Catalpa bignonioïdes - Catalpa de Caroline
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    Catalpa bignonioïdes
    Nom commun : Catalpa commun, Catalpa de Caroline, nommé par les anglophones Southern Catalpa, 'Bean Tree' (Arbre aux haricots), Indian* Bean Tree, Shawnee, Indian cigar tree, lady cigar'.
    Nom latin : Catalpa bignonioïdes Walter*, synonymes Catalpa syringifolia Sims.*, Catalpa communis Dum.*
    famille : Bignoniaceae.
    catégorie : arbre à l'enracinement profond, au tronc assez court, plus ou moins droit, à l'écorce écailleuse d'un brun clair. D'une grande longévité, pouvant atteindre entre 120 et 150 ans.
    port : étalé, très ramifié, dense, arrondi.
    feuillage : démarrage tardif de la végétation au printemps, courant mai. Caduc, aromatique, dégageant une odeur assez désagréable lorsqu'on le froisse, vert clair et glabre sur le dessus, au revers pubescent, surtout au niveau des nervures, petites glandes nectarifères (nectaires), butinées par les insectes au cours des saisons.
    De grandes feuilles simples, cordées et acuminées de 15 à 30 cm, verticillées par trois, pouvant avoir des lobes latéraux et un long pétiole.
    floraison : en été, de la mi-juin jusqu'en juillet, nectarifère, visitée entre autres par les abeilles, les bourdons et les colibris.
    En partie terminale, des grandes grappes coniques (thyrses) et dressées de fleurs tubulaires et hermaphrodites de 5 cm, à corolle campanulée à cinq lobes irréguliers, trois larges en partie basse et deux plus petits en haut.
    couleur : blanc griffé de jaune et pourpre en gorge.
    fruits : très longues et fines siliques, cylindriques de 20 à 50 cm, vertes, virant au brun à maturité, contenant des petites graines noires pourvues de soies blanches aux extrémités. Des gousses persistantes sur l'arbre dénudé jusqu'au printemps suivant.
    croissance : rapide.
    hauteur : 8-15 m pour un étalement de 10 à 15 m , donc, il faut lui prévoir de la place.
    plantation : à l'automne ou au printemps, en lui laissant de la place pour son développement, il n'aime pas être déplacé.
    multiplication : par semis au printemps sous serre chaude, boutures de rameaux ligneux, de racines et par greffage pour les cultivars.
    sol : tous, même calcaire, une préférence pour les sols légers, frais et surtout bien drainés.
    emplacement : soleil ou une ombre légère.
    zone : 4-9, U-K hardiness H6, USDA zones 4a-9a, tolère allégrement -20°C et plus.
    origine : sud-est des États-Unis (Alabama, les Carolines, Géorgie, Floride, Louisiane et Mississippi), consulter la carte.
    entretien : arroser régulièrement les deux premières années après la plantation. Supprimer éventuellement les branches basses.
    maladies et ravageurs : sur le feuillage, il peut apparaître une galle circulaire verte, provoquée par la femelle d'une sorte de petit moucheron, la Cécidomyie du catalpa Cecidomyia catalpae (catalpa midge) lorsqu'elle vient pondre ses oeufs.
    En été, le feuillage peut se couvrir de poudre blanche, qui est due à l'oïdium Microsphaera penicillata (powdery mildew), provoquant, ensuite, le roussissement du feuillage.
    Comme d'autres arbres, il peut être sujet à la verticiliose, un champignon, le Verticillium albo-atrum (verticillium wilt) véhiculé par la sève qui, en obstruant les vaisseaux déclenchr le dépérissement des rameaux.
    Dans l'est des États, c'est la plante hôte d'un papillon nocturne gris, le sphinx du Catalpa Ceratomia catalpae, qui, la nuit, pond ses oeufs sur le revers de ses feuilles, et dont les chenilles se nourrissent ensuite, le découvrir en anglais.
    NB : son nom Catalpa est la transcription de Catawba, nom donné par les Amérindiens, à un lieu dit, en Caroline du Nord et dans la langue cherokee, il désigne l'arbre, et son nom spécifique, bignonioïdes signifie ressemblant au Bignonia, grimpant aux fleurs en forme de trompette. Introduit en Europe aux alentours de 1726.
    Il a pendant très longtemps été utilisé en milieu urbain, comme arbre d'alignement, car il supporte parfaitement la pollution, et aussi comme arbre d'ornement, dans les jardins et les parcs, étant recherché pour sa belle ombre.
    Rejetant abondamment de souche, il est utilisé en cépées, dans les massifs ou dans la composition des haies.
    Ce genre ne comprend que onze espèces d'arbres caducs, originaires majoritairement de l'Asie orientale, quatre d'entre eux de Chine et deux espèces de l'Amérique du Nord.

    Propriétés et utilisations :
    Dans la pharmacopée traditionnelle amérindienne et antillaise, l'écorce, les feuilles et les fleurs du catalpa sont réputées pour leurs propriétés antiseptiques, antiparasitaires, astringentes, emménagogues, laxatives et sédatives, recommandées pour traiter les dysenteries, les crises d'asthme, la coqueluche et les dyspnées.
    Une décoction de feuilles y est prescrite pour soulager les douleurs articulaires, les douleurs et démangeaisons hémorroïdaires et l'écorce broyée prescrite en onguent cutané, pour traiter eczéma, gale, herpès, psoriasis et la teigne.

    Parmi les hybrides et cultivars, citons :

    • Catalpa bignonioïdes 'Aurea', le Catalpa doré, au feuillage jaune virant dans le courant de l'été, assez lentement au vert, port étalé. Primé par la RHS*, avec The Award of Garden Merit (AGM).

    • Catalpa bignonioïdes 'Hochei' au feuillage marginé de blanc crème à blanc jaunâtre, il semble ne plus avoir la quote.

    • Catalpa bignonioïdes 'Nana', une ancienne obtention française de 1850. C'est le Catalpa boule, le Catalpa parasol, qui est de plus petite taille avec une cime arrondie, qui est dépourvu de floraison

    • Catalpa x erubescens est issu de croisements entre le Catalpa bignonioïdes et le Catalpa ovata, un Catalpa pourpre de 15 m, au feuillage trilobé et pourpre, au printemps avant de virer progressivement au vert foncé.

      Les jeunes rameaux sont également pourprés. Il a été mis à l'honneur par la RHS*, en lui décernant The Award of Garden Merit (AGM).

      Catalpa bignonioïdes gousses à la mi-août
    • Catalpa bignonioïdes 'Purpurea' dont le jeune feuillage est carrément pourpre foncé virant au vert foncé, par la suite, fleurs blanches tachetées de jaune et griffées de pourpre. Primé par la RHS* avec The Award of Garden Merit (AGM).

    • Catalpa fargesii f duclouxii, Chinese bean tree', Catalpa de Farges* son jeune feuillage est bronze, floraison rose mouchetée de jaune et de marron, primée par la RHS*, avec The Award of Garden Merit (AGM).

    • Catalpa speciosa'Frederik'.
    • Catalpa speciosa 'Pulverulenta' au feuillage moucheté de blanc crème, floraison blanche avec la gorge jaune.

    • Dans les années 1960-64, suite à une hybridation in vitro, apparition du Chitalpa de Tachkent X Chitalpa tashkentensis, qui est issu de croisements entre deux espèces de Catalpa, consulter sa fiche.

    Les autres espèces :

    • Catalpa brevipes Urb, synonymes retenus, Catalpa ekmaniana Urb, Catalpa oblongata Urb. & Ekman, originaire de l'île de Cuba et d'Hispagniola serait une espèce, en voie de disparition.

    • Catalpa bungei C. A. Mey., synonyme Catalpa syringaefolia Bunge, originaire du nord-est de la Chine, en Mandchourie, de petite taille avec des feuilles opposées, plus ou moins triangulaires et cordées, plus pâle sur le revers et qui, lorsqu'on les froisse exhalent une odeur fétide. Une floraison bicolore, blanche et violette, zones 4-9.

      Un ex jardinier du Roi, a écrit, dans la Flore des serres et des jardins, qu'en 1851, des graines en provenance de Chine, ont été semées, dans les environs de Paris, ainsi qu'au Musée d'histoire naturelle, ainsi qu'au jardin de la société centrale d'Horticulture de Paris, mais, c'est chez un pépiniériste à Suisnes que sont apparues les premières fleurs, tant attendues en juillet 1855.

    • Catalpa domingensis Urb. & Ekman, synonyme Catalpa macrocarpa (A. Rich.) Ekman ex Urb., appelé Catalpa à gros fruits, se rencontre sur l'île de Saint-Domingue, aux Bahamas et sur l'île de Cuba.
    • Catalpa fargesii Bureau, synonymes retenus, Catalpa duclouxii Dode, Catalpa sutchuenensis Dode, originaire de l'ouest de la Chine, environ 20 m, au port plus élancé que les autres avec un feuillage ovale et'un vert plus clair et des fleurs roses à gorge mouchetée de jaune, griffé de pourpre au tube assez court, renflé et d'un jaune verdâtre sur le revers, strié de 2 petites traits jaunes à l'intérieur.

    • Catalpa longissima (Jacq.) Dum.-Cours., synonymes Catalpa longisiliquaCham., Macrocatalpa longissima Britton, se rencontre en Océanie et dans les Antilles où il est nommé, Katalpa, Poix-doux-marron (Pwa doumawon), Chèn, Bwadchèn, Radégond.

    • Catalpa obovata Urb., présent dans les Caraïbes et en Amérique du Sud.

    • Catalpa ovata G. Don., synonymes retenus, Catalpa kaempferi Siebold & Zucc., Catalpa henryi Dode, Bignonia catalpa Thunberg, Catalpa himalayensis Hort. ex Dippel., le Catalpa chinois, présent en Chine et au Japon où il est nommé, kisasage (se prononce kai), qui était en vogue à l'époque de Heian*, où, il devait être planté toujours par 7 devant les bâtiments ministériels, donnant ainsi, une relation de paix avec les dieux gardiens des lieux.

      Un arbre d'environ 15 m, à floraison jaune pâle. Un cultivar 'Slender silhouette'.
    • Catalpa punctata Griseb., synonymes retenus, Macrocatalpa punctata Britton, Catalpa punctata Griseb. var. pubescens M. Gómez, se rencontre sur l'île de Cuba.

    • Catalpa purpurea Griseb., un synonyme, Catalpa denticula Urb., se rencontre sur l'île de Cuba.

    • Catalpa speciosa Warder ex Engelm., Catalpa élégant, Catalpa à feuilles cordées, parfois nommé Bois chavanon, originaire des États-Unis, sur les berges du Mississippi, de grande taille, approximativement 30 m, au feuillage ovale d'un vert foncé, brillant, avec une floraison moins dense que les autres ; son enracinement est pivotant et profond, zones 5-9.

    • Catalpa tibetica Forrest, plus ou moins 5 m, au port buissonnant, aux fleurs blanches tachetées de jaune.

    Annotations :

    *Dum., abréviation pour le botaniste, historien belge Barthélemy Charles Joseph (1797-1878), il constitue des herbiers en Flandres et dans le Hainaut, puis celui de l'Europe durant 5 années jusqu'en 1825, ainsi qu'en Écosse et Grande-Bretagne ; membre de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, en 1829.
    Il décrit 642 plantes et dédie une dizaine d'espèces à des botanistes belges.
    En 1822, il publie 'Commentationes botanicae : Observations botaniques', qu'il dédie à la société d'horticulture de Tournay et le discours préliminaire aux botanistes belges qui 'les premiers, ils étudièrent les plantes pour elles-mêmes, en séparant l'étude de la Botanique de celle de la Médecine dont elle avait fait partie jusqu'alors', consultable en ligne à la Bnf, qui est toujours publié.
    Sous le régime hollandais de Guillaume d’Orange, il est le chef du parti patriote et prend la tête du mouvement révolutionnaire ; en 1831, il entre au Parlement. Il participe à la création de la société de botanique de Belgique en 1862, qu'il préside jusqu'à sa mort.
    En 1869, il publie la Pomone tournaisienne, ayant créé lui-même, plusieurs variétés de poires et à son époque, à travers le monde, la Belgique avait un rôle important en pomologie.

    *Farges, Paul Guillaume Farges (1844-1912) l'un des quatre missionnaires, botanistes, collecteurs : l'abbé Delavay, Jean-Pierre Armand David et J.A. Soulié, en Chine. Il collecte et adresse à partir de 1867, depuis la région du Séchouan, au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris où le taxonomiste Adrien René Franchet, oeuvre et référence les collections collectées par ces quatre hommes.
    Un genre de bambous cespiteux, Fargesia et des espèces, lui ont été dédiées sous le nom de fargesii.

    *Indian Bean, fait référence à la tribu des Peaux-rouges qui vivait dans le comté de Catawba, en Caroline du Nord, où il a été découvert, c'est également le nom d'une ville.

    *période de Heian, Hean signifie paix, c'est la dernière période de la cour impériale du Japon classique, qui s'étend, de 794 à 1185, célèbre pour sa richesse artistique, culturelle et poétique. C'est l'époque où s'y développe le bouddhisme.

    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, La Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804 qui décerne chaque année The Award of Garden Merit (AGM) à de nouvelles obtentions au cours du Chelsea Flower Show qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.

    *Sims, abréviation botanique pour le médecin, botaniste et taxonomiste britannique John Sims (1749-1831), qui, à partir de 1766, exerce la médecine à Londres et devient, en 1801, le premier éditeur du Curtis's Botanical Magazine.
    Il est l'un des membres fondateurs de la société Linnean. Début 1814, il est élu membre de la Royal Society.
    Son herbier, après avoir été racheté par George Bentham, a été transmis au Royal Botanic Gardens de Kew. Robert Brown lui dédie le genre Simsia de la famille des Astéracées et 69 espèces lui ont été dédiées, sous la forme simsii, simsiana, simsioides.

    *Walter, botaniste anglais Thomas Walter (1740-1789), qui, en 1768, émigre en Caroline du Sud, où il s'y installe comme planteur-commerçant et il y exerce un rôle politique. Il est l'auteur de 'Flora Caroliniana secundum systema vegetabilitum ...', publiée en 1788, à Londres.
    natacha mauric © 21/06/2000 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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