Chaenomeles speciosa - Cognassier splendide
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    Chaenomeles speciosa
    Chaenomeles speciosa 'Rubra'
    Nom commun : Cognassier splendide, Cognassier à fleurs, appelé parfois lui aussi Cognassier du Japon, en chinois 'Tiegenghaitang', nommé par les anglophones 'Japanese Quince (Grande-Bretagne), Flowering Quince (aux USA)', en allemand 'Japanische Quitte, Blühende Quitte', en arabe 'Safurajil mazhar, Safarjul yabaniin', en espagnol 'Membrillo de flor, Membrillero del Japón', en italien 'Mela cotogna giapponese', en japonais 'Bokeh', en portugais 'Marmelo japonês, Marmelo-de-jardim', en russe 'Khenomeles yaponskiy, Tsvetushchey ayvy'.
    Nom latin : Chaenomeles speciosa (Sweet.*) Nakai*, synonymes Chaenomeles lagenaria (Loisel.) Koidz.*, Cydonia speciosa Loisel*, Pyrus japonica Sims. non Thunb.
    famille : Rosaceae.
    catégorie : arbuste épineux à longue racine pivotante qui émet de nombreux rejets.
    port : étalé.
    feuillage : caduc, vert acide à vert foncé brillant virant, au rouge, cramoisi à l'automne. Les jeunes pousses sont cuivrées avec une marge finement crénelée.
    Des feuilles simples, ovales sur des branches épineuses, enchevêtrées.
    floraison : abondante au printemps, courant avril-mai, selon climat, durant une vingtaine de jours, avant l'apparition des feuilles, nectarifère et pollinifère, visitée entre autres par les abeilles, les bourdons, les colibris et c'est la plante hôte pour certaines espèces de papillons.
    Petits fascicules de 3 à 5 fleurs en coupe de 4 à 5 cm, à 5 pétales obovales qui se chevauchent, bouquet d'étamines et 5 styles soudés.
    couleur : rouge éclatant.
    fruits : des petits fruits aromatiques de 5 à 6 cm de couleur jaune à maturité vers la fin septembre, qui sont comestibles après cuisson. Ils sont convoités par les oiseaux. Pour la première fructification des semis, il faudra patienter environ 5 ans.
    croissance : assez rapide.
    hauteur : 1,50 m à 2.50 m, Ø de 2.50 à 4 m.
    plantation : à l'automne ou au printemps avant le débourrement, à l'abri des vents froids pour préserver sa floraison. Bien choisir son emplacement à cause de son enracinement pivotant, il ne supporte pas la transplantation.
    multiplication : par séparation des rejets, par semis au printemps dans un mélange sablonneux, compter deux mois pour la levée, puis, patienter entre 3 et 5 ans, pour voir la première floraison, sans garantie de conservation des caractéristiques variétales, également par boutures de tiges aoûtées ou boutures à talon au début de l'automne ou encore par marcottage.
    Il a servi à des hybridations interspécifiques avec Chaenomeles japonica donnant entre autres Chaenomeles superba.
    sol : surtout très drainé, frais, léger, fertile, acide ou neutre ou alcalin, sans excès, supporte un peu de calcaire.
    emplacement : soleil, mi-ombre, à l'abri des vents et des gelées printanières.
    zone : 5-9, U-K hardiness H6, USDA zone 5b-8b. Tolère aisément jusqu'à -30 º C.
    origine : Asie du Sud-Est, en Birmanie, en Chine, dans les provinces du Shaanxi, du Gansu, Guizhou, Séchouan, Yunnan et au sud dans la province du Guangdong (Canton). Introduit au Japon avant 1185 durant l'ère Heian, consulter la carte de la carte.
    Introduit et naturalisé dans les États du Missouri, Tennessee, Caroline du Nord, l'ouest de la Virginie et le nord de la Louisiane.
    entretien : couper les longs rejets raides courant septembre, octobre, la taille de mise en forme s'effectue après la floraison. Une taille des pousses latérales à cinq ou six feuilles et supprimer les tiges qui s'entrecroisent. Il tolère les tailles sévères. Ses rameaux fleuris entrent dans des compositions florales.
    maladies et ravageurs : un sol trop alcalin favorise la chlorose, peut être sujet aux cochenilles (scale insects), notamment la cochenille brune à carapace (brown scale) et aux pucerons (aphids), comme bien des Rosaceae, sensible au feu bactérien (fireblight), à la moniliose des fleurs Monilia laxa> (blossom wilt) et à la pourriture brune, ou moniliose Monilinia fructicola (brown rot), consulter la fiche technique sur Irii, et plus rarement à l'Armillaire couleur de miel Armillaria mellea (honey fungus). Dédaigné par les cerfs, mais convoité par les lapins.
    NB : son nom Chaenomeles vient du grec 'chaïnen' qui signifie s'ouvrir, se fendre et de 'mêlea' qui désigne la pomme, parce que l'on croyait que ses fruits s'ouvraient à maturité et son nom spécifique speciosa signifie splendide.
    Ce genre ne comprend que cinq espèces d'arbustes ou de petits arbres qui sont tous originaires de l'est de l'Asie dont trois d'entre eux sont endémiques à la Chine où ils sont appelés 'Mu gua shu', de Corée et du Japon (2 dont 1 introduite) et de Birmanie, 4 espèces sont utilisées dans les pharmacopées comme plantes médicinales.
    Le Cognassier splendide a sa place au jardin en sujet isolé, en massif de quelques sujets près des ouvertures et cheminements pour profiter de sa floraison, dans les massifs arbustifs, dans les mixed borders et dans les haies libres, pour confectionner une haie basse, défensive, une haie bocagère ou simplement dans des vasques ou potées, et cultivé sous forme de bonsaï.
    Propriétés et utilisations :
    Dans la pharmacopée chinoise, les fruits séchés (Zhoupimugua) sont réputés pour leurs propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes, analgésiques et hépatiques, prescrit pour le traitement de l'hépatite aiguë, la cirrhose, et pour soulager l'arthrite, la sciatique et les douleurs articulaires.
    Parmi les nombreux cultivars, citons :

    • Chaenomeles speciosa 'Cardinalis', environ 1.80 m de haut Ø 1.20 m, de grandes fleurs pourpre, suivies d'une fructification.

    • Chaenomeles speciosa 'Double Take' ou 'Scarlet Storm', 0.90 à 1.20 m de haut Ø 1.20 à 1.50 m, sans épines, floraison double, en coupe ouverte, dans un rouge velouté, profond, pas de fructification.

    • Chaenomeles speciosa 'Eximia', une ancienne obtention de 1880, des prestigieux pépinièristes paysagistes suisses Theodor et Otto Froebelet (Fröbel). 1,5 à 2,5 m pour un étalement de 1.50 à 2 m. Une floraison précoce au début du printemps et même selon climat, fin février, avec des fleurs simples en coupe ouverte dans un ton de rose oscillant entre l'incarnat et l'incarnin et des boutons floraux plus foncés. Fructification parfumée.

    • Chaenomeles ' Espérance', obtention du pépiniériste Maurice Laurent, sans épines, avec des fleurs simples en coupe dans un rose saumoné.

    • Chaenomeles speciosa 'Falconnet Charlet' à fleurs doubles d'un rose carmin.

    • Chaenomeles speciosa 'Flocon Rose', 1.50 à 2 m en tous sens, fleurs simples blanches virant progressivement au rose clair à incarnadin.

    • Chaenomeles speciosa 'Friesdorfer' ou 'Friesdorfer type 205', 1,50 m et plus, épineux, feuillage vert foncé brillant, des fleurs simples en coupe resserrée dans un rouge orangé, rouge corail, suivie de fruits jaunes parfumés et comestibles.

    • Chaenomeles speciosa 'Hiboke', floraison brillante dans un rouge écarlate, photo du bas.

    • Chaenomeles speciosa 'Hot Fire' ® épineux, 2 m Ø 3 m, des fleurs simples en coupe d'un rouge sang, suivie d'une fructification. Tolère -20°C.

    • Chaenomeles speciosa 'Geisha Girl' ® épineux, 2.50 m Ø 3 m, des fleurs simples en coupe d'un rose saumoné, suivies d'une fructification. Tolère -20°C.

    • Chaenomeles speciosa 'Kinshiden', épineux, 1,50 à 2,50 m en tous sens. De mars à mai, une floraison double en forme de pompon d'un blanc jaune, verdâtre, avec des étamines verdâtres avec des anthères de couleur jaune, suivie d'une fructification. Le jeune feuillage est d'un vert Granny-Smith, puis d'un vert foncé.

    • Chaenomeles speciosa 'Madame Butterfly', épineux, 1.50 m en tous sens, avec un jeune feuillage vert acide lavé de bronze cuivré puis vert foncé. Courant février-mars, des fleurs simples à marge ondulée dans un rose-orangé à incarnadin doré, marginé de rose plus pâle, lavé de blanc, plus foncé en coeur. Une fructification jaune d'or à maturité.

    • Chaenomeles speciosa 'Moerloosii' synonyme 'Apple Blossom', sa floraison est plus tardive que les autres, des fleurs simples blanches et/ou lavées de rose, cuisse de nymphe, rose dragée et blanc, suivies de fruits d'un jaune verdâtre.

      Chaenomeles speciosa 'Hiboke'
      Chaenomeles speciosa 'Hiboke'
    • Chaenomeles speciosa 'Nivalis', épineux, 2.50 à 3 m Ø 4 à 5 m, port dressé, feuillage vert foncé sur des rameaux, de la fin février à la mi-avril, fleurs simples de 3 à 4 cm, en coupe ouverte, d'un blanc pur vers la base légèrement lavé de jaune, calice vert acide, fructification d'un jaune verdâtre. Tolère aisément jusqu'à -25°C, photo sur Flickr.

    • Chaenomeles speciosa 'Pygmaea', H 1-1.5 m, fleur rose-orange.

    • Chaenomeles speciosa 'Pink Storm', 1, 20 m en tous sens, port arrondi, sans épines et sans fructification. Au début du printemps, des fleurs doubles de 5 cm, dans un rose soutenu, code couleur #f04881 plus ou moins soutenu.

    • Chaenomeles speciosa 'Simonii', avoisine 1m, port légèrement étalé, fleurs doubles de couleur rouge.

    • Chaenomeles speciosa 'Spitfire', 2 à 3 m de haut, très précoce, selon climat, courant février-mars. En abondance, des fleurs simples de 4 cm, aux pétales plus étroits d'un rouge écarlate, suivie d'une fructification jaune vert, teintée de rouge.

    • Chaenomeles speciosa 'Rinho', une ancienne obtention japonaise connue aussi sous le nom de 'Tortuosa' ou 'Contorted White', 1.50 m Ø 2 m, ramure tortueuse, fleurs simples d'un blanc lavé de rose, suivies d'une fructification jaune et des boutons floraux rose pâle.

    • Chaenomeles speciosa 'Rubra Grandiflora', 2 m, port dense et étalé, feuilles d'un vert foncé, fleurs simples en coupe d'un rose saumoné en même temps que la feuillaison, suivie d'une fructification.

    • Chaenomeles speciosa 'Toyo-Nishiki', environ 0.60 m de haut, abondante floraison d'un rose soutenu, rose pâle et blanc avec une fructification très parfumée.

    • Chaenomeles speciosa 'Yukigoten', 1 m à 1.20 m, feuillage vire au jaune à l'automne, floraison double d'un blanc en fond de gorge beurre et verdâtre, des étamines vert acide aux anthères d'un jaune très pâle virant rapidement à l'ocre brun.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :

    *Froebel (Fröbel), le père Theodor Froebel (1820–1893) et son fils Otto (1844–1906), des concepteurs de jardins suisses qui ont marqué le 19ème siècle et l’architecture paysagère suisse. Influençant à la fois la conception des jardins suisses et la culture de nouvelles plantes ornementales dans leur pépinière connue à travers toute l’Europe.
    Lire le texte de présentation d'un projet de thèse de doctorat présenté par Claudia Moll qui leur est consacré "Aux racines de la profession. Les horticulteurs Theodor Froebel (1820–1893) et Otto Froebel (1844–1906), précurseurs de l’architecture du paysage suisse, consultable sur nsl.ethz.ch.

    *Koidz., abréviation botanique pour le botaniste japonais Gen-ichi Koidzumi (1883-1953), auteur de nombreuses monographies et articles sur les Acer, Morus, les Rosaceae et sur l'étude de la répartition des plantes à la surface de la terre (phytogéographie).

    *Loisel, abréviation botanique pour le botaniste français Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps (1774-1849), la guerre de 1793 à 1797 l'oblige à interrompre ses études de médecine, à sa libération, il s'oriente vers la botanique et voyage huit mois durant en Provence, collectant de nombreuses espèces pour son herbier qu'il vendra à Requien.
    Il achève sa médecine en 1805 et dans son quartier à Chartres, il soigne les pauvres avec des plantes. Il est élu membre de l’Académie de médecine en 1823, puis, en 1834, il est fait chevalier de la Légion d'honneur.
    Il publie en 1806, Flora gallica, et la deuxième partie en 1828, et il contribue à la rédaction de l’Herbier de l’Amateur, initié par Mordant-Delaunay, qui est consultable en ligne à la Biodiversity Library.

    *Nakai, abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste japonais Takenoshin Nakai (1882-1952), il travaille pour le compte du gouvernement, il effectue de nombreux séjours en Corée et il enseigne la taxonomie à l'université impériale de Tokyo.
    On lui doit de nombreux ouvrages, dont Flora Sylvatica Koreana, éditée de 1916 à 1936. En 1927, Lespedeza of Japan and Korea.

    *Sweet, abréviation botanique pour le jardinier botaniste-ornithologue britannique Robert Sweet (1783–1835), qui travaille dans plusieurs célèbres pépinières britanniques, auteur d'ouvrages horticoles comme 'Geraniaceae : The Natural Order of Gerania, sur les géraniums cultivés en Grande-Bretagne entre 1820 et 1822, à partir de 1821 publie en 7 volumes 'The British flower garden' et son toujours célèbre, 'Sweet's Hortus Britannicus: Or a Catalogue of Plants Cultivated in the Great Britain' - Londres 1827, ils sont tous consultables en ligne.
    natacha mauric © 23/06/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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 Chaenomeles speciosa 'Hiboke'





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