Ophrys arachnitiformis - Ophrys Araignée
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    Adrien © Port-Miou
    Nom commun : Ophrys Araignée, Ophrys en forme d'araignée, Ophrys arachnitiforme, Ophrys brillant, en italien 'Ofride ragno, Ofride a forma di ragno', en anglais 'False Spider Orchid', en espagnol 'Flor de araña' (nom donné à .
    Nom latin : Ophrys arachnitiformis Gren.* & M.Philippe* (1860) , nom qui n'est pas résolu depuis 2012, qui n'a pas de synonyme retenu, basionyme I>Ophrys exaltata subsp. arachnitiformis  (Gren. & M.Philippe) Del Prete (1984).
    famille : Orchidaceae.
    illustration : planche 6 de Launch et gravure de W.A.Meyn, dans 'Monatsschrift* des Vereines zur Beförderung des Gartenbaues in den Königl. Preussischen Staaten und der Gesellschaft der Gartenfreunde Berlins*, par Lauche & Kurtz, vol. 21 (1879-1881), cliquer su l'illustration pour accéder au grand format.
    photo : cliquer dessus pour découvrir la collection d'ophrys d'Adrien et d'autres orchidées sauvages.
    catégorie : vivace géophyte bulbeuse à deux tubercules bulbeux ovoïdes dont un seul peut émettre des bourgeons.
    port : rosette basale de feuilles étalées et fine hampe florale érigée.
    feuillage : 3 à 4 longues et larges feuilles basales lancéolées, sur la tige 2 à 3 feuilles lancéolées engainantes. Elles sont toutes veinées longitudinalement.
    floraison : de la fin de l'hiver au printemps selon climat de la mi-février à avril-mai.
    Épi pauciflore de 4 à 10 fleurs zigomorphes, hermaphrodites, solitaires alternes sur un long pédoncule avec une bractée linéaire-lancéolée à la base, 3 tépales externes oblong-linéaires à marge ondulée.
    La pollinisation est effectuée par des hyménoptères attirer par son odeur et la ressemblance avec une de leur femelle.
    couleur : blanc à blanc verdâtre parfois rose et une macule marron, rouge ou violacé sur la grande lèvre légèrement velue au centre une tache en forme de H ou X dans les bleu, gris, violet.
    C'est l'Ophrys aranifera qui est rose avec une macule pourpre rappelant l'araignée porte-croix, à découvrir dans "La flore de Nice et des Alpes Maritimes, Iconographie des Orchidées" par J.B. Barla*, publiée à Nice en 1868, volume 97 ligne 19 à droite et illustrations sur la ligne suivante.
    fructification : capsules déhiscentes contenant de nombreuses graines plates.
    hauteur : 0.15 à 0.30 m.
    sol : aime les sols calcaires, légers, riche en humus.
    multiplication : semis spontané dans un milieu approprié car elles ont besoin pour pouvoir germer d'être en contact et d'être colonisées par les spores des hyphes fongiques vivants dans le sol.
    L'espèce vie en symbiose avec les mycorhizes présents dans le sol, où un de ses bulbes sert à prélever des nutriments et faire des réserves et l'autre sert au développement de l'ophrys.
    habitat : à faible altitude dans les pelouses mi- sèches, garrigues, sous bois clairs et secs de chênes verts et dans les pinèdes clairsemées de pin d'Alep.
    origine : Europe méridionale, présente en Espagne (Catalogne) , au sud de l'Italie (Ligurie) et Sardaigne, en France présente en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et en Aquitaine.
    Un grand nombre d'Ophrys sont des espèces protégées :
    - A ne pas cueillir ou couper une hampe florale, une fleur, une capsule de graines, il faut les laisser se reproduire en paix.
    - A ne pas tenter de déterrer.
    - Application de la Convention CITES (Convention de Washington) au sein de l'Union européenne : Annexe B format Pdf.
    Ophrys arachnitiformis
    Lauche & W.A.Meyn
    zone de rusticité : 8 - 10.
    NB : son nom Ophrys  vient du latin où il désigne une plante indéterminée et son nom spécifique arachnitiformis  parce que sa macule à la forme d'une araignée.
    Selon Pline l'Ancien* il a pour origine un mot de grec ancien 'ofrýs' qui signifie sourcil faisant référence à une pièce de la fleur ou à la pilosité de la lèvre inférieur, il est vrai que les anciens utilisaient l'ophrys pour produire un colorant pour colorer sourcils et cheveux.
    Dans son histoire naturelle livre XCII*, pour les cheveux il est question de l'ophrys, du millepertuis et de la polémie pour les brunir et du lysimaque pour les blondir.
    Il existe de nombreuses espèces d'Ophrys à répartition géographique plus ou moins définies, il est à noter que l'aspect du dessin sur le labelle peut présenter des variations d'un lieu à un autre, ce qui complique l'identification exacte mais multiplie le plaisir des orchidophiles.
    Son identifications faites en 1859 par Charles Grenier ainsi que celle de l'Ophrys aranifera et l'Ophrys exaltata ont fait couler beaucoup d'encre depuis plus d'un siècle et suscite encore des polémiques puisque son nom n'est toujours pas résolu par The Plant list.
    Ce genre typiquement européen comprend une centaine d'espèces d'orchidées terrestres toutes originaires des régions méditerranéennes.
    Hybrides parents retenus :
    - Ophrys × domus-maria M.P.Grasso., 1989, Sardaigne, croisement entre Ophrys apifera × O. arachnitiformis
    - Ophrys × laconensis Scrugli & M.P.Grasso (1984) en Sardaigne, croisement entre (Ophrys arachnitiformis × tenthredinifera.
    - Ophrys × manacorensis H.Baumann & Künkele. (1984) sud Italie, croisement entre Ophrys arachnitiformis × garganica.
    - Ophrys godferyana nothosubsp. fayencensis P.Delforge (1982) croisement entre Ophrys arachnitiformis × O. sphegodes subsp. provincialis, synonyme de Ophrys godferyana.
    - Ophrys × debruijckereana Looken, (2004), découverte en Provence, forêt Domaniale de la Gardiole, Cassis.
    Le Monde des Orchidées :
    - Anatomie et glossaire des orchidées, lire la suite.
    - Comment bien choisir une orchidée, lire la suite.
    - Les erreurs les plus fréquentes dans leur entretien, maladies et parasites, lire la suite.
    - La fécondation d'une fleur de vanillier, lire la suite.
    - Le rempotage des orchidées, lire la suite.
    - Les différentes espèces d'orchidées cultivées, et quelques sauvages, consulter la liste s'ouvre dans un pop-up.

    Annotations :
    *J.B. Barla, Jean-Baptiste Barla (1817-1896) naturaliste niçois, co-fondateur et directeur du Musée d'Histoire naturelle de Nice, auteur d'ouvrages sur la flore niçoise et les champignons de cette région.
    *Monatsschriftil s'agit du Mensuel de l'association pour la promotion de l'horticulture au royal. Les États prussiens et la Société des amis du jardin de Berlin.
    *Flore de France ou Description des plantes qui croissent naturellement en France et en Corse. par Charles Grenier et Dominique Alexandre Godron, tome 1, 1848, consultable à la Bnf Gallica.
    Ophrys araignée
    *Gren., abréviation botanique pour le botaniste français Jean Charles Marie Grenier (1808-1875), docteur en médecine et des sciences, professeur à la faculté des sciences et à l'école de médecine de Besançon.
    *M.Philippe., abréviation botanique pour Mathieu-Yves Philippe (1810-1869), directeur du jardin botanique de la Marine impériale de Saint-Mandrier (Var) qui adresse entre 1858 et 1859, 11 sujets d'ophrys vivants dans les environs de Toulon pour permettre à Charles Grenier de les intégrer à sa Flore de France* qu'il publiera courant août 1859.
    Il y décrit Ophrys aranifera, Ophrys arachnitiformis, O. virescens, O. atrata, O. exalta, O. bombylifera, O.champagneuxii, O. tridentata, O. olivetorum., la suite et l'histoire de l'Ophrys de Monsieur Philippe par Pierre Delforge.
    *Pline l'Ancien, naturaliste et écrivain Pline l'Ancien, en latin Gaius Plinius Secundus ( 23-79 après J.C) , auteur de l'Histoire naturelle les livres XII à XIX sont dédiés à la botanique, et les livres XX à XXXII à la médecine de précieux recueils sur les sciences en général et de l'art de guérir à partir des ouvrages différents écrivains et médecins qu'il a lu et compiler.
    L'ouvrage de référence qui durant des siècles a été considéré comme le symbole du savoir humain.
    *XCIII. (1) La lysimachia rend les cheveux blonds. L'hypéricon, nommé aussi corion, les rend noirs; de même l'ophrys (ophrys bifolia.), qui ressemble au chou dentelé, et qui n'a que deux feuilles; de même la polemonia bouillie dans de l'huile. Nous rangeons, nous, les épilatoires parmi les cosmétiques propres aux femmes, encore que les hommes en fassent maintenant usage. On regarde comme très efficace l'archézostis (XXVI, 70), le suc du tithymale, dont on se frotte soit au soleil, avec de l'huile, à plusieurs reprises, soit après s'être arraché les poils. L'hysope, dans de l'huile, guérit la gale des quadrupèdes; le sidéritis, en particulier, l'esquinancie des cochons. Maintenant passons aux espèces de plantes dont il nous reste à parler, à lire sur remacle.org.
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