Aronia florida, alnifolia - Aronie à feuilles d'Aulne
Sarah Anne Drake* Nom commun : Aronie fleurie, Aronie à feuilles d'Aulne, Amélanchier à feuilles d'aulne, nommé par les canadiens Amélanchier de l'Ouest et 'Saskatoon Serviceberry', et par les anglophones 'Serviceberry, Pacific Serviceberry' Nom latin : Amelanchier florida Lindl.*, synonymes Aronia alnifolia Nutt.*, Amelanchier alnifolia Nutt., donné par certains auteurs pour synonyme de l'Aronia prunifolia (Marshall) Rehd.* illustration :, planche 1585 de S.Anne Drake* pour accompagner la description de John Lindley* dans Edwards’s Botanical Register, vol. 19 - 1833, contributed by Missouri Botanic Garden, cliquer sur l'illustration pour consulter l'ouvrage. famille : Rosaceae. catégorie : arbuste fruitier. port : touffe très ramifiée, arrondie. feuillage : caduc, brillan, pouvant être partiellement marescent. Feuilles alternes, simples, ovales à marge dentée. Les jeunes feuilles sont toutes pubescentes. floraison : au printemps (avril-mai), parfumée, visitée pour son pollen et nectar par les abeilles solitaires et les abeilles mellifères. Des fleurs à 5 longs pétales étroits réunies en racèmes. couleur : blanche. fruits : de petites drupes globuleuses, brillantes comestibles à loge compartimentée (8), poupre-noir ou noir bleuté contenant des graines réniformes de 4 à 5 mm d'un acajou brillant. croissance : lente au début. hauteur : 2 m. plantation : à la fin de l'été ou en hiver. multiplication : par semis à chaud au printemps en ayant pris soin auparavant d'enlever la pulpe et d'avoir conserver les graines au frais, avant de semer tremper les graines au moins 24 h, maintenir le substrat moite, compter environ 3 mois pour la levée et surtout par marcottage. sol : humide ou frais, excepté le calcaire (acide ou neutre), fertile. emplacement : soleil, ombre, mi-ombre. zone :4 - 9. origine : nord-ouest de l'Amérique du Nord, une des nombreuses découvertes du botaniste écossais David Douglas* au Canada dans la province de Colombie-Britannique, et à l'ouest des États-Unis dans les états de Washington, Oregon, Idaho, Montana, Wyoming et au nord du Nevada; consulter la carte. entretien : les premières années après la plantation penser à l'arroser car il n'aime pas la sécheresse. maladies et ravageurs : comme les 2 autres espèces son feuillage peut être sujet à la rouille. C'est l'une des plantes hôtes des larves de la tenthrède du poirier (Caliroa cerasi) qui se nourrissent en découpant ses feuilles. NB : son nom Aronia vient du grec où il désigne une sorte de néflier et son nom spécifique alnifolia à feuilles d'Aulne. Ce genre ne comprend que 3 espèces d'arbustes originaires d'Amérique du Nord, de l'est des États-Unis et du Canada. Au jardin il peut entrer dans la composition des massifs arbustifs, dans celle des haies libres et également en sujet isolépositionné dans l'axe des ouvertures pour profiter à l'automne depuis l'intérieur de ces belles colorations et en hiver épier les oiseaux qui viennent grapiller les fruits. Propriétés et utilisations : Jean Pawek © Berkeley University Son feuillage est toxique pour les bovins et les cervidés, il contient de l'acide cyanhydrique (cyanure d'hydrogène) qui peut entraîner des risques d'intoxication, l'ingestion d'environ 1kilo provoque sous 24h la mort. Les baies qui attirent les oiseaux, peuvent être consommées crues ou cuites sous forme de confitures, compotes, gelées, sirops et tartes. Dans la pharmacopée amérindienne, il est utilisé pour ses propriétés médicinales pour traiter les problèmes d'ordre gastrique, hépatique et oculaire. Les 2 autres espèces : - Aronia melanocarpa (Michaux.) Elliott, l'Aronie à fruits noirs, l'Aronie mélanocarpe, consulter sa fiche. - Aronia prunifolia (Marshall) Rehder, l'Aronie à feuilles de prunier, l'Aronie rouge, consulter sa fiche. Dans l'abécédaire consulter la liste des espèces d'amelanchier présents dans l'Encyclopédie. Annotations : *Douglas, le botaniste, naturaliste collecteur écossais David Douglas (1799-1834) qui à l'âge de 20 ans entre au jardin botanique de Glasgow comme jardinier pour 3 ans plus tard se rentre à l'ouest de l'Amérique du Nord en tant qu'herboriste pour l'Horticultural Society of London (RHS*), il herborise à travers l'Oregon, l'état de Washington, la Californie et la Colombie-Britannique dans les Rocheuses canadiennes jusqu'à la baie d'Hudson et le poste de York Factory, achevant ce périple dans la grande île d'Hawaï où il décède. On lui doit la description de près de 200 nouvelles espèces de plantes et l' introduit en Europe d'environ 254 plantes indigènes de l'Amérique du Nord. John Lindley lui dédie un genre de 9 espèces de primulacées à floraison rose, les Douglasia qui se rencontrent au nord-ouest de l'Amérique du Nord et certaines d'entre elles de l'Extrême-Orient russe, des vivaces endémiques aux régions alpines et arctiques, ainsi qu'un conifère de Colombie-Britannique, le sapin de Douglas Pseudotsuga menziesii. *Drake, Sarah Anne Drake (1803–1857), illustratrice anglaise spécialiste des orchidées, son talent a été rapidement reconnu par Lindley et elle illustre son 'Sertum Orchidaceum', pour James Batemen elle illustre 'The Orchidaceae of Mexico and Guatemala' (1837-1843), d'ailleurs un genre australien lui a été dédié Drakaea. Rien que pour le The Botanical Register entre 1815 et 1847, elle réalise plus de 1100 planches d'illustration, lire article du Jardin botanique de Kew. *Lindl., abréviation botanique pour le botaniste britannique John Lindley (1799-1865) Il fut l'un des premiers à occuper une chaire de botanique à l'Université de Londres et de Cambridge, l'assistant de Bank's, nommé en 1822 secrétaire de la Royal Society of Horticultur. Spécialiste des orchidées et de leur hybridation, on lui doit les descriptions des 77 espèces découvertes par Thomas L. Mitchell lors de ses 3 expéditions en Australie orientale vers 1838 et par la suite celles découvertes en Australie occidentale par Drummond et Molloy. En 1838, son intervention permis de sauver Kew garden de la destruction. *Nutt., abréviation botanique pour le botaniste, naturaliste britannique Thomas Nuttall (1786-1859) qui émigre aux États-Unis pour y mener des études de botanique, il devient collecteur pour l'Université de Philadelphie, on lui doit de nombreux ouvrages dont "The Genera of North American Plants"(2 vol. 1818). *Rehd., abréviation botanique pour Alfred Rehder (1863 - 1949) est un botaniste horticulteur américain d’origine allemande qui se rend aux États-Unis en 1898, pour étudier la dendrologie, et découvrir l'arboriculture et viticulture américaine pour le compte d'une revue allemande Deutsche Gärtner-Zeitung de Ludwig Möller et le gouvernement de son pays, en même temps il travaille comme ouvrier agricole pour Charles Sprague à l'Arboretum d'Arnold, ce dernier rapidement le fait participer à la Bibliographie Bradley sur les ligneuses, il collabore à la rédaction de Plantae Wilsoniae d'Ernest Wilson sur les collections chinoises avant de devenir le conservateur de l'Herbier de l'Arboretum. Il passe une grande partie de sa retraite à achever son immense ouvrage publié en 1949 Bibliography of Cultivated Trees and Shrubs Hardy in the Cooler Temperate Regions of the Northern Hemisphere. Un genre Rehderodendron (Styracaceae) lui est dédié. *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, La Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804 qui décerne chaque année The Award of Garden Merit (AGM) à de nouvelles obtentions au cours du Chelsea Flower Show qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde. natacha mauric© 17/07/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie nmauric© 17/07/2000 - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites.