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![]() Nom latin : Lagerstroemia indica L.*, synonymes Lagerstroemia chinensis Lam.*, Lagerstroemia elegans Wallich ex Paxton. famille : Lythraceae. catégorie : arbuste. port : étalé à couronne arrondie, avec un tronc lisse à écorce d'un beige grisâtre avec des marques brunes et rougeâtres. feuillage : caduc, vert sombre lustré, devenant jaune rougeâtre à l'automne. sur des rameaux quadrangulaires, des euilles coriaces subsessiles, opposées, entières, ovales se termiant en pointe. floraison : une très longue floraison, de l'été à l'automne, courant juillet-septembre, , visitées par les bourdons et plusieurs espèces d'abeilles. Sur les pousses de l'année, des panicules de 10 à 20 cm, de petites fleurs à 6 pétales froissés, effrangés à marge ondulée et de nombreuses étamines, munies d'un fin pédicelle et qui sont regroupées en racème. couleur : rose, mauve, blanc suivant le cv.. croissance : rapide. fruits : des capsules globuleuses, déhiscentes, noires à maturité qui demeurent longtemps en place, contenant de nombreuses graines ailées, dont il faut faire attention, et tenir les enfants éloignés, car elles peuvent provoquer des narcoses. hauteur : 2 à 8 m. plantation : à l'automne et au printemps, selon climat. multiplication : par semis, mais il est difficile, car peu de graines sont fertiles, il faut savoir qu'un plant issu de semis, ne fleurit qu'au bout de 3-5 ans, principalement par boutures de rameaux semi-ligneux, au printemps ou par marcottage. sol : une préférence pour des sols légèrement acide, riche, frais et surtout bien drainé, loin des pelouses qui sont trop azotées*, il n'aime guère le calcaire. emplacement : soleil, à l'abri des vents et des embruns car, il ne supporte pas le sel. zone : Chine, Corée. origine : 6-11, U-K hardiness H3, USDA zones 6-9, , ailleurs, le cultiver dans des potées qui sont rentrer en serre froide ou véranda durant l'hiver, où encore dans les régions où il ne gèle pas, adossé contre un mur abrité et ensoileillé l'hiver. entretien : arroser régulièrement les deux premières années, attention en cas de forte sécheresse, il perdra toute ses feuilles, par la suite, éventuellement, tailler les fortes pousses de l'année, à la fin de l'hiver. maladies et ravageurs : sensible à l'oïdium (powdery mildew) et la rouille (rust), peut subir les assauts des pucerons (aphids) et les feuilles sont grignotées par plusieurs espèces de petits coléoptères comme les altises (flea beetles) et le scarabée japonais Popillia japonica (Japanese beetle). Et cultivé à l'intérieur, il peut être sujet aux acariens (red spiders) et aux aleurodes (glasshouse whitefly). En Inde, c'est la plante hôte des larves d'un papillon, l'Arhopala amantes (large oakblue). NB : ce genre est dédié par Carl von Linné* à son ami suédois Magnus Von Lagerström (1696-1759), Directeur de la Compagnie suédoise des Indes orientales, botaniste et collectionneur de plantes qui lui adressait régulièrement des spécimens de la flore indienne. Introduit pour la première fois en Europe au 18e siècle en Angleterre vers 1740, et plus tardivement en France. Le véritable Lagerstroemia indica se trouve rarement dans le commerce, la plupart du temps, ce sont des hybrides ou des cultivars issus de croisements entre plusieurs variétés, bien souvent entre Lagerstroemia indica avec le Lagerstroemia speciosa ou le Lagerstroemia indica avec le Lagerstroemia fauriei. Iil existe un autre arbre surnommé Lilas des Indes, le Melia azedarach qui est un arbre sacré. Celui-ci de Lilas des Indes est l'arbuste idéal pour être utilisé en sujet isolé, loin des pelouses, à l'arrière-plan des massifs arbustifs ou encore, il peut entrer, dans la composition de haies libres, notamment celles qui sont plantées en quinconce. ![]() Propriétés et utilisations : Appelé 'Jarul' en hindi, son bois rougeâtre dur, aux grains très fins est commercialisé sous le nom de Bungur, il est recherché en ébénisterie, pour la construction navale, placage et tonnellerie . Il est utilisé dans la pharmacopée indienne pour ses propriétés médicinales, sa racine est astringente, stimulante, fébrifuge, prescrite dans le traitement des problèmes stomacales, le feuillage est employé pour diminuer le taux de sucre dans le sang et l'écorce serait purgative et localement, les capsules seraient prescrites pour traiter les aphtes. Dans son recueil de poèmes, Le chef des odeurs suaves, le comte Robert de Montesquiou* écrit à son propos : "C'était dans ma propriété d'Artagnan, où je revenais après une assez longue absence. Un lagestroemia m'y faisait accueil. Vous connaissez cet arbuste étonnant dont, par extraordinaire, le nom scientifique résonne poétiquement aussi. C'est un feu d'artifice de corymbes roses, desquels les innombrables fleurettes se nichent, et se plissent, comme mille petits volants pris à la jupe de Titania*, ou de ses soeurs fées. Ma joie devint si vive, à l'aspect de cette plante, que mon allégresse ne fut pas lucide. Elle interpréta mal le traitement dont il convenait de remercier le végétal merveilleux, pour sa bienvenue enchantée. Au lieu de le laisser intact, comme il se devait, je crus devoir en emporter un souvenir, et je détachai un bouquet du faisceau des branches pourprées. Mais, à peine eus-je accompli ce geste imprudent, que j'éprouvai la sensation infiniment pénible d'avoir amputé l'affable et l'ineffable lagestroemia, du plus touchant des rameaux dont il agitait, pour moi, le mouchoir rose du revoir." 1907, consultable à la Bnf. Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces ou variétés présentes dans l'Encyclopédie. Annotations : *Azotés, les engrais riches en N, azote, favoriseront la croissance des feuilles vertes. Un excès d’azote dans le sol peut provoquer une croissance végétative excessive des plantes au détriment du développement des boutons floraux. *de Montesquiou, le comte Robert de Montesquiou-Fezensac (1855-1921), "homme de lettres, emblème de l'esthète contemporain et l' incarnation du dandy baudelairien", découvrir au Musée d'Orsay son célèbre Giovanni Boldini (1842-1931). *Lam., abréviation botanique pour le naturaliste-biologiste-botaniste français Jean-Baptiste Antoine Pierre de Monnet de Lamarck (1744-1829), fondateur de la biologie, il en établi les principes théoriques, voir Philosophie zoologique (1809) où il met en place une nouvelle classification pour les animaux ; il est considéré comme le plus grand botaniste de son temps, on lui doit un traité de botanique 'Encyclopédie méthodique' (1783-1793), il y énonce un principe fondamental sur l'évolution des animaux et végétaux qui sous l'influence de diverses conditions induisent des adaptations et modifications. Auteur 'Histoire des mollusques', ouvrage de référence dans la nomenclature des coquillages. *L. Abréviation botanique officielle pour Carl von Linné auparavant Carl Linneaus (1707-1778), médecin, botaniste-naturaliste suédois, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. natacha mauric © 04.02.2002 ® Jardin ! L'Encyclopédie ® par la Société des Gens de Lettres - nmauric© 04.02.2002 - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites. ![]() |
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