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Nom latin : Paeonia suffruticosa Andr.*, synomymes retenus, Paeonia arborea Donn* ex K.Koch* (1804), Paeonia moutan Sims.* famille : Paeoniaceae. catégorie : petit arbuste, drageonnant, d'une grande longévité, à l'enracinement peu profond. port : arqué. feuillage : caduc, vert foncé, mat, au revers d'un vert bleuté, très découpé. floraison : du début jusqu'au milieu du printemps, courant avril/mai jusqu'à la mi-juin, selon climat. De grandes fleurs solitaires de 12 à 25 cm, simples, de 5 à 10 pétales, semi-doubles ou doubles, large bouquet d'étamines blanches, aux anthères bifides d'un jaune doré, voir bas de page. couleur : dans toutes les nuances de rose, de rouge, de pourpre et de blanc avec parfois une macule à la base des pétales. croissance : lente. fruits : follicules déhiscents, voir photo ci-dessous. Les graines qui parviennent à maturité vers la mi-septembre, mettent environ deux ans à germer. hauteur : 1.50 à 1.80 pour l'espèce type, jusqu'à 2.20 m. plantation : de l'automne à la fin de l'hiver, de septembre jusqu'en mars, avec une préférence pour septembre-octobre, qui lui laisse le temps de bien installer son système racinaire, avant le départ de la végétation ; à racines nues, de septembre à mi-mars. Préparer un vaste trou de plantation et, pour les sujets greffés, enterrer la greffe d'une dizaine de centimètres. Bien choisir son emplacement, elle déteste être transplantée, elle n'aime pas la concurrence, laissez-lui de la place, au moins 1.20 à 1.50 m² ; et, surtout, patienter... multiplication : vraiment rarement par semis (excepté pour sélectionner une nouvelle obtention), majoritairement par boutures aoûtées, mais il y a un faible taux de réussite, par marcottage, compter au minimum 2 ans avant reprise et par greffe sur pivoine herbacée. sol : riche, lourd, profond, frais, mais bien drainé, acide ou neutre ou alcalin, accepte le calcaire. culture en pot : prendre un grand et profond pot de 10 litres et plus, prévoir un mélange de terre de jardin, terreau de feuilles et engrais organique (fumier, tourteaux, farine d'os, compost), rempoter en septembre à octobre, si nécessaire tous les 3 et 5 ans, car elle n'aime pas être replantée. emplacement : soleil, mi-ombre légère, quelques heures dans la journée, mais à l'abri des gelées matinales en région froide et des vents violents pour préserver la floraison. zone : 4-9, U-K hardiness H5, USDA zones 4-9. origine : Asie, en région pan-himalayenne, au nord-ouest de la Chine. entretien : arroser sans excès, bêcher et biner régulièrement autour de son pied et chaque automne, courant octobre-novembre, effectuer un apport d'une bonne pelletée d'engrais organique : de fumier, de compost bien décomposé, de poudre d'os, de corne broyée ou d'engrais organique, sans l'enfouir, à renouveler courant mars et juin. prévoir un bon paillis, pour maintenir le sol frais. Au fur et à mesure ou après la floraison, supprimer les fleurs fanées, au-dessus du dernier oeil, qui se trouve généralement deux ou trois feuilles au-dessous de la fleur. Les jardiniers japonais après avoir coupé les tiges florales, recommandent tous les deux ans, d'effectuer une taille, à partir de la mi-septembre, en ne laissant qu'un ou deux bourgeons au bas du tronc et les recouvrir de terre sur 3 à 4 cm ; à leur pourtour, vont se développer de nombreuses racines qui s'épaissiront dans le temps, ainsi que le tronc, et elle donnera, chaque année de plus belles fleurs en plus grand nombre parait-il. L'année suivante, supprimer les branches faibles, celles qui n'ont pas fleuri et celles qui vont vers l'intérieur et se chevauchent. maladies et parasites : ses boutons floraux peuvent être sujets à la rouille botrytis (rust), provoquant le pourrissement. Par temps chaud et humide, son feuillage et ses tiges peuvent être tachetées ou maculées de rouge avant de se dessécher, la maladie des taches foliaires de la pivoine (Peony leaf blotch disease). Les symptômes sont dus à un champignon, le Cladosporyum paeonia. NB : son nom Paeonia en grec, 'païonia', désigne une plante médicinale à racines tubéreuses, faisant référence aux propriétés médicinales de la pivoine officinale, mot venant de 'Paeôn' qui était le Dieu guérisseur de l'Olympe et 'païonios' désigne des chants solennels en l'honneur des Dieux (péans) ou du Dieu guérisseur, qui, à la demande de Leto, déesse de la fertilité avait trouvé sur le mont Olympe, la plante aux racines efficaces contre les douleurs pendant le travail de l'accouchement. Son maître Asclépios (dieu de la médecine) apprenant la chose, devient fou de jalousie et veut le tuer. Zeus succomba alors à la requête de Leto, le transformant en pivoine, pour le sauver, et son nom spécifique suffruticosa vient du suffixe 'sub' sous et du latin 'frutex' qui signifie arbuste, donc un sous-arbuste. La pivoine est cultivée en Chine depuis 724 après J.C. Chine, c'est la reine des fleurs, elle a été choisie comme l'une des fleurs nationales, elle est le symbole de la prospérité, de la bonne fortune, et de la richesse. Son lieu de production se trouve dans la ville de Heze, au sud-ouest de la province de Shandong. Cette pivoine est connue et hybridée depuis des siècles en Chine comme au Japon. Sans doute le type s'est-il éteint dans la nature. Il existe plusieurs centaines de cultivars, ceux à fleurs simples (nombreuses obtentions japonaises) ont des fleurs d'un diamètre avoisinant souvent les 30 cm, qui se tiennent mieux au-dessus du feuillage que les fleurs doubles, plus lourdes. Au Japon, le principal lieu de production se trouve sur l’île de Daikonjima (qui signifie l'île du radis), en plein milieu du lac Nakaumi, où se cultive sur 3 hectares, aussi, le gingembre dans le jardin de Yushien, près du village de Yatsuka dans la préfecture d'Okayama. En 2004, Yatsuka a offert 31 variétés de pivoine au muséum national d’histoire naturelle de Paris, qui sont plantées au jardin des Plantes, dans le carré Brongniart, un jardin de rochers consacré aux pivoines et aux magnolias, vers le quai Saint- Bernardin, le situer sur le plan.
Dans la grande distribution, les cultivars ne sont, bien souvent, pas identifiés, étiquetés, mais on peut cependant avoir de beaux sujets vendus sous le simple nom de "pivoine en arbre blanche. Un grand nombre de variétés horticoles et des hybrides à fleurs simples ou doubles, ont été développés en croisant cette Paeonia suffruticosa avec la pivoine chinoise, jaune Paeonia retardavi, Au jardin, elle a sa place dans les massifs arbustifs ou non, les mixed borders, ou comme dans l'est de l'Europe pour réaliser d'éphémères bordures fleuries ou des haies basses ou simplement dans des potées. Ce genre comprend d'innombrables cultivars et seulement 33 espèces botaniques d'arbustes (espèces chinoises), de vivaces herbacées ou arbustives originaires majoritairement de l'Eurasie en zone tempérée, 18 de l'Asie, dont 10 endémiques à la Chine et 21 présentes dans l'ex-Union soviétique (Caucase, Asie centrale et Sibérie) et seulement 2 espèces du nord-ouest des États-Unis (Paeonia brownii et Paeonia californica), certaines d'entre elles sont carrément menacées et en voie de disparition. Propriétés et utilisations : Attention, comme toutes les autres espèces du genre Paeonia, elle fait partie des plantes dites toxiques, mais traditionnellement dans la pharmacopée chinoise, les racines de Paeonia suffruticosa, nommées 'Mu Dan Pi', sont réputées pour leurs propriétés anti-inflammatoires et dépuratives et celles appelées 'Bai shao yao' c'est-à-dire Paeonia lactiflora, sont utilisées pour leurs propriétés hémostatiques, calmantes et diurétiques. Toutes les deux y sont réputées pour traiter l'hypertension, l'aménorrhée et les métrorragies, les crises d'asthme, les éruptions et ulcérations cutanées comme l'eczéma. Parmi les 1500 cultivars, citons : L'hybridation avec Paeonia lutea permet d'obtenir des cultivars à floraison tardive et surtout parfumée. Le point commun à tous ces hybrides, est la très longue durée de vie, la beauté (le plus souvent) mais aussi, hélas, le caractère très éphémère de la floraison. L'utilisation de la pivoine herbacée pour les bouquets est très connue, mais il est moins courant d'utiliser à cette fin les fleurs de pivoine arbustive. Pourtant, elles sont du plus bel effet en arrangement floral, où elles ont souvent une tenue supérieure à celle des fleurs restées sur l'arbuste. On prendra simplement soin de les couper juste au-dessus du dernier oeil, un inconvénient, la tige est bien courte. Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces présentes dans l'Encyclopédie. Annotations :
James Donn occupe cette fonction toute sa vie, en charge de l'Hortus Cantabrigiensis, qu'il publie pour la première fois en 1796 et qui a été réédité en 2018, consultable à la BHLibrary. *K.Koch., abréviation botanique pour l'abbé Karl Heinrich Émile Koch (1809-1879), botaniste, dendrologue et collecteur allemand, nommé à Berlin, directeur du jardin botanique de l'université Humboldt où il enseigne, il effectue des séjours dans la région du Caucase et en Turquie. *Mill., abréviation botanique pour le jardinier, botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), nommé surintendant en chef du Jardin botanique de Chelsea (Apothecaries’ Garden, 1673), l'un des plus anciens jardins botaniques, aujourd'hui connu, sous le nom de Chelsea Physic garden de Londres. On lui doit la référence pour les jardiniers du 18e siècle : 'The Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres de 1755 à 1760, illustré de nombreuses gravures d'Ehret, Lancake et John Miller. Dans ce vieux jardin botanique, il y cultive, en 1757, de nouvelles espèces, telles que l'arum d'Éthiopie et la pervenche de Madagascar, adressées, depuis le jardin du Roy de Paris. *Sims, abréviation botanique pour le médecin, botaniste et taxonomiste britannique John Sims (1749 - 1831), à partir de 1766, il exerce la médecine à Londres et devient en 1801, le premier éditeur du Curtis's Botanical Magazine. Il est l'un des membres fondateurs de la Société Linnean et début 1814, il est élu membre de la Royal Society. Son herbier, après avoir été racheté par George Bentham, a été transmis au Royal Botanic Gardens de Kew. Robert Brown, lui dédie le genre Simsia de la famille des Astéracées et 69 espèces lui ont été dédiées, sous la forme simsii, simsiana et simsioides. *Walker, Richard Walker (1679-1764), vice-maître de la chapelle du collège Trinity à Cambridge, fondé en 1546 par Henry VIII (1491-1547), consulter sa biographie et l'histoire de ce jardin d'essai, publié en anglais par Trinity College Chapel. natacha mauric ©21/12/2001 ® Jardin ! L'Encyclopédie natacha mauric ©21/12/2001 ® Jardin ! L'Encyclopédie - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites. ![]() |
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