Gymnadenia, Nigritella nigra - Nigritelle noire, Orchis vanille
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    Nom commun : Nigritelle noirâtre, Nigritelle noire, Orchis vanillé, Orchis vanille, selon la région Vanille des montagnes, Brunette, Petite Brunette, Jalousie, Zalousi (Savoie), Main du Diable, Manette, Palme-de-Christ*, Passe-velours, Satyrion, Orchis noir, nommée par les anglophones 'Black Vanilla Orchid, Black-Orchis, en allemand 'Braunelle, Schwarzling, Kohlröschen, Schwarzes Kohlröschen, Mohrenköpfein, Vanillenblümenchen', en italien 'Vanillina, Morettina' autrefois 'Palma-Christi-fragrantissima', en néerlandais 'Zwarte vanilleorchis'
    Nom latin : anciennement nommée Nigritella nigra (L.) Rchb.f.*, n'est plus qu'un des synonymes de Gymnadenia nigra (L.) Rchb.f., Nigritella angustifolia Rich.*, Nigritella brachystachya A.Kern., Nigritella fragrans Saut. ex Rchb. , Nigritella hybrida Schur, Nigritella megastachya A.Kern. , Habenaria nigra (L.) R.Br., Orchis atropurpurea Tausch, Orchis moritziana Brügger, Orchis nigra (L.) Scop., Orchis reichenbachii Mutel, Satyrium nigrum L., Sieberia nigra (L.) Spreng., Gymnadenia nigra var. longibracteata (Beck) Wettst., les autres sont consultables sur The Plant List.
    famille : Orchidaceae.
    catégorie : orchidée terrestre géophyte à 2 tubercules palmés (divisés), le premier donnera la tige cannelée et l'inflorescence tandis que l'autre poursuivra son développement pour remplacer l'année suivante le précédent.
    port : érigé.
    feuillage : caduc, 3 à 5 feuilles alternes linéaires-lancéolées directement fixées à la tige cannelée avec des liserés rouges sur les cannelures.
    Feuilles étroites légèrement en forme de gouttière, les supérieures sont plus courtes. En partie haute de courtes bractées lancéolées marginées de rouge.
    floraison : qui exhale, une délicieuse odeur de vanille pour certains et aussi de chocolat, en été du mois de mai jusqu'en juillet, nectarifère visitée par certaines espèces de papillons.
    Épi conique de petites fleurs tubulaires hermaphrodites très serrées entre elles à fins sépales externes et des labelles pointus dont l'un est muni d'un éperon obtus en forme de sac dirigé vers le haut, une étamine à 2 pelotes visqueuses couvertes de pollen.
    couleur : pourpre noir à pourpre rose, le revers des labelles est marqué de petites griffures blanches.
    fruits : capsules déhiscentes contenant des petites graines d'un brun foncé qui sont dispersées par le vent (anémochores).
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.5 à 0.15 m.
    sol : terrains calcaires et humifères mais maigres.
    zone : 5a - 9a.
    origine : pelouses basophiles et pâturages alpins entre 1500 et 2500 m d'altitude et au bord des marais des zones montagneuses du centre et du sud de l'Europe, depuis le nord de la Péninsule ibérique des montagnes de Cantabrie et les Pyrénées jusqu'en Scandinavie et vers l'est des Apennins, Carpathes jusqu'aux Balkans, dans bien des lieux c'est une espèce protégée, qui est présente en France dans le Jura, les Alpes, les Pyrénées, les Cévennes et le Languedoc-Roussillon.
    NB : son nom Gymnadenia vient du grec 'gymnos' qui signifie nu et 'aden' qui désigne une glande, faisant référence à l'organe des orchidées (rétinacles) qui sert à coller les 2 pollinies sur l'insecte butineur effectuant ainsi la pollinisation croisée entre les différentes nigritelles proches et son ancien nom Nigritella vient du latin 'niger, nigra, nigrum' qui désigne la couleur noire, faisant allusion à la couleur des fleurs, d'un pourpre foncé.
    Le genre Gymnadenia comprenait 161 noms d'espèces référencés, après révision en 2012 seulement 31 noms d'espèces ont été retenus avec 134 autres noms considérés juste comme des synonymes et 12 noms demeurent non évalués en 2020.
    L'ancien genre Nigritella qui est non résolu depuis 2012 comprenait selon les flores de 11 à 13 espèces aujourd'hui réduit à la position de synonymes.

    Quelques autres espèces :
    - Nigritella bicolor W.Foelsche, à ce jour ce nom est non résolu Nigritelle bicolore se rencontre en Italie dans le Trentin et le Haut-Adige, inflorescence rose assez vif vers la base virant progressivement au rouge pourpre framboisé en tête, considérée comme une espèce apomictique.
    - Nigritella gabasiana Teppner & Ster, Gymnadenia gabasiana (Teppner & E.Klein) Teppner & E.Klein, Nigritelle de Gabas endémique au centre des Pyrénées dans la province de Huesca en Espagne et la partie limitrophe en France vers la vallée du Gave d'Ossau où se trouve le hameau de Gabas, un spécimen à épi trapu conique à fleurs d'un rouge foncé ou jaune beurre.
    - Nigritella rubra Wettstein) K. Richter, ancien synonyme Gymnadenia miniata (Crantz) Hayek, Nigritelle rouge.
    Le Monde des Orchidées :
    - Anatomie et glossaire des orchidées, lire la suite.
    - Comment bien choisir une orchidée, lire la suite.
    - Les erreurs les plus fréquentes dans leur entretien, maladies et parasites, lire la suite.
    - La fécondation d'une fleur de vanillier, lire la suite.
    Régions alpines et alpestres de l'Europe des Pyrénées jusqu'en Scandinavie  de mai à juillet
    Nigritella angustifolia - 1923
    - Le rempotage des orchidées, lire la suite.
    - Les différentes espèces d'orchidées cultivées, et quelques sauvages, consulter la liste s'ouvre dans un pop-up.

    Annotations :

    *Rchb.f., abréviation botanique pour le botaniste, orchidologue allemand Heinrich Gustav Reichenbach (1823-1889), disciple et ami de John Lindley, il écrit sa thèse sur le pollen des orchidées, édité en 1852 sous le titre 'De pollinis Orchidearum genesi ac structura et de Orchideis in artem ac systema redigendis. Commentatio quam ex auctoritate amplissimi philosophorum ordinis die mensis julii decimo hora decima MDCCCLII illustris ictorum ordinis concessu in auditorio juridico pro venia docendi impetranda publice defendet (F. Hofmeister, Leipzig, 1852). En collaboration avec l'orchidologue allemand FriedrichKraenzlin (spécialiste des orchidées d'Afrique du Sud) 'Xenia Orchidacea. Beiträge zur Kenntniss der Orchideen' (Xenia Orchidacea. Contributions à la connaissance des orchidées), en 3 volumes édités à Leipzig entre 1858 et 1900, le volume 1 est consultable en ligne à la B.H.L.
    Sa bibliothèque et son herbier ont été légués au Muséum de Vienne, selon ses instructions il n'a été consultable qu'en 1914, 25 ans après sa mort certainement pour couper l'herbe sous les pieds à la concurrence britannique.

    *Rich., abréviation botanique pour le botaniste, naturaliste versaillais Louis-Claude-Marie Richard (1754-1821). Durant 8 années à partir de 1781, il séjourna en Guyane, missionné par Louis XVI pour implanter au jardin Botanique de Cayenne, les espèces rapportées par P. Poivre et P. Sonnerat, sa mission fut quasiment un échec, le gouverneur en place se l'étant approprié. De son séjour aux Antilles et Brésil, il rapporte en 1789 un herbier de plus de 4000 espèces. En 1794, il est nommé professeur de botanique à la faculté de Médecine de Paris.
    On lui doit 'Démonstrations botaniques, ou analyse du fruit considéré en général., publiées par H.-A. Duval -Alençon 1808, 'De Orchideis Europaeis annotationes, praesertim ad genera dilucidanda spectantes' ed. A.Belin - 1817, un exemplaire est consultable en ligne à la bibliothèque du New York Botanical Garden (réédition en anglais Nabu Press - 2011), puis 'Commentatio botanica de Conifereis et Cycadeis' ed. Lyon - 1826, consultable en ligne en français et latin.
    Carl Kunth rédige une monographie 'Notice sur Louis-Claude-Marie Richard,... ", où il écrit "Richard est certainement l'un des hommes de son siècle qui ont le plus contribué aux progrès de la botanique; l'influence qu'il a exercé se fera sentir surtout par les travaux de ceux qui se sont pénétrés de ses principes, et qui marchent sur ses traces. Personne n'a poussé plus loin l'art d'observer la nature jusque dans les moindre détails .." il y précise qu'il est l'auteur anonyme de 'Flora Borealis-Américana' de Michaux, en 2 volumes publiée en 1803, consultable en ligne à la Bnf.

    *Palme-de-Christ, nom franco-italien, parce que les macules de pourpre sur les feuilles de certaines orchidées, comme celles du Dactylorhiza maculata et celles de l'Orchis mascula proviendraient selon d'anciennes croyances du sang du Christ sur la croix.
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