styrax d’Anatolie, Styrax du Levant, Storax oriental, Copalme du Levant, nommé par les anglophones 'Oriental sweet gum, Levant storax, balm of Gilead' (Galaad, nom de l'un des descendants de Jacob, fils de Joseph il désigne également une région montagneuse de Jordanie).
Nom latin : Liquidambar orientalis Mill.*, synonyme Liquidambar imberbe Ait.*
famille : Hamamelidaceae.
catégorie : arbre pouvant être centenaire à l'écorce pourvue de crêtes liégeuses.
port : élancé, conique.
feuillage : caduc, dense, vert mat virant progressivement au jaune, à l'orangé, rouge orangé, lavé de pourpre à l'automne, marge en fines dents de scie.
Feuilles alternes de 4 à 12cm , bien découpées, à 5 lobes nervures marquées donnant un aspect légèrement gaudré et bombé.
floraison : au printemps en même temps que les nouvelles feuilles. Fleurs monoïques insignifiantes apétales, les femelles en capitules axillaires et les mâles réunies en glomérules composés de nombreuses étamines biloculaires.
couleur : vert-jaune.
fruits : boule sphérique de petites capsules déhiscentes hirsutes, hérissées de fines pointes, à 2 valves contenant des graines ailées, demeurant en place tout au long de l'hiver pendant au bout d'un long pédoncule.
croissance : lente.
hauteur : 6-8 à 20 m.
plantation : fin de l'automne et hiver hors période de gel. Il est sensible à la transplantation, en conséquence mieux vaut ne planter que de très jeunes sujets, en motte.
multiplication : par semis, marcottage, bouturage à l'automne et surtout par greffage au printemps.
sol : acide ou neutre, profond, humifère et frais.
emplacement : soleil, mi-ombre.
origine : Turquie au sud-ouest de l'Anatolie et au nord-ouest de la Syrie, où il atteint entre 15 et 20 m de haut, mais en Europe du Nord, il ne dépasse guère les 8 m et pousse très lentement.
zone : 8 - 11, à l'abri des vents froids et gelées printanières. U-K hardiness H6; USDA Zone 7a- 10a.
entretien les premières années il est conseillé d'effectuer régulièrement des arrosages au printemps et en été.
Bien que le débourrage soit tardif, il est prudent de protéger les très jeunes plants des gelées tardives.
NB : son nom Liquidambar son nom vient de l'espagnol 'liquidos' qui signifie liquide et 'ambar' de l'arabe mot qui désigne l'ambre, ambre liquide faisant allusion à la sève basalmique de l'arbre qui s'écoule lorsque l'on fait des fentes dans son écorce nommée ambre liquide ou storax, et son nom spécifique orientalis pour nous indiquer son origine orientale.
Vers 1750, c'est Charles de Peyssonnel (1700-1757), consul français à Smyrne qui fait parvenir les premières graines à Claude Richard jardinier-pépiniériste du Roi et de la Reine à Trianon ( le créateur des parcs du petit Trianon) où il sera présent avec Liquidambar asplenifolia plus connu aujourd'hui sous le nom de Comptonia peregrina (L.) Coult.), figurant dans l'inventaire du Trianon*, publié le 29 février 1876.
Son nom de Baume de Galaad fait référence à une région montagneuse de Jordanie située sur la rive orientale du Jourdain, des collines du même nom qui sont aujourd'hui appelées Jal'äd (Jalaad, Gal'äd), il existe un baume du même nom aux vertus expectorantes confectionné avec la cédronelle Cedronella canariensis également la résine extraite du Commiphora gileadensis, originaire du sud de l'Arabie qui est connu aussi sous le nom de Baume de la Mecque ou Baume de Judée.
Arbres remarquables de France :
En Gironde, à Fronsac dans le Libournais aux abords de la chartreuse de la Dauphine*, se trouvent deux remarquables liquidambars d’Orient plantés autour de 1750, qui pour le premier mesuré en juillet 2014, fait 32 m de haut et 6,19 m de circonférence pour le second 28 m de haut et 5,72 m de circonférence qui ont été labellisés "Arbres Remarquables de France'" en octobre 2017. Les découvrir 2020.
Chaque année depuis 2011, l’Office national des forêts (ONF) et le magazine Terre Sauvage, organisent le concours "Arbre de l’année", qui récompense les plus beaux arbres du patrimoine français, en métropole et dans les départements d'outre-mer (DOM) et des territoires d'outre-mer (TOM), leur candidature à été inscrite découvrir les lauréats de l'Année 2020 sélectionnés pour leurs qualités esthétiques, historiques, biologiques et affectives.
Ce genre ne comprend que 4 espèces originaires de u sud-ouest de l'Asie Mineure, de l'Amérique du Nord, du Mexique et de l'Extrême-Orient. Ils sont largement utilisés dans les villes comme arbre d'alignement ainsi que dans les parcs et les grands jardins en sujet isolé ou le long des allées.
Propriétés et utilisations :
Les feuilles, lorsqu'on les froisse, dégagent une odeur balsamique et du bois on tire une gomme aromatique aux propriétés expectorantes.
Autres espèces :
- Liquidambar formosana Hance., Liquidambar de Formose, originaire deTaïwan et du centre et de l'est de la Chine, de 8 -12 m de haut, aux feuilles à 3 lobes juvéniles violettes puis vert puis orange à rouge en automne, zones 7-10.
- Liquidambar styraciflua L. Liquidambar, Styrax d'Amérique, Copalme d'Amérique, consulter sa fiche.

Annotations :
*Ait., abréviation botanique pour William Townsend Aiton (1731-1793) jardinier-botaniste écossais qui œuvre au jardin de Chelsea avant d'être chargé en 1759 par la princesse de Galles (Augusta de Saxe-Gotha-Altenburg) (1719-1772) de gérer les collections, d'introduire de nouvelles espèces et développer le jardin exotique de Kew House, date qui correspond à la fondation des Jardins botaniques royaux de Kew.
Il est l'auteur du célébrissime 'Hortus Kewensis a catalogue of the plants cultivated in the Royal botanic garden at Kew' en 3 volumes, impr. Georges Nicol - 1789 (le volume 3 est consultable en ligne sur books.google.fr).
*Château de la Dauphine, construit entre 1744-1750 par l'avocat et juge du Duché de Fronsac, Jean-Batiste de Richon; l'histoire raconte que la Dauphine de France, Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767), épouse du fils de Louis XV, le Dauphin Louis-Ferdinand de France (1729-1765) serait à l'origine de la plantation de ces liquidambars.
*Mill, abréviation botanique pour le jardinier, botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), nommé surintendant en chef du Jardin botanique de Chelsea (Apothecaries’ Garden 1673), l'un des plus anciens jardins botaniques aujourd'hui connu sous Chelsea Physic Garden de Londres.
On lui doit la référence pour les jardiniers du 18 ième siècle 'the Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres 1755-1760, illustré de nombreuses gravures de Ehret, Lancake, John Miller. Dans ce vieux jardin botanique il y cultive de nouvelles espèces comme l'Arum d'Éthiopie.
*Inventaire du Trianon, la liste des Plante(s) citée(s) est consultable dans la base de recherche du château de Versailles.
Arbutus unedo, Nux americana nova, Liquidambar asplenifolia, Sapinette (Picea) en différent espèces, Alnus quercifolia, Alnus glutinosa 'Quercifolia', Larix, Fagus sylvatica 'Atropurpurea', Fagus nigra, Quercus aegilops, sur les arbres remarquables de l'Aquitaine, Juniperus bermudiana, Vitex Leucothoe axillaris, Fothergilla gardenii, Andromeda polifolia, Rosa Pencilvanica, Rosa eglanteria odoratis, Porie sanguinol (Pyrus communis), Fraxinus en six sortes, Dirca palustris, Berberis vulgaris, Porie panaché (Pyrus communis 'Louise-Bonne Panaché'), Cistus ladanifera, Coronillla glauca, Laurus maderensis, Liquidambar orientalis, Ceanothus american, Quercus ilex folio retuso, Nyssa aquatica, Poirier Bergamotte d'Angleterre (Pyrus communis 'Bergamote d'Angleterre', Hydrangea, Mespilus canadensis , Châtaignier panaché (Castanea sativa), Rhododendron ponticum, Thuja occidentalis, Gordonia pubescens, Franklinia alatamaha, Stiwartia malacodendron, Stewartia ovata, Pin de Lord Weymouth (Pinus strobus), Illicium anisatum, Pin poireazure, Rhodora canadensis, Laurus borbonia (Persea borbonia), Sophora microphylla, Anona triloba, Ilex minor latifolia, Zantoxilon atonia, Ledum palustris, Pin d'Ecosse (Pinus sylvestris), Erica nova.
Lire dans le Bulletin de la Société dendrologique de France publié le 15 août 1908, le compte rendu de l'excursion à Trianon pgaes 188 et 189, BnF-Gallica .
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