Liquidambar styraciflua - Copalme, Styrax d'Amérique
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    Nom commun : Liquidambar, Styrax d'Amérique, Copalme d'Amérique, nommé par les anglophones 'Red gum, Sweetgum, Copalm balsam, Bilsted, Satin walnut'.
    Nom latin : Liquidambar styraciflua L.* (1753), 8 synonymes retenus, Salisb. (1796), Liquidambar barbata Stokes (1812), Liquidambar macrophyllaOerst. (1891), Liquidambar styraciflua var. mexicana Oerst. 16 (1863), Liquidambar styraciflua f. pendula Rehder* (1939), Liquidambar styraciflua f. rotundiloba Rehder (1931), Liquidambar tuberculata Silba (2015)
    famille : Altingiaceae, auparavant classé dans les Hamamelidaceae.
    catégorie : arbre à l'écorce rugueuse d'un brun grisâtre, profondément crevassée et blanchissant avec l'âge, à l'enracinement profond lorsque le sol lui convient, un enracinement superficiel dans le cas contraire.
    port : étroit et pyramidal, puis ovale, formant une canopée plus ovale ou arrondie au fur et à mesure qu'il prend de l'âge.
    feuillage : caduc, vert foncé brillant sur le dessus et blanchâtre sur le revers. Des feuilles alternes, palmées à 5 ou 7 lobes, à marge dentelée, virant progressivement à l'orange, rouge écarlate à rouge bordeaux et violet en automne.
    Sa feuillaison est précoce au printemps, elle peut être endommagée par les gelées tardives.
    floraison : du début au milieu du printemps, assez insignifiante, des petites fleurs apétales, unisexuées. Des grappes de fleurs mâles réunies sur une grappe dressée de 7 à 10 cm, tandis que les fleurs femelles sont réunies en bouquet globuleuses, et pendants.
    couleur : floraison d'un vert-jaunâtre à vers chartreux dans des bractées d'un rose soutenu, pollen orange fauve.
    fruits : vers l'âge de vingt ans, des fruits globuleux de 1.50 à 2.50 cm, pendants et hérissés de pointe qui sont des capsules déhiscentes contenant de petites graines ailées, qui demeurent lontemps en place et sont convoitées par les oiseaux et certains petits rongeur.
    Ces capsules séchées et hérissées de becs jonchent le sol tout au long de l'hiver jusqu'au printemps et peuvent poser des problèmes pour les piétons, sur les trottoirs. Les graines ont tendance à germer assez facilement, formant des petits bosquets d'arbres.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 18 à 22 m pour un étalement entre 10 et 15 m avec le temps.
    plantation : de l'automne à l'hiver, en prenant soin de bien choisir son emplacement, car il n'aime pas être déplacé, son enracinement est pivotant et en même temps étalé en surface lorsque le sol n'est pas profond et humide.
    multiplication : par semis, boutures de tiges semi-ligneuses, par marcottage ou greffage.
    sol : légèrement acide ou neutre, pas trop riche, frais, mais bien drainé.
    emplacement : soleil ou ombre légère, le plein soleil fait ressortir son feuillage à l'automne, à l'abri des vents violents.
    zone : 6-9, U-K hardiness H6, USDA zones 5b-10a.
    origine : est et centre de l'Amérique du Nord, sur la côte atlantique, ainsi qu'en Amérique centrale (Belize, Salvador, Guatemala, Honduras et Nicaragua) et présent à l'est du Mexique dans des zones aux sols humides.
    entretien : arroser les premiers temps après la plantation et laisser vivre.
    maladies et ravageurs : il peut être sujet à la rouille du Copalme (rust) qui signale sa présence sur le feuillage par des pustules orange-rouge, ainsi qu'à l'oïdium (powdery mildew).
    Dans son habitat naturel, c'est la plante hôte des pontes en grappe d'un papillon de nuit Apterona (bagworm). Ses rameaux et branches peuvent subir les assauts des cochenilles cotonneuses (glasshouse mealybugs), des cochenilles du liquidambar Diaspidiotus liquidambaris (sweetgum scale) et des cochenilles du noyer Quadraspidiotus juglansregiae (walnut scale), ce qui est le cas en Amérique du Nord.
    Il est sensible à l'Armillaire couleur de miel Armillaria mellea (Honey fungus) et lorsque le sol est alcalin, il est sujet à la chlorose.
    Liquidambar styraciflua fruits NB : son nom Liquidambar son nom vient de l'espagnol 'liquidos' qui signifie liquide et 'ambar' de l'arabe mot qui désigne l'ambre, ambre liquide faisant allusion à la sève basalmique de l'arbre qui s'écoule lorsque l'on fait des fentes dans son écorce nommée ambre liquide ou storax, et son nom spécifique styraciflua fait référence à ce styrax qui coule.
    Il a été introduit dans les jardins de l'Europe vers 1681, dans les parcs et les grands jardins. Il s'utilise aussi, en sujet isolé et comme arbre d'alignement en zone urbaine et durant de nombreuses années pour ombrager les parkings, mais causant à la longue, une déformation des trottoirs et des chaussées avec de grosses racines superficielles.

    Parmi les cultivars, citons :
    - Liquidambar styraciflua 'Aurea' au port étalé pyramidale arrondi, feuilles à 5 lobes jaune clair à jaune d'or en été virant au jaune rose, puis,u rose grenadine à l'automne.

    - Liquidambar styraciflua 'Andrew Hewson' feuilles larges à 5 lobes, jaune-orangé à rouge cramoisi à l'automne.

    - Liquidambar styraciflua 'Anja' cultivar allemand, port pyramidale, étalé ramure assez horitontale rouge pourpré à l'automne.

    - Liquidambar styraciflua  'Anneke' cultivar allemand, feuilles jaune à l'automne.

    - Liquidambar styraciflua 'Burgundy' : feuilles à 5 lobes anguleux jaune rouge puis rouge-violet vers le milieu de l'automne.

    - Liquidambar styraciflua ‘Clydesform’ cultivar américain, commercialisé aussi sous le nom de 'Emerald Sentinal, port colonnaire-pyramidale, de petite taille avoisinant les 9m, feuilles larges vert émeraude foncé, jaune à rouge orangé à l'automne.

    - Liquidambar styraciflua 'Festival', un port élancé, étroit, feuilles jaune lavé d'orange et de rouge à l'automne.

    - Liquidambar styraciflua 'Gumball' port compact, en boule arrondi, particularité à croissance assez lente vers les 10 ans 3m de haut, feuilles à 5 larges lobes pennés, jaune orange puis rouge cerise en automne.

    - Liquidambar styraciflua 'Hapdell', commercialisé sous ‘Happidaze®’ cultivar américain, recherché pour sa résistance à la pollution, pas intéressant à l'automne vire au marron, zones 5-9.

    - Liquidambar styraciflua 'Moonbeam', des feuilles rouges, puis jaune ou violette en automne. (photo du bas).

    - Liquidambar styraciflua 'Palo Alto', un port étroit fastigié, feuilles palmées à 5 lobes rouge orangé puis rouge à l'automne.

    - Liquidambar styraciflua  'Robert's Lane' ou 'Lane Robert', de 10 à 25 m, port pyramydal, des feuilles orangé à orange et rouge, virant rapidement au rouge grenat très sombre à l'automne.

    - Liquidambar styraciflua  'Rotundiloba', un cultivar stérile, recherché pour son feuillage aux lobes arrondis rappelant celui de l'érable champêtre. Il requiert faut un sol au pH inférieur à 7.

    - Liquidambar styraciflua 'Stella', se distingue par un port conique puis pyramydal, feuilles palmées à 5 lobes étroits assez découpés, jaune, virant rapidement au rouge soutenu à rouge cramoisi à l'automne.

    - Liquidambar styraciflua 'Thea', un cultivar de Nouvelle-Zélande de 15 à 20 m, qui se distingue par un port conique, puis, pyramydal, des feuilles palmées à 5 lobes étroits à marge dentelé, faiblement jaune mordoré puis rouge à l'automne.

    - Liquidambar styraciflua 'Variegata', commercialisé aussi sous les noms de ''Golden', 'Golduzam' ou 'Gold Dus' parfois sous 'Aureum'au port étalé pyramidale, feuilles larges, à 7 lobes, dont deux très courts et une marge dentelée, marginée de crème, vraiment panachées de vert et jaune, puis vert, jaune et rose pour finir jaune et rose à l'automne.

    - Liquidambar styraciflua 'Worplesdon', une obtention britannique de 10 à 15 m, au port large et pyramidal, avec des feuilles à 5 lobes très découpés, rouge à rouge violacé, jaune à ocre jaune à l'automne.

    liquidambar styraciflua Autres espèces :
    - Liquidambar acalycina H. T. Chang, Liquidambar sans calice, nommé par les anglophones 'Chang's Sweetgum', originaire du sud-est de la Chine dans les provinces de Guangdong, Guangxi, Guizhou, Hubei, au sud-ouest Jiangsu, Jiangxi et Séchuan et à l'est province de Anhui, en zone tempérée, dans les forêts de feuillus jusqu'à 1000m d'altitude, port pyramidal évasé, 20-25 m de haut, les jeunes feuilles sont d'un bronze cramoisi, virant au jaune à l'automne.

    - Liquidambar formosana  Hance, synonymes de Liquidambar acerifolia  Maximowicz, Liquidambar formosana var. monticola Rehder & E. H. Wilson, Liquidambar maximowiczii  Miquel, Liquidambar tonkinensis  A. Chevalier, Liquidambar de Formose, Liquidambar à feuilles d'érable, originaire de l'île de Formose, dans de nombreuses provinces en Chine, notamment, sur la côte jusqu'à 800 m d'altitude, ainsi qu'au sud de la Corée,au Laos, Taïwan et au nord du Vietnam, en zone tempérée.
    De 8 à 12 m, avec des feuilles à 3 lobes. Juvéniles elles sont violettes, puis vertes, virant à l'orange et rouge à l'automne, zones 7-8.

    - Liquidambar orientalis Mill., consulter sa fiche.

    Annotations :
    *L. Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, médecin, botaniste-naturaliste suédois à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l’espèce, c'est la base de la taxinomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivie d'un parution 'Flora lapponica'. Il enseigne à l'université d'Uppsala à partir de 1741, durant une année, la médecine, puis, la botanique, jusqu'en 1772. Il est le fondateur de l'Académie des sciences de Suède.
    *Rehd., abréviation botanique pour Alfred Rehder (1863 - 1949), un botaniste horticulteur américain, d’origine allemande, issu d'une famille d'horticulteurs, qui se rend aux États-Unis en 1898, pour étudier la dendrologie, et découvrir l'arboriculture, la culture fruitière et la viticulture américaine, pour le compte d'une revue allemande 'Deutsche Gärtner-Zeitung' de Ludwig Möller (revue dont il était le rédacteur depuis 1895) et pour le compte aussi du gouvernement de son pays. En même temps, il travaille comme ouvrier agricole pour Charles Sprague Sargent à l'Arboretum d'Arnold, la première mission qu'il lui confie, est d'éliminer, avec l'aide d'une houe, les mauvaises herbes, dans les nouvelles collections fraîchement plantées, ce dernier impressionné par ses connaissances botaniques, le fait rapidement rejoindre l'équipe de l'Arboretum et participer à la Bibliographie Bradley sur les ligneuses. Il collabore à la rédaction de Plantae Wilsoniae d'Ernest Wilson, sur les collections chinoises avant de devenir le conservateur de l'Herbier de l'Arboretum.
    Il passe une grande partie de sa retraite à achever son immense ouvrage, publié en 1949 - 'Bibliography of Cultivated Trees and Shrubs Hardy in the Cooler Temperate Regions of the Northern Hemisphere'. Un genre Rehderodendron (Styracaceae) lui est dédié.
    *Salisb., abréviation botanique pour le botaniste britannique Richard Anthony Salisbury, né Markham (1761-1829), un homme ayant eu un passé financier peu scrupuleux, un farouche opposant à la nomenclature de Linné, boudé par un bon nombre de ses contemporains, rejeté par ses confrères botanistes, lorsqu'ils découvrirent, qu'il s'était approprié l'oeuvre d'un autre botaniste.
    *Stokes, abréviation botanique pour le médecin-botaniste Jonathan Stokes (1755-1831), resté célèbre pour ses travaux et essais cliniques sur l'utilisation de la digitale dans le traitement de l'insuffisance cardiaque.
    natacha mauric © 21/06/2000 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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