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Nom latin : Forsythia x intermedia Zabel, donné pour synonyme de Forsythia x intermedia var. densiflora famille : Oleaceae catégorie : arbuste à la ramification assez basse, pourvu de lenticelles, les rameaux sont opposés, système racinaire superficiel. port : érigé, buissonnant. feuillage : caduc, vert clair à vert plus soutenu, virant à l'automne au jaune, parfois au rouge violacé, voir photo ci-dessous prise en novembre. Faisceaux de feuilles simples ou des feuilles simples, opposées, lancéolées, de 8 à 12 cm de long, à marge dentée. floraison : sur le bois de l'année précédente, longue et abondante de la fin de l'hiver au début du printemps, courant mi-mars-avril selon climat, avant que les feuilles ne bourgeonnent. Elle est nectarifère contrairement à ce que l'on raconte, elle est visitée par les abeilles qui accèdent au nectar, lorsque les fleurs sont très épanouies, en passant par les côtés entre les pétales, preuve à l'appui d'un apiculteur du Kentucky et les bourdons percent tout simplement un trou à la base des fleurs. Visitée également par certaines espèces de papillons et de nombreuses espèces d'oiseaux, parmi lesquelles les moineaux, les pinsons et les juncos (passereaux). Glomérules de fleurs hermaphrodites à corolle campanulé à quatre lobes arrondis de 3 cm de Ø, deux courtes étamines aux anthères bifides, style à stigmate bilobé, court calice à quatre sections. couleur : jaune brillant, gorge veinée de jaune orangé, étamines d'un beau jaune d'or. croissance : rapide initialement verticale, puis arquée sur les vieux sujets. fruits : de rares capsules ligneuses dures et brunes qui sont récoltées à l'automne avant complète maturation. La plupart des variétés hybrides sont stériles ou elles ont très peu de fruits. hauteur : 1.5 à 2 m. plantation : de préférence à l'automne pour lui permettre d'installer son système racinaire avant l'été ou au printemps. multiplication : b par bouturage de tiges aoûtées en été ou à l'automne ou simplement par marcottage en prenant soin d'enlever un peu d'écorce. sol : peu d'exigences, acide, alcalin, même légèrement calcaire, surtout bien drainé, pas trop sec et pauvre en nutriments. L'excès de calcaire favorise son jaunissement. emplacement : soleil, mi-ombre, accepte également l'ombre au détriment cependant de l'intensité de la floraison, pour un palissage, veiller à le planter en biais contre un support. zone : 5-10, U-K hardiness H5, USDA zones 5-9 ; en zone 5, certaines années, les boutons floraux peuvent être endommagés par les froideurs de l'hiver et/ou les gelées printanières. Une fois implanté, tolère bien la sécheresse ainsi que la pollution atmosphérique. origine : c'est une ancienne obtention allemande de 1885, issue de croisement spontané entre Forsythia suspensa et Forsythia viridissima, obtenue en Basse-Saxe, au jardin botanique de l'Université Göttingen, où Hermann Zabel* découvre en 1878, un semis qu'il ne décrit qu'en 1885, sous ce nom de Forsythia x intermedia. Ce Forsythia x intermedia et son cultivar 'Spectabilis' sont à l'origine de nombreuses autres variétés horticoles. entretien : les premières années, ne pas oublier de l'arroser pour favoriser son implantation et en période de grande sécheresse. Les 3 premières années, un simple nettoyage des tiges grêles, mal placées ou mortes, les années suivantes, toujours à la fin de la floraison, couper les tiges latérales sur le vieux bois au niveau des nouvelles pousses et ce, tous les 3 ans. maladies et ravageurs : en principe robuste épargnée par les maladies et les insectes ravageurs, mais certaines souches et d'autres espèces peuvent subir les assauts des cochenilles à carapace brune (scale insects), et présenter, des protubérances disgracieuses dues à la galle du forsythia (forsythia gall), une maladie cryptogamique provoquée par la présence de deux champignons, qu'il faut supprimer et brûler. Dédaigné par les cervidés, mais certaines espèces d'oiseaux mangent les boutons floraux. Les Forsythies peuvent être sujettes au pourridié des racines provoqué par un champignon jaunâtre, l'armillaire Armillaria mellea (honey fungus) qui progressivement entraîne son dépérissement, et également à la maladie de l’encre Phytophtora un autre champignon qui bouche progressivement les canaux conducteurs de la sève. NB : son nom Forsythia Forsythie en français (ainsi nommée dans les manuelles d'horticulture en 1945 et 1998) lui a été donné par Vahl en souvenir du botaniste horticulteur écossais William Forsyth (1737-1804) qui fut à Londres, le directeur de Kensington Garden, assurant la gestion de plusieurs jardins royaux sont les jardins de St-James et l'un des fondateurs de la RHS* en 1804. C'est la fleur officielle de Brooklyn. Ce genre comprend 7 espèces d'arbustes caducs, parfois semi-persistants (selon le climat), tous originaires du Japon et de la Chine, introduit dans les jardins de l'Europe vers 1833, en 1850 il était absent des jardins nord-américains et ce n'est qu'en 1908 que la première variété horticole y a été importée.
Certaines nouvelles variétés ont été créées pour être utilisées comme couvre-sol, d'autres de petites tailles sont adaptées aux petits jardins, aux rocailles, aux bacs ou potées ne nécessitant quasiment pas de taille, donc veiller à bien choisir votre cultivar. Fortement apprécié en fleurs coupées, vous pouvez à la sainte Barbe* le 4 décembre, couper une branche ou deux branches (cette technique se nomme le forçage), tailler la tige en biseau, avec un marteau l'écraser sur 3 à 5 cm, les mettre dans de l'eau et à Noël, elles seront encore fleurs, renouveler la taille, l'écrasement et l'eau tous les 5 à 6 jours, ce procédé est valable pour les lilas, les roses (conservation 15 jours à 3 semaines) et le mimosa. Le Forsythia a inspiré de nombreux écrivains et poètes : le 3 mars 1930, dans L'Intransigeant, le journaliste auteur de romans* Pierre Lamblin a écrit : La floraison miraculeuse du Forsythia en une nuit de printemps... Donc la terre de Paris, cette chair de toute éternité se mit à travailler sourdement jusqu’à des profondeurs inconnues, une vie étrange et impérieuse s’éveilla. Une espérance secrète gagna, de proche en proche, chaque molécule dégourdi. La chaleur venue de la surface s’insinua, par ondes molles. Tout ce qui voulait lutter commença son chemin vers le haut, vers la lumière, l'air, le soleil. Les racines endormies se détendirent et, comme des doigts avides, fouillèrent avec une bâte inquiète dans la nuit des sous-sols. L’ascension patiente, raisonnée, invincible, accomplit le miracle annuel. Le buisson de forsythia, qui grelottait depuis des mois sans autre distraction que celle de cacher la détresse des petits oiseaux ou de retenir, comme autant de bijoux fragiles, toutes les gouttes de la pluie, reçut soudain une caresse légère. Ce matin-là, le soleil s’attarda et triompha de la bruine qui fermait toutes les perspectives du parc. Et le soir, pour, la première fois depuis bien des soirs, le forsythia vibra longuement, de toutes ses fines branches étendues. Quelques jours encore et un prurit le parcourut: ses racines actives à son insu lui envoyèrent tout d’un coup un jet riche de sève neuve. La provision de vie se répartit de façon équitable. Ce fut, perdu pour les humains, un spectacle étonnant : une poussée harmonieuse verticale et pure comme un jaillissement d'eau, puis un épanouissement, une retombée, sans chute, jusqu'au bout des moindres brindilles, sous la patte même du moineau, le perchoir se mit alors à bouger. L’écorce s'attendrit, se boursouffla. Enfin, la nuit dernière, mille boutons éclatèrent ensemble. Délicatement, des pétales, froissés par l’emballage un peu sévère du bourgeon, se défripèrent, s’élargirent, respirèrent. La rosée les humecta à l’aube et le soleil, ce matin, a donné un habile coup de fer aux collerettes jaunes. Le forsythia vient de naître à la symphonie du printemps. Propriétés et utilisations : Pour ses nombreux bienfaits, dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, la Liàn Qiào Forsythia suspensa est fort prescrite, les capsules des fruits sont réputées pour leurs propriétés antibactériennes, anti-inflammatoires, détoxifiantes et rafraîchissantes, prescrits pour diminuer les fièvres, rougeole et varicelle, soigner les engelures, les abcès et les furoncles, réduire les enflures, l'inflammation des ganglions lymphatiques, celle des tissus pulmonaires, les congestions, grippe, rhume et maux de gorge, traiter la constipation, favoriser le drainage et régler les problèmes et diverses affections urinaires (dysurie). Les feuilles servent à traiter les fièvres et les affections de la peau. Les fleurs contiennent des flavonoïdes, quercétine et rutine dans le pollen, des acides phénoliques (antioxydants), des saponines de triterpène (antibactériens) et des anthocyanes* des pigments. Elles ont des propriétés antibactériennes, antifongiques, anti-inflammatoires, antivirales, diurétiques, expectorantes et antioxydantes, réputées traiter les troubles circulatoires, l'hypertension et l'insuffisance vasculaire, des hématomes, oedèmes jusqu'aux varices, les problèmes de peau, des engelures jusqu'à l’herpès, ralentissant son vieillissement. En cancérologie, la rutine est réputée renforcer l’immunité des patients et apaiser les effets de la chimiothérapie et des irradiations. La quercétine a des propriétés anti-inflammatoires et antiallergiques, antihistaminiques, traitant les réactions allergiques. Les fleurs sont aussi réputées, dans des pharmacopées occidentales, abaisser la glycémie (le taux de glucose dans le sang). Des capsules des fruits est extraite une huile essentielle aux nombreuses propriétés : antiseptique, antitussive, diurétique, emménagogue, laxative et antiparasitaire (vermifuge), prescrite en phytothérapie et par de nombreuses pharmacopées traditionnelles. L'écorce contient de la syringine* (hétéroside) qui a des propriétés anti-inflammatoires bénéfiques dans le traitement de certains cancers et maladies auto-immunes. Parmi les cultivars, citons :
Depuis le Japon, introduit en Hollande en 1833 par un Néerlandais, un certain M. Verkerk Pistorius, la seule personne de ce nom-là parvenu de nos jours est Arnold Willem Pieter Verkerk Pistorius, un écrivain néerlandais né en 1838, décédé en 1893, qui a travaillé pour le compte d'une sucrerie à Java avant de devenir fonctionnaire aux Indes orientales. Depuis la Hollande, cette espèce n'est parvenue en Angleterre qu'en 1844 sans succès. Les célèbres pépinières Veitch* d'Exeter la proposent à nouveau en 1850 où elle reçoit un meilleur accueil. Les jardiniers américains la découvrent dans des revues britanniques avec plaisir en 1846. Quelques unes de ces introductions : *Anthocyanes, il s'agit de pigments qui sont présents dans le feuillage, les fleurs et les fructifications, mot venant du grec 'anthos' qui désigne la fleur et de 'kuanos' qui désigne la couleur bleu sombre, elles ont des propriétés anti-inflammatoires. *Karl Sax (1892-1973), professeur de biologie et généticien américain qui oeuvre au Département de Biologie de l'Arboretum d'Arnold (Massachusetts), il fut le pionnier de la génétique et cytologie, ses recherches eurent des applications importantes en horticulture, il fit des essais sur le forsythia et il fut le premier à obtenir un cultivar tétraploïde ce qui signifie qu'il y a plus de deux jeux chromosomiques obtenus par exposition aux rayons X. *Giraldiani, en souvenir du missionnaire-botaniste collecteur italien Giuseppe Giraldi (1848-1901) qui séjourne en Chine entre 1890 et 1895 dans la province du Shaanxi (Shensi) et quelques espèces originaires d'Asie, portent son nom comme un Callicarpa et Lonicera. *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres, le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant, du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde. Cette distinction, l'AGM, est la référence qui aide, chaque année, les jardiniers britanniques à choisir les meilleures plantes pour leur jardin.
*Syringine, présente dans l'écorce du syringa, utilisée également en phytothérapie. *Veitch., l'horticulteur-explorateur écossais, John Gould Veitch (1839-1870), qui recueille des espèces à travers le monde pour le compte des célébrissimes pépinières James Veitch & Sons (1808) d'Exeter, comté du Devon au sud-ouest de l'Angleterre qui les acclimatent avant de les diffuser par la suite dans les parcs et les jardins du reste de l'Europe. L'établissement a été racheté en 1969 par St. Bridget Nurseries. Lire 'The House of Veitch', publiée en 2002 par la RHS*, toujours commercialisée. *Zabel, botaniste, dendrologue allemand Hermann Zabel (1832-1912), à partir de 1854 et durant 6 années, il assure la fonction d'assistant au jardin botanique et au musée de Greifswald, Mecklembourg-Poméranie occidentale. Puis de 1869 jusqu'en 1895, directeur de l'Académie forestière de la ville d'Hanovre-Münden. En 1911, Alfred Rehder lui dédie le genre Zabelia, six espèces originaires de l'Asie tempérée et de Russie, famille des Caprifoliaceae une section du genre Abelia et des espèces sous la forme : zabelii, zabeliana. Il est le spécialiste des fougères, il publie de nombreux ouvrages et catalogues dont 'Die Gattung (Le genre) Symphoricarpus', publié en 1887, celui sur les Spirées 'Die strauchigen Spiräen der deutschen Gärten', en 1893 par P.Parey à Berlin. natacha mauric © 05/03/2000 ® Jardin! l'Encyclopédie. natacha mauric©05/03/2000 - ® par la Société des Gens de Lettres - ® Jardin! l'EncyclopédieConformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites. - ® Jardin! l'Encyclopédie ![]() |
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